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RH et Big Data : gagnez la guerre des talents

Du recrutement à la rétention des salariés, la Big Data modifie aujourd’hui l’approche RH. Voici les nouvelles opportunités offertes par le Big Data.

Dans une guerre mondialisée des talents, seules les entreprises les mieux armées pourront l’emporter. Le Big Data fait partie du nouvel arsenal du RH. L’animation de la table ronde « RH et Big Data » organisée par CCM Benchmark a donné l’occasion à Emploi-e-commerce.com de faire le point sur les possibilités d’utilisation des Big Data au service des ressources humaines. Du recrutement à la rétention des salariés, les Big Data modifient aujourd’hui l’approche RH.

De quelle « Data » parle-t-on ?

On distingue 3 sources de data dans le secteur des ressources humaines : les données structurées de l’entreprise, les données non structurées internes, et toutes les données externes (à peu de choses près : le web).

Les données structurées internes sont accessibles, et pour la plupart utilisées, depuis longtemps déjà. Il s’agit de résultats d’évaluation (niveau de performance, évolution interne etc…), de réponses à des questionnaires internes (en excluant les champs texte libre), et des données issues des SIRH concernant les profils des salariés (âge, nationalité, Etudes, adresse etc…).

Les données non structurées internes étaient difficilement manipulables à grande échelle jusqu’à aujourd’hui. Les contenus des e-mails, des échanges sur messagerie instantanée, les réseaux sociaux d’entreprise et tous type d’informations peuvent être facilement collectés et traités statistiquement pour en extraire des tendances. Plus généralement, toutes réponses aux questionnaires sous forme de champs libres sont maintenant analysables en masse.

Enfin viennent les données extérieures à l’entreprise c’est-à-dire toutes celles disponibles sur le web. Dans le cas des Ressources Humaines, on retiendra surtout les réseaux sociaux professionnels et personnels, ainsi que les bases de données concernant les individus (CVthèque publique ou autre).

Comment le Big Data aide-t-il les Ressources Humaines ? 

Le Big Data intervient à deux niveaux distincts : il permet un meilleurrecrutement et surtout, une meilleure connaissance des salariés.

Dans le cadre du recrutement, le Big Data est vecteur d’une meilleure anticipationdes besoins. En croisant les données concernant les départs des salariés avec la stratégie de l’entreprise, on peut identifier en amont les besoins de recrutement poste par poste. Certes, les RH n’avaient pas attendu qu’un Data Scientist les seconde pour le faire, mais le Big Data facilite cette anticipation.

Il va notamment permettre une meilleure qualité de recrutement. Un bon recrutement se définit simplement : mettre la bonne personne au bon poste. La définition de  » la bonne personne » est souvent compliquée. Le Big Data offre  la possibilité de définir ce profil idéal en se basant sur la performance des salariés passés et actuels occupant ce poste. L’analyse des données introduit un affinage des fiches de poste et un recrutement plus efficace pour l’entreprise.

Enfin, le Big Data permet de dénicher des talents. La disponibilité de cette concentration d’informations digitales sur des millions de candidats actifs ou passifs multiplie les possibilités pour une entreprise d’identifier un talent correspondant au profil recherché. Cependant, la loi ne permet pas le pillage massif des données. Le sourcing à travers le Big Data doit donc être maniée avec la plus grande vigilance.

Si le Big Data aide le recrutement, il représente déjà une révolution car il donne les moyens aux entreprises de connaître leurs salariés. Aujourd’hui, peu d’entreprises connaissent exactement leur effectif salarial. En tous cas, il faut aux entreprises de grande taille un certain temps avant de pouvoir avancer avec certitude un chiffre exact. Ceci est symptomatique d’un phénomène grave: les entreprises ne connaissent pas leurs salariés.

C’est là que le Big Data intervient : en utilisant les données internes non structurées de l’entreprise, il apporte une connaissance approfondie des salariés, de leurs besoins et de leurs envies. Prenons un exemple : l’analyse de l’ensemble des e-mails peut permettre d’identifier des besoins récurrents en formation sur tel ou tel sujet. Les RH détenant cette information seront capables de proposer des formations pertinentes au moment adéquat.

De même, l’analyse des données du chat d’entreprise peut aboutir sur un indicateur de bien être d’une société. On peut, en étudiant les profils qui ont quitté la société, comprendre ce qui a motivé leurs départs, puis, dans un second temps,anticiper les départs des profils similaires en apportant des actions correctives.

La modification des parcours professionnels des salariés est un autre exemple d’utilisation de Big Data au service de la rétention de salariés. Comprendre les envies de ces derniers et analyser les parcours professionnels qui portent leurs fruits donne aux RH les clés pour redessiner, au bénéfice de la société et des salariés, les parcours professionnels internes.

On l’aura compris, la connaissance des salariés grâce au Big Data peut être utilisée de maintes manières différentes et devenir un véritable atout stratégique pour l’entreprise. Dénicher des talents ne suffit pas : il faut savoir les garder et les développer.

Quel est le danger pour les salariés ?

Les analyses Big Data prédictives sont une aubaine pour les entreprises mais elles peuvent aussi être un danger pour les salariés. Le droit européen évolue avec les technologies et leur apporte des garanties. L’utilisation du Big Data peut être un danger. Prenons l’exemple de l’équipe de football nationale allemande, la Mannschaft. En partenariat avec SAP, elle a mis en place un programme Big Data consistant à analyser des données sur les joueurs récupérées grâce à leurs chaussures connectées. La Mannschaft parvenait à prédire les blessures des joueurs, et ne faisait donc pas jouer ces derniers pour cause de  « blessure future ». Brillant et inquiétant.

Transposé à l’entreprise, cet exemple peut être terrifiant. Un licenciement peut-il avoir comme motif un événement qui n’est pas encore arrivé ? Non. Ce scénario sorti tout droit de Minority Report est hors du cadre de la loi. La notion de finalitéde l’analyse prend ici tout son sens et détermine le droit à l’utilisation des données. Si une analyse big data révèle que les meilleurs performeurs sont gauchers et que la société décide de former tous les droitiers à devenir ambidextres, alors l’utilisation des données est légale. En revanche si une analyse est discriminante, leur usage n’est plus possible. Dans notre exemple, la société ne peut pas s’appuyer sur ces mêmes données pour licencier tous les droitiers.

L’accord des salariés est un prérequis à l’emploi de nombreuses données non structurées internes. Le plus souvent, en acceptant le règlement intérieur, le salarié donne son accord pour la manipulation de ces informations, mais il faut que ce soit bien spécifié.

En ce qui concerne le maniement de données externes à l’entreprise, les lois nationales sont dépassées par un enjeu maintenant Européen. D’ici à 6 mois, l’UE sera dotée d’une nouvelle règlementation concernant l’utilisation des données. Cette règlementation s’appliquera non pas aux entreprises situées en Europe, mais aux entreprises utilisant les données de citoyens européens, nous protégeant ainsi de potentielles dérives des géants du web américain.

Le Big Data est un formidable outil pour rendre l’activité RH proactive, et enfin rapprocher RH et direction stratégique de l’entreprise. Osez chers RH ! Le coût d’un projet Big Data n’est pas insurmontable. Osez, chers DG, osez donner ce pouvoir aux RH, car la guerre des talents est mondialisée, elle se joue maintenant et ne se gagnera pas sans les dernières armes.

Ralph Lauren Is Using Data to Revolutionize Fashion

In this post I look at the world of fashion and how Ralph Lauren uses data. The post first appeared in my column for Data Informed.

The way the world we live in is increasingly becoming digitally connected is impacting everything, and fashion is no exception.

Wearables are expected to become increasingly popular as the Internet of Thingstakes off – a process which is expected to accelerate with the launch of the Apple Watch.

Among the big names in high-end consumer fashion which have shown they are keen to embrace this new market is Ralph Lauren, which unveiled its connectedSmart Polo shirt at last year’s US Open.

Sensors attached to silver threads inside the shirt pick up movement data as well as heart and breathing rates, which can be monitored on the accompanying smart phone app, and potentially uploaded to the cloud for analysis, although the company has not yet released details of exactly how this will work.

And although this is firmly in the realm of sportswear – an industry which is already brimming with smart IOT tech such as the Babolat smart racquet and Addidas MiCoash smartball – Ralph Lauren has plans beyond that.

David Lauren, the son of founder Ralph, and in charge of global marketing for the company, told Wired “A lot will come in the next few months. We are a lifestyle brand, a major fashion luxury brand. I want to be able to gather this (biometric) information in a boardroom or from a baby in a crib. We’ll find new needs and we’re just at the beginning.”

Data drives every type of business

This is a clear sign that every industry is waking up to the potential benefits of smart, connected and Big Data-driven innovation, and no one wants to be left out. Effectively, all businesses are becoming data businesses.

Ralph Lauren first made its name with ties – so perhaps the Smart Tie is on the drawing board and will be featuring across both fashion and tech blogs in the near future?

A wealth of data is generated in the average board meeting – not just in what is said, but in the tone of voice of those who say it, and the biometric readings that could give clues about how we perform under pressure in corporate situations.

Solutions such as Hitachi’s Business Microscope offer opportunities to capture some of this, and integrating this functionality into clothing seems like a logical step.

For those who are wondering – yes you can wash the Polo Tech shirt, but you have to remove the slightly-larger-than-credit-card-sized Bluetooth transmitter first. The company is currently looking into ways that the device can be shrunk – perhaps eventually ending up the size of a button – or incorporated inside the fabric in a way that makes removing it unnecessary.

Trend forecasting

In the wider fashion world, Big Data is increasingly playing a part in trend forecasting, where social media data, sales data and reporting from fashion shows and influential publications is aggregated to help designers and retailers work out what are the season’s must-have looks.

Over the last few years the major players in every industry have had their eyes opened to the possibilities that technology, and in particular connected, data-enabled technology can offer them. No one wants to be left behind in the Big Data and Internet of Things gold rush.

The huge increase in the number of data science jobs advertised clearly offers opportunities for those whose aim is to work outside of Silicon Valley and the tech industry. And there are rich opportunities on offer for people with skills in data, but passions elsewhere – whether that’s in fashion, food and drink or finance.

Thank you very much for reading my posts. Here at LinkedIn and at Forbes I regularly write about management, technology and the mega-trend that is Big Data. If you would like to read my regular posts then please click ‘Follow‘ and feel free to also connect via TwitterFacebook and The Advanced Performance Institute.

Here are some other posts from my Data Informed column:

About : Bernard Marr is a globally recognized expert in big data, analytics and enterprise performance. He helps companies improve decision-making and performance using data. His new book is Big Data: Using Smart Big Data, Analytics and Metrics To Make Better Decisions and Improve Performance‘.

You can read a free sample chapter here.

 

PETIT LEXIQUE DE LA TRANSFORMATION DIGITALE POUR LES IMPERTURBABLES 2015

Pirates, hackers, digital transformers… Avec tous ces mots vous vous croyez dans le dernier film de Michael Bay ? Et bien non, ceci est bien la réalité à laquelle nous sommes tous confrontés. Le Web 2.0 envahit le langage de l’environnement économique et social, et tout ce charabia big transformers je-ne-sais-quoi vient avec. Toujours utile pour y voir plus clair, voici un petit lexique des termes de la transformation digitale pour comprendre ce qui se passe sur la toile.

citation maurice levyUbériser : Se faire « ubériser ». Un néologisme inventé par Maurice Lévy, le PDG du groupe Publicis, inspiré par la « disruption » dans le secteur des taxis. Dans une interview donnée au Financial Times, le PDG de Publicis évoque les craintes ressenties par ses clients et lui-même : subir le même sort que les chauffeurs de taxi, subitement concurrencés par les véhicules de tourisme avec chauffeur d’Uber.

Mobiquité : le terme de mobiquité, inventé par Xavier Dalloz, est né de la fusion des mots mobilité et ubiquité. Il correspond au concept d’ATAWAD (AnyTime, AnyWhere, AnyDevice). ATAWAD décrit la capacité d’un usager en situation de mobilité à se connecter à un réseau sans contrainte de temps, de localisation, ou de terminal. Certaines personnes préfèrent même parler d’ATAWADAC (ATAWAD + AnyContent), ajoutant ainsi la possibilité d’accéder à n’importe quel contenu.

Digital transformer : super héro connecté qui fait connaître ce que la technologie peut apporter à l’entreprise de manière innovante. Automobile, aéronautique, cosmétique, pharmacie, énergie… Aucun secteur n’échappe à la transition numérique. Il est donc nécessaire de diffuser la culture numérique dans toute l’entreprise. Son rôle consiste à actionner les bons leviers, à donner à l’entreprise toutes les bases pour transformer l’essai. Retrouvez les 10 digital transformers à suivre sur Twitter.

Digital natives : les digital natives sont les personnes nées à la fin des années 1970 et jusqu’au début des années 2000. Elles sont caractérisées par leur facilité à intégrer les nouveaux usages numériques (internet, ordinateur, réseaux sociaux), leur recul sociétal sur le monde d’aujourd’hui.  Cette génération est appelée également Génération Y.

Chief digital officer : alors que les entreprises dans tous les secteurs économiques entament leur mue digitale, le Chief Digital Officer (ou « CDO ») est responsable du cap à fixer. Autant catalyseur qu’accélérateur des changements à venir, il lui incombe la lourde tâche d’accompagner des organisations dans leur conversion au numérique.

Yuccie : succédeur du Hipster, le yuccie serait le successeur direct de cet archétype barbu. Le « young urban creative » est biberonné à Internet, il se rêve en magnat des réseaux sociaux, blogueur influent et coordinateur de campagnes Instagram. Les yuccies veulent être payés pour leurs propres idées plutôt que pour exécuter celles des autres. Le marketing durable, les réseaux sociaux, le commerce de niche, tels sont les terrains de jeux et d’affaires du yuccie.

Growth hacking : un terme inventé par l’Américain Sean Ellis. Il s’agit d’une technique d’e-marketing permettant d’optimiser la capacité de croissance grâce à des techniques innovantes. Cela correspond à une utilisation plus intelligente des ressources et privilégiant une approche plus économique permettant ainsi une croissance rapide et à moindre coût. Timothy Draper a donné une idée qui va devenir un des premiers gros Growth Hack du web : rajouter à la fin de chaque e-mail la phrase « PS : I love you. Get your free email at Hotmail. ». Résultat : 80% des nouveaux inscrits provenaient de recommandations d’utilisateurs.

Hacker : le hacker est une personne qui « bidouille », « bricole », modifie des programmes informatiques en vue de les améliorer ou de partager sa connaissance. La définition usuelle retenue par le grand public est de « pirate » informatique. L’exemple est #HackTaDRH, la nouvelle opération digital où 3 DRH répondent en direct sur les réseaux sociaux, proposent leurs convictions et écoutent vos propositions.

Hackaton : un événement où des développeurs se réunissent pour faire de la programmation informatique collaborative, sur plusieurs jours. Le terme est un mot-valise constitué de hack et marathon. La plupart des hackathons organisés par des sociétés sont ouverts à tous : étudiants, startups ou simples curieux contribuent à l’effort de recherche et développement et sont surtout porteurs d’innovation pour l’entreprise.

Weareable : textile « intelligent » et vêtement intégrant des nouvelles technologies. Ils permettent de rendre disponibles les informations (data) relatives à un mouvement, un lieu où l’on se trouve (géolocalisation). Les wearables peuvent être des objets comme un bracelet, une chemise connectée ou encore des lunettes telles les Google Glasses.

Objets connectés : un système d’identification et de captation des données (température extérieure, rythme cardiaque, etc.), un système de transmission des données alimentant une application « intelligente », une interface comme un smartphone, pour piloter l’application. En théorie, tout objet peut être connecté. C’est l’Internet of things (IOT) ou Internet des Objets (IDO).

Media snacking : A l’heure où l’infobésité bât son plein sur le net, il est utile de penser à tout ce qui produit de l’impact rapidement  Le snacking content ou micro contenu n’est pas un phénomène nouveau sur le net. Aux États-Unis on évoque régulièrement cette forme de contenu sous le terme de snacking media. Pour donner une image il s’agit de consommer un contenu comme on consommerait un plat rapide. Cela revient à dire que le contenu doit être court tout en frappant l’essentiel, comme le ferait une image, une courte vidéo ou un texte avoisinant les 250/300 mots en moyenne. Ces formes de contenus visent principalement la consommation rapide, un impact immédiat pour attirer l’oeil et ainsi prendre connaissance dudit contenu.

Device : équipement de communication digitale (téléphone mobile, PC, tablette, télévision, objets connectés…). Vous êtes peut-être sans le savoir une personne multi-device avec votre laptop, smartphone et tablette dans votre même sac !

Pure players : entreprise communiquant et commercialisant ses produits ou services uniquement par Internet. Ce mot barbare traduit le principal bouleversement que les pure players du numérique, tels que Uber, Airbnb, Amazon ou encore Booking, imposent aux anciens industriels.

Gamification : système de classement, attribution de points, récompenses, jeux concours… la gamification correspond à l’utilisation des techniques du jeu afin de changer les comportements d’une personne ou d’un groupe de personnes. On la retrouve aujourd’hui principalement dans le marketing et la communication, l’éducation et la formation, et dans la gestion des ressources humaines.

Cross canal : transversalité et ensemble de techniques de vente visant à exploiter les particularités de chaque canal pour construire un parcours client optimisé et une expérience client globale.

Cloud : service en ligne permettant d’accéder à des ressources informatiques virtuelles.

Big data : volume croissant d’informations digitales envahissant les entreprises. Ce qui est « big data», c’est l’association dans une même analyse de données variées pour en déduire des informations que l’on n’était pas en mesure de trouver avec les analyses classiques de données structurées. Le big data est souvent caractérisé par le terme des 3 V : Volume, Variété et Vélocité.

Data scientist : il gère l’extraction de la valeur. Sa compétence relève du domaine de l’analyste de données. Pas vraiment un informaticien, mais mais plutôt un statisticien et un mathématicien. Il doit être à l’aise avec les outils et la modélisation statistiques et mathématiques. Il doit aussi avoir un profil de consultant pour comprendre les besoins d’une industrie et dialoguer avec de nombreux interlocuteurs au niveau des métiers : production, marketing, vente, finance, sécurité, etc. Retrouvez l’article : Data Scientist, le futur radieux d’une profession multifacettes.

Datamining : analyse statistique de données volumineuses, le terme « forage » de données étant parfois utilisé.

Web analytics : analyse statistique d’indicateurs de fréquentation de sites Web et d’efficacité de communication digitale

LES SUPER SIGLES

ATAWAD – Any Where, Any Time, Any Device

Cet acronyme se réfère au mouvement technologique de l’usage, sur un appareil de communication unique, permettant d’avoir accès à l’information, à ses « usages » partout (anywhere), et tout le temps (any time). Il s’agit notamment des téléphones et portables (Iphone, smartphone, ordinateurs portables, tablettes ).

IRL – In Real Life, « dans la vraie vie »

Il s’agit d’un sigle utilisé sur les réseaux sociaux par opposition à la vie « virtuelle » sur Internet ou aux approches théoriciennes.

NTIC – Nouvelle technologie d’information et de communication

Ensemble des outils issus des nouvelles technologies de l’information et de la communication comme la téléphonie mobile, le micro-ordinateur, les logiciels, les modems, Internet…

BYOD – Bring your own device

Acronyme de « Bring Your Own Device ». BYOD  ou « Apportez vos appareils personnels » est un nouvel usage en entreprise, qui consiste à utiliser son matériel informatique (portable, tablette) personnel dans le cadre du travail d’entreprise. Cet usage est né du mélange de la vie d’entreprise et personnelle, via les outils numériques. Les entreprises ne permettant pas économiquement de changer les postes informatiques régulièrement, certains salariés préfèrent utiliser leurs propre outils. A cette pratique sont associées les problématiques d’accès sécurisé et de protection de la vie privée.

CYOD – Choose your own device

Concept qui permet à l’employé de choisir son appareil mobile parmi un large éventail supposé correspondre à ses besoins, tout en respectant les normes de l’entreprise.

MOOC – Massive Open Online Course

Il définit les cours pédagogiques, disponibles sur internet et de manière libre ( gratuite ). L’échange communautaire des connaissances est valorisé. Le ITypa ( Internet Tout y est Pour Appendre ) en est un exemple.

COOC – Corporate Online Open Course

Enseignements conçus par des entreprises et destinés à des salariés, des clients ou futurs clients.

SPOC – Small private online course

Il s’agit de cours virtuels fermés, donc réservés à un petit comité.

Droit à l’oubli : la CNIL demande à Google de déréférencer les liens à l’échelle modiale

Google MacBook Pro PIxabay

L’année dernière, la Cour de Justice de l’Union Européenne a décidé qu’un citoyen européen a le droit de demander le déréférencement de liens embarrassants par le moteur de recherche. En substance, si une personne a par exemple fait une erreur de jeunesse dans les années 90, il a le droit de demander à Google et ses concurrents de déréférencer les liens vers des pages de sites d’actualité (même si il n’est pas question de diffamation) qui évoquent cette erreur. On appelle ça le droit à l’oubli.

Google a ainsi un rôle d’arbitrage entre le droit à la vie privée d’un demandeur et le droit à l’information des autres. Lorsqu’une demande est acceptée, les liens mis en cause disparaissent des recherches Google mais pas du web. Et la firme de Mountain View n’applique pas ces déréférencements à l’échelle mondiale.

Cela signifie que si un internaute français demande au moteur de recherche de déréférencer un lien concernant, par exemple, une condamnation qui date des années 90 et que la demande est acceptée, celui-ci disparaîtra des résultats de Google.fr pour certaines requêtes. En revanche, il sera toujours possible de le trouver sur Google.com en faisant par exemple une recherche avec le nom de la personne concernée.

Le régulateur français et le géant américain ne sont pas d’accord sur la manière dont il faut appliquer le droit à l’oubli

En effet, la CNIL a mis en demeure Google pour qu’il déréférence les liens sur tous les sites du moteur de recherche et pas seulement sur les sites européens.

Plus précisément, la CNIL demande à Google de procéder au « déréférencement des demandes favorablement accueillies sur l’ensemble du traitement et donc sur toutes les extensions du moteur de recherche. »

La firme de Montain View à un délai de 15 jours pour se conformer à cette mise en demeure. Sinon, le régulateur envisagera des sanctions.

Stephen Hawking craint l’intelligence artificielle. Et s’il avait tort ?

Johnny Depp dans « Transcendance » de Wally Pfister (2014) (Tobis Film)

Elle s’en va et elle revient, elle est comme une chanson populaire : la perspective d’une singularité, d’un remplacement progressif ou brutal de l’homme par ses créations machiniques, s’invite régulièrement dans la blogosphère techno, et pas seulement pendant les mois d’été, quand on n’a aucune info à se mettre sous la dent.

Cette fois-ci, pourtant, le débat semble plus fourni et prolongé qu’à l’habitude, à cause de la réputation de ceux qui l’ont relancé : le physicien Stephen Hawking, pas moins, et un groupe d’autres scientifiques de renom.

Ce collectif a en effet publié une lettre ouverte sur le site du Future of Life Institute, mettant en garde contre une escalade incontrôlable de l’intelligence artificielle, et encourageant une recherche prudente et réfléchie.

L’IA peut-elle être contrôlée ?

Mais en fait, c’est surtout un article du Huffington Post, signé par Hawking, le physicien Max Tegmark (auteur d’un excellent livre, « Notre univers mathématique »), le professeur de sciences informatiques Stuart Russel etFrank Wilczek (prix Nobel de physique 2004) qui se montre le plus alarmiste :

« On peut imaginer une telle technologie déjouer les marchés financiers, dépasser les chercheurs humains, les dirigeants humains et développer des armes que nous ne pouvons même pas comprendre. Alors que l’impact à court terme de l’IA dépend de qui la contrôle, celui à long terme dépend de savoir si elle peut être contrôlée par quiconque.

Donc, face à de possibles avantages et des risques incalculables, les experts devraient sûrement se trouver en train de faire tout leur possible pour nous garantir les meilleures conséquences, non ? Faux. Si une civilisation extraterrestre supérieure nous envoie un jour un message disant : “Nous arriverons dans quelques décennies”, devrions-nous répondre simplement, “OK, appelez-nous quand vous arrivez ici, nous allons laisser les lumières allumées” ? Probablement pas. Et pourtant, c’est plus ou moins ce qui se passe avec l’IA. »

En fait, ainsi que le remarque Motherboard, le contenu de la lettre ouverte est bien plus modéré que celui de l’article du Huffington Post. En réalité, il est difficile de faire plus « classique » que l’argumentation de la lettre ouverte, et du papier qui l’accompagne [PDF]. En gros, on y apprend que l’IA présente de nombreux avantages, à condition toutefois d’être attentif aux aspects éthiques et aux conséquences sociétales. Et d’exhorter les chercheurs à la prudence. Bref, pas de quoi casser trois pattes à un canard.

A la suite de cette lettre ouverte, on apprend qu’Elon Musk, qui lui aussi dénonce volontiers le caractère dangereux de l’IA, donne à cet Institut pour la vie future une somme de 10 millions de dollars pour assurer la création d’intelligences artificielles « amicales ».

Cette année a vu aussi la publication du livre du philosophe Nick Bostrom,« Superintelligence », qui essaie d’analyser les possibilités, mais aussi les dangers, liés à l’apparition d’une telle « superintelligence ». Enfin, la question annuelle de The Edge porte sur : « Que faut-il penser des machines qui pensent ? »

Spéculations sur la « superintelligence »

Il existe deux sortes de dangers liés à l’IA :

  • l’un est d’ordre plutôt social, et c’est la vieille angoisse du remplacement des activités humaines par des agents robotiques. C’est un problème qui torturait déjà les adeptes de Ned Ludd au début du XIXe siècle, lorsqu’ils détruisaient les métiers à tisser, mais cette crainte augmente désormais de jour en jour avec la croissance de la puissance des algorithmes. C’est un sujet qui a déjà été abordé dans nos colonnes et le sera encore. On n’en traitera donc pas dans les lignes qui vont suivre ;
  • l’autre grande peur qui se fait jour, notamment à travers l’article de Hawking et de ses collègues, est celle du risque existentiel  : autrement dit, la possibilité que l’IA mette tout simplement fin à l’existence de l’humanité.

Pour Nick Bostrom, les conséquences de l’apparition d’une superintelligence varieront grandement selon l’échelle de temps qu’elle peut mettre pour se développer. Parle-t-on en termes de minutes, d’heures, ou de mois et d’années ? Si le développement est très rapide, alors la société aura moins de chances de réagir à temps et d’adopter des mesures qui s’imposent. En revanche, une évolution sur plusieurs années peut laisser le temps de prendre les bonnes décisions.

La théorie de « l’explosion de l’intelligence »

Mais comment, me direz-vous, l’apparition d’une telle entité peut-elle n’advenir qu’en quelques minutes ? C’est l’un des grands thèmes de la pensée « singularitarienne ».

On postule qu’une intelligence légèrement supérieure à celle des humains apparaît un jour, par accident ou de manière délibérée. A partir de ce moment, celle-ci aura les moyens de créer une « intelligence 2.0 » plus efficace et plus rapide. A son tour, celle-ci se mettra à jour dans une version 3.0, encore plus puissante ; et ainsi de suite.

Les cycles de calcul étant de plus en plus courts à mesure de chaque « update », il pourrait ne se passer que quelques minutes entre la version 1.0 et la version 100, qui serait à notre intellect ce que nous sommes à celui d’un cafard. A noter que cette théorie de « l’explosion de l’intelligence », comme l’a nommée son créateur, Irving John Good, se retrouve mentionnée dans l’article du Huffington Post, et est donc prise tout à fait au sérieux par Tegmark, Hawking et leurs collègues…

Un auto-développement rapide aurait également une autre conséquence : il serait probable alors qu’une seule et unique superintelligence verrait le jour. En effet, celle-ci prendrait très vite possession de toutes les ressources computationnelles, ne laissant pas à d’autres entités artificielles l’occasion de se développer.

Faut-il choisir entre éthique et trombones ?

Mais quelle pourrait être la motivation d’une telle entité ? Pourquoi, d’ailleurs s’en prendrait-elle à l’humanité ? L’un des arguments les plus curieux de Nick Bostrom est celui de « l’orthogonalité » entre la volonté et l’intelligence. Autrement dit, une intelligence supérieure peut poursuivre des buts très simples, tandis qu’une créature à l’intellect moyen peut avoir des motivations très complexes.

Bostrom donne comme exemple une machine destinée à produire un maximum de trombones et développant donc des trésors d’intelligence pour accomplir sa tâche. Au risque de « désassembler » l’ensemble de la vie sur Terre afin d’avoir suffisamment de matériau brut pour fabriquer ses trombones…

Anders Sandberg (qui travaille avec Nick Bostrom au Future of Humanity Institute d’Oxford) se plaisait à imaginer, lors d’une conférence qu’il donna à la Gaîté Lyrique, qu’une telle IA pourrait finalement évoluer au point d’avoir des interrogations éthiques sur ses actions. Est-il juste de détruire l’humanité afin de produire des trombones ? Faut-il choisir entre l’éthique et les trombones ? Au bout d’une réflexion ardue de plusieurs micro-secondes, l’IA ne pourra que choisir la réponse qui s’impose rationnellement : les trombones, évidemment !

Ceci dit, explique Bostrom, même si les objectifs d’une machine peuvent être très éloignés de nos préoccupations humaines, ces intelligences devraient quand même avoir des « motivations intermédiaires » qui nous permettraient éventuellement de comprendre un peu leur parcours. Par exemple, quel que soit le but poursuivi, on peut être assez certain que la machine cherchera à assurer sa propre survie au moins jusqu’à ce que son but final soit atteint.

La stratégie sociale (et maléfique) de l’IA

Mais il est facile de voir qu’une intelligence artificielle supra-humaine animée de mauvaises intentions ne peut pas faire grand-chose si elle est confinée dans un ordinateur. Et on peut même multiplier les expériences en IA du moment que ces programmes ne sont pas interconnectés et ne dépendent pas les uns des autres. On peut se permettre une IA maléfique s’il suffit, pour la neutraliser, d’appuyer sur l’interrupteur, non ?

Mais Bostrom a également une réponse à cet argument. Si une superintelligence est capable de s’augmenter elle-même en se rajoutant éventuellement des « modules cognitifs » ad hoc, alors on pourrait très bien imaginer que l’IA élabore un sous-programme de « stratégie sociale » qui lui permettrait éventuellement de cacher ses projets et même de gagner la confiance de ne serait-ce qu’un être humain qui pourrait lui donner un accès à l’Internet.

Bostrom cite à ce sujet un exemple d’Eliezer Yudkowsky (Yudkowsky fut, dans les années 90, bien avant Kurzweil, l’un des premiers exposants de la théorie de la singularité). Ce dernier imagine une intelligence artificielle qui établirait les plans d’un assembleur nanotechnologique à base de protéines et d’ADN. Il prendrait ensuite le contrôle d’un seul et unique humain, en acquérant sa confiance ou en recourant à des moyens plus coercitifs comme le chantage. Il lui ne resterait plus qu’à commander ces composants moléculaires à divers laboratoires (ce qui est déjà possible aujourd’hui) en donnant l’adresse du complice et en demandant à ce dernier d’associer les différents composants en suivant ses instructions, pour créer alors une nanomachine autoréplicatrice qui assoirait sa domination.

Evidemment, tout cela semble plus s’apparenter à des scénarios pour le prochain film de Roland Emmerich qu’à des spéculations scientifiques bien ancrées dans le réel. On peut être très sceptique sur une intelligence artificielle qui serait capable de développer un tel « module social » sans jamais avoir eu à éprouver aucune empathie et sans éprouver la moindre intelligence sociale au démarrage.

D’un autre côté, l’argument s’effondre si la première superintelligence n’est pas le pur produit d’un programme informatique, mais se trouve basée sur un cerveau humain « uploadé », une personne dont la personnalité aurait été transférée sur un support informatique. On pourrait alors supposer qu’elle conserverait avec elle le souvenir des rapports sociaux (et ses motivations resteraient probablement humaines et donc compréhensibles, en tout cas au début – les dix premières minutes au moins).

Si humains et machines se donnent la main

Peut-être a-t-on tort d’opposer de manière si radicale intelligence artificielle et humaine ? Dans The Edge, plusieurs auteurs se montrent plutôt optimistes sur l’avenir de la cohabitation entre notre espèce biologique et ses créations machiniques, qui pourrait aller jusqu’à la symbiose.

Pour Tim O’Reilly :

« Peut-être que les humains sont le microbiome vivant dans les entrailles d’une IA en train de naître ! Il est maintenant reconnu que sans notre microbiome, nous cesserions de vivre. Peut-être que l’IA mondiale possède-t-elle les mêmes caractéristiques – elle n’est pas une entité indépendante, mais le produit d’une symbiose avec les consciences humaines qui y vivent.

Suivant cette logique, on pourrait conclure qu’il existe déjà un cerveau global primitif, composé non seulement de tous les appareils connectés, mais aussi de tous les humains connectés utilisant ces systèmes. Les sens de ce cerveau global sont les caméras, microphones, claviers, capteurs de position de chaque ordinateur, chaque smartphone, et chaque dispositif de l’“Internet des objets” ; les pensées de ce cerveau global sont la sortie collective émergeant des contributions de millions de cellules individuelles. »

Et d’ailleurs, sommes-nous réellement face à un phénomène nouveau ? Peut-être l’intelligence artificielle existe-t-elle depuis le début des temps ?

La culture, première intelligence artificielle

Pour le sociologue et médecin Nicholas Christakis, la première intelligence artificielle est notre culture :

« Je vois paradoxalement la culture comme une sorte d’intelligence artificielle naturelle. Elle est artificielle parce qu’elle est faite, fabriquée, produite par les humains. Elle est naturelle parce qu’elle se trouve partout où sont les humains, et nous vient de manière organique. En fait, il est même probable que notre biologie et notre culture sont intimement liées, et ont co-évolué, de telle sorte que notre culture façonne nos gènes et que nos gènes façonnent notre culture. »

Comme souvent, les mots les plus sereins sur le sujet nous viennent du pape de l’ambient music Brian Eno :

« J’ai lu une fois que les cerveaux humains ont commencé à rétrécir il y a environ 10 000 ans et sont maintenant 15% plus petits qu’à l’époque. Cela correspond au moment où les humains ont cessé de devoir être des individus aux compétences multiples, capables de capturer leur propre nourriture, allumer leur propre feu et créer leurs propres outils pour plutôt devenir des spécialistes, qui font partie d’une vaste communauté capable d’exécuter toutes les tâches à accomplir.

Peut-on distinguer la grande structure de compétences et de potentialités ainsi créée d’une “intelligence artificielle” ? Les ordinateurs numériques constituent juste un nouveau détail fractal dans la grande image, c’est juste l’étape la plus récente. Nous avons vécu heureux en compagnie de l’intelligence artificielle depuis des milliers d’années. »

Tendances digitales en 10 dessins humoristiques

Le dessinateur GABS et le MBA MCI de l’Institut Leonard De Vinci s’associent pour illustrer en 10 dessins humoristiques les tendances digitales en entreprise.

Afin d’approfondir toutes ces tendances digitales, nous avons sélectionné pour vous une liste de lecture.

Bring Your Own Device

Les nouvelles frontières personnelles et professionnelles.

Avec le développement du BYOD, on assiste à un effacement progressif des frontières entre vie professionnelle et personnelle. L’enjeu pour l’entreprise est de concilier sécurité des données de l’entreprise et protection de la vie privée du salarié connecté.

La e-transformation commerciale ou le choc des cultures

La fonction commerciale est en perpétuelle évolution

Pour atteindre davantage les consommateurs, la fonction commerciale s’est aussi immiscée dans le
paysage digital. En effet, les directions commerciales ont dû adopter des stratégies « multicanal »
qui leurs permettent d’être présents tout au long du parcours client. On peut maintenant avoir
accès à des services en ligne grâce aux applications dédiées sur les tablettes ou les smartphones.

A lire : Manisfeste pour le développement de la culture commerciale en France à l’initiative des DCF

Le nouveau mot d'ordre des marketeurs : Mobil First !

Le phénomène mobile

L’explosion des ventes des mobiles, l’engouement et les nouveaux comportements des consommateurs qu’elle entraine sont des phénomènes récents et désormais au coeur des préoccupations des entreprises car ils suscitent autant de menaces que d’opportunités.

A lire : Marketing Mobile, Editions ENI, Thierry Pires et Jérome Stioui

Curation de contenu

La curation des tendances digitales des entreprises.

L’écosystème du digital est un volcan en irruption. Chaque irruption transforme le paysage de l’écosytème. L’enjeu est d’être en observation et écoute des nouveaux phénomènes et nouvelles tendances digitales.

A lire : le scoop.it de Frédéric Patry et la newsletter hebdomadaire Transition Numérique. 

Stratégie Marketing Digital

Manager son marketing à l’heure du digital

La question du management du marketing digital, de son déploiement, des différentes stratégies et tactiques à adopter se pose de façon cruciale à un nombre croissant d’entreprises. Appréhender et comprendre les tendances digitales en est l’enjeu principal.

A lire : Marketing Digital, Edition Pearson, Henri Isaac, Pierre Volle et Maria Mercanti Guérin. 

Les RH se digitalisent

Les RH font preuve de plus d’ouverture face à la transformation numérique.

La transformation numérique des organisations semble désormais être considérée comme inéluctable pour les Directions des ressources humaines. Elle est vue comme un enjeu de taille au sein des entreprises. Globalement, on observe moins de défiance et plus d’ouverture sur le sujet

A lire : Grandes tendances de l’édition 2014 de l’observatoire des RH et de la e-transformation

Les robots arrivent en entreprise

Les robots au conseil  d’administration ?

Non seulement les robots risquent de remplacer les travailleurs. Désormais, ils les dirigent

A lire : Une entreprise nomme un robot au conseil d’administration. Le Figaro. 

Les objets connectés

Tout est connecté

Comment les produits intelligents connectés changent les règles de la concurrence. Les produits intelligents connectés offrent une foule de nouvelles fonctionnalités. Leur croissance est exponentielle. par Michael E. Porter et James E. Heppelmann. Les objects connectés sont une des tendances digitales émergentes.

A lire : Harvard Business Review – TOUT EST CONNECTE – avril-mai 2015

Big Data, Big Question

Retour sur Investissements des médias sociaux

Designer, construire, gérer et mesurer un programme sur les médias sociaux est un travail difficile. Il faut du temps, de la concentration et beaucoup de patience. Ne soyez pas intimidé par tous les choses à faire et à ne pas faire, tous les pièces mobiles, et le défi qui consiste à relier tous les points. C’est ainsi s’inscrire dans l’une des tendances digitales les plus importantes.

A lire : Social Media ROI, Olivier Blanchard

Addiction digitale

Les français se connectent tous les jours.

Selon une enquête réalisée par le cabinet Dagobert, 41 % des Français qui ont accès à Internet et se connectent tous les jours avouent avoir du mal à s’en passer plus de soixante-douze heures.

A lire : Une cure de désintox numérique pour se déconnecter, M le magazine du Monde 

Oubliez Airbnb : l’économie du partage va s’étendre bien au-delà

Sécurité, santé, énergie : le phénomène de l’économie collaborative va encore grandir, selon un expert du secteur invité à la conférence Le Web.

Extension du domainde de l'économie collaborative, présentée ici en ruches, par Jeremiah Owjang Crowd Companies
Extension du domainde de l’économie collaborative, présentée ici en ruches, par Jeremiah Owjang Crowd Companies

Airbnb, qui a révolutionné l’hébergement, approche le million d' »hôtes » (640.000, au dernier décompte) louant leur appartement.

La bête noire des taxis, l’application Uber, qui permet à tout le monde de devenir chauffeur, est valorisée 40 milliards de dollars. Les plateformes de financement participatif (« crowdfunding »), comme KissKissBank, explosent.

« Pourtant, vous n’avez encore rien vu », lanceJeremiah Owyang, à l’ouverture de la conférence sur l’innovation Le Web. « 2015 sera l’année de la foule. »

Pour ce gourou de l’économie du partage, ou plus précisément « collaborative », de nouveaux acteurs vont bouleverser d’autres secteurs, plutôt inattendus :

  • Santé et bien-être. Des start-up comme Cohealo proposent aux hôpitaux de mutualiser et échanger certains équipements coûteux. D’autres proposent de partager des chambres.
  • Sécurité. Vous sortez de votre voiture, seul(e), la nuit, dans un quartier que vous ne connaissez pas ? La start-up Musketeer, sur le point de se lancer, propose qu’un « ange gardien »,  habitant dans les environs, vienne vous accompagner. Encore faut-il avoir confiance en votre ange gardien. Priez pour que les critères d’admission soient stricts.

Et encore :

  • Bannerman vous permet de « louer » des gardes du corps comme une voiture.
  • Un premier rendez-vous avec un inconnu ? Kitestring vous permet d’alerter votre entourage si vous ne rentrez pas. Sympa.
  • Transport. L’application Shipster s’attaque au secteur de DHL pour livrer n’importe quel colis en quelques minutes. Friendshippr va plus loin : votre réseau élargi transporte et vous livre des colis de l’autre bout du monde.  Des « mules », mais légales. Encore un peu de place dans votre valise ? Pensez de suite à Pacmanz Air.
  • Logistique. Et si votre voisin faisait vos courses ? C’est le principe d’Instacart, une sorte d’Uber de supermarché, qui serait sur le point d’être valorisé 2 milliards de dollars.
  • Stockage. Votre cave n’est pas pleine à craquer ? Votre garage est vide ? Bravo. Pourquoi ne pas louer une partie de cet espace à votre entourage ? C’est le principe de ShareMyStorage.
  • Entreprises. De la gestion des ressources humaines aux services généraux, de nouveaux services apparaissent. WarpIt  vous permet de refiler vos paquets de stylos ou de cartouches d’imprimante à l’entreprise d’à côté.
  • Télécommunications. Partager son wifi ? Des start-ups se lancent sur le créneau. Après tout, si on partage déjà son canapé…
  • Energie. Les Néerlandais de Vandebron proposent d’acheter directement votre électricité au producteur (l’éolienne dans le champ du voisin), sans passer par un énergiticen.
  • Villes. Pour les municipalités, échanger des équipements comme des bulldozers ou tractopelles, avec Munirent.
  • Enseignement. Après les cours en ligne, des plateformes comme SkillShare permettent de partager votre savoir-faire dans des domaines très particuliers, comme la découpe de viande, l’illustration de livres, ou le marketing.

En 2014, le secteur de l’économie collaborative a levé 8 milliards de dollars. Combien en 2015 ?

Raisons pour lesquelles la gestion des talents ne peut plus se faire sans data

5 raisons pour lesquelles la gestion des talents ne peut plus se faire sans data

Les Ressources Humaines doivent faire face à une multitude de paramètres pour gérer leurs talents.

Jusqu’alors présentée comme la fonction la plus intuitive de l’entreprise, elle doit aujourd’hui s’appuyer sur la data pour mieux gérer ses problématiques avec un discours de preuves.

1. TURN OVER: +10% d’augmentation annuelle depuis 2012(Hays)

L’augmentation du turnover détruit la productivité des entreprises et impacte considérablement leur création de valeur.

Quelle solution apporte la data?

—> Réduire les erreurs à l’entrée pour minimiser le risque de sortie

Analyser les données sur le recrutement et les parcours permet d’augmenter de 25% les chances de choisir la bonne personne pour le poste (Harvard Business Review)

2. FUITE DES TALENTS: 52 % des salariés performants souhaitent changer d’entreprise (OpinionWay)

Ils sont les talents que l’entreprise souhaite garder, et pourtant plus de la moitié d’entre-eux souhaite partir.

Quelle solution apporte la data?

—> Disposer de la connaissance sur les départs possibles pour réussir à engager un process de rétention

Etre alerté sur le de départ et connaitre les contextes dans lesquels l’entreprise perd ses talents permet d’augmenter la rétention de 25% (Clustree)

3. NOUVEAUX MÉTIERS: 25% de nouveaux métiers chaque année (Clustree)

De nouveaux métiers apparaissent en continu, et nécessitent une forte adaptation des entreprises pour les intégrer.

Quelle solution apporte la data?

—> Comparer la façon dont ces nouveaux métiers ont pu déjà être intégrés dans d’autres secteurs d’activités ou d’autres zones géographiques

Analyser les précédents postes des salariés qui occupent aujourd’hui ces nouveaux métiers dans d’autres secteurs permet d’améliorer la reconversion des salariés de plus 37% (Clustree)

 4. OBSOLESCENCE RAPIDE DES RÉFÉRENTIELS DE COMPÉTENCES: 50% des compétences actuelles des salariés ne seront plus essentielles dans 2 ans (Oxford Economics)

Les référentiels de compétences sont longs à construire et rapidement obsolètes, car les compétences évoluent plus vite que la mise à jour de ces référentiels.

Quelle solution apporte la data?

—> S’affranchir des référentiels de compétences pour gérer les talents uniquement sur la base de la réalité

Analyser des millions de parcours de professionnels, dans le monde entier et sur tous les secteurs d’activité, permet de s’appuyer sur des éléments factuels et de ne plus avoir besoin de référentiels de compétences.

5. TRANSVERSALITÉS: 21% des salariés veulent quitter leur entreprise pour avoir une meilleure carrière (OpinionWay)

Les salariés sont convaincus que le meilleur moyen d’évoluer dans leur carrière et de changer de métier, est de changer d’entreprise.

Quelle solution apporte la data?

—> Avoir discours de preuves sur les transversalités possibles pour casser les process de clonage et de silos

Analyser les sauts de carrières originaux, possibles et pertinents en externe permet d’avoir +68% sur les transversalités (Clustree)

Open Data : quand les organisations partagent leurs données pour créer de la valeur


Aux balbutiements du Big Data, dont le concept a pris forme avec l’explosion des usages digitaux et des objets connectés, toutes les organisations se sont interrogées sur la manière d’aborder cette notion et sur le parti à en tirer. Quand certains se sont vite passionnés pour ce sujet, d’autres se sont montrés méfiants vis-à-vis de ce qu’ils percevaient comme une expression à la mode, voire effrayés par sa dimension « big », certes intimidante.

Puis, au fur-et-à-mesure que les enjeux business se sont précisés, les usages et les gains potentiels se sont ébauchés. Les organisations ont désormais pris conscience de la valeur de leurs données. Elles explorent aujourd’hui une tendance très en vogue : l’Open Data (ouverture des données). Libérer ses données pour créer de la valeur, tel pourrait être l’enjeu pour un bon nombre d’organisations.

Apparu en France il y a quelques années, le mouvement Open Data ne cesse de prendre de l’ampleur. Dès lors, l’ouverture des données devient un vecteur d’innovation ou de développement de nouveaux modèles de coopérations.

L’ouverture des données est également un levier de transparence dans le secteur public par exemple où l’information est alors considérée comme un bien commun, pouvant servir l’intérêt général.

Un sujet citoyen pris en main par le secteur public

Les premières initiatives d’Open data sont nées d’élans citoyens (Wikimedia, OpenStreetMap) ou ont été portées par le secteur public. En France, le conseil de modernisation des politiques publiques a initié en 2011 la création d’un portail unique, data.gouv.fr, afin de permettre « la réutilisation libre, facile et gratuite des informations publiques […] pour favoriser la dynamique d’innovation qui sera portée par la communauté des développeurs et des entrepreneurs à partir des données mises en ligne ».

Ainsi, la politique d’ouverture et de partage des données publiques, officiellement portée par la mission Etalab, a déjà donné lieu à de nombreuses réutilisations, comme par exemple une application pour organiser des campagnes électorales plus efficaces (« 50+1 : Dis-moi où tu habites, je te dirai pour qui tu votes »), ou encore une application de vérification des mises à jour du code du Travail crée par le groupe Revue Fiduciaire (GRF+), etc.

Les initiatives menées sont encourageantes mais le potentiel de développement de l’Open Data reste encore important pour soutenir l’optimisation des missions du service public et renforcer le cadre d’une communication transparente avec le citoyen.

Open data : le secteur privé doit aussi se lancer

La transparence n’est pas le seul fait du secteur public, d’autant que les clients des entreprises sont de plus en plus regardants envers celles-ci. L’ouverture des données est donc l’une des composantes de la relation de confiance, et de la redevabilité de l’entreprise envers la société.

Les démarches d’ouverture sont en train de gagner de plus en plus d’acteurs privés, qui misent sur les données pour développer une communication transparente avec leurs clients ou pour développer de nouveaux modèles de coopération avec leurs partenaires.

Dès lors, l’Open Data devient un véritable moyen pour co-innover et mobiliser de nouveaux partenaires extérieurs. La Data serait-elle en passe de générer de nouveaux modèles économiques plus axés sur les services collaboratifs et l’innovation ? C’est ce qui semble se dessiner à travers les quelques initiatives menées par les organisations du secteur privé.

Cependant, ouvrir ses données, c’est d’une part en donner l’accès, mais aussi en permettre la réutilisation, avec différents niveaux d’ouverture possibles, que ce soit en interne ou à l’externe. Cette stratégie n’est pas toujours comprise et/ou acceptée par l’ensemble des dirigeants suscitant parfois de réels freins. Pour réussir en ce sens, il faut donc réunir volonté politique et moyens adaptés. Cette démarche participe nécessairement à la transformation des organisations, encourageant l’usage, l’exploitation et la valorisation des données. Ce faisant, la donnée participe à un mouvement plus vaste de prise de conscience sur la nécessité de décloisonner les structures et de favoriser une collaboration active.