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L’usine du futur viendra d’Asie

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Devenue en quelques décennies l’usine du monde, l’Asie est en bonne position pour devenir leader sur le marché de l’internet des objets industriels (l’IoT), au coeur du prochain grand tournant industriel qu’on appelle déjà la révolution industrielle 4.0.

La Chine, Singapour et l’Inde ont déjà commencé à adopter des machines connectées permettant d’accroître la productivité, de réduire les déchets, d’acquérir et analyser plus de données et ainsi d’offrir de meilleurs produits ou services. Le marché l’IoT devrait atteindre 319,62 milliards de dollars et connaître un taux de croissance de 8,15% de 2014 à 2020. Dans son rapport 2015, McKinsey estime que ces usages B2B peuvent générer près de 70% de la valeur des objets connectés (Rapport McKinsey).

La plupart des pays développés ont migré leurs usines vers la Chine et d’autres pays asiatiques où le coût du travail est beaucoup plus faible. Les ouvriers des pays asiatiques ont longtemps éxecuté les ordres venus des pays développés mais les ont désormais surpassés et sont capables d’innover pour rester compétitif. Les pays occidentaux doivent faire face aux conséquences : ils ne sont pas au devant des changements dans l’industrie manufacturière et ne seront pas les chefs de file de la révolution industrielle 4.0.

L’expertise de la Chine dans l’industrie manufacturière est indiscutable. Le pays produit actuellement 90% des ordinateurs dans le monde. En plus de cela, la Chine est également devenue un centre d’innovation, en particulier pour les produits hardware.

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Visite de Seeds Studio, Shenzhen

Les startups de l’Internet des objets ont trouvé un écosystème favorable en Chine ; Shenzhen, en particulier, permet de passer de l’idée au prototype et à la production à moindre coût et quatre fois plus rapidement que dans la Silicon Valley.

La métropole chinoise mérite bien sa réputation de capitale électronique du monde, l’ensemble de la chaîne électronique y ayant élu domicile; des détaillants aux fournisseurs de composants, en passant par les usines, les incubateurs hardware et une communauté croissante de “makers”, des adeptes de la culture “Do it yourself” tournés vers les technologies.

La Chine reste le centre de fabrication du monde, mais le pays innove aussi de plus en plus et à un rythme sans précédent », expliquait le PDG de Flextronics, Mike McNamara, à South China Morning Post en décembre dernier. Flextronics est un géant manufacturier basé à Singapour, deuxième fabricant électronique au monde après Foxconn. La société, qui est aussi le principal fabricant de produits Lenovo, prévoit de lancer un accélérateur de startups en Chine.

“ L’objectif est d’être situé là où se trouve l’innovation afin que nous puissions participer à sa chaîne d’approvisionnement “

Mike McNamara

Flextronics a été l’un des pionniers de l’internet des objets industriels. La société a commencé à incuber le projet IIoT Elementum en 2012, qui est devenue une de ses spin-off: “Nous avons été inspirés par les entreprises telles que Salesforce ou Workday, une startup de gestion des ressources humaines et des données financières dans le cloud, qui est maintenant évaluée à plus de 15 milliards de dollars. La chaîne d’approvisionnement et la logistique sont une industrie encore plus importante, donc nous avons eu l’idée d’appliquer à notre industrie la même combinaison de logiciels dans le cloud et de rapidité d’exécution“.

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Elementum Flextronics

En deux ans, Elementum est a connu une croissance considérable, comptant aujourd’hui une centaine d’employés et atteignant une valorisation à environ 220 millions de dollars après son financement de série B en 2014.

Un écosystème unique pour les fournisseurs de solutions IIoT à Singapour

A Singapour, la situation est très différente. Tout comme les autres pays développés, Singapour fait face à des coût de main-d’oeuvre élevés et des contraintes importantes sur l’embauche de main-d’œuvre étrangère. Se tourner vers de nouvelles technologies telles que l’internet des objets connectés est un passage obligé. Le consortium des entreprises manufacturières de Singapour (SIMCO) rassemble des fournisseurs de solutions parmi les plus avancées à Singapour avec pour objectif de transformer les fabricants locaux en usines intelligentes du futur.

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SIMCO est un organisme sans but lucratif formé en juillet 2015, et vise à être un guichet unique pour les fabricants qui recherchent des solutions de fabrication. «Nous rassemblons les meilleures solutions éprouvées et testées des entreprises locales les plus avancés pour aider à propulser les fabricants de Singapour dans la course de la révolution industrielle 4.0“, explique Willson Deng, le président et porte-parole de SIMCO.

Selon Deng, un écosystème ouvert de fournisseurs de solutions manufacturières qui utilisent une infrastructure de données unique en temps réel est la clé pour donner un avantage concurrentiel à Singapour afin de mener la révolution industrielle 4.0.

“ L’industrie manufacturière de Singapour se trouve à un moment très critique de son avancement. Si elle lutte uniquement sur le coût et la qualité, elle risque de se retrouver perdante étant donné la concurrence mondiale. Singapour a la possibilité de se transformer en centrale connectée de données manufacturières. Grâce à cette infrastructure, les fabricants peuvent rapidement puiser dans les nouvelles solutions innovantes de n’importe quel fournisseur sans se préoccuper de leurs intégrations 

Willson Deng

La fantastique infrastructure numérique de Singapour, son gouvernement avant-gardiste et un appui solide des organismes tels que le Conseil de développement économique vont être des avantages concurrentiels importants pour la cité-Etat dans son ambition de devenir un chef de file dans l’internet des objets industriels.

Les trois membres fondateurs de SIMCO sont Arcstone, une startup d’analyse de données de production, Evercomm, une plateforme de gestion de l’énergie, et la plateforme de gestion des transactions de fret ad-hoc Cargobase. “C’est une période de croissance pour nous. Nous avons des clients à Singapour et aux États-Unis et nous ouvrons des bureaux en Indonésie, en Inde, au Vietnam et aux Philippines », explique Deng, également le fondateur de Arcstone.

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 IOT SHOW ASIA 2016

Ce n’est pas une coïncidence si Singapour a accueilli l’IoT Show Asia 2016 les 1-2 Septembre et que l’événement s’est concentré uniquement sur quatre secteurs pour lesquels l’internet des objets offre un important potentiel de transformation: les villes intelligentes, la fabrication intelligente, la logistique intelligente et les chantiers intelligents.

L’Inde, acteur majeur de la révolution industrielle 4.0

L’Inde qui souhaite devenir le prochain centre de fabrication mondiale avec son initiative «Make In India», lancée en 2014, ne peut pas être ignorée en tant que futur acteur de la révolution industrielle 4.0. Cette initiative a été lancée par le gouvernement pour encourager les multinationales et d’autres entreprises à fabriquer leurs produits en Inde. Le premier ministre indien, Narendra Modi, souhaite créer 100 millions d’emplois dans cette industrie dans les 6 prochaines années pour accélérer le développement de la classe moyenne qui devrait soutenir la croissance du pays. Les investissements directs étrangers en Inde sont ainsi passés de 35 milliards de dollars en 2014 à 44 milliards en 2015, et ont connu une croissance encore plus forte dans les premiers mois de 2016, d’après le Rapport d’Investissement Mondial 2016 de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED). L’été dernier, le géant Foxconn a annoncé ses plans d’investir 5 milliards de dollars dans une usine en Inde, tandis que GM a révélé un plan d’un milliard de dollars en Inde. Airbus et Hyundai ont aussi annoncé des investissements majeurs.

L’Inde pourrait donc devenir le prochain centre d’innovation le’IoT en Asie, avec déjà quelques startups comme Altizon et Entrib qui ont bien l’intention de jouer un rôle majeur dans l’écosystème de l’usine connectée. Le principal produit de Entrib, ShopWorx, vise à rendre les ateliers de fabrication plus efficaces en fournissant un contrôle en temps réel et plus de visibilité tandis que la plate-forme Datonis de Altizon connecte les machines d’usine en utilisant une série de capteurs et de kits de développement logiciel (SDK).

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Innovation : Tesla Motors lance une batterie pour transformer « l’énergie mondiale « 

Tesla Motors a dévoilé une « batterie pour domicile » destinée selon le fondateur de la société Elon Musk à changer « la totalité de l’infrastructure énergétique dans le monde ».

Prié de dire si Tesla envisageait de transformer son nom en Tesla Energy, Elon Musk s'est contenté de répondre que la société avait à présent deux adresses de courriel, teslamotors.com et teslaenergy.com. BILL PUGLIANO / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP
Prié de dire si Tesla envisageait de transformer son nom en Tesla Energy, Elon Musk s’est contenté de répondre que la société avait à présent deux adresses de courriel, teslamotors.com et teslaenergy.com
 

Le groupe californien a ainsi présenté sa batterie domestique rechargeable lithium-ion baptisée Powerwall, qui permet le stockage de l’électricité accumulée via l’énergie solaire et la régulation de son usage.

« Notre but est de changer fondamentalement la manière dont le monde utilise l’électricité (…). Le but est une transformation totale des infrastructures énergétiques de la planète », a déclaré le directeur général Elon Musk lors d’une conférence de presse donnée au studio de conception de Tesla à Hawthorne (Californie).

Vers un changement de nom ?

Prié de dire si Tesla envisageait de transformer son nom en Tesla Energy, Elon Musk s’est contenté de répondre que la société avait à présent deux adresses de courriel, teslamotors.com et teslaenergy.com.

Il a ajouté que SolarCity serait l’associé privilégié pour l’installation des matériels mais qu’il y en aurait aussi beaucoup d’autres.

Les prix de vente sont de 3.500 dollars pour des installations de 10 kWh et de 3.000 dollars pour 7 kWh.

SolarCity, leader américain de l’énergie solaire domestique par la part de marché et qui bénéficie de l’appui de Tesla, a fait savoir de son côté qu’il commençait à prendre les commandes pour ces nouveaux systèmes dès ce vendredi 1er mai, les premières installations étant prévues pour octobre.

Un chiffre d’affaires qui pourrait atteindre 4,5 milliards de dollars

Tesla pense dégager une marge brute faible mais croissante sur le segment batteries au quatrième trimestre et que ce dernier sera sans doute nettement rentable l’an prochain.

Deutsche Bank estime que les ventes de systèmes de batteries fixes de stockage d’électricité pour les ménages et les entreprises pourrait représenter jusqu’à 4,5 milliards de dollars de chiffre d’affaires pour Tesla.

Les analystes pensent que Tesla concevra de tels systèmes à partir des mêmes batteries produites pour ses véhicules électriques dans une grande usine que la société bâtit au Nevada.

Total, GE ou Siemens sur les rangs

Ces systèmes, libérés de toute énergie fossile, reposeraient sur des panneaux solaires disposés sur le toit d’une habitation générant de l’énergie pour l’ensemble des appareils électriques de la maison et permettant également la recharge des batteries d’une Tesla modèle S qui serait au garage.

L’industrie du stockage de l’électricité, que l’on valorisait à peine 200 millions de dollars en 2012, atteindrait les 19 milliards de dollars en 2017, selon le cabinet spécialisé IHS CERA.

Tesla et SolarCity ne seront pas les seuls à solliciter des subventions pour développer cette nouvelle énergie. Coda Energy, propriété du fonds d’investissement Fortress Investment, et des start-ups s’appuyant sur des sociétés telles que Total , General Electric ou encore Siemens sont en lice pour se faire une place au soleil sur ce nouveau segment.

Donnez un nouvel élan au senior dans l’Industrie

Le ‘’senior ‘’souhaite mettre en valeur ses acquis et son expérience métier.

Comment ne pas rebondir sur cette demande légitime quand il est le détenteur du savoir-faire de l’entreprise accumulé tout au long de sa carrière ? N’est-ce pas lui qui a participé à la maitrise des paramètres de production ? N’est-ce pas lui qui s’est posé les bonnes questions et qui dispose des solutions en cas de défaillances sur les équipements ou défauts produits ? N’at-il pas développé des trucs et des astuces qui sont devenus les règles de l’art du métier ?

Une des solutions dans l’aménagement des fins de carrières consisterait à conserver cette richesse en créant un poste d’Assistant Technique de Production (ATP*). Détaché auprès du responsable de production ou du bureau méthodes ou de la R et D , Le ‘’senior’’ apporterait toutes ses compétences dans la mise au point des process et leur stabilisation. Devenu coordinateur méthodes, il deviendrait un collaborateur efficace dans votre système d’amélioration continue, l’atteinte et le maintien des objectifs de performance de production.

Les aspects pénibilité aux postes pour lui en seraient tout autant réduits !

En aura-t-il les capacités ? Envisagez de le soutenir dans cette nouvelle mission en développant chez lui les compétences complémentaires nécessaires ( Approches Analyse et Résolution de Problèmes, AMDEC Process et Produits, Conduite de réunions de progrès, Gestion de projets, Pédagogie, Communication professionnelle et reporting,….)

Cette solution n’en est qu’une parmi d’autres dans l’aménagement des fins de carrière mais elle permet de lever quelques freins notamment dans la mise en place d’une fonction tutorale (Refus de transmettre, crainte de ne pas savoir former, la perte de son poste, sa légitimité et reconnaissance, ….).