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L’email, arme de destruction massive de la motivation ?

Comme déjà plusieurs fois par mois ces dernières années, je me suis senti cette semaine totalement agressé par ma messagerie électronique. Pourquoi cette semaine ? Je n’en sais trop rien. Mes messages avaient-ils quelque chose de particulier ? A priori non. Pris séparément, aucun d’eux ne méritait une telle réaction de ma part. En réalité, c’est une accumulation de petites choses. Certainement des détails, à peine décelables qui, avec la répétition, finissent par générer une réaction démesurée. Plutôt que de jeter mon ordinateur par la fenêtre de mon bureau – ce qui m’aurait certainement valu quelques explications douloureuses avec mon employeur – j’ai préféré refaire un point avec vous sur quelques règles de rédaction d’un email professionnel en 2015.

Que vous ayez à répondre à un client, rédiger une candidature, vous adresser à un collègue en interne ou passer un message à vos équipes, vous allez probablement devoir le faire par écrit, et donc utiliser le mail. Une immersion en entreprise vous permettra de constater que chacun d’entre nous a une conception bien particulière de ce que doit être le mail dans un cadre professionnel. Depuis le cadre senior – c’est le terme qui convient pour parler de ceux qui sont nés avant 1970 – qui considère encore qu’un email est la version « ordinateur » d’une bonne vieille lettre à l’ancienne envoyée par la poste, jusqu’au « génération Y » qui se croit toujours en chat avec ses copains, chacun aura ses habitudes, ses manies et son style.

La communication entre collègues n’appartenant pas toujours au même monde peut être compliquée. En effet, difficile de faire comprendre à votre jeune stagiaire l’importance de faire figurer son adresse mail dans la signature quand on écrit à un client, puisque pour lui, celle-ci apparaît automatiquement dès lors que l’on reçoit un mail ! A l’inverse, votre N+2 de 20 ans votre ainé percevra-t-il la dimension sympathique des petits smileys ou des « Ok, bien reçu. @+ » dans les communications internes de ses plus jeunes collaborateurs ?

L’e-mail professionnel suit des codes. Il est facile de les identifier, au risque de perturber ou d’agacer vos lecteurs. A ce sujet, les conseils ne manquent pas. Vous les trouverez facilement en ligne : de l’importance de l’objet, en passant par les formulations, le corps du message, les formules de politesse, jusqu’à la signature. Les moyens de vous prémunir des drames générés par l’incompréhension ou les difficultés d’interprétation existent.

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Respecter un minimum la langue française !

Pourtant, si vous n’êtes pas en conflit ouvert avec l’orthographe, vous désespérerez de voir quotidiennement passer des emails criblés de fautes d’accords, de syntaxe et de conjugaison. Certains sont parfois dignes des pires rédactions d’élèves d’école primaire. Outre les moqueries que cela peut générer, c’est l’image même du collaborateur ou de l’entreprise qui est en jeu, en particulier lorsque ces messages sont à destination de l’externe. Alors ne baissons jamais la garde : aucun d’entre nous n’est à l’abri. Se relire, dès lors qu’il y a tous les collègues, la hiérarchie et/ou les clients en copie, est un minimum !

De même, faisons tous un effort pour éradiquer les abréviations, les expressions vides de sens et les anglicismes. Tâchons, par exemple, de mesurer le ridicule d’une phrase du type : « FYI, La dead-line pour la prez approche. Si on ne veut pas être sous l’eau, mettons Asap dans notre To-do de nous faire un draft afin de compiler nos best practices. A l’issue, je te shoote un mail pour a minima te faire un retour ou carrément donner le go et faire atterrir la proposition ». Je sais, celle-ci est un peu exagérée. Mais quand même, je suis sûr que vous y avez retrouvé au moins trois expressions régulièrement utilisées dans votre environnement professionnel.

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Ce message est-il utile ? Est-il important de l’envoyer à tant de gens ?

Et que dire quand les communications internes deviennent un véritable Spam, et qu’après deux jours en déplacement, je retrouve environ 250 emails dans ma boîte ? Ah ! Combien de fois n’ai-je pesté contre ces collègues spammeurs qui s’obstinent à « répondre à tous » aux emails groupés annonçant la date de la prochaine réunion ou du prochain pot d’anniversaire. En l’espace de quelques heures, les 15 personnes de la liste de diffusion vont produire une série de messages annonçant des informations capitales du type « j’en serai ! », puis « ah ! T’as dit 11h, pardon j’avais lu trop vite », ou encore « désolé, ce sera sans moi, j’ai une conf-call dans le même temps », etc.

Que dire encore de ces mails trop longs ? Vous savez, ceux que vous envoie votre client ou votre manager, et que vous ne lisez jamais ! Cependant, je sais que vous les classez consciencieusement puisque c’est sûr, un jour, vous prendrez le temps de les lire à tête reposée. Mieux, vous êtes certain que vous prendrez même le temps d’y répondre. Notez que lorsque vous les lirez enfin, vous ne les comprendrez plus très bien (tellement ils sont longs) et que, de toute manière, il sera trop tard pour les traiter !


Un monde sans mails ?

Dans notre monde surchargé d’informations, nous sommes de plus en plus assaillis, et ce jusque dans nos messageries. L’email a modifié nos pratiques professionnelles. C’est un fait. L’immédiateté en est la conséquence parfois dramatique : tout le monde rédige des emails, mais tout le monde n’en maîtrise pas les codes ou l’art de la rédaction. Pourtant, le mail n’est pas le seul moyen de communiquer en entreprise. Mon voisin de bureau, plutôt que de m’envoyer ce mail froid et sec, ne pouvait-il pas plutôt faire les trois pas qui le séparent du mien pour échanger directement ? Zut ! J’oubliais que notre échange mérite avant tout d’informer les autres personnes concernées, voire la Terre entière.

A me relire, je me dis que j’en oublie. J’aurais aussi pu vous parler de ce collègue ou ce client qui vous envoie ses messages en double. Le premier avec la version sans pièce jointe, et, dans la foulée, le second avec le texte « avec la pièce jointe, c’est mieux« . Comme je l’ai lu récemment, il s’agit certainement là du fail reconnu « fléau officiel de l’email professionnel » !

J’aurais enfin pu m’attarder sur cette série de mails reçue en deux heures de temps, et dont le dernier a pour objet « Tr: Tr : Re: Re: Re: ». Je sais que vous voyez parfaitement ce que je veux dire. Malheureusement, je dois en rester là car pendant que je rédigeais ce billet, un certain nombre de mails (auxquels je dois répondre de toute urgence) est tombé dans ma boîte aux lettres.

Je reviens vers vous Asap. J’attends votre feed-back.
@+
Emotions

Légende : réaction de l’équipe à l’annonce par Jean-Pierre, via la fonction « répondre à tous », qu’il ne sera pas présent à la réunion de lundi.

Faire du neuf avec de l’ancien

faire neuf avec ancien

L’innovation, un cas d’école pour un entrepreneur. Si toutes les sociétés sont différentes, leurs produits peuvent en revanche fortement se ressembler. Quelles sont les clefs pour se démarquer sur le marché visé ? 

Ne nous promettons pas la lune. La recette miracle d’un produit qui aura du succès… n’existe pas ! Si vous n’avez pas de projets qui sortent du lot, vous pouvez toujours créer ce que tous les autres ont déjà fait… différemment. C’est ce qu’on appelle une « disruption », une rupture ou une petite révolution. En bref, faire du neuf avec de l’ancien est à la base de toute innovation. Les clefs pour réussir ne se trouvent pas dans n’importe quelle poche et vous devrez analyser le marché sur lequel vous souhaitez vous lancer pour déterminer comment votre produit y trouvera sa place.

Innover dans le packaging et la communication

Pour faire du neuf avec de l’ancien, rien de tel qu’innover en matière de communication. Cela peut jouer gros dans la réception d’un produit et apporter une petite révolution dans le secteur en question en déstabilisant les concurrents. Connaissez-vous les céréales pour le petit-déjeuner Shreddies ? Nées en 1939, elles sont vendues essentiellement au Royaume-Uni, au Canada et en Nouvelle-Zélande. Le produit connaît un grand succès, les consommateurs sont attachés à la marque, et ne souhaitent pas que la recette soit modifiée. Pourtant, 70 ans plus tard, difficile de rester leader sur le marché sans faire évoluer le positionnement du produit. La légende raconte que lors d’une séance de « brainstorming » dans l’agence de publicité canadienne Ogilvy & Mather, un jeune stagiaire a l’idée de considérer le produit sous un autre angle. Littéralement. Les céréales en effet sont de forme carrée. Le jeune homme en tourne un de 45 degrés, tout en notant à haute voix qu’il ne s’agit plus d’un carré mais d’un losange. Ce qu’il considère comme une blague devient LA bonne idée publicitaire. Toute la stratégie marketing se base alors sur le fait que le « vieux » Shreddie carré est « boring » (ennuyeux) alors que le « nouveau » produit sous forme de losange est « exciting » (génial). Un coup de com’ qui cartonne, jugé extrêmement innovant et amusant par les consommateurs… alors que bien sûr, le produit, lui n’a pas changé d’un grain !

Servez-vous du web 2.0 !

Impossible aujourd’hui de ne pas s’appuyer sur cet outil formidable qu’est la technologie. Si vous voulez faire du neuf avec de l’ancien, une stratégie sans doute basique mais toujours aussi efficace peut être de profiter de la vague de l’e-commerce et de l’explosion des médias sociaux pour proposer des produits plutôt… traditionnels ! L’exemple le plus marquant est sans doute celui du Bon Coin, qui a littéralement appliqué sur le web le vieux principe du troc de proximité. Avec succès, puisque le site affiche des statistiques insolentes : entré parmi le top 10 des sites les plus visités, il accueille chaque jour 500 000 nouvelles petites annonces !

Pensez au packaging et au design

Une façon de renouveler son produit est également de repenser son design. Pas besoin de s’appeler Tim Cook pour penser qu’un design régulièrement réinventé pourra donner une seconde jeunesse à votre offre ! Le résultat est diaboliquement efficace pour doper vos ventes : vous misez sur l’esthétique du produit, parfois plus parlante et plus attirante que son simple concept ou positionnement. C’est le cas par exemple des eaux Badoit, qui avec des bouteilles rouges interpellent le regard des consommateurs dans des rayons dominés par les couleurs vert et bleu. Ces coups de buzz réussis ne conduisent pas à un changement de produit mais à une modification de la réception et de la perception des consommateurs.

Visez la proximité ou le mono-produit

Quand on se lance sur le marché ou quand on veut innover, il faut apprécier le fait que les consommateurs ont déjà tout ce dont ils ont besoin. Cibler et concevoir un service ou un produit, c’est toucher juste. Et quelle meilleure méthode que de trouver le fondement de nouvelles innovations dans la proximité et le quotidien ? Certains modèles d’entreprises s’adaptent pour concevoir des produits aux plus près des attentes de leur clientèle. C’est notamment l’approche du « Lean Startup » qui permet de lancer un nouveau business en validant les étapes auprès des consommateurs recevant les critiques et modifiant la trajectoire. C’est l’idée qu’un business peut et doit rester flexible pour créer de la croissance et être toujours à même de s’enrichir d’opportunités. Une remise en question continuelle qui profitent autant aux petites entreprises qu’aux grandes, même si l’agilité est plus difficile à mettre en place dans les grosses sociétés. En complément, il peut être intéressant de se concentrer sur un business mono-produit. Un positionnement d’ultra spécialiste dans un domaine précis vous permettra à la fois de doper votre visibilité en tant que marque et de faire évoluer progressivement votre concept au fur et à mesure du temps. Assurément, l’occasion pour votre produit de se rapprocher de la perfection, et d’obtenir une côte de popularité record au sein de votre clientèle !

Nouvelles compétences à acquérir en marketing et communication

La digitalisation de l’entreprise touche les directions du marketing, commerciales et de la communication. Quelques pistes sur les nouvelles compétences à acquérir pour se tenir à jour et continuer à être dans la course.

Direction marketing : retour aux fondamentaux et smart data

Déléguée générale de l’Adetem, association nationale des professionnels du marketing, Catherine Bougeois perçoit depuis trois ans un retour aux fondamentaux du marketing : « Le marketing stratégique, les études et la veille marketing font partie des premiers besoins en formation de nos adhérents, ce qui témoigne d’une exigence de fort niveau d’expertise. » D’après Catherine Bougeois, le marketing collaboratif, qui faisait partie des sujets en vogue ces dernières années, est beaucoup moins au cœur des préoccupations. Il a laissé sa place au marketing digital : « Cela regroupe bien sûr les sujets liés à la e-réputation de l’entreprise ou l’utilisation des réseaux sociaux dans la stratégie marketing, mais aussi sur les problématiques de smart data : comment les équipes marketing peuvent sélectionner sur les données clients les plus pertinentes à leur activité. » Autre sujet sur lequel les marketeurs vont chercher à monter en compétence en 2015 : le mobile et ses différentes applications, pour suivre la demande grandissante des consommateurs.

Le directeur de la communication en position de coach

Le digital a constitué « une vraie priorité de formation pour les communicants en 2014 et le sera tout autant en 2015 », explique Jean-Luc Letouzé, président de Communication & Entreprise. La direction de la communication se forme à tous les niveaux : si les équipes bénéficient de formations techniques comme l’utilisation des réseaux sociaux ou l’optimisation des contenus digitaux, les directeurs de la communication se renseignent sur le big data. « C’est avant tout un enjeu de connaissance et de montée en puissance au sein de l’entreprise, ajoute Jean-Luc Letouzé. Il s’agit d’anticiper les changements majeurs, afin de pouvoir jouer un rôle de coach pour aider les différentes parties prenantes de l’entreprise à adapter leur communication externe, et notamment la direction générale. » La formation peut alors prendre la forme de séminaires ou de conférences, mais elle peut aussi s’opérer sous la forme plus ciblée de moocs ou de livres. D’autres formations plus classiques de savoir-être sont toujours d’actualité, telles que l’expression orale, la gestion du stress au sein des équipes ou l’écoute. Le président de Communication & Entreprise note également un nombre grandissant de directeurs de la communication qui se forment au sujet de l’internationalisation de la communication : « Leurs entreprises grandissent et ciblent de nouveaux marchés à l’étranger. Ils sont donc désireux de se mettre à niveau sur cette nouvelle problématique afin de s’adapter aux nouvelles ambitions de l’entreprise. »

Des commerciaux de plus en plus communicants

Si la transformation digitale touche aussi les forces de ventes, celles-ci sont le plus souvent formées en interne, sur les outils spécifiques mis à leur disposition et les pratiques de l’entreprise. En effet, la population des commerciaux s’est considérablement rajeunie ces dernières années, elle est souvent très au fait des dernières évolutions technologiques. Si les formations techniques sur la négociation commerciale et la connaissance du client font toujours partie des classiques, Vincent Caltabellota, le directeur de l’observatoire national des dirigeants commerciaux voit émerger de nouveaux besoins : « les équipes commerciales ne travaillent plus comme il y a 15 ans, en faisant de la prospection téléphonique sur des bases de données clients. Aujourd’hui, il faut être capable de créer et d’animer des réseaux d’influence. » Par ailleurs, les équipes commerciales travaillent de plus en plus en mode projet : « Les managers commerciaux prennent un rôle de coordinateur entre les forces de ventes et les différents services de l’entreprise comme la finance ou le marketing. Ils cherchent à acquérir de nouvelles compétences de communication et de management transverse. »

Et pour aller encore plus loin dans la communication :

http://go.626f7572626f6e6e616973z2ec6861726d6f766561.21.1tpe.net

Comment répondre aux objections embarrassantes des clients

Vous souvenez-vous de la dernière fois où un client vous a déstabilisé avec une question épineuse ou une objection embarrassante?
Voici quelques clés pour éviter ce genre de situation.

 Il est possible d’anticiper et de préparer plus de 90 % des questions et objections qu’un client ou prospect est susceptible de soulever.

Préparer davantage un appel permet d’augmenter ses ventes de façon significative, sans oublier le gain en confort, en crédibilité et en efficacité lors du processus de vente.

Des enquêtes approfondies auprès d’acheteurs professionnels ont permis de dresser une liste des 15 principales questions que les clients sont susceptibles de poser.

Pour améliorer son approche commerciale, il est nécessaire d’identifier celles nécessitant une réponse plus convaincante que celle donnée habituellement :

(a) Si le client étudie les différentes propositions qui s’offrent à lui

1. Pourquoi devrions-nous choisir votre société ?

2. Quels avantages comporte votre solution par rapport à d’autres ?

3. Pourquoi votre solution est-elle plus performante que celles de la concurrence ?

4. Pourquoi devrions-nous prendre notre décision maintenant plutôt que l’année prochaine ? Pourquoi n’essaierions-nous pas de trouver une solution en interne ?

(b) Si le client cherche à être rassuré

5. Qui d’autre utilise votre solution ? Des entreprises de mon secteur d’activité l’ont-elles achetée ?

6. Disposez-vous d’une antenne commerciale dans notre région ?

7. Votre solution a-t-elle fait l’objet de tests, d’audits ou d’une certification d’un organisme indépendant ?

8. Est-il possible de tester ce prototype ?

9. De quels appuis financiers votre entreprise bénéficie-t-elle ?

(c) L’équation coûts-bénéfices

10. Décrivez-moi, chiffres à l’appui, les bénéfices que je vais tirer de votre solution.

11. Quel est le retour sur investissement ?

12. Nos activités/besoins sont différent(e)s. Comment pouvez-vous affirmer que votre solution va me correspondre ?

13. J’ai un doute sur vos chiffres. Sont-ils vraiment réalistes ?

14. Quel est le coût réel de votre solution ? Je suis sûr qu’il y a des coûts supplémentaires ou cachés à prendre en considération.

15. Pourquoi votre solution est-elle aussi coûteuse ? Quel est son coût total de possession (frais d’exploitation, etc.) ?

 La compilation des meilleures réponses aux questions et objections des clients est une ressource de vente inestimable. Un outil de CRM permet de stocker et de travailler ces informations.

4 jeux pour expliquer une bonne communication dans l’entreprise

A travers ces 4 mises en situation,  vous allez pouvoir utiliser ces 4 petits outils pratiques aussi bien dans votre vie professionnelle que dans votre vie privée.

Le jeu n° 1 : Quels sont les 6 moyens de transports que représente une caravelle ?

Jeu n° 1 :
Si vous imaginiez pouvoir voyager en caravelle, vous pourriez utiliser 6 moyens de transport différents, lesquels ?des 3 bateaux de Christophe Colomb, un avion des années 1960-70, une voiture des années 60-70 (le constructeur était Renault), un oiseau de mer, un troupeau de chameaux sauvages (rhoooo…. Non,  pas une caravane !), une petite caravane de tourisme – 2 places (d’où le nom de Caravelair).

Le piège : chacun de nous imagine le moyen de transport en fonction de son expérience  vécue, de son environnement, de son âge etc… Nous n’avons donc  pas toujours les mêmes représentations face aux mêmes mots utilisés. C’est ce que nous appelons les interprétations et c’est bien là le premier piège de communication souvent source de malentendu aussi bien dans l’entreprise que dans notre vie privée. Combien de fois, nous, Messieurs, n’avons-nous pas été rabroués par notre conjointe au moment où nous lui faisions ce merveilleux compliment : « Qu’est ce que tu es jolie aujourd’hui ma chérie » !  Compliment par lequel nous exprimions la beauté encore plus éclatante ce jour alors qu’elles comprenaient que d’habitude elles ressemblaient « à des sacs » !

L’outil : la reformulation…. Clé de l’écoute active et de l’empathie ! Faites par exemple reformuler à votre interlocuteur vos propos pour vous assurer qu’il ait bien compris par exemple vos directives (en Management c’est important !) avec cette petite astuce issue de la position basse : « Je n’ai pas été très clair dans mes propos, qu’est ce que vous avez compris dans ce que je vous ai dit ? ». Ainsi vous pourrez vous assurer que vos consignes ou vos sentiments ont bien été compris.
Dans le cas inverse, pour vous conforter dans la compréhension de votre interlocuteur ou pour le pousser à aller plus loin dites lui : « ce que j’ai compris dans ce que vous venez de me dire, c’est…. » . Et si votre interlocuteur vous répond par « en fait… » ou par « non, ce ce que je voulais vraiment dire c’est que… », alors les mots qui vont suivre seront « des pépites » d’informations capitales dans vos relations. Testez cet outil si vous ne l’utilisez pas déjà ou partagez vos expériences si vous y avez déjà eu recours.

Le jeu n° 2 :Prenez une feuille de papier et un crayon à côté de vous. Lisez le texte ci-dessous à votre rythme. Une fois lu, écrivez sur votre feuille de papier ce que vous avez lu.

Avez-vous par pur hasard dessiner un triangle dans lequel vous auriez inscrit « l’oiseau sur la branche » ????

Il me semble (à vérifier !) que les consignes étaient d’écrire ce que vous avez lu et non pas de reproduire ce que vous avez vu…

Le piège : le triangle était donc  superflu ! De plus, regardez bien, il se peut que l’article « la » soit écrit 2 fois !!! Oui je sais, çà fait un peu mal à l’égo  mais c’était tellement évident, n’est-ce pas ? Eh bien voilà le deuxième piège : les évidences, celles-ci même qui nous poussent à ne pas comprendre pourquoi ceux qui sont autour de nous ne font pas les choses ou ne comprennent pas aussi vite que vous… tout simplement parce que, peut être, n’ont-ils pas votre expérience, ne sont-ils pas habitués… Combien de stagiaires avons-nous trouvé « lourdauds ». Aurions-nous oublié que nous aussi nous sommes passés par là ???

L’outil : il y en a deux pour le prix d’un ! D’abord savoir se poser la question « Est-ce que c’est aussi évident pour lui/elle compte tenu de son expérience, positionnement, environnement, éducation ? » Cette question va favoriser votre attitude empathique –deuxième outil – la capacité à se mettre à la place de l’autre, comprendre son monde.

 Le jeu n° 3 : La suite logique

Votre mission si vous l’acceptez (tiens, çà me rappelle quelque chose) est de continuer la suite logique ci-dessous. A vous !

1
11
21
1211
111221
312211

???????

Vous n’aimez pas ?  Alors vous allez pouvoir vous rattraper sur l’exercice suivant : Ci-dessous, vous serez en présence d’une équation (jusque là tout va bien?). Vous devez donc rétablir l’égalité de l’équation en ajoutant un seul « signe » à la gauche du signe « = » . Vous avez 3 possibilités différentes, lesquelles ?
I   X   =   6

Avez-vous par hasard compris ou plutôt interprété « suite logique mathématique ? L’avais-je écrit ainsi ? Non ! Rassurez-vous, j’ai mis une demi-journée à trouver la solution !!! Le pire c’est que ma nièce de 10 ans l’a trouvé en 10 minutes… bonjour l’égo vexé !

La solution : Simplissime, ne faites que lire ce que vous voyez sur la ligne du dessus !
Ex : sur la première ligne il est écrit  un « 1 », vous écrivez donc sur la deuxième ligne 1 1. Comme sur cette deuxième ligne vous avez lu deux « 1 » et non pas onze, vous écrirez sur la troisième ligne « 2 1 » et sur la quatrième un « 2 » et un « 1 » donc 1211 et ainsi de suite….et cela à l’infini !! Toujours pas compris ? Appelez-moi !
Le piège : la force de l’habitude ou de la monotonie, faire toujours appel à des solutions éprouvées. Pour illustrer ce 3ème piège, Einstein écrivait « La folie est de se comporter toujours de la même manière et de s’attendre à un résultat différent »

L’outil : c’est une question à consommer sans modération –« comment faire mieux et diféran? » Il y a quelque chose qui vous choque dans l’orthographe? Tant pis je suis resté « droit dans mes bottes » et j’ai écrit différemment juste pour vous montrer combien être différent peut surprendre !

D’ailleurs avez-vous trouvé les 3 solutions pour  IX = 6 ?
Il y a trois solutions (mathématique, orthographique, latiniste), toujours en prnant en compte ce que je viens d’écrire plus haut. Les voici par ordre de difficulté décroissante :

X = 6

I X 6 = 6

I X = 6

Oui je sais, là aussi çà fait un peu mal à l’égo ! Sourire…

 Jeu n° 4 : Le Président est mort, pauvre Président !

Lisez attentivement cette histoire en tenant pour certain que tout ce qu’elle dit est exact. Par endroit elle est délibérément vague. N’essayez pas de l’apprendre par cœur puisque vous pouvez la relire à n’importe quel moment. Lisez ensuite les 17 affirmations numérotées les unes après les autres sans revenir en arrière. Cochez le  » V »  si vous êtes sûr(e) que l’affirmation est strictement vraie; cochez le « F » si vous êtes sûr(e) que l’affirmation est strictement fausse et cochez le « ? » si vous ne pouvez pas dire si elle est vraie ou fausse.

Le Président est mort

Le Président est mort. Les gardes du corps n’ont pas pu l’empêcher. La police a arrêté deux personnes armées. Le Docteur AZ a déclaré que les dégâts avaient été trop importants et que rien n’aurait pu sauver la vie du président, précisant que tout avait été tenté.

Affirmation 1 : Nous savons que le Président a été tué   V   F   ?
Affirmation 2 : Les gardes  du corps ont essayé d’empêcher sa mort  V   F   ?
Affirmation 3 : Rien n’aurait pu sauver la vie du Président  V   F   ?
Affirmation 4 : Nous  savons que le Président a succombé à ses blessures   V   F   ?
Affirmation 5 : Les blessures du Président étaient importantes  V   F   ?
Affirmation 6 : Les médecins ont tenté de sauver la vie du Président  V   F   ?
Affirmation 7 : Nous savons que le Président a été victime d’un attentat  V   F   ?
Affirmation 8 : Le Docteur AZ a examiné le Président   V   F   ?
Affirmation 9 : Le Docteur AZ a fait une déclaration  V   F   ?
Affirmation 10 : Le Président a reçu des soins  V   F   ?
Affirmation 11 : Les hommes arrêtés étaient les gardes du corps  V   F   ?
Affirmation 12 : le Docteur AZ est l’un des hommes arrêtés  V   F   ?
Affirmation 13 : Tout a été tenté pour sauver la vie du Président  V   F   ?
Affirmation 14 : Deux hommes ont été arrêtés  V   F   ?
Affirmation 15 : Le Docteur AZ est un homme   V   F   ?
Affirmation 16 : Nous savons que le Président a été exécuté  V   F   ?
Affirmation 17 : Le Président avait fait trop de fautes pour que sa vie ne puisse pas être en danger   V   F

Il suffisait, dans ce jeu, de ne tenir pour certain que de ce que racontait l’histoire et non pas les personnages cités dans l’événement.

La solution :
Etaient « vraies » les affirmations … 9 !
Etaient « fausses » les affirmations … 1, 4, 7, 16 (comme nous ne pouvions pas dire si cela était vrai ou faux, il est donc faux d’écrire « nous savons que »… je vous laisse à vos neurones !
Etaient « ? », toutes les autres ! Rien dans le texte ne nous confirme assurément que ces affirmations sont strictement vraies ou fausses.Si vous avez du mal avec l’une d’entre elles, écrivez-moi en commentaire, je me ferai un plaisir de vous répondre.

Le piège : les a priori ou les jugements trop rapides.
L’outil : mettre de côté cette sagesse populaire  « la première impression est toujours la bonne » pour vérifier une autre sagesse populaire « il/elle gagne à être connu. Il s’agit donc de ne pas tirer trop hâtivement des conclusions, des généralisations ou des décisions intempestives.

Pour cela je vous conseille la lecture du texte des 3 tamis de Socrate.

Attention donc aux interprétations, aux évidences, à la force de l’habitude et aux a priori que nous rencontrons tous sur nos chemins professionnels ou familiaux.