La bienveillance avec laquelle la Singularity University a été accueillie en France n’est pas sans nous interroger sur notre esprit pionnier. Cette université, qui n’en porte que le nom (pas d’étudiants mais des auditeurs, pas de professeurs mais des intervenants, pas de programmes mais des conférences) est connue pour au moins deux choses : son but, promouvoir le transhumanisme, et son financement, largement pris en charge par Alphabet (Google).
Autrement dit, nous accueillons à bras ouverts une organisation dont l’essence est d’encourager les recherches sur l’instant de rupture où l’intelligence artificielle dépassera l’intelligence humaine, de contrôler l’ensemble des informations sur notre planète, de contrôler notre ADN (23andMe), de contrôler le futur de nos déplacements (Google Car).
Les ambitions d’Alphabet, bien que démesurées, ne sont pas condamnables : le désir transhumaniste est aussi vieux que notre monde, toutes les entreprises veillent à trouver sans cesse des relais de croissance, le Big Data est au cœur de toutes les stratégies. Ce n’est pas là que le bât blesse. Le problème est notre attitude face à ce géant qui vient, comme le cheval de Troie, s’infiltrer pour nous montrer comment il faut penser, avec quels outils il faut travailler, grâce à quelle méthode il faut agir.
S’il ne fait plus de doute que l’avenir de l’humanité se dessine avec l’intégration de la pensée et des techniques transhumanistes, est-ce pour autant le bon choix que de s’en référer à un acteur aussi puissant et partial que Google ? Avons-nous, en Europe, une recherche sur le développement de l’homme et de l’humanité si faible qu’elle doit nous venir d’ailleurs ? N’avons-nous pas, par le passé, eu des attitudes plus volontaristes que celles d’aujourd’hui ?
La France ou la Silicon Valley du passé
Il y a un siècle, la France était l’équivalent de la Silicon Valley et regardée comme telle. C’était l’époque de grands scientifiques, Pasteur, Pierre et Marie Curie, Poincaré ; de grands inventeurs comme Adler ou les frères Lumière ; de grands entrepreneurs, Michelin, Renault ou Citroën.
La France était le terrain d’avancées politiques inédites, notamment avec la loi de 1905 sur la séparation de l’Église et de l’État. La pensée intellectuelle n’est pas en reste, puisque c’est l’époque de Bergson, de Wahl, d’Alain ou encore de Bachelard. Toutes ces personnalités concentrent une trentaine d’années de toute la richesse française. Et, à l’échelle de l’Europe, la puissance intellectuelle et scientifique est d’autant plus importante si l’on y associe Einstein, Freud ou Nietzsche parmi tant d’autres.
À l’heure d’une Europe où les pays sont censés mieux travailler ensemble, qu’en est-il de l’audace qui semblait nous caractériser ? N’avons-nous plus d’entrepreneurs ? D’inventeurs ? De philosophes qui marqueraient cet esprit pionnier ? Tout laisse à penser le contraire. Dans l’ensemble des domaines, nous avons en France comme en Europe un grand nombre d’écoles, d’universités, d’instituts peuplés des plus grands chercheurs. Non, ce n’était pas mieux avant. Il n’y a aucune raison pour que notre créativité, notre imagination et notre soif d’entreprendre aient disparu.
La fin de notre esprit pionnier
L’audace et l’esprit pionnier qui nous caractérisaient semblent cependant s’être soumis à un impérialisme américain, à une puissance asiatique en devenir. Et l’exemple de la Singularity University n’est qu’un symptôme de notre attitude. La volonté de puissance nietzschéenne qui, d’une certaine manière, reflétait l’esprit européen de son peuple, voilà ce qui semble nous avoir quittés. La technocratie des gouvernements, la prudence législative, mais également tous ceux qui ne s’engagent pas à refuser le monde bipolaire qui est en train de se construire ont leur part de responsabilité.
Nous avons encore le choix d’exister, encore l’opportunité, non pas de refuser ni de résister, car il ne s’agit pas d’agir contre, mais d’offrir une pensée alternative : nous développer par nous-mêmes sans être dépendant d’une autre façon de penser, d’une autre façon d’être que la nôtre. Il nous faut redevenir cet incontournable continent de savoirs et de propositions que nous étions si l’on veut encore espérer rester libre.
Le spectaculaire rachat de Withings par Nokia ne traduit pas comme on l’évoque systématiquement la faiblesse de notre système de financement mais le manque de vision et d’engagement de notre scène entrepreneuriale. L’incapacité à créer des écosystèmes à l’échelle mondiale afin de se positionner dans la guerre du numérique qui oppose la Chine aux Etats-Unis. Il est temps de se mobiliser pour «faire tomber les GAFA» et défendre notre souveraineté.
Après Captain Train racheté par les Anglais pour 200M€, c’est au tour d’un emblème de la technologie française Withings et qui a fait grand bruit au CES de Las Vegas en jouant la carte du made in France, de passer sous le contrôle de Nokia pour 170M€. Et il y a fort à parier que Blalacar ne résisterait pas à une proposition de Facebook si ce dernier décidait d’introduire le covoiturage dans sa palette de services pour connecter la planète. L’aventure de ce que l’on appelle les pépites à la française n’a malheureusement qu’une seule issue : un gros chèque !
L’intelligence first
Plus la technologie se développe et plus elle s’efface derrière les idées. Le «purpose» ou la raison d’être. Les grands acteurs du numérique l’ont compris en prenant le virage de «l’intelligence first». Le produit devient une fonctionnalité qui s’intègre dans une plateforme dont le rôle est de résoudre les problèmes du monde, la santé, les déplacements, les loisirs… gérer une communauté, organiser un écosystème circulaire, itératif, ouvert et inclusif qui met en contact directement les utilisateurs et producteurs pour raccourcir et optimiser l’interaction. C’est la mort annoncée des sites et des applications. Le rôle de l’entrepreneur est alors de défendre une «vision» et ensuite de designer le système qui va avec. C’est un chef d’orchestre plus qu’un créateur de ressources qui va défendre les actifs clés de l’entreprise ; les idées et les données. Dans ce nouveau contexte, des entreprises mono-produits comme Withings n’ont aucune chance de se développer sinon à intégrer un écosystème. On peut d’ailleurs s’interroger sur les véritables bénéfices pour Whitings d’un rachat par Nokia ? Dropbox ou Evernote en ont l’amère expérience en cédant au pouvoir de frappe des grandes plateformes. Et que dire de la pertinence de cette phrase de Steve Job : «Vous êtes une fonctionnalité et non pas un produit», en refusant de racheter Dropbox il y a dix ans ?
La nouvelle guerre des écosystèmes
C’est sur le terrain des écosystèmes que s’affrontent désormais les deux géants du numérique, les Etats-Unis avec les GAFA, sous-tendus par une idéologie, et la Chine avec des entreprises plus pragmatiques comme Alibaba, Wechat qui ont su développer de nouveaux écosystèmes dans des secteurs en plein essor en créant de nouveaux modèles de business et qui après avoir touché un nombre impressionnant d’utilisateurs sur leur marché intérieur commencent à se positionner à l’international en déclenchant une lutte féroce avec les Américains. C’est dans ce contexte que les GAFAs (principalement) font leur «marché» aux quatre coins de la planète pour alimenter et enrichir leur écosystème. Et la France avec la qualité de sa recherche et le dynamisme de ses start-up est un terrain de chasse particulièrement attractif.
Pourquoi l’Europe n’est pas en mesure de créer des écosystèmes à l’échelle mondiale ?
Le rachat de Withings n’est pas comme on l’évoque un problème de financement. Un écosystème européen d’investissement inadapté qui empêcherait un scale-up rapide de nos pépites. Le périmètre de withings quels que soient les fonds qu’on y injecte rend de toute façon un développement impossible hors d’une plateforme. La question est pourquoi l’Europe n’est pas en mesure de créer des écosystèmes à l’échelle mondiale au sein desquels des pépites comme Withings trouveraient toute leur place ?
Nous ne pensons pas le numérique à la bonne échelle !
Nos discours sur le made in France, la mise en scène autour de nos champions du numérique et de leur présence au CES appuyée par le ministre de l’économie en personne a quelque chose de naïf et de pathétique. Toutes nos infrastructures institutionnelles ou privées, accélérateurs, groupes de réflexion, French tech, CNNum, École 42, The Family, l’accélérateur ou le NUMA, pour ne citer que les plus en vue ne sont pas programmées pour développer des plateformes avec des visions mais des produits et des fonctionnalités ou des lois et des rapports. C’est notre culture économique et entrepreneuriale qui est en cause. Un monde encore très marqué par la culture de l’ingénieur et du spécialiste. Un monde qui n’est pas familier et qui reste méfiant envers les notions de vision et d’engagement et plus généralement envers le monde des idées. Des entrepreneurs plutôt conservateurs qui ne perçoivent pas la nature profondément subversive de la révolution numérique et la nécessité de changer leur «échelle de réflexion».
Des grands groupes qui ont tous un potentiel de start-up
Nous pourrions aussi nous appuyer sur les grands groupes qui ont tous un potentiel de start-up à l’image de l’Américain Goldman Sachs qui déclare : «Nous ne sommes plus une banque, mais une entreprise de technologie, nous sommes les Google de la finance», en faisant travailler trois mille cinq cents personnes sur le sujet et en annonçant un train de mesures comme l’ouverture en open source des données de marché et de gestion des risques. On imagine très bien des entreprises comme La Poste et Groupama dont les métiers vont être radicalement remis en cause dans les cinq prochaines années préparer l’avenir en organisant un écosystème autour du soin et de la santé (par exemple) qui intègre Withings et ses savoir faire. Mais en écoutant les représentants de ces grands groupes, Pierre Gattaz ou de Carlos Ghosn par exemple, on perçoit rapidement leur vision court terme et leur manque d’intérêt (ils n’ont rien à y gagner) pour les stratégies de rupture.
Sommes-nous prêts à vivre dans un «Internet Fisher Price»
Sommes-nous condamnés à devenir des satellites, à perdre notre souveraineté économique et de sécurité en restant sous l’emprise des GAFAs. Ou encore comme le propose François Candelon, Senior Manager au sein du Boston Consulting Group dans un très bon article «de regarder ce que la Chine peut nous apprendre et nous apporter» et de «créer une route de la soie du numérique». Sommes-nous condamnés à choisir entre Charybde et Scylla ? Non ! Car si les géants du web avec leur vision ont ouvert la voie à de nouvelles relations en construisant les entreprises les plus disruptives de l’histoire, elles nous laissent face à un trou béant. La «technicisation de l’individu». Sommes-nous prêts à vivre dans un «Internet Fisher Price», comme le titrait Viuz «dans des résidences fermées» gérées par des machines «avec des bosquets rondouillards, des pelouses impeccables et des routes goudronnées» où règne l’exclusivité, le premium et la rareté en laissant à la porte toute une partie de la population. Des sortes de maisons de retraite ultra sécurisées pour les plus fortunés ?
Faire tomber les GAFA
Il faut sans aucune hésitation nous engouffrer dans une troisième voie : «Faire tomber les GAFA». Si la formule est quelque peu provocante, elle incite à la mobilisation. Le retard sera difficile à rattraper, mais il est temps pour l’Europe de s’appuyer sur ses valeurs historiques et fondamentales pour construire de nouveaux écosystèmes et entrer de plain-pied dans la guerre économique qui oppose les deux grands blocs. Proposer des alternatives aux GAFAs. «Se servir des algorithmes et de l’intelligence artificielle pour créer une intelligence augmentée et résoudre les problèmes complexes que l’urgence écologique et sociale nous pose», comme le dit Yann Moulier Boutang. Intégrer les nouvelles technologies pour rééquilibrer les rapports de force, trouver les clés d’une véritable économie du partage et de la connaissance, s’attaquer à la question de l’avenir du travail, de sa rémunération, de la santé, du libre-arbitre, de l’éducation…
Changer d’échelle
Une rupture qui nécessite de changer d’échelle en bousculant notre culture économique et notre appréhension du monde. Une rupture qui, si elle se heurte encore à une «diabolique» inertie, s’impose comme une nécessité pour beaucoup d’entre nous.
Si vous faites partie de cette nouvelle «génération» de «l’intelligence first», si vous avez des idées et des solutions pour changer notre échelle de réflexion, je vous invite à nous joindre sur Twitter @ifbranding ou par email f.nemo@ifbranding.fr ensemble, nous avons des solutions à proposer et des projets à construire.
Le terme a été lancé par Emmanuel Macron, sans doute pas innocemment. Lui qui, après avoir mis quelques pieds dans la fourmilière, commence à avouer publiquement se sentir à l’étroit dans un système arrivé à bout de souffle.
Et puis, on nous dit que le Front National c’est ce qui nous attend. Mais on oublie que les deux tiers des Français ne veulent certes ni de Hollande, ni de Sarkozy, ni d’un autre issu de l’un des partis historiquement au pouvoir. Mais qu’ils ne veulent pas du Front National non plus. C’est vote de rejet par défaut. Quand ils votent.
Uberiser, le terme est sans doute mal choisi, l’entreprise Uber n’est sans doute pas un modèle d’humanisme. Mais il désigne la capacité d’un modèle désintermédié à faire exploser une mécanique en place, que l’on croyait inamovible. En 2011, Uber n’était qu’une petite start-up qu’une poignée de geeks CSP+ découvraient à Paris, pendant la conférence du Web. Aujourd’hui, la petite start-up vaut plusieurs milliards de dollars et a mis un tel chaos dans l’économie qu’elle semble invincible. Il y a quelques années, Airbnb, c’était un site sympa pour partager son logement et se faire un peu d’argent de poche. Aujourd’hui, la petite start-up loue plus de chambres que le groupe Accor à lui tout seul. Un empire face au réseau. Et si on appliquait ce modèle à la politique en France?
Difficile d’y croire. La présidentielle est sans doute le modèle le plus fermé de la mécanique démocratique : un homme face au peuple, poussé par un parti, et par 500 signatures. Ça n’a jamais changé. Et toutes les voix disruptives qui ont tenté l’éloignement des partis n’ont réussi qu’à se séparer du tronc maternel pour retomber dans l’oubli.
Depuis quelques mois cependant, au fil de mes rencontres, j’entends des gens très sérieux, journalistes de haut-vol, experts, personnalités de la société civile, dirent que, oui, peut-être, peut-être que le président qui sera élu en 2017 pourrait être un inconnu, ou en tout cas quelqu’un qui ne serait pas issu des partis traditionnels. Ça ne parait pas très sérieux. Mais quand des personnes très sérieuses le disent sans rire, ça fait un peu réfléchir.
Ça a commencé par Jacques Attali, qui prophétise que «le prochain président sera un inconnu», sauf qu’on ne sait pas très bien ce qu’il a voulu dire, ni ce qu’il voulait provoquer en disant ça. Et puis Attali est capable de dire une chose et son contraire dans la même phrase, genre que ça pourrait être Hollande aussi.
Il y a ce sondage aussi, commandé par le site Internet «Atlantico», qui dit que 78% des Français seraient prêts à voter pour un candidat non issu des partis. C’est mieux que Marine Le Pen… Pour 59% des Français, le programme est le plus important. La personnalité du candidat intervient pour 16%. Le parti qui le soutiendrait seulement 5%.
Les gens en ont assez. Mais ils sont de moins en moins passifs. En tout cas dans leur tête. Parce qu’ils sont de plus en plus nombreux à trouver des solutions et, parfois, à les mettre en place, voire à les financer, sans attendre qu’une institution le fasse à leur place. Le journalisme de solutions, le crowdfunding, ne sont plus des initiatives de pionniers. L’économie participative touche plus de 30% des nouvelles générations.
Face à la crise, les individus se détournent des élites traditionnelles (politiques, médias, grandes entreprises) et se tournent les uns vers les autres, grâce notamment aux réseaux sociaux. De tout ça nait, un peu partout, des embryons d’intelligence collective, des actions ingénieuses et utiles. Ce que décrit très bien Laure Belot, dans cette enquête renversante : «La déconnexion des élites». Je l’ai entendue s’exprimer en province, face à des dizaines d’agriculteurs, et j’ai compris qu’elle faisait mouche. Que les personnes en face d’elle savaient déjà, et que les politiques ne s’en rendent pas compte. Les élites politiques, comme les syndicats.
Combien tout ça est en train de leur échapper. Pour avoir croisé quelques politiques (rarement), j’ai été surpris de les voir aussi déconnectés de la réalité. De ce qui était en train de se passer.
Tandis que le repli sur soi se structure, sans doute parce que plus primaire, d’autres mouvements, plus intelligents, plus empathiques, également en réseau, commencent à fleurir un peu partout. Pour l’instant portés par des pionniers encore peu entendables. Mais on est pas loin d’une prise de conscience à plus grande échelle. Comme toujours, d’abord des pionniers un peu extrêmistes. Puis le mainstream se déclenche dès que l’on atteint un certain seuil. Ce seuil est-il atteint ou est-ce trop tôt ? Je ne suis pas politilogue, donc je n’en sais rien. Par contre je connais un peu Internet.
Il y a deux ans, Claude Posternak (qui, pour être très transparent, est un ami et actionnaire minoritaire dans un de mes projets), me disait : «le prochain président sera issu des réseaux sociaux».
Je ne savais pas s’il me parlait de 2017 ou de… 2022. Je trouvais l’idée séduisante, pas encore vraiment tangible.
En 2016, il vient de lancer «La Transition» avec un groupe d’amis. Il ne sera pas candidat. Il pense que la France a besoin d’un président (et d’un gouvernement) de transition qui s’engage à partir après un an après avoir lancé les réformes nécessaires pour débloquer le pays.
Naïf, irréaliste? Claude Posternak connait trop bien le système en place (il a été conseiller de Michel Rocard et de Martine Aubry, mais c’est aussi un publicitaire et homme de communication qui conseille les patrons, et le créateur de «L’Important», un média qui s’appuie sur Twitter) pour en connaître les raideurs. L’incapacité des partis en place à se réformer, comme ces jeunes de banlieue qui, dans «La Haine», chutaient vers le bitume en disant : «jusqu’ici tout va bien».
Mais l’autre alternative, c’est le Front National. Qui mène une campagne sur le terrain sans précédent. Peut-on rester sans rien faire? Naïf? Irréaliste? Oui mais comment ne pas vouloir y croire? Comment, surtout, ne pas se dire qu’il faut bien enclencher quelque chose ?
La Transition (voir leur site ici) fait penser à tous ces mouvements citoyens qui s’organisent sur Internet, peut-être encore trop pionniers pour devenir mainstream. Sauf que depuis son lancement, la Transition a recueilli le soutien de pas mal de gens très sérieux, des responsables de syndicats professionnels comme la CGPME, les médecins libéraux, les commerçants, les agriculteurs… mais aussi des chercheurs, beaucoup d’entrepreneurs aussi. Et même des journalistes connus qui ne le disent pas forcément. Claude Posternak ne sera pas candidat. Il en cherche un. Et ça sera peut-être une surprise.
Très parisien, tout ça, me direz vous. Mais non : 73% des signataires viennent de province, seulement 15% de Paris (les 15 autres de la banlieue).
La Transition s’inscrit dans ce mouvement. Pas forcément fédérateur. Plutôt très ouvert. Avec la conviction que de ce chaos pour l’instant généralisé émergera une forme d’espoir commun, forcément décentralisé. Une sorte de «blockchain» de la politique, puisque le concept est à la mode.
Pour l’instant, il y a de l’envie, il y a des voix qui se joignent. Un millier en moins d’un mois. Et des propositions concrètes et censées qui commencent à émerger.
Elles viennent de droite comme de gauche, elles pourraient s’opposer, mais par la magie d’une certaine entropie, elles finissent par dessiner un grand volume de réformes qui reposeraient sur une certaine forme de bon sens, une convergence naturelle que guiderait un esprit de responsabilité collective.
Il y a des idées de bon sens. Comme le «nouveau partage». Il y a aussi cette idée qu’il faut un gouvernement de transition, issu de la société civile, qui mette en place toutes ces idées partagées par la majorité, et qui s’en aille après 5 ans, le temps de laisser à la politique de se réorganiser.
La plupart des conversations se déroulent dans le plus grand désordre sur Whatsapp et sur Twitter. On se passe des sujets, on organise des réunions pour bosser sur telle ou telle contribution, on propose tel ou tel expert pour faire remonter des propositions. Ces dernières sont validées par un bureau central, mais aussi par tout autre membre qui aurait plus de légitimité.
C’est un peu chaotique en apparence, mais ça se structure de façon presque organique. Claude Posternak croit dans les vertus d’une certaine entropie de bonne volonté. Dans l’intelligence collective. Il faut allumer la mèche. Voir ce que ça donne.
Il y a un an, un jeune américain lançait cette vidéo, partagée plus de 15 millions de fois, qui se partage encore, et pas seulement parmi les geeks.
Avec tous ces gens, ces idées, ces accès à la connaissance et ces porte-voix interconnectés, rien n’a jamais été aussi moins sûr. Pour le meilleur, comme pour le pire. Alors pourquoi pas un président issu des réseaux sociaux?
Il ne faut par chercher à rajouter des années à sa vie, mais plutôt essayer de rajouter de la vie à ses années.
Repousser l’âge de la retraite, encore et encore… jusqu’à tant que l’on soit mort. Pourquoi pas? Nos élus semblent pourtant penser que c’est une idée de génie… Car, après le gouvernement fédéral, voilà que le Québec, sous l’égide des libéraux, s’apprête à hausser l’âge de la retraite.
C’est la logique de l’indexation, mais qui, cette fois, s’applique à l’humain. Alors qu’on invoque comme argument que l’espérance de vie augmente, certains bien-pensants souhaitent maintenir nos chaînes encore quelques années… Oui mon Méo, tu vas maintenant travailler jusqu’à 67 ans et peut-être plus, parce qu’on ne veut pas que tu en profites trop!
On est donc passé, au fil du temps, de «Liberté 55» à «Retraité 65»… pour ensuite inciter (obliger?) les gens à demeurer au travail plus longtemps. Même si, comme l’indiquait Philippe Couillard, ce ne sera pas une obligation, tu recevras éventuellement ton chèque de p’tit vieux à partir de 67 ans et pas une journée avant, à moins de payer une pénalité. En résumé, on ne t’oblige pas, mais on te dissuade de prendre ta retraite «anticipée».
D’ailleurs, voulez-vous bien me dire ce qui est «anticipé» dans le fait d’arrêter de travailler aux alentours de soixante-dix ans? Câlibouère… à 70 ans, tu n’as plus la forme de tes 30 ans, l’endurance de tes 40 ans et encore moins la patience de tes 50 ans. Lorsqu’on entend, dans nos cercles rapprochés, des histoires de décès à 47 ans, 52 ans, 61 ans… Et bien 70 ans, ça paraît vieux en tabarouette pour prendre finalement congé d’impôts.
Donc, le fameux argument de l’accroissement de l’espérance de vie, c’est de la bouillie pour les chats, car, c’est bien beau de vivre plus vieux, mais vit-on pour autant en santé? Il y a, généralement, une énorme différence en terme de qualité de vie entre une personne de 55 ans et une autre de 70. Mais ça, ce n’est pas grave; le gouvernement pense que tu dois faire ta juste part…
Honnêtement, l’individu qui aura travaillé toute sa sapristie de vie peut-il finalement jouir du peu de temps qui lui reste avant de crever, ou doit-il, maintenant que nos gouvernements nous contraignent à l’esclavage moderne, mourir en travaillant pour s’assurer une place au paradis du capitalisme? Doit-on à ce point travailler pour vivre?
Réfléchissons à notre vie un instant… En supposant qu’une personne typique accède au marché du travail à temps plein à l’âge de 20 ans, et qu’elle travaille conséquemment jusqu’à 67 ans, cela représente 47 ans de sa vie à bosser en moyenne 40 heures par semaine, 5 jours sur 7, environ 49 semaines par année.
Ça représente ainsi plus de 11 000 jours et plus de 90 000 heures travaillées… C’est complètement malade! Cinglé et insensé, je vous dis! Pourquoi travailler autant? Pour faire de l’argent? Mais, pour en faire quoi? S’acheter une grosse piaule, deux chars, une roulotte pis une piscine chauffée? Au moins, on va mourir en se disant qu’on a réussi… le rêve américain!
Non! Vivre, ce n’est pas travailler jusqu’à notre dernier souffle. Vivre, ce n’est pas être couché dans un lit en CHSLD ou, pire, mort deux ans après avoir pris notre retraite. Vivre, ce n’est pas d’être contraint par nos élus à travailler encore plus. Non! Assez, c’est assez!
Vivre, c’est profiter du temps que la vie nous offre. Vivre, c’est de savourer les rares interstices temporels, les moments de détente et de repos. Vivre, c’est surtout être libre après avoir donné sa vie à travailler… car, en fin de compte, le temps d’apprendre à vivre, il sera malheureusement déjà trop tard…
Alors que les avis et les étoiles fleurissent sur le net, il est 2 autres avis qui, me semble-t-il, n’ont pas eu la visibilité qu’ils méritent ; pour des raisons toutefois bien différentes. Si le premier s’apparente à un avis de décès, le second, hélas, ressemble plus à un avis de tempête… En revanche, les annonces du 9 juin visant à lever les freins à l’embauche ont bénéficié d’une belle visibilité… et d’un hashtag #ToutPourlEmploi
Madame et Monsieur Anonyme ont la douleur de vous faire part… †
Avec 11 jours fériés par an, la France n’arrive qu’en 34ème position mondiale du nombre de jours fériés (mais championne du monde de jours chômés – fériés + congés payés – avec 36 jours). Et le mois de Mai 2015 a concentré cet effet avec 15 jours de week-ends et fériés sur 31. Bref, Mai 2015 n’était pas très propice à la concentration et au suivi des affaires courantes, si ce n’est au retour du sempiternel débat annuel sur la suppression de quelques-uns d’entre eux…
C’est pourtant au cœur de cette période, entre l’Ascension et Pentecôte, le 19 mai dernier pour être précis, que le Ministre du Travail, de l’Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social (ce qui fait beaucoup pour un seul ministre…) a présenté 13 mesures pour lutter contre les discriminations en entreprise. 13 ! Déjà, ce n’est pas très sympa pour les triskaïdékaphobes et en plus, parmi ces 13 mesures, il en est une qui a failli m’échapper : la mort du CV… anonyme.
Je ne sais pas si c’est une bonne ou une mauvaise nouvelle pour l’emploi et les discriminations. En revanche, ce qui est certain, c’est que cette annonce, plutôt discrète, met un point final à 9 années d’atermoiements et d’avis divergents sur une loi pavée de bonnes intentions qui s’est heurtée à l’enfer de l’application (la loi sur l’égalité des chances du 31 mars 2006 déclarait le caractère obligatoire de l’anonymisation des CV pour toutes les entreprises de plus de 50 salariés). Saluons, une fois n’est pas coutume, les conclusions du groupe de travail : un dispositif « inefficace » et « coûteux ».
2 commentaires toutefois…il est regrettable d’avoir attendu 9 années pour en arriver là (#CourageFuyons) et il est miraculeux d’atteindre une conclusion sensée sur la base des attendus suivants (#MorceauxChoisis) : le CV anonyme « risquerait de conduire à des démarches de contournement avec l’utilisation accrue d’Internet comme mode de recrutement » (Qui m’a piqué le supplément papier offre d’emploi de l’Express, je ne le trouve plus ? – Jean-Pierre Sanvoix in « Qui a un timbre pour envoyer mon CV anonyme » aux éditions d’Avant – 1996) ET « Le premier contact pour le recrutement passe davantage par les réseaux sociaux et la cooptation » (si, si, j’vous jure, j’lai lu sur Twitter ! – John 2.0 in « RT, please, j’ai pas le temps de le lire moi-même» aux Editions… sur un blog – mai 2015…).
Bon. C’est fait. Le CV anonyme est donc officiellement mort. D’ici à ce que le gouvernement légifère sur le CV tout court… Certes, on a un peu de temps. A moins que les réseaux sociaux ne s’emparent de ce nouveau débat … qui pourrait bien durer 9 années aussi !
Emploi : en cas d’avis de tempête, tout le monde sur le pont… de la dialectique
A peine remis de semaines incomplètes et encore en train de se demander combien de jours nous allions travailler cette semaine que Mai fut effacé. Place au mois de Juin. Et ce mois démarra sur une mauvaise note. Oh, ce ne fut pas vraiment une surprise… Mais tout de même. Le 1er juin, les chiffres du chômage tombaient. Avec 26 200 demandeurs d’emploi supplémentaires, le chômage atteignait en France un nouveau, nouveau, record historique avec 3 536 000 demandeurs d’emploi, 3 794 900 avec les Dom…
Les pilotes de chasse le savent bien… Lorsqu’on est poursuivi par un missile, il est nécessaire d’enclencher un système de contre-mesures. Fidèle à cette option militaire, les contre-mesures gouvernementales n’ont pas tardé prenant une triple forme :
La bataille de statistiques. Quoi de mieux qu’une statistique pour contredire une autre statistique ? Il ne fallut pas attendre longtemps car, 3 jours plus tard, le 4 juin, le taux de chômage du 1er trimestre 2015 (au sens du BIT…l’acronyme, pas le gros mot mal orthographié) tombait. Et ce taux ressortait en baisse (alléluia) à 10,3 % vs 10,4% fin 2014 !
La bataille dialectique. Un chiffre ne vaut souvent que par les commentaires qui l’accompagnent. Et de mesurer tout l’art du politique… Une hausse a tôt fait de se transformer en « progression ralentie », quand une hausse modérée est présentée comme « une phase d’amélioration de la tendance » voire carrément « un signe positif » Sans parler d’une interrogation sur le mauvais chiffre A auquel on répond en se félicitant du bon chiffre B…
Les mesures, contre-mesures. Si « l’emploi est, a toujours été, et sera toujours la priorité du Gouvernement » (citation valable depuis l’apparition du chômage de masse en France…), il semble nécessaire de dépasser le discours pour quelques annonces. Ce fut le cas le 9 juin avec « Tout pour l’emploi dans les TPE et les PME », déjà qualifié de Small Business Act à la française, visant à lever les freins à l’embauche. Côté big business, une grande banque vient d’annoncer 50 000 suppressions de postes dans le monde (25 000 selon la police…) dont un nombre encore indéterminé en France… Une contre, contre-mesure ?
Devant toutes ces lectures et interprétations possibles, permettez-moi de vous livrer la mienne sur la base de ce simple graphique ci-dessous. Pour le Titre, je choisirai : « 1996 – 2015 : Chômage, la tendance s’inverse », histoire de capter l’attention du lecteur. Et j’enfoncerai le clou dans les commentaires en confirmant que 2 tendances liées au genre et à l’âge se dégagent : les jeunes désormais moins touchés que les vieux seniors (attention à la sémantique) et des femmes désormais moins touchées que les hommes (attention aux réseaux féminins). La lutte contre les discriminations pourrait bien s’inverser, elle aussi, à ce rythme… A moins que cette interprétation soit discutable, ce dont je ne doute pas un instant !
Des salariés ont pris une importance inédite dans l’encadrement du travail aujourd’hui. Consultants ou cadres de grandes organisations, Marie-Anne Dujarier les appelle les « planneurs », car ils sont mandatés pour améliorer la performance des entreprises et des services publics au moyen de plans abstraits, élaborés bien loin de ceux et de ce qu’ils encadrent. Retour avec Marie-Anne Dujarier sur ces enjeux importants que sont les nouveaux modes de management au travail et sur ceux qui les élaborent.
Pourquoi peut-on parler de management désincarné au sein de l’entreprise ? Et quelle place tient le « planneur » dans cette désincarnation ?
Le management contemporain est en effet caractérisé par la prolifération de dispositifs qui encadrent l’activité quotidienne des salariés, et même des consommateurs : des objectifs, des tableaux de bord, des systèmes d’information, des sites internet, des algorithmes, des applis, des procédures, démarches et autres méthodes à « dérouler », accompagnés de discours visant à motiver chacun à travailler avec eux en jouant un rôle précis. Dispositifs de finalité, de procédés et d’enrôlement dominent le paysage du management dans les grandes organisations, qu’elles soient publiques ou privées, avec une constance frappante.
Ces dispositifs sont faits par des hommes et des femmes, que l’on trouve dans les directions des ressources humaines, informatiques, méthodes, finances, contrôle de gestion, change management, qualité etc … les « fonctionnels » et leurs consultants. Mon livre parle de leur travail : il essaye de saisir comment font les faiseurs et diffuseurs de dispositifs pour fabriquer un encadrement du travail alors qu’ils en sont éloignés.
Les dispositifs sont des choses, conçues et fabriquées par des gens. Voir son activité encadrée par cette « chose » instaure un rapport social sans relation : on doit faire avec le dispositif, sans pouvoir discuter directement avec son concepteur. Ce qu’il faut faire, comment le faire et pourquoi le faire sont alors imposés sans interaction possible. Sans face à face, sans corps à corps : le management est désincarné.
Peut-on demander à des salariés d’être créatifs lorsque l’on standardise autant les process ?
Les discours managériaux appellent à la créativité des salariés, de manière croissante, au même moment que leur activité est effectivement sur-encadrée par les dispositifs. L’appel à l’autonomie, à la responsabilité, à la créativité etc … semble donc apparemment paradoxale, ou au moins contradictoire avec la prescription.
Pourtant, la créativité, c’est-à-dire l’activité vivante, est bien présente dans ces situations. Mais elle est comme déportée : plutôt que de porter sur ce que l’on fait, l’attention est centrée sur les dispositifs eux-mêmes, pour arriver à les « suivre », à « rentrer dedans », à les perfectionner ou à les subvertir. Comme si les processus comptaient plus que les contenus, les chiffres plus que les réalisations concrètes, les « reporting » plus que la performance réelle, et le succès des « démarches » plus que la qualité du travail.
Peut-on dire (en exagérant un peu) que lorsque l’on entre dans nos lieux de travail, nous laissons notre capacité à réfléchir sur le bas de la porte ? Au dépend de la standardisation des méthodes de travail
Non, ce n’est pas ce que j’ai observé en général, pour les raisons précisée ci-dessus. La pensée est plutôt déplacée. Il arrive cependant que des travailleurs essayent d’arrêter de penser –ce qui est terriblement couteux psychiquement- certains aspects de leur tâche, pour arriver à la faire. Ne pas penser, permet de faire les choses « bêtement », en se laissant porter par les dispositifs. C’est une réponse possible lorsque les contradictions qui enserrent le travail sont si grandes qu’il devient impossible de travailler en les pensant.
Le digital, ennemi de la réflexion collective et positive ?
Le digital est une technique, et ce ne sont pas les techniques qui déterminent ce qui se passe dans le monde : c’est l’usage social qui en est fait. S’il est utilisé pour automatiser la délibération collective sur le travail et ce qu’il vaut, sur les manières de faire, comme sur le sens que tout cela aurait, alors oui, cette technologie devient un problème. Mais le digital peut aussi être utilisé pour favoriser des rencontres, la pensée et la délibération.
Gloire aux indicateurs de performance ?
Dans les grandes organisations que j’ai étudiées, on assiste en effet à la montée très nette du management par les nombres. « Il faut faire du chiffre », c’est-à-dire rendre des comptes quantifié sur le travail. La multiplication des mesures, qu’elles soient automatisées ou non est frappante. Alors, une part importante de l’activité des travailleurs consiste maintenant à faire du reporting, si possible en « arrangeant » les chiffres afin qu’ils soient présentables.
C’est un travail supplémentaire, qui vient en plus du travail pour lequel chacun est payé : alors, l’obsession de la mesure quantitative de la performance dégrade la performance. En outre, l’attention portée aux chiffres peut être vécue comme doublement injuste : non seulement ils réduisent considérablement le réel à quelques dimensions (de ce point de vue, il est « faux »), mais en plus, ils ne reflètent pas le réel du travail (alors il est injuste à l’évaluer).
Je m’appelle Marion Breuleux et je suis une pirate ! Et si j’ai choisi pour illustrer mon propos cette image c’est que le hacking est à la mode et on peut se demander ce qu’il en est dans la FORMATION ?
À l’heure où toute entreprise est déclarée « Uberisable », où le digital bouleverse tous les codes, du management, de la relation client, des business models, le secteur de la formation est-il en passe d’être barbarisé, hacké, Uberisé ?
La réponse est oui : il peut et il doit !
J’ai choisi de vous parler de notre expérience de la transformation digitale et d’évoquer ce que nous essayons de faire pour nous uberiser nous-mêmes.
NOTRE MÉTIER : FORMER & INNOVER
Je travaille pour un organisme de formation, qui s’appelleABILWAYS et qui regroupe des marques expertes en France et en Europe. Avec ces marques, nous accompagnons l’évolution des métiers, des savoir-être et des organisations depuis plus de 25 ans.
Nous formons des milliers de collaborateurs chaque année et nous nous sommes toujours efforcés d’être des pionniers dans notre secteur :
Avec EFE : 1ère Web TV apprenante (c’était en 1999 et… comment vous dire, c’était visionnaire, tellement visionnaire d’ailleurs que nous n’avons pas vraiment rencontré notre public),
Avec CFPJ : 1ère formation certifiante au métier de community manager,
Avec EFE : 1ère conférence dédiée aux innovations managériales face aux mutations digitales,
Avec CFJ : 1er organisme de formation à se doter d’une Digital room…
Depuis 25 ans, nos formations sont up-to-date des dernières évolutions, elles sont interactives, opérationnelles, centrées sur les résultats, intègrent une dimension de gaming et sont animées par des professionnels qui forment.
Bien sûr, nous faisons aussi du multimodal, du multi-format (court, long, très court, serré sans sucre…)
Bref, notre métier, c’est la formation et nous le faisons bien.
NOTRE MÉTIER EST-IL HAS-BEEN ?
Et pourtant…
Pourtant, il y a 10 jours, j’étais en rendez-vous chez un prospect. Lorsque nous nous sommes présentés comme OF, notre interlocutrice a levé la main pour nous interrompre et nous a expliqué que nous si nous étions là pour lui parler de formation, ce n’était vraiment pas la peine. Rien qu’à ce mot, elle avait envie de partir en courant….
Est-ce que ça veut dire que notre métier est devenu has-been ?
Comme dans tout secteur, nous voyons apparaître des pure players sur le marché de la formation : spécialisés dans les MOOC, les COOC, les SPOC, le mobile learning, le video learning. Il ne faut pas beaucoup les titiller pour qu’ils clament que les acteurs historiques de la formation sont TOUS DES RINGARDS !
Cela veut-il dire que nous sommes has-been ?
L’APPRENANT CHANGE DANS UN MONDE EN MUTATION PERPÉTUELLE
Has-been, notre métier ne l’est sûrement pas (60% des métiers qui seront exercés en 2030 n’existent pas encore) mais nous devons bouger et bouger vite ! Car dans un monde qui change radicalement, la formation doit aussi changer.
Quelques chiffres :
on dénombre plus de personnes dans le monde possédant un smartphone, donc un ordinateur dans leur poche, qu’une brosse à dent,
le taux d’attention moyen serait passé en deçà de celui du poisson rouge, soit moins de 8 secondes.
Rien qu’avec ces deux chiffres, est-il sérieux de penser que nous pouvons vraiment apprendre comme hier ?
NON, les attentes et les besoins des apprenants évoluent : accès facilité au savoir et à l’information, gratuité, agendas surchargés, accélération de l’obsolescence des connaissances, besoin de répondre à des problématiques immédiatement, impératif de changement permanent et injonction du CYOJ (Create Your Own Job). Aujourd’hui, les apprenants ont à la fois besoin de formats d’apprentissage très courts, de quick wins on-the-job et deviennent en ce sens des consommateurs de formations mais aussi de temps longs pour intégrer une dynamique de changement et s’acculturer.
À L’HEURE DU DIGITAL, ON NE FORME PLUS, ON PROPOSE DE NOUVELLES EXPÉRIENCES APPRENANTES
Ce qui est intéressant avec le digital, c’est qu’il pousse tous les secteurs à revoir leur offre en termes d’expériences clients.
La formation n’est pas en reste et nous devons également proposer de nouvelles expériences apprenantes et surtout nous inspirer des codes du digital pour RENOUVELER NOTRE MÉTIER ET LES EXPÉRIENCES.
Après avoir planté le décor, je vais parler de ce que nous avons fait pour face à ces mutations.
Autant vous dire que? face à un sujet aussi stratégique et à des changements aussi radicaux, nous avons commencé par l’essentiel …
ON A REFAIT LA DÉCO !
Cela peut paraître… accessoire mais c’est essentiel dans notre métier.
Parce que si je vous dis formation présentielle, vous pensez… : salle en U, murs blancs, dans le meilleur des cas, vous avez du parquet au sol et des moulures au plafond mais ce sont des salles qui incitent peu au mouvement.
Depuis 2 ans, nous travaillons à repenser nos espaces de formation. Bien plus qu’une question de déco, c’est une affaire de pédagogie.
Nous avons commencé par revoir l’aménagement des tables en îlots pour sortir de la salle en U. Nous avons poursuivi avec une salle pilote, la « Learning room« , dont la disposition en trois espaces – lounge, workshop, bar numérique – modifie complètement les modalités d’animation en présentiel et donc l’expérience apprenante. Et je peux vous assurer que lorsque vous découpez une animation en fonction de ces 3 espaces et que vous commencez le sempiternelle tour de table dans les canapés, l’attitude des participants et du groupe ne sont plus du tout les mêmes.
Aujourd’hui, nous revoyons la déco de toutes de nos salles pour offrir un cadre différent, marquant et qui incite au mouvement, à la créativité et au collectif
Vous allez me dire, la déco c’est bien… mais c’est tout ? Non, il nous fallait aller encore plus loin
IL NOUS FALLAIT…
ÊTRE NOS PROPRES BARBARES & CASSER LES CODES
C’est POURQUOI nous avons créée ABILWAYS DIGITAL qui est une startup interne dédiée à l’accompagnement de la transfo digitale.
Chez ABILWAYS DIGITAL, nous sommes en quelque sorte les barbares du groupe en testant de nouvelles choses, en capitalisant sur ce que nous faisions déjà sans le dire vraiment.
ABILWAYS DIGITAL nous permet un positionnement disruptif entendable, là où les marques historiques et installées ont plus de difficultés à être perçues comme disruptives alors qu’elles innovent chaque jour. Elles portent une histoire, une réputation, elles ne peuvent pas casser les codes sur lesquelles se fonde leur business sans perturber une partie de leurs clients.
Notre particularité c’est que nous adressons les besoins de digitalisation de manière globale :
En adressant tous les besoins de l’organisation : BUSINESS – MÉTIERS – SAVOIR-ÊTRE & CULTURE – TECHNOS
En adressant tous les besoins en termes de pédagogie : nous ne sommes pas dans une approche verticale de notre métier là où certains ne proposent que du présentiel, que du sur-mesure, que du distanciel…Nous avons la capacité à proposer tous les formats et tous les moyens, les supports pour transmettre de nouvelles compétences
Nous travaillons également à casser les codes de la formation tels qu’ils sont perçus, en intégrant les standard du digital dans notre pédagogie pour permettre aux participants de les vivre et de les expérimenter dans nos barcamps, nos conférences, nos dîners, nos webinars, nos learning expeditions…
Et enfin, alors que notre métier traditionnellement consiste à monétiser l’information et le savoir, nous proposons un magazine en ligne avec une quinzaine de publications par mois dans les codes du web : vidéos, infographie mais aussi dossier, job profile…
ALLER PLUS LOIN : EXPLORER LES NOUVEAUX TERRITOIRES DU LEARNING
Après plusieurs mois de vie, nous avons acquis la conviction que nous devons être des explorateurs ! Et nous avons devant nous de nouveaux territoires pour nous amuser et inventer de nouveaux formats.
Nous nous considérons comme des FLIBUSTIERS, des PIRATES DU NOUVEAU monde dont la MISSION est D’EXPLORER LES NOUVEAUX TERRITOIRES DU « LEARNING ».
PLUTÔT QUE DES BARBARES, NOUS SOMMES DES DIGITAL TRANSFORMERS !
EXPLORER, CRÉER, IMAGINER : c’est ça aujourd’hui la formation !
Face à ces changements, ce qui est formidable aujourd’hui c’est que nous ne savons pas ce que sera la formation demain MAIS nous savons que nous pouvons participer à la construire avec notre écosystème.
Lorsque nous allons à la rencontre de nos clients et prospects, nous ne savons pas ce que nous allons leur proposer. Nous le construisons avec eux, dès la première prise de contact et c’est bien ça qui est passionnant pour nos métiers.
Nous n’explorons pas seuls car ce serait une erreur : pour construire ABILWAYS DIGITAL nous avons collaboré avec LearnAssembly (que je remercie pour leur invitation) et nous soutenons aujourd’hui une nouvelle startup En Mode UP! qui propose à des dirigeants de se mettre dans la peau d’entrepreneurs agiles pendant une journée.
Finalement, le mot BARBARES est peut-être un peu rude et je me plais à nous imaginer comme des TRANSFORMERS, ou des GENTILS HACKERS ou des EXPLORATEURS !
POUR ALLER PLUS LOIN
Vous aussi, vous souhaitez explorer les nouveaux territoires du learning : Marion vous répond au 01 44 09 22 27 ou àmbreuleux@abilways-digital.com
L’année dernière, la Cour de Justice de l’Union Européenne a décidé qu’un citoyen européen a le droit de demander le déréférencement de liens embarrassants par le moteur de recherche. En substance, si une personne a par exemple fait une erreur de jeunesse dans les années 90, il a le droit de demander à Google et ses concurrents de déréférencer les liens vers des pages de sites d’actualité (même si il n’est pas question de diffamation) qui évoquent cette erreur. On appelle ça le droit à l’oubli.
Cela signifie que si un internaute français demande au moteur de recherche de déréférencer un lien concernant, par exemple, une condamnation qui date des années 90 et que la demande est acceptée, celui-ci disparaîtra des résultats de Google.fr pour certaines requêtes. En revanche, il sera toujours possible de le trouver sur Google.com en faisant par exemple une recherche avec le nom de la personne concernée.
Le régulateur français et le géant américain ne sont pas d’accord sur la manière dont il faut appliquer le droit à l’oubli
En effet, la CNIL a mis en demeure Google pour qu’il déréférence les liens sur tous les sites du moteur de recherche et pas seulement sur les sites européens.
Plus précisément, la CNIL demande à Google de procéder au « déréférencement des demandes favorablement accueillies sur l’ensemble du traitement et donc sur toutes les extensions du moteur de recherche. »
La firme de Montain View à un délai de 15 jours pour se conformer à cette mise en demeure. Sinon, le régulateur envisagera des sanctions.
« You know, I got audited by the IRS, but I don’t know if there’s any cause and effect, » he said.
« I was just upset, » Cooperman said, explaining why he wrote the letter. « I felt the dialogue was unnecessarily destructive … Again, I’m not running for president. I don’t want to be president. I respect the president. He’s got a very difficult job. But I think that we should not pit the 99% against the 1%. »
Cooperman said his life should be used as an example for the younger generations.
He said he had lived the « American Dream. »
He grew up poor in the South Bronx. His parents were immigrants. He was educated in the public-school system. He was also the first generation in his family to graduate from college. He attended Hunter College in Manhattan and later graduated with his MBA from Columbia.
When he finished his education, he had no money, student-loan debt, a wife, and a six-month-old child.
He ended up going to work for Goldman Sachs. During his 25-year tenure at the bank, he became a partner and later CEO of Goldman Sachs Asset Management. After Goldman, he founded the hedge fund Omega Advisors, which now manages about $9.5 billion in assets, including $2.5 billion of his and Omega employees’ capital.
« I think that’s something to emulate, » Cooperman said on the show’s web extra series. « These youngsters can see what can be accomplished with some hard work and luck. »
Here’s the interview clip:
Here’s a copy of the letter he sent Obama:
OPEN LETTER TO THE PRESIDENT OF THE UNITED STATES OF AMERICA from Leon Cooperman.
November 28, 2011
President Barack Obama
The White House
1600 Pennsylvania Avenue, NW
Washington, D.C. 20500
Dear Mr. President,
It is with a great sense of disappointment that I write this. Like many others, I hoped that your election would bring a salutary change of direction to the country, despite what more than a few feared was an overly aggressive social agenda. And I cannot credibly blame you for the economic mess that you inherited, even if the policy response on your watch has been profligate and largely ineffectual. (You did not, after all, invent TARP.) I understand that when surrounded by cries of « the end of the world as we know it is nigh », even the strongest of minds may have a tendency to shoot first and aim later in a well-intended effort to stave off the predicted apocalypse.
But what I can justifiably hold you accountable for is your and your minions’ role in setting the tenor of the rancorous debate now roiling us that smacks of what so many have characterized as « class warfare ». Whether this reflects your principled belief that the eternal divide between the haves and have-nots is at the root of all the evils that afflict our society or just a cynical, populist appeal to his base by a president struggling in the polls is of little importance. What does matter is that the divisive, polarizing tone of your rhetoric is cleaving a widening gulf, at this point as much visceral as philosophical, between the downtrodden and those best positioned to help them. It is a gulf that is at once counterproductive and freighted with dangerous historical precedents. And it is an approach to governing that owes more to desperate demagoguery than your Administration should feel comfortable with.
Just to be clear, while I have been richly rewarded by a life of hard work (and a great deal of luck), I was not to-the-manor-born. My father was a plumber who practiced his trade in the South Bronx after he and my mother emigrated from Poland. I was the first member of my family to earn a college degree. I benefited from both a good public education system (P.S. 75, Morris High School and Hunter College, all in the Bronx) and my parents’ constant prodding. When I joined Goldman Sachs following graduation from Columbia University’s business school, I had no money in the bank, a negative net worth, a National Defense Education Act student loan to repay, and a six-month-old child (not to mention his mother, my wife of now 47 years) to support. I had a successful, near-25-year run at Goldman, which I left 20 years ago to start a private investment firm. As a result of my good fortune, I have been able to give away to those less blessed far more than I have spent on myself and my family over a lifetime, and last year I subscribed to Warren Buffett’s Giving Pledge to ensure that my money, properly stewarded, continues to do some good after I’m gone.
My story is anything but unique. I know many people who are similarly situated, by both humble family history and hard-won accomplishment, whose greatest joy in life is to use their resources to sustain their communities. Some have achieved a level of wealth where philanthropy is no longer a by-product of their work but its primary impetus. This is as it should be. We feel privileged to be in a position to give back, and we do. My parents would have expected nothing less of me.
I am not, by training or disposition, a policy wonk, polemicist or pamphleteer. I confess admiration for those who, with greater clarity of expression and command of the relevant statistical details, make these same points with more eloquence and authoritativeness than I can hope to muster. For recent examples, I would point you to « Hunting the Rich » (Leaders, The Economist, September 24, 2011), « The Divider vs. the Thinker » (Peggy Noonan, The Wall Street Journal, October 29, 2011), « Wall Street Occupiers Misdirect Anger » (Christine Todd Whitman, Bloomberg, October 31, 2011), and « Beyond Occupy » (Bill Keller, The New York Times, October 31, 2011) – all, if you haven’t read them, making estimable work of the subject.
But as a taxpaying businessman with a weekly payroll to meet and more than a passing familiarity with the ways of both Wall Street and Washington, I do feel justified in asking you: is the tone of the current debate really constructive?
People of differing political persuasions can (and do) reasonably argue about whether, and how high, tax rates should be hiked for upper-income earners; whether the Bush-era tax cuts should be extended or permitted to expire, and for whom; whether various deductions and exclusions under the federal tax code that benefit principally the wealthy and multinational corporations should be curtailed or eliminated; whether unemployment benefits and the payroll tax cut should be extended; whether the burdens of paying for the nation’s bloated entitlement programs are being fairly spread around, and whether those programs themselves should be reconfigured in light of current and projected budgetary constraints; whether financial institutions deemed « too big to fail » should be serially bailed out or broken up first, like an earlier era’s trusts, because they pose a systemic risk and their size benefits no one but their owners; whether the solution to what ails us as a nation is an amalgam of more regulation, wealth redistribution, and a greater concentration of power in a central government that has proven no more (I’m being charitable here) adept than the private sector in reining in the excesses that brought us to this pass – the list goes on and on, and the dialectic is admirably American. Even though, as a high-income taxpayer, I might be considered one of its targets, I find this reassessment of so many entrenched economic premises healthy and long overdue. Anyone who could survey today’s challenging fiscal landscape, with an un- and underemployment rate of nearly 20 percent and roughly 40 percent of the country on public assistance, and not acknowledge an imperative for change is either heartless, brainless, or running for office on a very parochial agenda. And if I end up paying more taxes as a result, so be it. The alternatives are all worse.
But what I do find objectionable is the highly politicized idiom in which this debate is being conducted. Now, I am not naive. I understand that in today’s America, this is how the business of governing typically gets done – a situation that, given the gravity of our problems, is as deplorable as it is seemingly ineluctable. But as President first and foremost and leader of your party second, you should endeavor to rise above the partisan fray and raise the level of discourse to one that is both more civil and more conciliatory, that seeks collaboration over confrontation. That is what « leading by example » means to most people.
Capitalism is not the source of our problems, as an economy or as a society, and capitalists are not the scourge that they are too often made out to be. As a group, we employ many millions of taxpaying people, pay their salaries, provide them with healthcare coverage, start new companies, found new industries, create new products, fill store shelves at Christmas, and keep the wheels of commerce and progress (and indeed of government, by generating the income whose taxation funds it) moving. To frame the debate as one of rich-and-entitled versus poor-and-dispossessed is to both miss the point and further inflame an already incendiary environment. It is also a naked, political pander to some of the basest human emotions – a strategy, as history teaches, that never ends well for anyone but totalitarians and anarchists.
With due respect, Mr. President, it’s time for you to throttle-down the partisan rhetoric and appeal to people’s better instincts, not their worst. Rather than assume that the wealthy are a monolithic, selfish and unfeeling lot who must be subjugated by the force of the state, set a tone that encourages people of good will to meet in the middle. When you were a community organizer in Chicago, you learned the art of waging a guerrilla campaign against a far superior force. But you’ve graduated from that milieu and now help to set the agenda for that superior force. You might do well at this point to eschew the polarizing vernacular of political militancy and become the transcendent leader you were elected to be. You are likely to be far more effective, and history is likely to treat you far more kindly for it.
Sincerely,
Leon G. Cooperman
Chairman and Chief Executive Officer
Messenger, la messagerie de Facebook a la mauvaise habitude de géolocaliser par défaut les messages envoyés, résultat on peut vous suivre à la trace avec une précision d’un mètre !
Fidèle à sa réputation, Facebook montre un peu plus que ses services font preuve d’indiscrétion. Cette fois, il s’agit de Messenger, qui a la mauvaise habitude de géolocaliser les utilisateurs. Un étudiant a mis au point une application baptisée Marauder’s Map, pour montrer à tout un chacun, le danger que cela représente sur la vie privée.
Marauder’s Map : l’application qui permet de suivre à la trace n’importe qui
La messagerie Messenger géolocalise par défaut chaque message, ce qui laisse une trace dans les métadonnées du message avec les coordonnées GPS. Jusque-là, beaucoup diront : « c’est tout ! ». Avec un message unique, l’information est certes inutile, mais l’accumulation de ces données permet de connaitre absolument tout de la vie privée d’une personne, à son insu.
Pour démontrer cet état de fait, Aran Khanna, un étudiant de Harvard a conçu une application tout à fait légale qui analyse et compile les métadonnées des messages de Messenger et à sa grande surprise la précision des coordonnées GPS est tellement importante que l’on peut savoir au mètre près, où se trouvait la personne lorsqu’elle a envoyé le message. L’étudiant a déclaré sur ce point : « En codant l’extension, je me suis notamment aperçu que la latitude et la longitude retenue dans les métadonnées sont données avec une telle précision qu’il est facile de localiser l’utilisateur au mètre près ». Mieux, il est possible de savoir où se trouvent ses amis en temps réel et de les suivre à la trace sur une carte, dès qu’ils envoient un message sur Messenger !
Facebook : la vie privée une nouvelle fois mise à mal avec Messenger
Avec l’historique des conversations, il est possible de savoir ce qu’a fait une personne les derniers jours, semaines, mois… tout dépend de l’accumulation d’informations dont dispose l’historique. Il est ainsi possible de savoir où une personne s’est rendue et à quelle heure, avec une précision effrayante.
Aran Khanna a même démontré avec son application Marauder’s Map, qu’il pouvait savoir dans quelle classe se trouvaient ses amis étudiants ou dans quelle chambre ils étaient ! Marauder’s Map est une extension qui fonctionne sur le navigateur Chrome. Autre point inquiétant, il a aussi prouvé qu’il était possible de suivre à la trace des personnes que l’on ne connait pas, simplement en récupérant les métadonnées présentes dans les discussions de groupe… Il est en théorie assez simple de refaire l’emploi du temps complet d’une personne aussi bien dans le temps, que dans l’espace, si cette dernière utilise régulièrement Messenger.
Facebook a réagi et a affirmé qu’il prenait très au sérieux cette découverte et qu’il allait voir comment faire pour corriger ce point, d’autant qu’il s’agit d’un paramètre par défaut, dont très peu d’utilisateurs ont connaissance ou comprennent les implications réelles dans leur vie privée.