Category Archives: Patrimoine

Créer sa boîte dans un domaine traditionnel, ça fonctionne encore !

creer boite domaine traditionnel fonctionne encore

Internet crée tellement de nouveaux relais de croissance et d’opportunités de business à exploiter qu’on en oublierait presque les bonnes vieilles recettes qui ont fait le succès de nombreuses entreprises.

Industrie, luxe, artisanat et bien d’autres exemples encore sont les parfaits reflets de la réussite d’entreprises de notre pays dans certains secteurs, qui sont restées fidèles à leur image et à leurs méthodes, sans prendre le risque d’un virage à 360° initié par les nouvelles. Après tout, est-ce que créer sa boîte dans un domaine traditionnel, loin de toute tentative incertaine de nouveau business, fonctionne-t-il encore aussi bien qu’avant ?

Quels domaines traditionnels ?

Quels sont ces domaines traditionnels, qui garantissent à tout entrepreneur désireux de se lancer, des garanties de réussite ? L’industrie, de façon générale, fait partie de ces domaines dits traditionnels, existants depuis longtemps maintenant, et qui se sont affranchis de toute nouvelle technologie. Le BTP est resté fidèle à ses méthodes, à celles qui ont fait le succès de ses plus grandes entreprises. L’artisanat et le luxe en général font également partie de ces secteurs dits traditionnels, qui contiennent de nombreuses entreprises qui permettent d’y illustrer la réussite.

L’exemple des grandes entreprises françaises du secteur du luxe est criant de vérité : sans avoir recours de façon excessive aux réseaux sociaux, aux technologies en tous genres, ces entreprises ont toujours réussi le pari d’allier savoir-faire, tradition et luxe, et par là même, d’assurer leurs succès à travers les âges.

Bien définir les contours de votre projet pour vous assurer succès et réussite

Qu’avez-vous l’intention de faire ? Qu’avez-vous envie de développer, et ce dans le respect des méthodes les plus traditionnelles ? Il est primordial, dans un premier temps avant de vous lancer, de bien définir les contours de votre projet, les moindres caractéristiques et surtout, LE domaine dans lequel vous avez l’intention de lancer votre business.

Un domaine traditionnel à exploiter, c’est, d’une part, l’obligation de mettre en œuvre un savoir-faire spécifique, des compétences et des connaissances adaptées à ce domaine pour se démarquer de la concurrence et démontrer au premier coup d’œil ce qui fait de vous un acteur non négligeable de ce secteur. Ce qui, bien entendu, n’est pas de tout repos.
Mais d’autre part, un secteur traditionnel apporte à toute personne désireuse de s’investir pleinement dedans, l’assurance d’une concurrence moins violente sur le plan national mais aussi international, ainsi que possibilités d’innovation très importantes vu le potentiel de développement de ces secteurs. Ces avantages incitent aujourd’hui davantage d’entrepreneurs à se lancer dans des domaines traditionnels. Et ça fonctionne

Céder son entreprise : quelques astuces pour bien en faire le deuil

ceder entreprise quelques astuces bien faire deuil

L’affection qu’un dirigeant porte à son entreprise est toujours très forte, notamment lorsqu’il en est le fondateur. Qu’il s’agisse de transmettre son entreprise à une autre personne, ou aux enfants, c’est souvent une étape mal vécue. Pour le bien de tous, faites le deuil de votre entreprise.

En quoi consiste le deuil ?

Il s’agit d’abord des sentiments que l’on ressent lorsqu’ on est confronté à la séparation d’un objet ou à une personne. Dans votre cas, cette perte concerne votre entreprise. Le deuil est souvent très difficile à gérer. C’est pour cette raison qu’il requiert du temps parce qu’il peut être compliqué et très long à effectuer. Il doit commencer quelques mois avant la cession de votre fonction de dirigeant.

L’impact sur le dirigeant

Transmettre son entreprise, c’est y renoncer et la perdre pour toujours. Ce qui pose souvent problème parce qu’il n’est pas toujours évident de perdre quelque chose que l’on a bâti en plusieurs années. Effectuer votre deuil vous permettra d’accepter, petit à petit, la réalité. Il vous évite de ressentir l’émotion d’un seul coup. A ce moment vous devrez vous préparer à passer à autre chose.

Le deuil est aussi important pour le repreneur de l’entreprise car cela aura un impact sur sa manière de manager les salariés mais aussi leur considération envers lui en tant que dirigeant. Il pourra ainsi mettre en place de nouvelles solutions afin que l’entreprise soit encore plus productive. De plus ça lui permettra d’élaborer une nouvelle stratégie, ce qui pourra avoir des conséquences positives sur votre ancienne entreprise.

Se tenir prêt

La première étape qui permet à un dirigeant de faire le deuil est d’accepter que les choses vont changer, il en va aussi de la manière de diriger. Pour être prêt, préparez-vous au changement avant même que la transmission ne soit effectuée. De cette manière, vous aurez plus de temps pour vous en tenir prêt.

Soutenez le nouveau dirigeant

Essayez de comprendre la vision du repreneur et ne restez pas ancré dans vos vérités avec un œil bienveillant. Les changements qu’il s’apprête à faire pourraient s’avérer excellents pour l’entreprise. Ne critiquez pas ses décisions et essayez tant que possible de les soutenir. A défaut, vous pourriez le déstabiliser vis-à-vis des équipes. N’hésitez pas à rester un peu de temps avec lui pour permettre à vos équipes de s’habituer à la transmission de pouvoir.

Se faire accompagner

Ne vivez jamais votre deuil tout seul, faites-vous accompagner par une personne qui saura vous remonter le moral et vous faire accepter la situation. Avec quelqu’un à vos côtés, il sera plus aisé de tourner la page. Il reste donc primordial de créer des liens avec d’autres personnes pour éviter des moments de solitude.

Bref, la rupture entre un entrepreneur et son entreprise est bien plus qu’une simple histoire professionnelle. En raison des nombreuses années d’efforts et d’énergies dépensées, céder votre entreprise à une autre personne, que ça soit un membre de la famille ou non, n’est pas toujours une action facile à réaliser. En effet, il vous faudra faire face à divers changements en faisant preuve maturité et en vous préparant psychologiquement.

Comment choisir sa banque ?

quels criteres choisir banque

L’accompagnement de votre banquier est essentiel dans votre parcours entrepreneurial. Au-delà des caractéristiques générales qui incombent à l’ouverture d’un compte professionnel, des critères spécifiques sont à prendre en compte suivant la nature et la portée de votre projet.

Choisir une banque qui répond à vos besoins d’entrepreneurs est un bon début pour démarrer votre activité professionnelle. Proximité relationnelle et géographique, prix des services, horaires d’ouverture des agences… sont des points à ne pas négliger. Suivant votre statut ou votre activité, d’autres détails peuvent cependant faire pencher la balance.

Si vous êtes artisan-commerçant

Aujourd’hui, la carte de paiement correspond au tiers de la consommation courante. Plus sûre et plus rapide que les chèques et les espèces, la carte offre une garantie de paiement via un terminal, appelé TPE : Terminal de Paiement Electronique, relié à une ligne téléphonique en contact sécurisé avec les centres bancaires grâce aux lignes classiques ou à une box ADSL sécurisée. Pour en disposer, vous devez souscrire un « contrat d’acceptation de paiement par carte » auprès des banques. Certaines d’entre elles vous proposent des offres « packs » comprenant des contrats de location de l’appareil, un service de maintenance et d’assistance. Outre le coût du TPE, vous devrez vous acquitter d’une commission à chaque paiement réalisé, cette facturation est liée à votre volume d’activité. La banque, elle de son coté, s’acquitte d’une commission minimum fixe sur chaque paiement par carte, calculée par rapport à la fraude générale constatée. Enquérez-vous des frais demandés par votre banque car l’utilisation d’un TPE sera pour vous quotidienne !

Si vous lancez votre e-Commerce

Malgré une concurrence féroce, certaines boutiques en ligne trouvent des créneaux pour s’insérer sur le web et attirer à eux des clients en proposant de nouveaux services. Mettre en œuvre un paiement sécurisé sur le site peut se faire tout d’abord via des prestataires qui ne demandent pas de contrat de vente à distance (VAD) tant que le volume des ventes est peu important. Au-delà, mettre en place un tel système, qui correspond à un terminal de paiement électronique virtuel, est une garantie du sérieux de l’entreprise. Certaines banques (heureusement pas toutes) sont réfractaires à la mise en place de ce type de contrat, qui peut apparaître à la fois risqué et marginal, surtout si vous êtes un jeune entrepreneur qui monte sa première boîte. Si vous choisissez de comparer plusieurs offres de banques dans le domaine de l’e-commerce, ne fixez pas votre attention uniquement sur les prix mais aussi les fonctionnalités et les évolutions proposées (personnalisation de la page de paiement, détection des fraudes, paiement depuis l’international…).

Si vous bougez à l’international

Le développement de votre entreprise à l’étranger nécessite des solutions bancaires particulières dont vous devez parler avec votre banquier. Ouverture de comptes, obtention de cartes bancaires pour vos collaborateurs, virements internationaux, rapatriement des fonds ou assistance juridique et spécifique au pays… sont autant de sujets sur lesquels vous devez faire le point. Certaines banques françaises de dimension internationale apparaissent comme incontournables pour l’implantation de votre entreprise à l’étranger. Si elles simplifient le plus souvent les démarches, elles connaissent toutefois un turnover plus important au niveau des conseillers. Vous vous apprêtez à être mobile ? Faites le point, avant de choisir, sur l’accompagnement personnel qui vous est proposé. Certaines proposent également des conseils personnalisés pour vous aider à développer vos contacts à l’étranger et vous aider à exporter sur les marchés ciblés.

Si vous êtes auto-entrepreneur

à la différence des sociétés (SAS, SARL…), les entreprises individuelles, dont dépend le statut d’auto-entrepreneur, n’ont pas l’obligation d’ouvrir un compte courant professionnel au moment de leur création. Avoir un compte dédié à son auto-entreprise est plus que conseillé pour des raisons de clarté notamment pour faire la différence avec les opérations personnelles. Certaines banques proposent des offres bancaires à destination des auto-entrepreneurs avec des options intéressantes concernant les facilités de caisse ou les paiements différés. Vous devrez négocier avec votre banquier sur la possibilité d’ajouter le nom commercial au nom propre sur un compte bancaire. Cela vous permettra d’encaisser des chèques au nom de l’entreprise.

Si vous reprenez une activité

Lors d’une reprise d’activité, les banquiers ont en général un regard attentif et attendent du repreneur un dossier solide afin d’accorder un prêt. Entourez-vous de l’expertise d’un professionnel autre que votre banquier qui pourra vous aider à rédiger votre dossier. Sachez cependant que les banques préfèrent financer les activités qu’elles connaissent. Lorsque vous reprenez une activité, utiliser la banque du cédant peut être une bonne idée. Elle pourra entre autre vous aider à financer votre dette d’acquisition.

L’heure du reset du système financier mondial approche-t-il ?

resetNous voyons actuellement que les éléments ayant menés à la dernière crise financière sont à nouveau réunis, faisant planer l’ombre menaçante d’un krach boursier, alors que la majorité des places financières sont à leur zénith. Nous avons aussi vu que la volatilité a désormais gagné le marché des obligations d’État, et que les bons souverains sont très recherchés, même pour des pays fortement endettés, comme ceux de la périphérie de l’Europe, tels que l’Espagne, le Portugal ou l’Italie. Les politiques des centrales ont mené à quelque chose d’unique dans les marchés financiers, puisqu’à l’heure actuelle près de 25 % des dettes souveraines proposent des taux négatifs. Dans cet article je vous propose quelques pistes de réflexion afin de comprendre l’État du marché financier, alors que de nombreux nuages s’amoncellent à l’horizon.

La bulle d’obligations d’entreprise pire que celle des Dotcom

mark-cubanTous les marchés financiers subissent la fièvre acheteuse des banques centrales, en élargissant le spectre des actifs qu’elles peuvent désormais acquérir, celles-ci gouvernent désormais un marché, qui n’en est plus vraiment un. Même son de cloche du côté des obligations émises par les sociétés qui suivent le même chemin de la dette gouvernementale. En effet en 2014 les sociétés américaines ont émis la somme de 1,43 milliards de dollars en obligations de sociétés, pour mettre ces chiffres en perspective, il faut savoir que c’est 27 % en plus que lors de la dernière bulle des crédits subprime de 2007. Les indices semblent indiquer que la reprise américaine s’appuie largement sur la production du pétrole de schiste, dès lors on peut se demander si celle-ci ne fait pas déjà partie du passé en regard à l’effondrement des prix du baril de pétrole. L’autre secteur ayant toutes les caractéristiques d’une bulle et celui des valeurs technologiques, à tel point que Mark Cuban un investisseur milliardaire a récemment averti que celle-ci est «pire que la bulle technologique de 2000» et qu’elle est maintenant aussi sur le point d’éclater. On peut craindre le pire si ce marché d’obligations de sociétés aux États-Unis ayant atteint une taille gigantesque devait s’effondrer.

200 % de progression pour le S&P 500 est-ce une bulle ?

S&P500Tous les investisseurs savent que les valorisations boursières ont subi une hausse quasi verticale depuis les plus bas de 2009. Pour mettre ces chiffres en perspective, il suffit de prendre l’indice phare de la bourse américaine le S&P 500 ayant progressé de près de 200 %, le Nasdaq pour sa part vient de percer le plafond des 5000 points, une première depuis l’éclatement de la bulle des Dotcom en 2000. Dès lors face à un marché haussier ayant duré six ans pour déboucher avec la plus grande dépression économique le monde est connu donne matière à réfléchir sur la possible suite des événements. Les cicatrices de la crise des subprimes ne sont pas encore refermées, et les craintes chez les investisseurs commencent à se faire entendre, comme en atteste un article du Wall Street Journal pointant les prix de l’immobilier au Royaume-Uni évoluant 30 % plus chers que lors de leur sommet d’avant crise. Ce phénomène de surévaluation immobilière est désormais mondial puisque les prix sont en train de flamber en Australie, au Canada, en Suède et en Norvège. Des villes telles que San Francisco, Miami, Londres, Berlin, Paris, Milan et Amsterdam subissent toutes une hausse rapide de l’immobilier, sans aucune amélioration corrélative des fondamentaux sous-jacents. Même en Espagne et en Irlande, les prix de l’immobilier s’inscrivent en hausse.

Des ingrédients explosifs pour une fin en apothéose avant le reset

Comme nous l’avons mentionné dans la première partie de ce billet consacré au phénomène de bulle de crise et à la finance casino, les mêmes effets produisent les mêmes causes. Les mesures politiques timorées n’ont pas été à la hauteur des problèmes auxquels l’humanité fait aujourd’hui face, et comme bien souvent les états ont préféré renflouer les joueurs spéculateurs. Accompagné par l’action des banques centrales à l’origine de nouvelles bulles qui ne font que retarder l’instant final qui verra le système financier mondial se désintégrer sous nos yeux. La réalité est cruelle dans le monde réel, car nous savons de façon empirique que les bulles ne peuvent nous mener nulle part. Près de sept ans après la dernière crise financière, les investisseurs et les décideurs sont déjà bien engagés dans la suivante. Ce qui fait dire à la patronne du FMI Christine Lagarde que le big reset du système financier devient inéluctable à moyen terme.

Conclusion

les-fonds-vautoursLa ruée des spéculateurs sur les obligations d’État à rendement négatif, bien qu’apparemment paradoxale, a une explication simple : ce ne sont pas les coupons qui les intéressent, mais la valeur nominale. Les investisseurs ont maintenant acquis la conviction que, quoiqu’il arrive, il n’y aura jamais de restructuration de leurs créances et que les peuples seront axés autant qu’il le faut pour assurer les remboursements, comme cela se passe aujourd’hui en Argentine avec les fonds vautour. Ce qui pourrait arriver de mieux dans ce marché c’est que les événements actuels en Grèce nous donnent tort et nous ouvre les yeux.

« Les terres rares sont le pétrole du XXIe siècle »

Une chercheuse japonaise présente un échantillon de terres rares prélevées au fond des océans.

Investir dans les terres rares comme on parie sur des actions ?  Alors que les prix des métaux industriels continuent de baisser, des sociétés financières proposent aux particuliers d’investir dans les « terres rares », ces métaux confidentiels et coûteux qui entrent dans les fabrications de haute technologie et dont la Chine assure plus de 95 % de la production. Grégory Gautier, président du Groupe MTL Index, explique pourquoi il croit à ce placement, mais à long terme.

Pourquoi proposez-vous d’acheter des « terres rares » ?

Grégory Gautier, président de MTL Index

Parce qu’elles sont présentes dans les batteries des voitures électriques, les puces de nos portables et les composants de nos ampoules LED. Leur demande ne peut que croître et leurs prix aussi. Par exemple, de 2004 à 2013, le cours du dysprosium a explosé de 2 694 %.

Pourquoi ?

Il est très coûteux d’entretenir un parc marin d’éoliennes et moins elles tombent en panne, mieux c’est. Or leurs aimants « permanents » à haute performance contenant du dysprosium ne doivent être réparés en moyenne que toutes les huit mille heures de fonctionnement, alors que ceux qui sont fabriqués avec du néodyme défaillent au bout de six mille heures.

Mais est-ce bien raisonnable d’acheter une « terre rare » comme le dysprosium, produit à moins de 500 tonnes par an dans le monde ?

Aujourd’hui tout le monde est réticent à investir. La Bourse est aléatoire ; l’immobilier aussi ; l’or ne tient pas ses promesses. Il faut diversifier son portefeuille. Comment mieux le faire sinon en investissant dans un stock physique, donc sûr, qui répondra aux besoins croissants des industriels ? De plus, il s’agit d’un investissement de niche où l’on trouve peu de concurrents.

MTL Index revend donc ces métaux aux investisseurs ?

Non, nous leur fournissons des informations sur chacun des métaux qui nous semblent promis à un brillant avenir, parce que nous connaissons l’offre et que nous discutons avec les industriels pour connaître leurs besoins. Ce sont nos clients qui choisissent d’acheter de l’yttrium, utilisé pour la fabrication des pots catalytiques et des cartes à mémoire, ou de l’europium, dont la puissance d’éclairage sert aux tubes cathodiques et aux lampes à basse consommation.

Depuis un an, notre millier de clients placent leurs achats dans un entrepôt sous douane que gère la société Metlock à Francfort. Ils peuvent vendre leur stock quand ils le veulent et sans nous. Toutefois, nous leur conseillons de conserver leurs métaux entre trois et cinq ans. En fait, nous agissons comme des conseils en gestion de patrimoine.

Les cours des métaux rares baissent depuis 2012. N’est-ce pas décourageant ?

Au contraire, c’est le moment d’acheter, car nous savons que leurs cours vont remonter. La demande potentielle est gigantesque : ces métaux mineurs sont consubstantiels de la miniaturisation et de l’amélioration des performances des ordinateurs, des smartphones et des tablettes dont nous ne pouvons plus nous passer.

En regard, leur offre est peu élastique, car leur processus de production est long, complexe et concentré dans une poignée de pays, au premier rang desquels la Chine, qui assure plus de 95 % de la production mondiale.Voilà pourquoi nous disons que ces métaux sont le pétrole du XXIe siècle.

Les prêts de Bpifrance pour le développement des entreprises

Bpifrance est l’organisme référence en matière de financement des entreprises. Bpifrance  intervient comme soutien pour des projets de croissance, d’innovation, de développement à l’international, etc. Bpifrance est à la fois organisme de garantie et organisme de cofinancement. Bpifrance intervient comme partenaire financier de l’entreprise, auprès des financements bancaires traditionnels. Ses prêts accompagnent le développement de l’entreprise tout au long de sa vie.

L’intervention sur tout le cycle de l’entreprise

A l’image du banquier de l’entreprise, Bpifrance peut soutenir celle-ci à tous les stades de son développement. Ses interventions sous forme de prêts répondent à ce même principe. Mais ils ne s’adressent pas tous aux mêmes stades de développement de l’entreprise.

Les prêts de Bpifrance : pour qui, pour quoi, comment

Les prêts de Bpifrance présentent 3 avantages.
Ils ne nécessitent pas de garanties personnelles du dirigeant ou de garantie sur les actifs de l’entreprise.
Ces prêts ont pour la plupart une durée comprise entre 5 et 7 ans. Ils peuvent s’accompagner d’un différé de remboursement d’1 ou 2 années (pour certains prêts, ce différé est automatique ; pour d’autres, il est soumis à conditions).
Le dernier avantage correspond à un critère de fonctionnement de ces prêts. Ils doivent tous s’accompagner d’un financement bancaire classique d’un montant au moins équivalent (voir tableau ci-dessous). Mais cela signifie que Bpifrance intervient en cofinancement de la banque de l’entreprise. Bpifrance joue donc le rôle de levier pour l’obtention d’un financement bancaire. Cette condition permet à l’entreprise d’appuyer encore plus solidement ses demandes de financement auprès de sa banque.

Le tableau ci-dessous présente les prêts de Bpifrance. Il précise notamment pour chacun :

  • le type d’entreprise visé (forme juridique et/ou secteurs d’activités cibles),
  • la taille de l’entreprise,
  • le type de projet financé,
  • le montant du financement bancaire associé.
Prêt Type d’entreprise Taille
de
l’entreprise
Domaine
d’intervention
Financement bancaire
associé
Dès la création ou
pendant les
3 premières années d’activité de l’entreprise
Contrat de développement transmission Moins de 250 salariés Reprise d’entreprise
Prêt moyen
ou long terme
Croissance et investissement Prêt bancaire égal au montant du prêt de Bpifrance
(le cofinancement est égal entre les 2 acteurs)
Préfinancement du CICE (Crédit d’Impôt Compétitivité et Emploi) Croissance et investissement
Pendant les 5 premières années Prêt d’amorçage Moins de 250 salariés Innovation
Prêt d’amorçage investissement Sociétés Développement et renforcement de trésorerie en phase d’amorçage
A partir de la 4ème année Contrat de développement Sociétés Moins de 250 salariés Investissement matériel ou immobilier Prêt bancaire égal à 2 fois le prêt de Bpifrance
Contrat de développement innovation Sociétés Moins de 250 salariés Innovation
Prêt Export Sociétés Moins de
5 000 salariés
Développement à l’international et investissement Cofinancement extérieur obligatoire pour les Prêts Export de plus de 150 000 €
Prêt Croissance Sociétés Moins de
5 000 salariés
Croissance et investissement Prêt bancaire au moins égal au montant du prêt de Bpifrance
Prêt Innovation Entreprises innovantes Moins de
250 salariés
Innovation
Préfinancement du crédit d’impôt recherche Entreprises menant des projets de R&D Moins de
250 salariés
Innovation
Prêt Eco-Energie Moins de 250 salariés Environnement Prêt bancaire égal au montant du prêt de Bpifrance
Prêt Restauration Entreprises de la restauration Investissement Prêt bancaire égal à 2 fois le prêt de Bpifrance
Prêt Hôtellerie Entreprises de l’hôtellerie Investissement Prêt bancaire égal au montant du prêt de Bpifrance
PP Bois
(Prêt
Participatif filière Bois)
Entreprises de la filière bois Moins de 250 salariés Croissance et investissement Prêt bancaire égal à 2 fois le prêt de Bpifrance
Prêt numérique Sociétés Moins de 5000 salariés Investissements d’intégration de solutions numériques Cofinancement au moins égal au montant du prêt de Bpifrance
Prêt d’avenir Moins de 5000 salariés Développement et investissements Cofinancement au moins égal au montant du prêt de Bpifrance
Prêt robotique Entreprises industrielles Moins de 5000 salariés Investissements en équipements robotiques Cofinancement au moins égal au montant du prêt de Bpifrance
Prêt Mod’Envol Commerces du secteur de l’habillement Moins de 250 salariés Investissements Cofinancement au moins égal au montant du prêt de Bpifrance
Prêt SOFIRED – PME Défense Sociétés liées au secteur de la Défense Moins de 250 salariés Développement, acquisition ou transmission d’activité Cofinancement au moins égal au montant du prêt de Bpifrance
PESS – Prêt Economie Sociale et Solidaire Entreprises du secteur de l’Economie Sociale et Solidaire Moins de 250 salariés Développement et investissements Cofinancement au moins égal au montant du prêt de Bpifrance
Des partenariats peuvent exister entre une délégation régionale de Bpifrance et le Conseil Régional ou des Conseils Généraux. Ces conventions peuvent aboutir à la mise en place d’autres prêts régionaux, ou l’amélioration des montants d’intervention de ces prêts. Pour en savoir plus sur ces éventuels compléments, réalisez une recherche d’aides pour votre projet. En indiquant votre département, vous compléterez les résultats avec les aides régionales, départementales et locales.

Les financements de la reprise d’une entreprise

Comme dans le cadre d’une reprise d’entreprise, et avec l’aide d’un ou plusieurs crédits, vous allez devoir établir un plan de financement. Celui-ci mettra en évidence votre apport personnel dans le projet, ainsi que les financements à solliciter.

Votre apport personnel

Un apport personnel est à prévoir dans le financement de votre projet de reprise d’entreprise.

Non seulement votre apport personnel démontre votre implication dans votre projet, mais il limite votre dépendance au crédit et votre exposition, si les débuts de votre entreprise sont moins favorables que prévu.

Cependant, il n’existe pas de règle générale d’apport personnel, il peut vous être demandé d’apporter entre 20% et 50% du montant de l’opération.
La demande d’apport est fonction de nombreux paramètres, comme le secteur d’activité, l’emplacement, votre expérience professionnelle dans ce métier, mais aussi votre expérience en tant qu’entrepreneur.

Si votre apport personnel provient d’un don familial, il est entièrement assimilé à votre apport personnel. Mais si cet apport personnel provient d’un prêt familial, donc remboursable, vous devez en tenir compte dans votreplan de financement comme étant un prêt , et donc tenir compte des charges de remboursement correspondantes.

L’épargne acquise sur un LEE (Livret d’Epargne Entreprise) peut être utilisée pour un projet de reprise d’entreprise, ainsi que le prêt rattaché.

Le crédit vendeur

Le crédit vendeur est un prêt, avec ou sans intérêts, consenti par le vendeur et d’un commun accord avec l’acquéreur.
Cette pratique est courante à la condition indispensable que le vendeur n’ait pas besoin des fonds issus de la vente en totalité au jour de la signature.
Le crédit vendeur peut porter sur la vente du fonds de commerce, reprise du stock, …

Ce type de crédit démontre également la confiance qu’accorde le vendeur au repreneur en acceptant de se faire payer , en plusieurs fois.

Les parties négocient alors le montant du crédit vendeur, la durée, et donc le montant de l’échéance mensuelle ou trimestrielle.
Ensuite, au moment de la signature de l’acte définitif, le rédacteur d’acte prévoit généralement de faire signer plusieurs billets à ordre (un par échéance), en précisant le montant, et chaque date d’échéance de règlement.

Les aides publiques à la reprise

L’Etat ou les collectivités territoriales peuvent aussi participer sous différentes formes à un projet de reprise d’entreprise.

Ces aides peuvent revêtir différentes formes comme :

  • le versement d’une subvention (non remboursable)
  • le versement d’une aide (remboursable)

Mais aussi l’octroi de congés aidés pour le salarié d’une entreprise qui souhaite entreprendre sous la forme d’une reprise d’entreprise.

Les financements aidés

Des associations ou organismes dont la vocation est d’aider et favoriser la création et la reprise d’entreprises peuvent aussi participer au financement.

Ces aides peuvent revêtir la forme d’un prêt d’honneur ou d’un prêt solidaire; ils sont remboursables, parfois sans intérêts et viennent en complément de l’apport personnel ou d’un prêt bancaire principal.

Le PCE (Prêt Création d’Entreprise) diffusé par Bpifrance est particulièrement destiné à la reprise d’entreprise. Ce prêt PCE vient obligatoirement en complément d’un prêt bancaire principal.

Les financements classiques

Enfin, une fois obtenue ou non une aide publique ou financière, le complément peut être financé par votre banque sous la forme d’un prêt classique professionnel.

Ce type de prêt fait l’objet d’une analyse de votre projet de reprise, et dépend de nombreux éléments comme la nature et la qaulité de l’affaire reprise, l’importance de votre apport personnel, votre professionnalisme, votre expérience d’entrepreneur, vos garanties,…

 Les garanties

Comme dans tout dossier de crédit, une garantie est généralement demandée par le prêteur.

Cette garantie peut être constituée par :

Comment réussir la cession de son entreprise ?

Pour un entrepreneur qui a mis tout son cœur et toute son énergie dans la création et le développement de son entreprise, vendre sa société pour raisons financières ou personnelles n’est pas chose aisée.  Cela à un impact pour son entreprise, car trouver un entrepreneur ayant les mêmes objectifs et perspectives demande un grand investissement et une grande organisation, mais cela à également un impact personnelle.

Afin de réussir la cession de son entreprise, de nombreux entrepreneurs font appels à des cabinets experts et spécialisées dans le domaine de la transmission d’entreprise.

Pourquoi faire appel à ces cabinets ?

Faire appel à ce type de cabinets experts conseils pour le rachat de sa société requiert de nombreux avantages. Les sociétés spécialisées dans la cession d’entreprise vous permettent d’accéder à de nombreuses propositions de rachat grâce à un réseau de partenaires très étendu. Mais le risque de faire appel à ces sociétés qui privilégient uniquement ce type de réseau est de ne pas trouver des entreprises adaptées à votre demande.

C’est pour raison que des entreprises spécialisées également dans la cession d’entreprise préfèrent opter par l’approche directe. Cette nouvelle approche consiste à rencontrer directement des chefs d’entreprise qui pourrait être intéressé par votre projet. Cette nouvelle méthode permet de découvrir des entreprises intéressantes qui ne faisaient pas parti du réseau traditionnel.

Faire appel à ce type de cabinet vous permet d’avoir de nombreux conseils, et d’être suivi tout au long du processus de recherche et de vente de votre entreprise.

Elles vous permettent également de vous aider à préparer votre nouvelle vie tant financièrement que  personnellement. Elle vous conseille donc sur les éléments à effectuer comme le calcule de vos futurs revenus et  la préparation psychologique à votre changement de vie.

La transmission d’entreprise implique de grands changements pour les chefs d’entreprise, et faire appel aux entreprises spécialisées les aide à franchir cette étape de leur vie.

« LES 10 POINTS CLÉS POUR CERNER LA QUALITÉ D’UNE AFFAIRE »

« Nous sommes mardi. Il est 9h. J’ai rendez-vous jeudi en début d’après-midi avec le cabinet qui vient juste de me faire passer le dossier d’une affaire. Il s’agirait, d’une « pépite » selon ce conseiller en charge du mandat de vente. Le cédant est pressé de vendre. J’ai très peu de temps pour l’analyse et je dois être crédible ! Excitée à l’idée d’ouvrir le mémo, je suis déjà en train de me voir aux commandes de cette entreprise pour laquelle je ne connais encore rien de son activité. Mais par où commencer et que dois-je analyser au juste ? Suis-je un lièvre et quel est le prix …. »

Voici un exemple récurrent de situation que peuvent connaître les repreneurs. On reçoit des offres au compte-gouttes. On passe souvent énormément de temps à chercher et relancer des contacts capables de nous transmettre des offres de cession. Mais, une fois que l’on trouve, il faut pourtant être réactif et critique dans la compréhension de l’entreprise. Ne soyons pas dupes et canalisons nos émotions, c’est la règle des affaires ! Même si le premier sentiment semble être le bon, une conviction se forge aussi sur une analyse de l’entreprise dans son environnement. On ne fait pas ici de la chirurgie, on ne dissèque pas les comptes financiers. On ne se perd pas non plus  dans les détails mais on prend le recul nécessaire.

Pour préparer au mieux les premières analyses et les premiers entretiens, je vous présente 10 points à valider avant de confirmer votre intérêt.

1-Les raisons de la vente

Comprendre les motivations de la vente : 

  • Maladie, vieillesse, fatigue physique
  • Faire autre chose avec un capital mérité
  • Contrainte, absence de potentiel dans l’entourage
  • Perte de créativité, crise de croissance, difficultés

Savoir s’adapter aux motivations du cédant

  • Maladie – vieillesse –fatigue physique => Plaire-séduire- convaincre de la pérennité
  • Faire autre chose avec un capital mérité => Négociation froide et dépassionnée
  • Perte de créativité, crise de croissance,… => Négociation plus délicate
  • Difficultés =>Négociation plus facile à priori

Attitude par rapport aux motivations de vente du cedant

2-Comment l’entreprise gagne-t-elle de l’argent ?

Comprenez le business modèle de l’entreprise et tentez d’évaluer la manière dont elle gagne de l’argent. Comment crée-t-elle cette valeur ajoutée ? Pourquoi les clients préfèrent les produits ou services de cette entreprise plutôt qu’une autre ? Pourquoi est-elle si différente ? Quel est son avantage compétitif ?

Faites parler le cédant car lui seul connaît son marché. Il est capable de définir les attentes de ses clients et peut décliner le positionnement, les forces et faiblesses de ses principaux concurrents. Il vous indiquera comment l’entreprise répond de manière différenciée au besoin du client et quelle architecture (coût/investissement) a-t-il mis en place pour générer de la valeur. Peut-être pas avec « vos mots » mais avec les siens. Ecoutez, écoutez encore et ne parlez que très rarement pour poser de simples questions mais pertinentes !

3-La structure du marché et son évolution

La composition d’un marché est simple. Une offre et une demande ! L’enjeu ici est d’en cerner le catalyseur. Cela vous permettra d’identifier les enjeux de l’environnement ou évolue l’entreprise.

Par exemple, les technologies digitales ont recomposé le secteur des papetiers et des imprimeurs. Quand une vague de froid s’abat sur l’Espagne, le prix du jus d’orange grimpe dans tous les supermarchés du pays. Quand Airbus rempli son carnet de commande, les sous-traitant de l’industrie aéronautique augmentent leurs activités. La crise sanitaire récente profite aux produits d’origine locale.

Nul besoin de faire une étude de marché complexe, passez du temps sur internet pour relever quelques articles (site spécialisé, Xerfi, rapport de stage étudiant, presse économique). Comparez ensuite ces éléments avec la vision du cédant et déterminer  les caractéristiques clés du marché.

4-Les hommes de l’entreprise

Quel est l’influence du cédant dans son entreprise ? Son départ peut-il nuire au fonctionnement de l’entreprise auprès des fournisseurs, clients et employés. A vous de définir l’intuitu personæ du dirigeant !

Vérifiez  s’il existe un homme clés dans l’entreprise. Restera-t-il après la cession ? Essayez de prendre la température auprès du cédant sur l’atmosphère qui y règne. Quel est la dernière embauche ? Fait-il appel à des intérimaires ? Quel est la moyenne d’age ?

Décrypter la culture et le management d’entreprise, paternaliste, autoritaire ou participative ? Est-ce une organisation délégué, en râteau ou le dirigeant se charge de « presque tout » ?

5-La force concurrentielle

Rien de mieux pour évaluer la force concurrentielle du secteur ou évolue l’entreprise cible que d’utiliser la matrice des 5 forces de Porter :

  • Concurrents actuels : Quels sont-ils, qui sont les leaders, quels sont leurs avantages compétitifs et leurs faiblesses ?
  • Nouveaux entrants : Quel est le niveau des barrières à l’entrée du marché ? Y-a t-il un besoin  technologique fort ? Plus le nombre d’entrants est important, plus la concurrence sera forte. Au  final, le profit tendra vers zéro.
  • Pouvoir de négociation des clients : Le niveau de concentration des clients accorde plus ou  moins de pouvoir aux entreprises ; des clients peu nombreux faisant face à des producteurs multiples ont de plus  grandes possibilités de négociation.
  • Produits de substitution : La présence d’un produit pouvant remplacer le vôtre offre une  alternative à vos clients (cigarette électronique, VTC, …).
  • Pouvoir de négociation des  fournisseurs : Un marché est moins attractif si les fournisseurs sont « puissants » et/ou organisés  entre eux. A l’inverse, plus l’offre est pléthorique, plus la tension sur les prix permettra d’envisager  des négociations avantageuses sur les conditions, les délais et la qualité.

 6Le positionnement et l’offre de l’entreprise

Quel est l’usage du produit/service ? La société dispose t’elle d’un avantage spécifique comme un certain degré d’innovation, un brevet, un agrément, une capacité d’innovation avec des équipes R&D dédiée  … ? Est-ce un produit unique, une gamme ou un portefeuille produit présent sur plusieurs marchés ? Quel est le cycle de vie du produit ? Quelles sont nos parts marchés (national, régional ou local), quelle est la politique de distribution ainsi que la force de vente. Qui sont les clients et enfin quel est le positionnement par rapport aux concurrents et aux yeux du client ?

Une explication très claire sur la notion de positionnement est relayé dans les « 22 lois immuables du marketing », consultez le pour vous familiariser avec ces concepts !

7-La valeur ajoutée du repreneur et le projet

Quelle stratégie pensez-vous mettre en avant après la reprise et quelles compétences/qualités/expériences allez-vous déployer ? L’art de se projeter dans ce challenge est de déceler les leviers de création de valeur, de se connaître et de vérifier son adéquation par rapport au projet de reprise. Pour comprendre ces leviers, je vous joins un panel qui éclairera vos réflexions :

*Croître et conforter la position concurrentielle

  • Nouveaux produits  (Innovation)
  • Nouveaux marchés (Croissance interne. Croissance externe)

*Améliorer de manière durable la rentabilité

  • Améliorer la productivité opérationnelle (Plans d’actions)
  • Améliorer le fonctionnement interne (Développer le capital humain, Améliorer les pratiques de gestion)

*Maîtriser les risques

  • Pérenniser l’entreprise
  • Gestion des risques

*Optimiser les capitaux investis

  • Optimisation du bilan de l’entreprise (Optimise le BFR, Optimiser les capitaux investis)
  •  Repositionnement de l’entreprise (Céder des actifs non stratégiques, Réaliser des acquisitions)

*AFIC et Ernst & Young 2005 – La création de valeur, résultat d’une alchimie entre entrepreneurs et investisseur en capital

8-La capacité bénéficiaire de l’entreprise

Voilà venu le temps des chiffres. N’y passez  pas votre vie. Seuls quelques ratios peuvent confirmer la vision que vous avez de l’affaire.

Le chiffre d’affaires : Reconstituez rapidement le chiffre d’affaires en définissant le poids des principaux clients, la part des différents produits ou services. Leurs évolutions sur 3, 4 ou 5 ans. Expliquez rapidement son évolution : Nouveaux clients, récurrence, augmentation du panier par clients, hausse tarifaire ?

Les marges : Quels sont les niveaux, comparer ces niveaux aux acteurs du secteur (via Kompass, Xerfi, Diane, …..). Analysez leurs évolutions en distinguant les hausses tarifaires, de la baisse des conditions d’achat ou d’une évolution du mix-produits.

Les ratios de rentabilité : Après le commerce, l’analyse se porte sur la capacité de bon gestionnaire du dirigeant. Les coûts sont-ils maîtrisés, les investissements sont-ils adéquats ? La capacité bénéficiaire de cette bonne gestion pourra être lu à travers les ratios de EBE, de REX, ou de résultat après impôts.

La solvabilité : Jetez enfin un œil au bilan ou plutôt aux actifs que détiens l’entreprise. Le couple stock et créance doit être mis en rapport avec les délais de règlements fournisseur pour vérifier si le cash circule de manière optimale ou si l’entreprise fait appel à des découverts bancaires pour assurer sa survie ! Un point rapide sur l’immobilier et sur l’outil de production permet de connaître le patrimoine de l’entreprise. Son évolution au cours du temps vous donne une idée des investissements réalisés ou à réaliser. Comme vous pouvez le noter, on ne s’étend pas sur les chiffres. Il faut confirmer que le commerce se porte bien, que l’affaire est bien gérée et que la rotation du cash assure le train de vie quotidien de l’entreprise.

9-La trésorerie et la capacité à rembourser la dette

Question plus épineuse ! Le repreneur d’entreprise va finalement utiliser la capacité à dégager du cash pour rembourser l’emprunt qu’il ou elle aura souscrit afin de financer son acquisition. Consultez mon post sur ce sujet intitulé « 3 méthodes de valorisation » pour vous aider à définir plus précisément la capacité d’endettement d’une cible.

Pour faire court, une banque ne prêtera qu’à hauteur d’un certain niveau de cash ou de résultat dégagé. Les ratios, qui circulent actuellement, évaluent ces niveaux à 4 année de CAF, 2,5 année d’EBE ou 5 année de résultat. En l’absence de dette dans la cible, si l’on rajoute la trésorerie disponible excédentaire avec les fonds propres du repreneur, on peut évaluer rapidement l’adéquation ou non du financement envisagé !

10-Le coup de cœur

Ne soyez pas prisonnier des dogmes et écoutez votre petite voix interne. Ne prenez pas les choses au sérieux et soyez simples.

Les critiques ou les recommandations de votre entourage/conseils doivent être constructives, utilisez les pour prendre le recul nécessaire. En revanche, n’oubliez jamais que vous être seul maître à bord et que les conseillers ne sont jamais les payeurs !

Tombez amoureux est un luxe qui n’arrive qu’une ou deux fois dans la reprise d’entreprise. Ne laissez donc pas filer cette chance !

Le regroupement d’entreprises : points critiques et facteurs clés de succès

Le terme générique de « fusion-acquisition », que l’on définit usuellement comme un transfert d’activité entre deux entités juridiques distinctes impliquant un transfert de propriété, couvre en réalité une pluralité de situations. Le transfert des actifs et des passifs d’une activité peut s’effectuer par la vente, mais le plus souvent, elle fait l’objet d’une opération de fusion (fusion création ou fusion absorption), d’apport partiel d’actif ou de scission. Les sujets sensibles pour la réussite d’une telle opération sont fort nombreux et couvrent toutes les fonctions de l’entreprise, quelle que soit la taille de l’opération en question. Dans cet article, nous nous concentrerons sur :

• les aspects comptables
• les entreprises de taille intermédiaire (ETI) qu’elles soient du côté de l’acquéreur ou de la cible.

Nous tenterons de répondre à la question suivante : Quels sont les points critiques et facteurs clés d’une opération de fusion-acquisition pour la direction financières dans le cadre d’un regroupement d’entreprises ?

I Le regroupement d’entreprises : les similitudes et les divergences entre les normes françaises et les normes IFRS

1. Les textes applicables

L’identification et l’évaluation des actifs acquis et des passifs transférés dépendent du référentiel utilisé. En effet, selon le référentiel utilisé, les conséquences sur la situation patrimoniale et financière du groupe seront différentes.

NORMES FRANÇAISES

Le règlement n°2005-10 afférent à l’actualisation du règlement n°99-02 relatif aux comptes consolidés des sociétés commerciales et entreprises publiques précise notamment :
– Que les biens destinés à l’exploitation sont évalués à leur valeur d’utilité et que les biens non destinés à l’exploitation sont évalués à leur valeur de marché à la date d’acquisition ;
– Que le goodwill est inscrit à l’actif immobilisé et est amorti sur une durée qui doit refléter les hypothèses retenues et les objectifs fixés et documentés lors de l’acquisition ;
– Qu’en cas de variations ultérieures du pourcentage de contrôle exclusif, les acquisitions complémentaires de titres ne remettent pas en cause les évaluations des actifs et passifs identifiés, déterminés à la date de la prise de contrôle. L’écart dégagé est affecté en totalité en écart d’acquisition.

NORMES IFRS

La norme IFRS 3 « Regroupements d’entreprises » définit le regroupement comme une « transaction ou un autre évènement au cours duquel un acquéreur obtient le contrôle d’une ou de plusieurs entreprises ». La date d’acquisition correspond à la date à laquelle l’acquéreur obtient le contrôle de l’entreprise acquise.

Concernant les modalités de comptabilisation, la norme IFRS 3 précise que l’acquéreur doit évaluer les actifs identifiables acquis et les passifs repris à leur juste valeur à la date d’acquisition. Le calcul du goodwill peut se faire selon 2 méthodes : la méthode du goodwill complet et la méthode du goodwill partiel. La méthode du goodwill complet consiste à évaluer les intérêts attribuables aux minoritaires à la juste valeur et à leur attribuer une partie du goodwill dégagé lors de l’acquisition. La méthode du goodwill partiel est celle utilisée en normes françaises ; le goodwill revient uniquement à l’acquéreur.

Enfin, en ce qui concerne les prises de contrôle par achats successifs de titres, l’acquéreur doit réévaluer la participation qu’il détenait précédemment dans l’entreprise acquise à la juste valeur à la date d’acquisition et comptabiliser l’éventuel profit ou perte en résultat.

2. Les similitudes entre les normes IFRS et les normes françaises

LA MÉTHODE DE L’ACQUISITION

C’est la méthode dite « de l’acquisition » qui s’applique quel que soit le référentiel utilisé. En effet, la méthode dite « dérogatoire », prévue au paragraphe 215 du règlement 99-02 est maintenue mais limitée aux seuls cas où l’évaluation des apports à la valeur comptable est possible dans les comptes individuels pour les opérations de fusion ou assimilées.

LES IMPÔTS DIFFÉRÉS

Dans les deux référentiels, les impôts différés doivent être pris en compte sans actualisation. En effet, par convergence avec la norme internationale qui n’actualise pas les actifs et passifs d’impôts différés, le principe d’actualisation des impôts différés est supprimé en normes françaises.

3. Les divergences entre les normes IFRS et les normes françaises

LE DÉLAI D’AFFECTATION

Dans les normes françaises, il est permis de modifier l’affectation du goodwill jusqu’à la clôture du premier exercice ouvert après l’exercice de l’acquisition (soit au maximum pendant 24 mois). En ce qui concerne les normes IFRS, ce délai d’affectation est réduit à 12 mois à compter de la date d’acquisition.

LE COMPLÉMENT DE PRIX

Si l’acquéreur pense qu’il est probable qu’il versera un complément de prix, celui-ci sera actualisé le cas échéant et intégré dans le goodwill. Cependant les modalités de valorisation seront différentes ; en normes IFRS, le complément de prix sera évalué avec un coefficient de probabilité alors qu’en normes françaises, le complément de prix sera comptabilisé pour son montant probable s’il peut être mesuré de manière fiable. Au-delà du délai d’affectation, les écarts par rapport au montant probabilisé en IFRS impacteront le résultat alors qu’en normes françaises, les écarts entre le prix payé et le montant estimé au passif impacteront le goodwill et non le résultat.

LES ÉCARTS D’ACQUISITION

Dans le référentiel CRC 99-02, les écarts d’acquisition sont définis comme la différence entre un coût d’acquisition (y compris frais d’acquisition) et une quote-part de situation nette réévaluée à la date d’acquisition. Les écarts d’acquisitions sont amortis selon les hypothèses d’acquisition. Dans ce référentiel, la situation consolidée favorise la position de l’actionnaire majoritaire ; les actionnaires minoritaires sont présentés comme des tiers. Et donc, l’évaluation de la quote-part acquise (goodwill partiel) est privilégiée.

Dans le référentiel international, le goodwill – même s’il est aussi mesuré par différence entre un prix d’acquisition payé (sans charges d’acquisition) et des actifs acquis et passifs repris – constitue au contraire un véritable actif incorporel qu’il est interdit d’amortir. Dans ce référentiel, il est question de deux catégories d’actionnaires : le majoritaire et le minoritaire ; le principe de valorisation est fondé sur la valeur globale de l’entité acquise, d’où la méthode du goodwill complet qui est la méthode préférentielle. La norme IFRS 3 permet toutefois de choisir entre les 2 méthodes. L’interdiction de l’amortissement s’accompagne en normes IFRS de l’exigence de tests de dépréciation (impairment test) nécessitant le développement de modèles le plus souvent inspirés des méthodes d’évaluation par les flux de trésorerie actualisés (DCF -Discounted cash-flows). Rappelons qu’en normes françaises, l’application de l’amortissement selon un plan prédéfini n’exclut pas l’obligation de pratiquer aussi des tests de dépréciation afin de comptabiliser le cas échéant, un amortissement exceptionnel.

LES ÉCARTS D’ACQUISITION NÉGATIFS

Les normes IFRS prévoient que les écarts d’acquisition négatifs soient comptabilisés immédiatement en résultat. Inversement, dans la législation française ces badwill sont inscrits en provision pour risques et charges et repris en résultat selon un plan de reprise.

LES ACQUISITIONS PAR LOTS SUCCESSIFS

En référentiel français, les écarts d’acquisitions dégagés sur chaque lot sont comptabilisés et maintenus à leur valeur historique (soumis à amortissement / dépréciation) et leur somme constitue l’écart d’acquisition global de la cible. Ils font l’objet d’amortissement selon les hypothèses retenues par l’acquéreur.

En référentiel IFRS, l’évaluation et la comptabilisation du goodwill ne se fait qu’une seule fois à la date de prise de contrôle. Ainsi, les acquisitions antérieures sont réévaluées à la juste valeur de l’acquisition, avec un impact sur le résultat et les acquisitions ultérieures sont réputées être des opérations entre actionnaires. En effet, la valeur du goodwill mesurée lors de la prise de contrôle est figée.

II Points critiques et facteurs clés de succès

Nous distinguerons trois étapes : avant l’opération, dès la réalisation de l’opération et après l’opération.

1. Avant l’opération

Si nous sommes du côté de l’acquéreur, il est plus que fortement recommandé que les équipes de consolidation soient intégrées en amont dans le processus d’acquisition afin de simuler l’opération d’acquisition dans les comptes du groupe. En effet, il est nécessaire de mesurer l’impact de l’opération sur les agrégats financiers, les conséquences en termes de communication financière et sur le respect des covenants.

2. Dès la réalisation de l’opération

Au niveau des directions financières et comptables

En ce qui concerne les directions financières et comptables, des échanges entre les équipes de la cible et de l’acquéreur sur 4 points clés, sont indispensables.

1 LE RÉFÉRENTIEL COMPTABLE

En premier lieu, il s’agit de savoir si nous conservons ou nous changeons de référentiel comptable. En effet, un passage aux normes internationales implique des divergences majeures. En tout état de cause, qu’il soit question d’un changement de référentiel ou non, nous devons comparer les règles comptables des deux entités économiques. Notre expérience nous a montré l’existence de quatre sources fréquentes de divergence significative.

A L’homogénéité des méthodes et durées d’amortissement : Cette question fréquemment omise est génératrice d’impact lourds en présence d’un actif immobilisé.

B Les engagements de retraite ; les changements de paramètres tels qu’une modification du taux d’actualisation ou autres paramètres (changement des droits, turnover, table de mortalité, rentabilité des actifs…) sont à prendre en compte.

C Les contrats à long terme. En effet, dans le cadre d’un passage à la méthode à l’avancement (méthode obligatoire dans le référentiel IFRS et préférentielle en normes françaises), un changement de l’outil de gestion est généralement nécessaire.

D Les frais de R&D ; les dépenses de développement peuvent être comptabilisées en immobilisations incorporelles en normes françaises et le sont obligatoirement en normes IFRS.

Bien entendu, d’éventuels changements de méthodes comptables dans les comptes sociaux de la cible exigent une analyse quant aux conséquences fiscales.

2. LE PLAN COMPTABLE

La compatibilité du plan comptable de la cible avec le plan comptable groupe de l’acquéreur nécessite une analyse approfondie. S’il existe des différences, les aménagements nécessaires sont à réaliser avec établissement d’un planning et d’un budget de modification des systèmes d’informations de la cible.

3. LE CALENDRIER DE REPORTING ET D’ARRÊTÉ COMPTABLE

De la même manière, des divergences peuvent exister entre les calendriers de clôture comptable et de reporting financier de la cible et ceux de l’acquéreur. Ainsi, la publication des comptes de l’acquéreur est généralement réalisée selon un calendrier plus serré ; des reportings plus fréquents sont aussi souvent rencontrés.

La mise en œuvre d’une démarche de fast-close peut être nécessaire avec toutes les conséquences organisationnelles que cela impose.

4. LES AGRÉGATS FINANCIERS ET LES NOTES ANNEXES

Ensuite, la définition et la disponibilité des agrégats suivis dans le reporting financier varient d’un groupe à l’autre. A titre d’exemple, il n’existe aucune définition normalisée de la marge brute ou de l’EBITDA. Il est donc primordial de communiquer à ce propos. En outre, les compléments d’informations aux états financiers sont présentés différemment d’un groupe à un autre. Par exemple, la note de l’annexe concernant les dettes peut comprendre plus ou moins d’informations : la nature du taux (fixe / variable), la fourchette de taux et/ou la devise…

Il est donc nécessaire de faire un planning de mise en phase de la cible avec le calendrier et les procédures et principes de l’acquéreur. En effet, grâce au classement des priorités, l’acquéreur a la possibilité d’octroyer un délai supplémentaire pour les éléments jugés non prioritaires.

Enfin, les échanges avec les commissaires aux comptes sont à intégrer tout au long du processus afin d’éviter une remise en cause tardive des options retenues.

Au niveau du responsable consolidation

Le responsable consolidation a 3 missions principales durant l’opération de regroupement d’entreprises. Premièrement, il pilote la collecte de toute la documentation juridique, financière et comptable de l’opération. Par ailleurs, le calcul du prix d’acquisition selon le référentiel du groupe (divergences de prise en compte en IFRS et 99.02 des compléments de prix prévus notamment par la clause d’earn out) repose sur lui. Enfin, il est en charge de l’établissement de l’allocation du coût du regroupement, communément appelé PPA (purchase price allocation). En effet, les normes de consolidation exigent de rationaliser le goodwill en l’affectant aux éléments susceptibles de justifier un prix d’acquisition supérieur à la valeur des fonds propres de la cible. La mission d’allocation ne saurait se limiter à l’identification et à l’évaluation des actifs et passifs, mais doit être réalisée en gardant à l’esprit les modalités de mise en œuvre des tests d’impairment pour faciliter notamment le suivi du goodwill résiduel. De fait, le goodwill acquis lors d’un regroupement d’entreprises doit être affecté à chacune des unités génératrices de trésorerie de l’acquéreur ou à chacun des groupes d’unités génératrices de trésorerie susceptibles de bénéficier des synergies du regroupement d’entreprises.

3. Après l’opération

Au niveau des directions financières et comptables

En ce qui concerne les directions financières et comptables, la nomination d’un chef de projet (DAF ou un de ses proches collaborateurs) dédié au management de l’intégration est recommandée. En jouant un rôle de liaison et d’interface, le chef de projet prend en compte les informations stratégiques issues des négociations et oriente la démarche d’intégration dans le sens défini par les deux parties. Il s’agit donc d’assurer une continuité dans la démarche et d’éviter toute forme de rupture ou de décalage après l’opération de regroupement, préjudiciable à la bonne transmission des informations.

De la même manière, les directions financières et comptables se doivent d’apporter une attention particulière à l’aménagement des systèmes d’informations (SI) de la cible ; notamment aux progiciels utilisés.

Enfin, concernant la gestion des changements organisationnels, des actions de formation des équipes comptables et financières de la cible sont généralement à prévoir. Il peut s’agir d’une formation générale de mise à niveau sur certains thèmes ou d’une formation aux principes et procédures de l’acquéreur. En outre, tout regroupement d’entreprises a des conséquences sur le planning de charge des équipes de la direction financière de la cible mais aussi de l’acquéreur, tout au moins pour les plus significatives. Les conséquences sur la gestion des congés, les modalités de l’absorption des surcroits d’activité sont à étudier au plus tôt. Plusieurs pistes sont possibles pour absorber le surcroit d’activité : le recours à l’intérim, des recrutements en CDD ou l’appel à un cabinet extérieur.

Au niveau du responsable consolidation

Le responsable consolidation, souvent en relation avec le service fusion / acquisition dans les entreprises les plus grandes et toujours sous la supervision du directeur financier, voire du directeur général, aura la charge du développement ou tout au moins du suivi des résultats des modèles d’impairment test.

Le responsable consolidation étudiera également avec attention les transactions post acquisition sur les actifs de la cible, transactions qui peuvent remettre en cause l’allocation du coût du regroupement, voire le résultat de la cible.

Conclusion

L’anticipation des travaux, une excellente planification et une bonne technicité sur opération sont les facteurs clés de succès d’une opération de regroupement d’entreprises. Cependant, une opération significative de regroupement d’entreprise est si possible, à proscrire en fin d’exercice afin d’éviter une désorganisation majeure du processus d’arrêté des comptes du groupe (ce qui n’empêche pas certains dirigeants de signer une acquisition avec effet au dernier jour de l’exercice…). Par ailleurs, ce type d’opération s’accompagne souvent d’un changement de DAF de la cible (comme de tous ses dirigeants).

Toutefois, une bonne adhésion du DAF au changement et sa capacité d’adaptation, augmentent parfois ses possibilités de se voir proposer sinon son maintien à son poste, son évolution au sein du groupe. Faute de quoi, le DAF pourra toujours augmenter son employabilité ailleurs, en avançant l’expérience difficile mais très riche acquise dans le cadre d’un regroupement d’entreprise.