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Importantes les vacances? Non, nécessaires.

À quand remontent vos dernières vacances? Si vous devez prendre un moment pour vous en souvenir, vous n’êtes pas seul. À l’heure où nous sommes joignables de plus en plus facilement, décrocher n’est pas chose facile. Résultat : de moins en moins de gens prennent de réelles vacances. Aux États-Unis seulement, 4 Américains sur 10 déclarent ne pas prendre l’ensemble des jours de vacances auxquels ils ont droit. Ici au Québec, selon une enquête réalisée par l’Ordre des conseillers en ressources humaines agrées, le congé moyen est de 2,3 semaines ce qui est peu si l’on compare à la France où les travailleurs ont minimalement l’équivalent de cinq semaines de vacances par année. Toujours selon cette même enquête, seulement 28 % de l’ensemble des travailleurs québécois prennent des vacances estivales de 2 semaines. Autre résultat notable, plus d’un Québécois sur dix ne prévoit aucun moment de repos durant l’été alors que d’autres fragmentent leurs semaines en différentes périodes plus ou moins longues qu’ils prennent non pas quand ils en ressentent le besoin, mais bien quand des temps morts surviennent dans l’entreprise pour laquelle ils œuvrent. Pourtant, les vacances sont une nécessité et la grande majorité des entreprises insiste pour que vous en preniez. Vous avez besoin d’une raison pour vous en convaincre? En voici 5 !

1. Réduire le stress

C’est l’avantage premier. Le simple fait de ne pas vous rendre au travail lundi matin est déjà relaxant en soi. Ce n’est toutefois rien en comparaison de tout laisser derrière soi pendant une semaine ou deux, voire davantage si vous en avez l’occasion.

2. Améliorer votre santé

Il a été maintes fois démontrées qu’il existait un lien direct entre le stress et plusieurs problèmes de santé tels les maux de tête, les maladies cardiovasculaires et autres infections acquises à la suite d’un affaiblissement du système immunitaire. Il va également de soi que prendre des vacances réduit les risques d’épuisement professionnel.

3. Rehausser votre productivité

Un esprit sain dans un corps sain, on connaît l’adage. Or, si plusieurs personnes ont intégré l’exercice physique à leur routine hebdomadaire, elles sont beaucoup moins nombreuses à permettre à leur esprit de décrocher complètement. Prendre des vacances vous permet de faire le vide et être plus productif à votre retour au travail.

4. Stimuler votre créativité

Psychologiquement parlant, les nouveaux stimuli, qu’il s’agisse des nouveaux endroits que vous visitez, des nouvelles saveurs et odeurs que vous y découvrez ou des nouvelles personnes que vous y rencontrez, agissent comme catalyseur sur votre esprit et font en sorte d’accroître votre créativité.

5. Renforcer les liens familiaux

Les relations familiales sont souvent les premières à souffrir des excès du travail. Faire la pause et prendre des vacances en famille permet de créer des souvenirs durables avec ses proches… parce qu’après tout, si l’on travaille si fort, c’est beaucoup pour eux.

Au final, bien vous redoutiez la pile de travail qui vous attend lorsque vous serez de retour, dites-vous bien que c’est quelque chose qui se règle habituellement en 48 heures puisque tout ce qui ne peut dépasser ce délai aura forcément été réglé par l’un de vos collègues ou de vos supérieurs.

Voilà quelque chose à méditer pendant que vous réservez vos prochaines vacances…

Gérer son temps pour une vie équilibrée Mieux gérer son temps

Mieux gérer son temps

Au fil des années je suis arrivé à la conclusion que la gestion du temps est avant tout une affaire de concentration. Le Principe de Pareto («la règle des 80/20») indique que 80% du temps passé à réaliser des tâches, s’il n’est pas correctement géré n’apporte que 20% des résultats obtenus. À l’inverse 80% des résultats souhaités peuvent être obtenus en utilisant seulement 20% d’un temps bien géré. Bien que le taux 80/20 soit assez arbitraire, il permet de mettre l’accent sur les gains en efficacité qui peuvent être réalisés en appliquant une bonne gestion du temps.

Rien qu’avec ce principe vous pouvez déjà gagner beaucoup en qualité de vie.

Si vous pouvez vous concentrer uniquement sur vos activités les plus importantes (80%) vous êtes alors capable de récupérer du temps que vous pouvez utiliser pour développer vos projets ou tout simplement vous relaxer pour être encore plus efficace ensuite!

Pour certaines personnes la gestion du temps n’est que l’application d’une liste de concepts comme la gestion de l’agenda et des rendez-vous, la planification méticuleuse des tâches, la création de listes de choses à faire ou la détermination des objectifs et des priorités. Effectivement ces concepts sont les bases fondamentales de la gestion du temps et vous devez les appliquer pour développer vos propres compétences dans la gestion efficace du temps. De plus ces pratiques de base doivent être perfectionnées progressivement afin d’en saisir toutes les subtilités et surtout de les adapter à vos besoins particuliers. Elles vous procureront des moyens supplémentaires pour atteindre les résultats que vous désirez.

Mais il existe d’autres compétences impliquées dans la gestion du temps. Des compétences telles que la prise de décision, les capacités intrinsèques telles que l’intelligence émotionnelle et la pensée critique sont également essentielles à votre croissance personnelle.

La gestion personnelle du temps implique en fait tout ce que vous faites. Que cela semble important ou pas, tout compte. Chaque nouvelle connaissance acquise, chaque nouvelle compétence développée, chaque nouveau truc découvert doivent être pris en considération.

Jouir d’un style de vie équilibré doit être le principal résultat de la mise en place d’une gestion personnelle du temps. C’est un aspect que de nombreux praticiens de la gestion du temps ne parviennent pas toujours à saisir.

N’oubliez pas:

  •   Le but de la gestion du temps est d’obtenir des résultats plus facilement, pas d’être plus occupé.
  •   Concentrez-vous sur les tâches importantes, celles qui vous rapprochent de vos buts.
  •   Le principal résultat doit être une vie plus équilibré.

Différences entre coaching, formation, mentoring, psychothérapie, etc.

Fréquemment les gens me posent la question sur les différences entre Mentoring, Coaching, Psychothérapie, Formation et d’autres approches pour le changement personnel.

Le diagramme ci-dessous essaie de clarifier les différences entre les diverses approches:

De façon, générale n’importe quel coach interviendra dans tous les domaines – et de même feront les mentors, thérapeutes, etc. Par contre, quelques-uns ont développés un style prédominant.

Par exemple, le Coach/Mentor s’oriente vers l’avenir et se concentre sur les changements comportementaux et de l’amélioration de la performance (en bas à droite), mais également sur les compétences et le développement (en haut à droite).

Vous pouvez utiliser ce diagramme pour être clair sur :

  • Votre objectif de l’intervention souhaitée (résoudre le passé / alignement avec la culture d’entreprise / créer le futur)
  • Le genre de changement visé (premier ou deuxième degré)
  • Est-ce que l’intervention vise à s’orienter vers un futur différent ou de s’aligner avec le statut quo ?

Travailler de n’importe où, une expérience d’entreprise libérée

Libérer l’entreprise c’est faire exploser ses cadres traditionnels et adopter une organisation managériale différente, pour le plus grand bonheur des employés. De nombreuses entreprises se lancent dans cette démarche de changement . Car libérer l’entreprise c’est aussi la rendre plus performante.

C’est ce qui a motivé la société Doyoubuzz, une start-up nantaise, qui a entreprise depuis 6 mois d’opérer un reboot complet. Résultats : plus d’horaires et du télétravail permanent. Pour aller encore plus loin dans l’expérimentation, l’un des développeurs de Doyoubuzz est même parti pendant 3 semaines travailler à distance sur une île paradisiaque. Retour sur cette expérience.

Hackerbeach-2

« Pourquoi travailler dans la grisaille alors qu’on peut le faire depuis une plage sous le soleil ? » voilà comment Thomas Belin, 27 ans, résume le projet Hackerbeach auquel il a participé en janvier dernier. Ce développeur front end, qui travaille chez Doyoubuzz depuis 3 ans, a passé 3 semaines en République dominicaine pas pour les vacances mais pour bien pour le boulot. C’était la destination choisie cette année pour les développeurs qui voulaient travailler autrement. Après le Vietnam lors de la première édition et le Kenya l’an dernier, une vingtaine de développeurs de 12 pays différents avaient rendez-vous en Dominique en début d’année.

Il faut dire que le concept de Hackerbeach a de quoi séduire les développeurs. « C’est un rassemblement assez informel entre développeurs volontaires qui veulent se retrouver et rester une semaine ou un mois » raconte Thomas. « Je suis parti 3 semaines avec des amis. Le but était de rencontrer du monde tout en étant dans un cadre de travail sympa ».

Une expérimentation de travailleur nomade qu’il a raconté dans un « petit guide du travailleur-voyageur ». Pour se fixer un cadre, Thomas avait tout même établi à l’avance un planning qu’il n’a pas du tout respecté une fois sur place. « Aucune journée ne ressemble à l’autre, on prend la liberté d’aller faire un tour quand le boulot n’avance plus » explique le vacancier-travailleur. Une nouvelle routine à inventer chaque jour à condition de se libérer du sentiment de culpabilité.

Libéré, délivré… du sentiment de culpabilité

Hackerbeach« La première semaine quand j’éteignais mon ordinateur pour aller me baigner ou faire autre chose que bosser, j’avais tendance à culpabiliser alors que j’avais du travail en cours » se souvient Thomas.« Mais au fur et à mesure, j’ai trouvé un rythme différent et je me suis rendu compte que lorsque je revenais me mettre au travail j’étais vraiment plus productif. Dès que je sentais que je n’avançais plus je sortais me balader ou faire autre chose ».

Vivre l’aventure hackerbeach suppose cependant d’avoir l’accord de son employeur. L’expérience correspondait parfaitement à une démarche d’entreprise libérée dans laquelle Doyoubuzz s’était engagée depuis plusieurs mois en remettant en question son fonctionnement interne.

« Le point de départ c’est un reboot technique qui s’est accompagné d’un reboot organisationnel » raconte Ludovic Simon, le fondateur de Doyoubuzz. « C’était le moment, Doyoubuzz existait depuis 7 ans, nous avions atteint une certaine maturité mais nous n’appliquions pas notre agilité technique dans le management ». La petite équipe nantaise de 7 personnes s’est alors inspirée de l’holacratie, de l’entreprise libérée et des méthodes de Googlepour explorer d’autres voies. « On a fait un peu notre marché dans ces différentes pratiques pour être plus transparents et réactifs » explique le CEO de la start-up.

Travailler où on veut, quand on veut

Le premier grand changement a été d’opter pour le télétravail et de suivre l’équation de base de l’entreprise libérée : liberté + responsabilité = bonheur + performance. Ce qui s’est traduit chez Doyoubuzz par le fait que les employés travaillent d’où ils veulent et quand ils veulent. Plus de bureaux, c’est télétravail à volonté. Alors quand l’opportunité de tester Hackerbeach s’est présentée, Thomas le développeur a évidemment eu la bénédiction de son boss, ou plutôt de son « leader nourricier ». Le terme employé dans les entreprises libérées pour désigner le PDG. « A partir du moment où on fait confiance aux gens, qu’ils sont motivés et se comprennent bien, il n’y a pas de raison que ça pose problème » affirme Ludovic Simon.

« Travailler de n’importe où, ça peut marcher. Il suffit d’expérimenter »

L’expérience Hackerbeach a d’ailleurs été enrichissante même pour ceux qui sont restés de l’autre côté de l’Atlantique sous la pluie nantaise. « C’est positif de pouvoir se prouver qu’on peut travailler de n’importe où, ça peut marcher. Il suffit d’expérimenter » lance Thomas. « Il n’y avait aucun frein du côté de mes collègues, c’est une chance ».

Tout serait donc une question d’organisation pour travailler à distance, peu importe le nombre de kilomètres qui vous séparent de vos collègues.

Nomade un jour, nomade toujours

Travail-jungle

« Ce qui est difficile c’est de se synchroniser avec le reste de l’équipe, surtout en cas de décalage horaire. Au bout de 3 semaine j’étais content de les voir en vrai car c’est parfois difficile de faire passer des choses importantes uniquement par mail, ça peut générer des malentendus quand on est à distance » reconnaît le développeur qui s’est aussi libéré de certaines contraintes techniques. « Avant de partir j’aimais travailler avec un clavier et une souris, un deuxième écran, là-bas je m’en suis très bien passé. Du coup, je suis resté nomade, je me balade et je n’ai plus de poste de travail fixe. Je trouve ça agréable. Même si maintenant que je suis rentré dans la grisaille, je suis moins tenté d’aller dehors. ».

Doyoubuzz avait déjà adopté des outils pour permettre à ses employés de travailler en télétravail. Des méthodes simples pour être encore plus productif en télétravaillant : « nous avons mis en place une base de connaissances », détaille Ludovic pour qui « c’est important de ne pas faire trop de réunions orales, d’avoir des outils de communication internes en mode asynchrone pour ne pas trop perdre en communication interne ».

Etre une entreprise libérée, tu sais c’est pas si facile…

Pour autant, se transformer en une entreprise libérée n’est pas si facile. « Nous avons tous des résistances face au changement. C’est difficile de sortir de sa zone de confort. En tant que start-up nous sommes habitués à remettre en cause les modèles pour en adopter d’autres, à expérimenter, ou accepter de se tromper… Mais c’est toujours plus facile à dire qu’à faire, sans parler des freins liés à l’ego » avoue Ludovic qui s’est libéré d’une partie de son rôle de patron.«  J’ai un peu remis en cause mon rôle de CEO dans la boite. Je me suis rendu compte que j’avais des archaïsmes. Il fallait horizontaliser l’entreprise ». Son rôle est maintenant différent et il a pu s’alléger d’une certaine pression. « Dans une entreprise libérée, il y a une co-responsabilité pour détecter et régler les problèmes, c’est libérateur pour le boss et très responsabilisant pour les salariés » résume Ludovic.

Mais libérer une entreprise ne se fait pas du jour au lendemain. Et c’est plus facile dans une petite structure, même si le système est applicable aux grands groupes. « La taille importe peu, ça marche partout d’après les témoignages que j’ai lus. En revanche c’est vrai que c’est plus facile de switcher quand on est 7 » témoigne Ludovic Simon. « Si vous avez plusieurs milliers d’employés et que vous supprimez du jour au lendemain les postes de contrôleurs, de contremaîtres, il faut pouvoir dire au middle management ‘maintenant vous revenez dans l’opérationnel et le manager n’a plus de place établie’… Certains seront prêts à l’entendre, à accepter le système de cooptation des nouveaux leaders, qui changent régulièrement, d’autres non».

« Libérer l’entreprise c’est un chemin qui prend du temps » admet le fondateur de Doyoubuzz qui veut aller plus loin dans la démarche. Les prochaines étapes ? De l’autoévaluation selon la méthode OKR de Google, ou même des congés illimités… tout est possible.

11 signes que votre emploi n’est pas fait pour vous

11 signes que votre emploi n'est pas fait pour vous

Nous passons une grande partie de notre vie adulte au travail et, de ce fait, il est beaucoup plus agréable d’occuper un emploi qui nous convient plutôt qu’un ne nous convenant pas.

Cependant, plusieurs d’entre nous ont eu le malheur de prendre le mauvais emploi avec cela peut avoir pour effet plusieurs conséquences fâcheuses (perte de motivation, baisse d’estime personnelle, sentiment de non-accomplissement et d’insatisfaction, etc.).

Dans cet article tiré du site internet careerealism.com, l’auteur nous propose 11 signes nous indiquant que le poste que nous occupons n’est pas pour nous.

Les voici en un survol rapide:

1. Vos objectifs ne sont pas alignés avec ceux de l’entreprise

Lorsque les objectifs pour votre carrière ne sont pas alignés avec ceux de l’entreprise pour laquelle vous travailler, c’est un signe que vous êtes au mauvais endroit. Vos objectifs en tant que professionnel et ce que vous espérez atteindre devraient être alignés sur les objectifs de l’entreprise.

2. Vous êtes découragé d’être vous-même

Vous ne devriez pas être forcé d’être une personne au travail et une autre à la maison. Cette situation est simplement trop pénible. Trouver une entreprise qui valorise vos attributs est important. Rester à un tel endroit n’est pas un bon plan à long terme.

3. La culture de l’entreprise vous rend inconfortable

Vous êtes une personne respectueuse de l’environnement et votre employeur ne se soucie pas du tout de la pollution ou du gaspillage. Ou à l’inverse, vous êtes le genre de personne qui termine son travail à 5 heures tapant, mais la culture est « Celui qui cumule le plus d’heures de bureau, gagne! ». Ce sont des différences qui sont très difficiles à surmonter.

4. Vous ne voyez pas un cheminement de carrière (si vous en voulez un)

Pour plusieurs, l’avancement professionnel est important et pour d’autres, pas vraiment. Alors, si vous voulez une carrière et que votre entreprise ne vous permet pas d’évoluer, ce n’est pas la bonne place pour vous.

5. Votre travail actuel est différent de ce qu’on vous a décrit

Si vos tâches quotidiennes ne correspondent pas du tout ce que l’on vous a présenté lors de l’entrevue, cela peut représenter une énorme déception!

6. « Autres tâches compatibles avec vos fonctions » est l’essentiel de votre travail

Si vous regardez votre description de poste, généralement, les premiers points sont les fonctions principales qui occuperont la majorité de votre temps. Lorsque la majeure partie de votre journée ne reflète aucunement les points mentionnés dans votre description de poste et que vous êtes plutôt dans le mode « Autres tâches », ceci devient un feu rouge clignotant!

7. Votre gestionnaire vous stresse

Si vous redoutez toujours d’avoir une conversation avec votre gestionnaire, vous trouvez que vos épaules sont constamment crispées et tendues, ou si vous avez un mal au ventre à penser à votre prochaine interaction avec votre gestionnaire et que c’est devenu une fixation, il est temps d’explorer de nouvelles options!

8. Vous arrivez au travail plein d’énergie et à l’heure du diner vous êtes épuisé

Lorsque vous travaillez sur vos trucs préférés, cela devrait vous donner de l’énergie. C’est votre zone de confort et d’expertise. Lorsque vous travaillez sur des choses que vous détestez, ça draine votre énergie. Si votre énergie est drainée quotidiennement avant l’heure du diner, c’est que vous faites trop de choses qui vous éreintent et que vous êtes dans le mauvais emploi.

9. Vous dites constamment « Quand ce dossier sera fini, ça va aller mieux »

Le dire une fois, peut-être deux c’est correct. Nous avons tous à traverser des périodes au travail qui sont stressantes et exigeantes, mais quand cela devient la norme, il y a des chances que ce soit l’emploi et non le dossier qui rend votre vie si difficile.

10. Vous vous ennuyez, tout le temps.

Quand vos fonctions et vos responsabilités ne vous permettent plus de relever de défis et qu’après avoir demandé pour de nouvelles choses intéressantes à faire, vous restez catalogué à vos fonctions, il pourrait être le temps pour vous de trouver de nouveaux pâturages plus verts!

11. Vos accomplissements ne sont jamais suffisants

Vous travaillez très dur afin d’atteindre vos objectifs. Vous atteignez vos objectifs et, ce n’est jamais assez pour votre gestionnaire ou votre entreprise, ceci un signe majeur que vous n’êtes peut-être pas au bon poste ou pour la bonne entreprise.

En résumé, rappelez-vous que chaque carrière est temporaire. Lorsque vous avez à surmonter des obstacles, c’est à vous de venir à bout de ceux-ci dans votre compagnie actuelle et avec votre gestionnaire. Si vous n’êtes pas capable de les surmonter, il est peut-être temps et d’allez de l’avant pour trouver un nouvel emploi.

L’impératif du bonheur

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Le bonheur est au-devant de la scène managériale. C’est la quête légitime voire impérative de chacun ; ce serait le devoir des pays et des institutions de l’installer et le rendre possible. La question du bonheur semblait, depuis les Grecs (on parlait alors plutôt de bonne vie), plutôt intime et personnelle : il relevait d’une recherche personnelle prenant en compte les différentes facettes de l’existence, affective, professionnelle, sociale et spirituelle. Mais le bonheur devient public : c’est le sens d’une politique, ce serait même un impératif pour la gestion des ressources humaines et le management.

La question du bonheur a taraudé des générations de candidats au baccalauréat en pleine épreuve de philosophie. S’agit-il de bonne vie, de bien-être ou de satisfaction ? Est-ce que tous ces termes sont synonymes ? Les candidats philosophes continueront longtemps de plancher sur la question… L’intérêt des entreprises pour le bonheur peut au moins être relié à trois considérations. Premièrement le bonheur, abordé comme une préoccupation personnelle, rend compte du souci du développement, de la santé, des conditions de vie de la personne considérée dans notre civilisation comme l’unité de base de l’humanité. Le bonheur est la perspective obligatoire dans une société individualiste où chacun vit pour lui-même, voire une société « singulariste » où chacun attend du reste de la société qu’elle lui procure les conditions de sa satisfaction.

Deuxièmement, la recherche du bonheur s’inscrit dans la tradition des idéologies implicites des spécialistes des ressources humaines selon lesquels le bonheur, le bien-être ou la satisfaction généreraient de la performance. L’amélioration des conditions de travail dans les années 80, la qualité de la vie au travail dans les années 90, le souci de l’harmonie entre vie personnelle ou professionnelle dans les années 2000 et le bien-être des années 2010 reproduisent le même mode de pensée selon lequel la bonne vie des personnes produit inexorablement la performance des entreprises. Les chercheurs s’évertuent encore à pouvoir le démontrer et si les exemples d’une telle béatitude sont nombreux, les contre-exemples le sont tout autant.

Troisièmement, le monde des ressources humaines sacrifie régulièrement aux modes et aux intérêts subits et viraux pour certains sujets. Certes pertinents, ces sujets sont souvent l’arbre qui cache la forêt et l’unique préoccupation pour les professionnels et chercheurs. Spécialistes, congrès, colloques et publications éclosent alors comme champignons après une pluie automnale. Cela a été le cas pour les questions de harcèlement, stress et autres risques psychosociaux : ce phénomène est devenu le marteau grâce auquel, tout question RH devenait un clou, la référence absolue, l’unique moyen d’aborder la question du travail et de sa gestion. Comme ces phénomènes d’emballement sont pendulaires, il n’est pas impossible que le nouvel impératif du bonheur en soit le contre-coup, à la fois la réaction des professionnels des RH qui combattent une vision 3S du travail[1] et un réflexe épistémologique de ceux qui comprennent que l’émotion a peut-être un temps empêché leur raison.

Ainsi, la prudence – qui était nécessaire pour ne pas céder à la vague mortifère d’un travail forcément maléfique – est à nouveau convoquée face à l’impératif béat du bonheur. Avec tous les bacheliers on continuera encore longtemps de s’interroger sur le sens du bonheur. Un très intéressant ouvrage sur l’économie du bonheur[2] le confirme en montrant la diversité des approches dans les multiples recherches effectuées sur la question. Est-ce un état, corrélé à certaines caractéristiques de la société comme un niveau de vie, de richesse, d’éducation ou de santé ; est-il absolu ou relatif à un environnement et à la situation de ses voisins ; est-ce seulement un ressenti, comme le froid ou le potentiel d’évolution de la conjoncture ? Il semble[3] qu’on l’associe souvent au confort, à la satisfaction des besoins, à l’absence de souffrance mais n’est-il que cela ? Le fonctionnement de la société de consommation montre que l’obtention d’un objet ne fait qu’ouvrir la porte au désir du suivant. Dans une recherche présentée dans l’ouvrage ci-dessus, on s’est aperçu que les personnes étaient prêtes à payer plus pour éviter des moments désagréables que pour revivre des moments agréables…

Par ailleurs, l’attention portée au bonheur n’est pas totalement gratuite. Si l’on ne peut qu’espérer le bonheur pour tous, comme nous l’avons si souvent « texté » et « tweeté » en ce début d’année, ce souci n’est pas gratuit. Il serait aussi la cause attendue de la performance. En termes de valeurs, je me retrouve bien dans cette idée ; en un mot j’aimerais que chacun trouve du bonheur dans son travail et que la performance en découle dans un cercle vertueux où le bonheur crée du profit qui permet de renforcer les causes du bonheur (même si on ne sait pas comment entamer ce processus de la poule et de l’œuf). La réalité ne ressemble pas toujours à cette belle histoire. Sans même rappeler le cantonnier de Fernand Reynaud (pour les lecteurs les plus anciens), il était vraiment HEUREUX (il le rappelait régulièrement) mais pas plus performant pour autant… Les lecteurs connaissent sans doute de très nombreux collègues heureux mais pas très performants.

Enfin, si le bonheur est un impératif, il a tôt fait de devenir un droit. Evidemment, c’est au roi de travailler au bonheur de ses sujets, c’est une mission première d’un bon gouvernement : certains ne proposent-ils pas de transformer le produit intérieur brut en un bonheur intérieur brut mais celui-ci ne serait-il que l’accumulation des bonheurs individuels de ses citoyens ? En va-t-il de même pour les institutions et les entreprises ? Est-ce que le bonheur de leurs parties prenantes fait partie de leur responsabilité sociale ? On peut comprendre que ce soit le souci de leurs dirigeants, actionnaires ou salariés dans le cadre de l’éthique de leur mission mais est-ce un devoir de l’institution ? Et d’ailleurs quel bonheur, celui de l’instant ou celui du futur ?

Au-delà de ces aspects philosophiques, les auteurs du livre cité plus haut s’interrogent sur tous les aspects contre-intuitifs liés au bonheur ou à ces émotions positives que l’on devrait laisser nous envahir dans le cadre d’une vision idéale de l’existence. Ils nous appellent à regarder les questions humaines avec un peu de réalisme et de bon sens. Ils soulignent que les gens heureux ne sont pas forcément les plus efficaces. Dans un ouvrage déjà ancien, Danny Miller[4] montrait que les entreprises performantes ont toujours tendance à reproduire la formule qui leur a apporté le succès et elles se tuent à la répéter tout comme Icare, heureux de ses ailes se rapproche du soleil qui en fait fondre la cire, précipitant ainsi sa chute. C’est la raison pour laquelle il faut changer les équipes qui gagnent[5] : le confort de la réussite dans lequel elles se sont installées ne les prédispose pas à être attentives à l’environnement et à la remise en cause de leurs modes de fonctionnement.

D’après les auteurs de l’ouvrage cité, les gens heureux ont tendance à être plus crédules, à considérer que leur état de satisfaction sera forcément durable. Ainsi le bonheur ne pousse pas à changer ni à être très accrocheur et persuasif. Mieux encore, il est clair que le bonheur du moment est souvent la source de malheurs futurs : c’est le cas quand on fume une cigarette ou quand on jouit du beau temps plutôt que de préparer du bois pour l’hiver…

Ainsi, on pourrait même dire que les émotions négatives, les insatisfactions, voire le malheur ont aussi leurs effets positifs. Les sportifs et les artistes le savent avec leurs longues et difficiles séances d’entrainement et de répétition. Les insatisfactions constituent souvent un moteur pour l’action et la performance. C’est souvent une bénédiction pour une entreprise d’accueillir un dirigeant qui vient de subir un échec chez un concurrent (dans une guerre de succession par exemple) : son insatisfaction, sa rancune et son souci de revanche sont le meilleur gage de sa motivation future. Les auteurs soulignent que l’on confond souvent les émotions négatives avec leurs excès : une certaine culpabilité peut rendre plus attentif aux autres même si la honte risque d’inhiber ; il existe de saines colères même si la rage est destructrice ; l’angoisse et le trac sont un facteur de succès alors que la panique coupe tous les moyens. Une petite dose de narcissisme, voire de machiavélisme aide aussi à vivre de manière plus réaliste dans notre contexte social.

Si les RH et le management sont les fonctions les plus directement en contact avec les questions humaines, elles doivent maintenir une grande prudence vis-à-vis de l’impératif du bonheur autant qu’elles auraient dû le faire vis-à-vis des maléfices du travail.  Le bonheur est une question trop sérieuse et importante pour être confiée aux autres et en particulier aux entreprises et à leurs politiques. Pour aborder cette question difficile, il est nécessaire d’avoir une finesse anthropologique dont les théories du management ne font pas souvent preuve.

Un peu de finesse conduit à éviter la naïveté vis-à-vis d’un état de bonheur : la vie, ce sont des moments différents plus qu’un état, avec des hauts et des bas, des bonheurs et des malheurs, des émotions négatives et positives. Ainsi le problème n’est pas d’imaginer un état de bonheur avec une satisfaction ressentie uniformément élevée ; il est plutôt, pour chacun, de savoir prendre en compte ses émotions négatives, accepter les désagréments, savoir les utiliser ou les dépasser comme nous l’ont enseigné les théories de la résilience. Le bonheur n’est pas un état mais une capacité à vivre avec la diversité des situations et des émotions qui constituent l’existence. Cette évidence anthropologique a de nombreuses conséquences pour les pratiques RH. Cela devrait les inviter à ne pas entretenir de faux espoirs sur un bonheur impossible mais de permettre aux personnes d’accroître leur capacité à assumer la réalité de leur travail et de leur existence. Plus encore, et comme le conseillait déjà Peter Drucker, les entreprises devraient surtout faire leur devoir plutôt que de s’occuper du bonheur des gens, elles devraient développer les personnes plutôt que de les satisfaire, elles devraient leur donner l’occasion de développer leurs projets plutôt que de seulement satisfaire leurs besoins.