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Repreneurs d’entreprises : avez-vous votre permis ?

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A ma connaissance, la plupart des repreneurs d’entreprises possèdent leur permis de conduire. Pour l’obtenir, ils ont suivi des cours pour obtenir le code, puis ont bénéficié des conseils d’un moniteur pour maîtriser la conduite d’un véhicule. Viendrait-il à l’idée d’un conducteur sans permis de prendre le volant, seul et de nuit ?

C’est pourtant ce que pratiquent beaucoup de repreneurs d’entreprises qui ne font pas l’effort de passer leur « permis de reprendre ». Comme il existe un code la route, il existe un code de la reprise que dispensent les formations dans ce domaine. Elles enseignent au repreneur ce qu’il faut faire et ne pas faire sur la route, comment conduire et se conduire. Elles lui enseignent les meilleures pratiques lui permettant de rallier sans encombre un point A (salariat) à un point B (entrepreneuriat).

C’est seulement lorsque le repreneur a acquis ces fondamentaux qu’il peut envisager sérieusement de se mettre au volant pour conduire son projet de reprise.

Toutefois, pour passer de la théorie à la pratique, le repreneur averti, conscient de son inexpérience en la matière, optera pour la conduite accompagnée. Un conseil acheteur aguerri jouera le rôle du moniteur et lui évitera les fausses manœuvres et les risques inutiles.

La reprise d’entreprise s’apparentant à la conduite de nuit, le repreneur sera bien inspiré d’utiliser un véhicule bien équipé :

  • Le cadrage de projet sera son GPS. Il lui indiquera la destination et le meilleur moyen d’y parvenir.
  • Les antibrouillards seront d’une grande utilité pour percer l’opacité des informations à recueillir sur les cibles convoitées.
  • Un airbag efficace s’avèrera souvent nécessaire pour encaisser les chocs provoqués par les négociations stoppées net par les cédants. Les repreneurs avertis disposant de dossiers alternatifs repartiront alors plus facilement sur un itinéraire bis.
  • L’expert transmission d’entreprise et/ou l’avocat du repreneur constitueront les phares de la voiture. Ils éclaireront le chemin, mettront en lumière les nombreux pièges d’un trajet souvent semé d’embuches.

Comme conduire un véhicule, conduire un projet de reprise d’entreprise est une affaire sérieuse. Cela demande de la préparation (formation et cadrage de projet), et un accompagnement par les meilleurs « moniteurs » (conseil acheteur, expert-comptable et avocat).

Céder son entreprise : quelques astuces pour bien en faire le deuil

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L’affection qu’un dirigeant porte à son entreprise est toujours très forte, notamment lorsqu’il en est le fondateur. Qu’il s’agisse de transmettre son entreprise à une autre personne, ou aux enfants, c’est souvent une étape mal vécue. Pour le bien de tous, faites le deuil de votre entreprise.

En quoi consiste le deuil ?

Il s’agit d’abord des sentiments que l’on ressent lorsqu’ on est confronté à la séparation d’un objet ou à une personne. Dans votre cas, cette perte concerne votre entreprise. Le deuil est souvent très difficile à gérer. C’est pour cette raison qu’il requiert du temps parce qu’il peut être compliqué et très long à effectuer. Il doit commencer quelques mois avant la cession de votre fonction de dirigeant.

L’impact sur le dirigeant

Transmettre son entreprise, c’est y renoncer et la perdre pour toujours. Ce qui pose souvent problème parce qu’il n’est pas toujours évident de perdre quelque chose que l’on a bâti en plusieurs années. Effectuer votre deuil vous permettra d’accepter, petit à petit, la réalité. Il vous évite de ressentir l’émotion d’un seul coup. A ce moment vous devrez vous préparer à passer à autre chose.

Le deuil est aussi important pour le repreneur de l’entreprise car cela aura un impact sur sa manière de manager les salariés mais aussi leur considération envers lui en tant que dirigeant. Il pourra ainsi mettre en place de nouvelles solutions afin que l’entreprise soit encore plus productive. De plus ça lui permettra d’élaborer une nouvelle stratégie, ce qui pourra avoir des conséquences positives sur votre ancienne entreprise.

Se tenir prêt

La première étape qui permet à un dirigeant de faire le deuil est d’accepter que les choses vont changer, il en va aussi de la manière de diriger. Pour être prêt, préparez-vous au changement avant même que la transmission ne soit effectuée. De cette manière, vous aurez plus de temps pour vous en tenir prêt.

Soutenez le nouveau dirigeant

Essayez de comprendre la vision du repreneur et ne restez pas ancré dans vos vérités avec un œil bienveillant. Les changements qu’il s’apprête à faire pourraient s’avérer excellents pour l’entreprise. Ne critiquez pas ses décisions et essayez tant que possible de les soutenir. A défaut, vous pourriez le déstabiliser vis-à-vis des équipes. N’hésitez pas à rester un peu de temps avec lui pour permettre à vos équipes de s’habituer à la transmission de pouvoir.

Se faire accompagner

Ne vivez jamais votre deuil tout seul, faites-vous accompagner par une personne qui saura vous remonter le moral et vous faire accepter la situation. Avec quelqu’un à vos côtés, il sera plus aisé de tourner la page. Il reste donc primordial de créer des liens avec d’autres personnes pour éviter des moments de solitude.

Bref, la rupture entre un entrepreneur et son entreprise est bien plus qu’une simple histoire professionnelle. En raison des nombreuses années d’efforts et d’énergies dépensées, céder votre entreprise à une autre personne, que ça soit un membre de la famille ou non, n’est pas toujours une action facile à réaliser. En effet, il vous faudra faire face à divers changements en faisant preuve maturité et en vous préparant psychologiquement.

Comment réussir la cession de son entreprise ?

Pour un entrepreneur qui a mis tout son cœur et toute son énergie dans la création et le développement de son entreprise, vendre sa société pour raisons financières ou personnelles n’est pas chose aisée.  Cela à un impact pour son entreprise, car trouver un entrepreneur ayant les mêmes objectifs et perspectives demande un grand investissement et une grande organisation, mais cela à également un impact personnelle.

Afin de réussir la cession de son entreprise, de nombreux entrepreneurs font appels à des cabinets experts et spécialisées dans le domaine de la transmission d’entreprise.

Pourquoi faire appel à ces cabinets ?

Faire appel à ce type de cabinets experts conseils pour le rachat de sa société requiert de nombreux avantages. Les sociétés spécialisées dans la cession d’entreprise vous permettent d’accéder à de nombreuses propositions de rachat grâce à un réseau de partenaires très étendu. Mais le risque de faire appel à ces sociétés qui privilégient uniquement ce type de réseau est de ne pas trouver des entreprises adaptées à votre demande.

C’est pour raison que des entreprises spécialisées également dans la cession d’entreprise préfèrent opter par l’approche directe. Cette nouvelle approche consiste à rencontrer directement des chefs d’entreprise qui pourrait être intéressé par votre projet. Cette nouvelle méthode permet de découvrir des entreprises intéressantes qui ne faisaient pas parti du réseau traditionnel.

Faire appel à ce type de cabinet vous permet d’avoir de nombreux conseils, et d’être suivi tout au long du processus de recherche et de vente de votre entreprise.

Elles vous permettent également de vous aider à préparer votre nouvelle vie tant financièrement que  personnellement. Elle vous conseille donc sur les éléments à effectuer comme le calcule de vos futurs revenus et  la préparation psychologique à votre changement de vie.

La transmission d’entreprise implique de grands changements pour les chefs d’entreprise, et faire appel aux entreprises spécialisées les aide à franchir cette étape de leur vie.

Céder son entreprise : 7 conseils d’expert

La réussite d’une cession se joue en sept étapes, de la préparation psychologique à l’investissement des capitaux résultant de la cession, en passant par la préparation de l’entreprise

La cession et transmission d’entreprise est aujourd’hui en France un enjeu majeur tant pour l’économie du pays que pour l’emploi. Or, chaque année, des milliers d’entreprises disparaissent faute de repreneurs. Simultanément, des milliers de repreneurs « déclarés » ou qui pourraient trouver leur plein épanouissement dans cette voie cherchent à entrer en contact avec l’entreprise de leur rêve. Bien évidemment, le premier obstacle à la cession d’entreprise réside dans la difficulté de cette mise en relation et différentes instances publiques ou cabinets se chargent de le surmonter. Notre métier d’expert en transmission d’entreprise, quant à lui, consiste à valider, mettre en œuvre et sécuriser juridiquement l’opération de cession.

Nous préconisons aux chefs d’entreprise une démarche logique en 7 points, fondée essentiellement sur notre expérience du traitement de ce type de dossiers et des principaux risques d’échecs :

1) Se préparer psychologiquement

2) Préparer son entreprise en optimisant ses résultats, la toilettant juridiquement et en la faisant auditer

3) La mettre en vente

4) Assister le repreneur dans la définition de son mode de financement et de son business plan

5) Rédiger les actes

6) Optimiser fiscalement (plus value et droits de succession) les capitaux résultant de la cession

7) Les réinvestir dans le cadre d’une stratégie patrimoniale globale

1) Préparation psychologique du dirigeant d’entreprise

Cette première étape dans la préparation à la transmission d’entreprise consiste, pour le dirigeant d’entreprise, à prendre le temps de méditer sur les conséquences juridiques, fiscales, sociales, économiques ainsi qu’humains d’un tel acte. Transmettre une entreprise, en effet, est une étape longue et délicate d’autant plus que pour le dirigeant d’entreprise, le plus souvent fondateur de l’entreprise, cette dernière représente une forte valeur affective. Cette décision doit être prise suffisamment tôt de manière à mener à bien la reprise sans aucune difficulté. L’idéal est de s’y prendre au moins 2 à 3 ans avant le passage à l’acte. Intégrer la notion de transmission- cession d’entreprise dans sa réflexion c’est non seulement assurer la pérennité de son entreprise ainsi que le maintien de l’emploi mais c’est également assurer son avenir personnel « post cession-transmission ». Souvent, le produit de la vente de l’entreprise va constituer notamment pour son fondateur un complément de revenus aux pensions de retraite tout à fait essentiel. Une fois cette première étape franchie, va se poser de façon cruciale le choix de l’interlocuteur fiable et compétent pour vous assister et vous mener à bon port sans embûche. Cet interlocuteur doit être un expert spécialisé rompu à l’exercice du management et au carrefour de plusieurs types de compétences ; il doit parfaitement maîtriser le Droit, la comptabilité voir l’analyse financière, avoir un carnet d’adresses conséquent et être un professionnel de la négociation.

2) Préparation de l’entreprise : audit et recherche d’optimisation de sa valeur

L’audit : Il s’agit d’une étape essentielle à la transmission : son évaluation. Or, il existe autant de modes d’évaluation que de spécialistes de cette question. Un bon nombre de facteurs concourent à sa valeur et à la détermination exacte de son prix de vente. Parmi les méthodes existantes, on peut notamment retenir : – l’évaluation par l’actif net corrigé, – l’évaluation par un multiple de résultat, – l’évaluation par les flux de trésorerie prévisionnels. – Recherche d’optimisation de la valeur : Pour faire simple, pour qu’une entreprise intéresse un repreneur, elle doit être avant tout viable et donc le plus profitable. Or, la pression exercée par les charges sociales sur les bénéfices des entreprises en France grève de façon considérable la rentabilité du poste du dirigeant et réduit d’autant plus son attractivité car le regard du repreneur (ainsi que son banquier) va immédiatement se porter sur le montant du salaire net versé au dirigeant qu’il peut devenir. Notre cabinet d’expert en transmission d’entreprises’est donc interrogé sur la possibilité d’agir sur le volume des charges sociales. Il existe un moyen parfaitement légal d’agir sur ce point : le transfert de statut social du dirigeant (et de sa force de vente) permet de réduire le taux de charges sociales de 60% à 20%, tout en maintenant la couverture sociale octroyée par la sécurité sociale. Ainsi, par exemple, pour un salaire représentant pour une société un « coût global entreprise » (CGE) de 136 000 euros, l’économie de charges sociales s’élèverait annuellement à 26 900 euros. Cette augmentation mécanique de la rentabilité du poste de dirigeant va se répercuter tout aussi mécaniquement sur la valorisation de l’entreprise et la rendre beaucoup plus attrayante pour un repreneur ou un investisseur. Grâce à l’économie de charges sociales réalisée, non seulement sur le poste du dirigeant mais également sur celui des associés, collaborateurs privilégiés, force de vente etc.., le repreneur disposera de nouvelles ressources financières qui supprimeront la problématique liée au financement de la reprise. En outre, cette opération d’optimisation sociale va donner lieu au toilettage juridique de l’entreprise voire à la réorganisation de son management afin d’optimiser le calcul des cash-flow futurs, argument essentiel pour sa cession.

3) Mettre en vente l’entreprise

Le bon moment c’est souvent l’approche de l’age de 55 ans à 58 ans par le créateur de l’entreprise ; néanmoins, rien n’interdit d’anticiper ce moment. Celle-ci est à l’apogée des ses résultats, le dirigeant est en pleine possession de ses moyens. C’est souvent le « bon moment ». Il est constaté statistiquement que les résultats de l’entreprise décroissent avec le temps, une fois passé ce cap. Le carnet d’adresses de votre Conseil sera aussi un outil précieux. Obtenez de lui qu’il rencontre les acheteurs potentiels afin de « filtrer » et de sélectionner les candidats les plus sérieux.

4) Assister le repreneur dans la définition de son mode de financement et de son business plan

Là encore, l’expérience démontre, surtout lorsque le repreneur est une personne physique, l’importance pour le cédant (et son Conseil) d’assister activement cette personne dans sa recherche de financement. Les banquiers sont souvent frileux, surtout dans certains secteurs économiques, et vous aurez besoin d’aider le repreneur à bien vendre son projet via un business plan intelligent et « normé ». Evidemment, être racheté par une autre société facilite beaucoup les choses à ce niveau et peut représenter un critère de sélection. L’expérience et le savoir-faire d’un expert spécialisé dans la transmission d’entreprise pourra être apprécié lorsqu’il s’agira d’élaborer un montage permettant d’optimiser, notamment d’un point de vue financier, le rachat de la société. A ce titre diverses techniques existent. Une des plus courantes est celle appelée : le LBO (« Leverage Buy Out »). Derrière ce terme se cache en fait un mécanisme qui consiste à racheter une entreprise avec effet de levier, c′est-à-dire avec endettement bancaire. Le principal avantage issu de ce montage est de permettre à des cadres dirigeants ou à des investisseurs de prendre le contrôle d′une société cible avec un apport personnel minimum puisque l′acquisition est largement financée par un emprunt bancaire dont le coût est inférieur au taux de rentabilité attendu de la cible.

5) Rédiger les actes

Une fois le repreneur trouvé et le prix fixé, il s’agit de concrétiser et de formaliser l’accord de volonté des parties. Le cédant exige souvent de son repreneur qu’il s’engage vis-à-vis de lui. Dans un premier temps, cela peut se faire au moyen d’une lettre d′intention. Si elle est bien faite, cette lettre devra non seulement proposer les conditions de la cession (comme le prix), mais également le calendrier des opérations. Notre expérience d’expert en transmission d’entreprise prouve qu’elle est quasi-systématiquement réclamée par l′acquéreur. D’ailleurs, rare sont les cas où le vendeur la refuse car ce dernier a conscience que cet élément peut faciliter le déroulement de la transaction. Son aboutissement logique est alors l′établissement d′un protocole d′accord global entre les parties dont l’un des éléments essentiels de la rédaction juridique est ce que l’on appelle « la garantie d’actif et de passif ». Le choix de l’avocat spécialisé est ici essentiel car il ne faut pas confondre la rédaction d’un protocole d’accord global et indivisible avec un ensemble d’actes distincts reliés entre eux par de vagues liens juridiques qui en rendraient inapplicable une partie en cas de problème. De quoi s′agit-il ? Il s’agit, le plus souvent, d’un acte séparé conclut entre l′acheteur et le vendeur, garantissant l′authenticité des éléments comptables qui ont permis de valoriser la société lors des négociations. Si dans la phase « post cession-transmission », des différences devaient apparaître à l′actif ou au passif (insuffisance d′actif ou passif non déclaré), le vendeur serait contraint d′indemniser l′acquéreur à hauteur du poste non révélé. En conséquence, le cédant a clairement intérêt à dévoiler lors des négociations tous les éléments dont il a connaissance, même si ces révélations se font en contrepartie d′une réduction de la valorisation de la société. Il est fortement recommandé de confier sa rédaction à des professionnels du Droit, tant les pièges peuvent être multiples. A cet égard, il est très important que les bénéficiaires de cette garantie soient expressément stipulés. Ainsi, on peut tout à fait envisager que la garantie soit faîte au bénéfice de la société cédée (sous forme d′indemnisation), ou au bénéfice de l′acquéreur (sous forme d′indemnisation ou de réduction de prix). Le choix du mode d′indemnisation n’est pas anodin et dépendra essentiellement de considérations fiscales. En contrepartie de cette garantie et fort logiquement, le cédant exige souvent d’y inclure une obligation d′information. Par ce biais, il pourra être informé d′un événement susceptible de déclencher l′application de la garantie. Ce droit à l’information peut notamment inclure : – un délai maximal pour prévenir le cédant de l′apparition d′un passif supplémentaire, et/ou, – la communication, dans un certain délai, des documents afférents à ce passif non déclaré. La durée de la garantie est librement fixée entre les parties au moment de son élaboration. Le cédant a bien entendu intérêt à limiter au maximum cette durée. Généralement, la garantie porte sur l′année en cours plus les trois années suivantes, correspondant au délai de reprise de l’administration fiscale. De la même manière, le montant de la garantie est souvent plafonné. Pour éviter tout abus ou toute procédure indélicate, le cédant a également intérêt à stipuler un montant plancher en deçà duquel la garantie ne se déclenchera pas. Il convient de signaler qu’il n’est pas rare que dans les accords d’une certaine importance, l’acquéreur exige la mise en place de ce que l’on appelle en pratique « la garantie de la garantie ». Il s’agit pour le cessionnaire de s’assurer que le cédant pourra, le cas échéant, faire face à l’étendue du passif réclamé. Il s’agit, en d’autres termes, pour le cessionnaire, de s’assurer de l’efficacité de cette garantie et de la solvabilité de son cédant. Les parties doivent alors se mettre d′accord sur le type de garantie : cautions bancaires, garantie à première demande… Enfin, rien n’interdit au cédant d’exclure certains éléments de la garantie, ce qui reviendra dans les faits, à en limiter la portée.

6) Optimiser fiscalement les capitaux résultant de la cession

La taxe sur les plus-values  s’applique statistiquement très souvent dès le 1er euro car les cédants sont fréquemment créateurs de l’entreprise cédée. L’impôt sur les plus-values devient alors un frein et conduit parfois le cédant à renoncer à son projet, selon l’adage « trop d’impôt tue l’impôt ». Des mécanismes fiscaux parfaitement légaux permettent d’alléger dans certains cas sensiblement cette facture. Il ne faut donc surtout pas renoncer…

7) Réinvestir les sommes

Enfin, les répercussions certes globalement positives sur le patrimoine, sont à examiner notamment au regard des droits de successions et de l’impôt de solidarité sur la fortune. Là encore, nombre de possibilités d’améliorer sa situation de contribuable existent (notamment au travers de modification des régimes matrimoniaux, montages financiers « ad hoc » développés par des établissements bancaires compétents…).

Faut-il se faire accompagner par un intermédiaire lors d’une cession ? Quel est son rôle ?

Vous êtes chef d’entreprise et vous envisagez de céder votre entreprise. Bien entendu, votre premier réflexe est de penser à vos interlocuteurs habituels : votre expert-comptable, votre avocat d’affaire, votre banquier, votre notaire……..

Une cession d’entreprise, c’est une nouvelle aventure…Vous êtes dans une situation qui ressemble fort à celle d’un marcheur de fond, habitué à la randonnée qui prend la décision de passer de la routine à l’exploit : la traversée du Sahara ou bien une escalade en haute montagne . Vous vous documentez, vous en parler à votre entourage…. mais finalement, vous analysez les risques et vous rendez compte que la meilleure solution est de choisir un guide qui vous permettra de réaliser cette traversée sans encombre.

En effet une cession d’entreprise est un projet complexe avec un phasage déterminé qui va dévorer votre temps et votre énergie alors qu’en même temps, il faut maintenir le cap dans l’entreprise, voir limiter et gérer les perturbations probables. Donc mieux vaut avoir à ses cotés, un guide qui va conduire votre dépense d’énergie et amortir les chocs possibles. Mais attention, le guide ne fait pas tout, comme en haute montagne, vous aurez votre part d’efforts à réaliser.

Une autre image s’impose lorsque l’on parle de cession : vous vous préparez à marier votre enfant. Forcément, il est unique : le plus beau, le plus intelligent. Si par hasard, le futur marié se permet d’émettre une critique, elle est irrecevable. De la même façon, pour un dirigeant, son entreprise a tous les charmes. Mais dès qu’elle est à céder, elle devient un produit sur un marché, celui de la reprise d’entreprise. Votre entreprise sera donc comparée à d’autres et les avis émis ne seront probablement pas toujours agréables à entendre.

Alors concrètement, quel doit être l’apport d’un cabinet spécialisé en transmission d’entreprise ?

Vous préparer à cette cession
Anticiper la transmission est un mot-clé. Tous vos interlocuteurs vous le diront…..il faut au moins s’y préparer au minimum deux ans à l’avance.

La transmission d’entreprise est une opération complexe qui revêt des aspects psychologiques, juridiques, fiscaux, sociaux, économiques et humains. En particulier, on trouve, quelque soit les marchés et indépendamment de leur taille, des caractéristiques proches aux entreprises qui se vendent facilement :
– Affaires rentables : le banquier doit pouvoir financer la reprise,
– Bien positionnées sur son marché : maîtrise de la concurrence – Si possible en croissance : le dynamisme la rend attractive, le repreneur est en confiance avec des perspectives d’avenir.
– Equipe structurée : très recherchée par les repreneurs, c’est un gage de réussite, car il pourra s’appuyer sur l’équipe en place.
– Indépendance financière : il est peu motivant de s’endetter pour racheter des dettes.
– Sans immobilier ou avec un immobilier dissocié : à préparer le cas échéant.

La façon de piloter une entreprise pour la transmission nécessite le plus souvent des adaptations qui vont prendre du temps.
Mesurer ses forces et faiblesses permet de les mettre en valeur, de les minimiser ou même d’en faire des points de développements potentiels, c’est aussi justifier à terme d’une valeur en référence avec le marché.

Parler de cette cession :
Bien souvent, vous vous dites que le bon sens serait de céder son entreprise dans les années à venir, et pourtant vous repoussez cette idée à plus tard : êtes-vous vendeur, oui ou non ?
Le principal écueil à votre transmission est peut-être vous-même : parler de sa transmission, c’est accepter l’idée de la cession pour le dirigeant et pour sa famille.
Cette dimension psychologique, vous en souriez …..Et bien pensez à MOULINEX et à M. MANTELET. Une des principales sources d’échec dans les transmissions repose sur cette difficulté des dirigeants à accepter de transmettre lorsqu’il est temps.

L‘intermédiaire, extérieur à votre quotidien, jouera pleinement son rôle en vous aidant :
– A mûrir votre projet. – A construire l’après-cession. – A prendre la distance nécessaire avec l’entreprise : les questions à venir du repreneur peuvent être perturbantes, voir critiques. Il faut s’y préparer : passer de l’affectif à la stricte analyse des faits.

Mettre au point votre projet de cession : Votre entreprise et vous-même êtes prêts à la cession…..nous allons donc passer à la phase concrète de ce « projet de cession », c’est-à-dire :

A – Préparer la stratégie :
Réfléchir ensemble aux cibles de repreneurs possibles. Il est aisé de comprendre que fonction de son profil et de son projet, le repreneur ne recherchera pas les mêmes intérêts dans votre entreprise.
Gagner du temps pour la suite, en travaillant sur la préparation des documents classiques demandés par les repreneurs, et identifier tous les éléments qui pourraient servir de levier à la baisse du prix par l’acquéreur.
Définir vos marges de manœuvre dans la négociation :
tout bon vendeur sait qu’un acte de vente se prépare et qu’il faut prendre en compte le produit dans sa globalité. C’est exactement ce que vous devez faire en réfléchissant aux conditions de vente (les garanties), de service après-vente (l’accompagnement), et aux modalités de paiement.

B – Etablir un dossier de cession clair et honnête:
Il s’agit de produire avec vous un dossier, véritable « mémorandum de vente » qui reflète votre entreprise en balayant tous ses rouages. Ce dossier doit permettre une sélection naturelle des repreneurs. Et n’oubliez pas que si un repreneur achète bien sûr des atouts, sur lesquels il va s’appuyer, il achète aussi les points de faiblesse qui constituent des opportunités de croissance.
Bien entendu, une valeur ou plutôt une fourchette de valeur et son mode de calcul accompagne ce mémorandum. Votre guide attirera votre attention sur le possible écart entre une valeur de référence et le prix de vente qui dépendra d’un ensemble de facteurs internes mais aussi externes.
L’optimisation de la valeur dépendra de la qualité des étapes antérieures du projet.

C –Mettre sur le marché :
Le marché de la transmission est opaque et plutôt inefficace (30% d’entreprises non reprises). Comment faire pour que votre offre rencontre une demande pertinente tout en restant le plus discret possible ? Les intermédiaires connaissent bien les rouages de ce marché caché ; ils connaissent les autres intervenants actifs (banquiers, experts comptables..) et aussi les autres intermédiaires. La confidentialité est préservée dans les réseaux.
Votre guide vous évitera de perdre du temps : Si votre entreprise est attractive, elle va attirer un potentiel important de repreneurs. Contentez-vous de rencontrer les candidats solides aussi bien en terme de compétences que de moyens.

Vous accompagner:
Il y a deux types d’accompagnement dont vous avez besoin, le quotidien au moment de la phase de recherche, et la tension lors de la négociation.

Accompagnement de la phase de recherche : mener un projet et ne pas le voir se concrétiser aussi vite que prévu, est difficile à accepter. Or la vente dans l’urgence ne donne jamais de bons résultats. Le cabinet d’intermédiation est l’interlocuteur privilégié pour vous aider à prendre le temps.

Accompagnement de la négociation :
Bien entendu dans cette phase là, votre expert-comptable, votre avocat d’affaire, vos conseils habituels seront présents amenant leurs compétences indispensables aux questions techniques. Néanmoins une négociation pour la vente de votre entreprise remue votre passé et ces années d’investissement, voire de sacrifice peuvent générer chez vous des blocages. Votre guide va vous servir d’amortisseur.
Une négociation qui s’engage doit avancer dans un temps déterminé. Faire traîner est rarement signe de réussite. Il est important que la phase de négociation ne se prolonge pas inutilement : votre acquéreur est acheteur aujourd’hui mais attention aux évènements extérieurs qui changeraient la donne. Ne faites pas comme ces grands champions qui ne savent pas concrétiser la victoire et porter le coup final.
La encore la préparation antérieure (disponibilité des documents, réponses aux questions, conditions de vente possibles) est un facteur déterminant.

Gérer l’après-vente Vous avez sauté le pas et signé l’acte de cession ….mais tout ne s’arrête pas là. Normalement la transmission s’accompagne d’une période de « passage de relais », passage vital pour l’entreprise et l’équipe. De la qualité de ce passage dépend fortement la réussite de la reprise. Encore une fois, la connaissance que l’intermédiaire a de votre entreprise, de vous même et du repreneur, en font un interlocuteur privilégié, un modérateur, pour vous accompagner à accueillir le nouveau propriétaire.

Alors pour ou contre travailler avec votre intermédiaire ?

A vous de choisir … La transmission d’entreprise est un projet d’avenir qui prend son impulsion dans votre passé.
Pour tourner cette page, une page de votre histoire, qui mélange forcément le rationnel et l’affectif, les intérêts financiers et le management humain…..mieux vaut des partenaires à vos cotés avec un expertise de l’entreprise et de ses rouages, une connaissance des marchés, une maîtrise de la gestion de projet, une appartenance au réseau de la transmission et une composante humaine si précieuse.