Monthly Archives: octobre 2015

MARCHÉ PORTEUR : LE BUSINESS MODEL DES BOITES SUR ABONNEMENT EXPLOSE !

Une boite, un abonnement… un modèle gagnant !

La vente de produits en boites sur abonnement fait un tabac depuis 2011. Comment ça marche ? Quel intérêt pour les réseaux de franchise ? Quelques éléments de réponse ici !

business model Depuis quelques années, le business model de la boite surprise livrée chaque mois sur abonnement fait recette. D’abord utilisée pour la promotion de produits cosmétiques via l’envoi d’échantillons, ce système de boite prépayée s’ouvre aujourd’hui de plus en plus à des produits divers et variés. Au cœur du développement de ce business model pas vraiment révolutionnaire, se trouve désormais pléthore de start-ups qui semblent avoir renifler un bon filon. Et les offres se multiplient. Selon les comptes de la Fevad, il existerait de 400 à 600 types de boites à abonnement pour les seuls Etats-Unis et plus d’une centaine en France !

Une boite mensuelle, c’est quoi ?

Apparu en 2010 aux Etats-Unis (Birchbox) dans le secteur des produits de beauté, le modèle de la box mensuelle a débarqué en France l’année suivante. Son principe est simple. Il permet à un internaute de recevoir chez lui chaque mois une boite à l’intérieur de laquelle il découvre une sélection de produits «surprises» sélectionnés par des «experts» en rapport avec un thème choisi. Les produits sélectionnés sont généralement (mais pas toujours) conditionnés en petit format et s’accompagnent de fiches conseils pour en faciliter l’utilisation. Pour allécher l’internaute, le prix des produits inclus dans la boite est supérieur (de 40 à 60%) au prix d’achat classiques des produits envoyés. Les thèmes disponibles en box sont aujourd’hui très variés : cosmétiques et produits de beauté, produits d’hygiène, accessoires pour animaux, épicerie fine, vins, thés et boissons, bières, produits de puériculture, produits high-tech… tout y passe ou presque ! A bien y regarder, les box nouvelles générations ne font que reprendre l’idée développée il y a bien des années par des enseignes comme France Loisirs ou la Sélection du Reader s Digest !
Pourquoi ça marche ?

Le principe de la box mensuelle joue sur des ressorts multiples qui séduisent les consommateurs. Le premier de ces ressorts repose sur le côté «bonne affaire» de l’offre. 10, 15, 20€, l’abonnement box est abordable à tous. Et comme les produits reçus reviennent moins chers que dans le commerce classique, les consommateurs plébiscitent le modèle, surtout en ces temps de baisse du pouvoir d’achat. L’aspect économique de la box mensuelle s’allie avec l’aspect malin de l’offre. Deux notions parfaitement dans l’air du temps. Le fait que les box disponibles fassent l’objet de la création de comparateurs renforce encore l’impression de bon plan. Outre l’aspect financier, la box joue aussi sur l’aspect personnalisé des produits. Le thème choisit au moment de la commande correspond (du moins il faut l’espérer !) aux préoccupations des consommateurs (maman avec enfants, propriétaires de chien ou chat, amateurs de bons vins ou de thés originaux, etc). Selon les box, les profils sont plus ou moins affinés pour répondre au mieux aux attentes des consommateurs finaux, mais aussi au ciblage des entreprises partenaires. L’autre ressort puissant de l’offre box est celui du cadeau surprise. Même si la réception du colis à la maison est associée à un paiement, le fait de ne pas savoir à l’avance ce qu’il y a dans la boîte réveille l’enfant qui sommeille en chacun de nous. Comme une pochette surprise, le paquet reçu est attendu avec impatience.
Quel intérêt d’en passer par une box ?

Sachant que les produits sélectionnés mis en box sont généralement vendus sans aucune marge bénéficiaire, voire même pour certains à perte, quel est l’intérêt pour les commerçants d’en passer par une box ? En fait, le principal intérêt tient au fait qu’une box mensuelle a pour vocation de faire découvrir des produits (et des marques !) à des acheteurs qui sans cela ne les auraient même pas regarder ! Dès lors que le produit se prête bien au thème de la box, les personnes qui le reçoivent sont piquées par la curiosité. Ils essayent, goûtent, testent, bref, ils découvrent et bien évidemment, si le produit leur plait, il a toutes les chances d’être racheté ensuite en magasin classique. On est bien là sur l’idée de l’échantillon gratuit qui suscite l’envie. Et cette envie est d’autant plus intéressante qu’elle est liée à un thème fétiche, autrement dit un panel de personnes qualifiées au sens marketing du terme. L’autre intérêt d’une box mensuelle est qu’elle permet de faire passer un message non plus sur un seul produit mais sur toute une gamme. En effet, bien souvent les produits proposés sont accompagnés de fiches conseils. Ces fiches peuvent parfaitement mettre en scène le produit à disposition dans la box, mais aussi d’autres produits liés. Et si le produit inclus dans la box est à la hauteur, les consommateurs seront tentés de découvrir le reste de la gamme surtout si on leur a souffler dans l’oreille son originalité, sa gourmandise, etc. Comme on le voit, la box mensuelle est une solution idéale pour créer du flux sur un produit particulier (une nouveauté par exemple), mais aussi sur des produits connexes plus anciens, plus rôdés, etc.

Le dernier intérêt d’une box mensuelle est qu’elle permet d’écouler à coup sûr des produits récurrents. Quelques box commencent déjà à se lancer sur la base de cette idée sur des produits de grande consommation comme les produits ménagers, les brosses à dent, etc.

Mieux que la publicité classique en presse magazine ou sur internet, la box mensuelle est un investissement rentable. Le taux d’ouverture d’une box est de fait de 100%. La visibilité est du coup décuplée. Le modèle est aussi un formidable levier de fidélisation du consommateur. L’abonnement permet en effet des revenus réguliers, une plus grande prévisibilité des stocks.
Quelles déclinaisons en franchise de la box mensuelle ?

Pour profiter du pouvoir de transformation d’une box mensuelle, trois possibilités s’offrent aux réseaux de franchise :

Soit créer un concept de box et le décliner localement à l’image des concepts de communication de type carnets de réduction, publicité au dos des tickets de caisse, édition locale d’un journal.

Soit créer une offre box en interne dans le cadre d’une action marketing de longue durée en proposant des produits de consommation récurrente, ou des produits maison en rapport avec un thème donné (exemple dans le vin, la bière, etc). Cette formule peut s’avérer intéressante pour les produits de niche vendus au sein d’enseigne multimarques (e-liquide de cigarette par exemple).

Soit intégrer une offre box déjà présente sur le web dans le cadre d’une action de communication de marque.

La dernière solution est la plus simple évidemment, car en effet, le plus difficile dans le business model de la box mensuelle est de convaincre les internautes de s’abonner.

Dominique André-Chaigneau

Les nouveaux codes de la vie de bureau

TNS Sofres et Bruneau, spécialiste de la fourniture et du mobilier de bureau, viennent de dévoiler les résultats de leur deuxième baromètre de la vie de bureau. Une étude qui ausculte l’ambiance en entreprise, régie par de nouveaux codes, notamment ceux liés à l’utilisation des outils digitaux.

Le bureau, un lieu de convivialité

L’ambiance au travail s’est améliorée depuis 2013, date du précédent baromètre. Une majorité des salariés (89%) affirme « s’y sentir bien ». Un regain d’optimisme qui s’exprime en particulier à l’occasion des rituels de la vie de bureau : la pause café, le moment préféré des salariés pendant lequel ils échangent avec leurs collègues.

Top 3 des rituels de la vie de bureau

Rituels-vie-bureau

D’autres moments de convivialité sont particulièrement appréciés, il s’agit des fêtes en entreprise. Pots de départ, repas de Noël, Galette des rois, anniversaire, séminaires ou événements internes sont ainsi des moments de partage privilégiés. 87% des salariés se sentent concernés par ces événements conviviaux.

4 types de collègues, dont 13% de râleurs

Les relations entre collègues dépendent également de la personnalité de chacun. D’après le baromètre, 13% se définissent comme « râleurs », 29% sont des rigolos, plus d’un tiers affirment être détendus et la majorité des salariés (42%), préfèrent rester discrets.

Une frontière très floue avec la vie personnelle

L’étude de TNS confirme ce que d’autres enquêtes ont montré : le phénomène du blurring, l’effacement progressif de la frontière entre vie pro et vie perso, est de plus en plus net au bureau. D’abord parce que les employés ont souvent leur portable à portée de main (39% ce qui paraît peu tout de même), ensuite parce que les salariés restent connectés à leurs amis via les réseaux sociaux. 4 sur 10 (43%) déclarent utiliser au moins un réseau social sur leur lieu de travail. La proportion grimpe à 52% chez les cadres et 58% pour les jeunes générations hyper-connectées.

Mélange des genres sur les réseaux sociaux

Sans surprise c’est Facebook qui arrive en tête des réseaux sociaux les plus utilisés. Un espace de sociabilisation où les salariés n’hésitent pas d’ailleurs à ajouter comme amis leurs collègues et même leur patron.

Autre phénomène générationnel, le multitasking prend de l’ampleur et contribue à tronçonner encore plus la journée de travail. Par exemple pendant les réunions où 74% des 602 salariés interrogés ont l’impression de « perdre leur temps ». Du coup, ils font bien autre chose comme préparer la prochaine réunion, répondre à des SMS ou consulter leurs mails.

Enfin, sur le bureau en lui-même, l’espace de travail des salariés est souvent personnalisé. Le premier critère de confort est le calme et une bonne chaise pour s’asseoir. Chacun s’approprie ensuite cet espace pour être bien installé : une mug personnelle, des plantes, des photos de famille, voire un plaid pour avoir chaud ou un ventilateur en cas de grosse chaleur, les salariés veulent se sentir au bureau comme à la maison.

Le reverse management, ces entreprises pas comme les autres

Faire travailler ses clients, coopérer avec ses concurrents, supprimer les horaires de travail, laisser les salariés se fixer eux-mêmes leurs rémunérations, fêter les échecs… Autant de pratiques qui surprennent, interrogent et, pour beaucoup de dirigeants, effraient.

C’est l’histoire d’une mère de famille, désespérée de ne pas parvenir à obtenir de la part de son jeune adolescent qu’il range sa chambre. Il faut dire que le cocon de ce chérubin ressemble davantage à une déchetterie qu’à une chambre : linges sales et restes de nourriture s’amoncèlent jour après jour. Toutes ses tentatives, explications des règles élémentaires d’hygiène, sermons, punitions, colères, n’y changent rien. Le résultat est toujours le même : la mère finit par ranger la chambre. Elle décide donc de consulter un psychothérapeute. Ce dernier, touché par le désarroi de cette jeune maman, lui fait prendre conscience de sa stratégie : elle fait toujours plus de la même chose ! Il lui suggère donc de faire l’opposé de ce qu’elle à l’habitude de faire, pour provoquer un déclic.

Dubitative bien que résolue, la jeune femme décide d’appliquer la préconisation qui lui a été faite : déclarer officiellement la chambre du jeune homme  « poubelle de la maison ». Toute la famille a pour instruction de déposer son linge sale et les poubelles dans la chambre de l’adolescent. Outré, ce dernier conteste vivement cette nouvelle règle de vie. Mais rien n’y fait, la mère reste inflexible. L’odeur étant insoutenable, sa chambre ressemblant plus à une déchetterie qu’à un lieu de détente, il finit par se résigner et décide de ranger sa chambre. Depuis ce jour, la jeune mère de famille n’a plus jamais eu à se soucier de ce problème.

Mais quel rapport avec le management ? Nous avons choisis cet exemple pour illustrer le mode de raisonnement qui sous-tend le « reverse management ». Pour obtenir un changement radical, la solution est souvent le contraire des pratiques habituelles.

Alors, plutôt qu’un long discours, voici quelques exemples de pratiques managériales antagonistes pratiquées par des entreprises vraiment « pas comme les autres » qui ont pu en observer les bénéfices, tant en matière de performance que d’épanouissement individuel.

Pour commencer, voici quelques pratiques de  reverse management  concernant le processus d’évaluation (appréciation, fixation d’objectifs, évolutions salariales) :

1 Le manager évalue ses collaborateurs VS les collaborateurs évaluent leur manager

Fondées sur le lien de subordination unilatéral, les relations professionnelles sont toutes basées sur un principe central : il est du ressort exclusif de la hiérarchie d’évaluer la performance d’un collaborateur, ce qui semble relativement logique dans la mesure où les salariés sont rémunérés pour faire ce qui est demandé par l’entreprise qui les emploie.

Fortement marquée par le style bureaucratique, la démarche d’évaluation part de plusieurs préalables : le manager est plus compétent que son collaborateur (ce qui n’est pas toujours le cas), il voit tout (ce qui n’est pas toujours le cas), il est neutre et objectif (ce qui n’est pas toujours le cas).

Que se passe-t-il si un manager ne remplit pas ces trois conditions ? D’ailleurs, qui peut apprécier avec objectivité la capacité de ce manager à évaluer avec pertinence un collaborateur ? Généralement, cette responsabilité est confiée au N+1 dudit manager, mais est-il le plus à même de le faire ?

En reverse management , on considère que le manager est bien évidemment au service de son entreprise mais également  au service  de ses collaborateurs (les aider à grandir , les former, leur faire du feed-back, les responsabiliser…). Alors pourquoi ne pas demander aux principaux intéressés, comme on le fait vis-à-vis de clients, d’évaluer le service  de leurs managers ? C’est ce que l’on appelle le management à 360°.

Aussi, si vous rencontrez une perte d’efficacité dans votre démarche d’évaluation (les notes ne reflètent pas la réalité, les collaborateurs ne s’expriment pas par crainte d’être mal vus, les objectifs sont toujours les mêmes…) inspirez-vous des exemples ci-dessous pour donner un nouveau souffle à un processus vieux de plus de 30 ans.

L’expérience Greenwich Consulting Group

Dans cette société de conseil d’environ 130 salariés, les managers sont évalués périodiquement par leurs collaborateurs pour inciter à un échange qui porte davantage sur la collaboration (le plaisir à  être ensemble ) que sur l’organisation (la performance du faire ensemble). C’est également l’opportunité d’identifier des axes de développement managérial au regard des résultats. Le tout, bien évidemment, se faisant en toute bienveillance. Dans cette entreprise, il est totalement admis qu’un manager puisse être évaluer par ses clients.

L’expérience du Ministère de la Sécurité Sociale en Belgique

La démarche d’évaluation peut être utilisée en soutien d’une politique de transformation du rôle d’un manager. C’est ce que s’est dit Frank Van Massenhove, Président du Service Public Fédéral de la Sécurité Sociale en Belgique (environ 5.000 agents), qui, face aux résistances de certains managers à adhérer à sa stratégie de modernisation des pratiques managériales (développement du télétravail, suppression des horaires, ouverture des espaces de travail, bureaux non attribués, responsabilisation des  agents …), a décidé de mettre en place un système d’évaluation des managers par les collaborateurs (appréciation et suggestion d’évolutions pour soi et pour l’équipe) et pris la décision de se séparer des managers qui n’avaient pas de bonnes évaluations et/ou qui refusaient de s’adapter à cette évolution culturelle.

L’expérience de WL Gore

Chez WL Fore, société américaine à l’origine du GoreTex de près de 10.000 salariés, si les collaborateurs (désignés sous le terme d’associés pour gommer toute dimension hiérarchique) sont au service de l’entreprise, les managers (désignés sous le terme de leader pour insister sur la dimension de soutien et de dynamisation) sont considérés comme étant au service des équipes. C’est pourquoi ce sont les collaborateurs qui désignent les personnes qu’elles veulent avoir en tant que leader sur la base d’une seule question  « Avec qui aimeriez-vous travailler ? ». Les personnes plébiscitées par leurs collègues ont alors le choix d’accepter ou de refuser cette responsabilité. Ce processus s’applique à tous les niveaux hiérarchiques. C’est ainsi que Terri Kelly a été plébiscitée par ses pairs pour devenir leur Directeur Général.

2 Les objectifs sont fixés par les managers VS les collaborateurs négocient leurs objectifs entre eux

Si l’esprit de la démarche de fixation d’objectifs reposait sur une plus forte implication des salariés, la manière dont ce concept a été appréhendé en France a eu des effets inverses aux intentions initiales.

Peter Drucker, auteur de la DPO (Direction par Objectifs) en 1954, considérait que la fixation d’objectifs devait avant tout faire l’objet d’échanges entre managers et collaborateurs de manière à convenir d’axes de développement conciliant les attentes de l’entreprise et celles des collaborateurs.

Mais la réalité est toute autre. Dans notre charmant pays, encore fortement marqué par la pensée bureaucratique, la fixation d’objectifs reste très majoritairement du ressort du management, surtout concernant les objectifs professionnels. Cela donne un discours du type  » Voilà mon petit Kevin, j’ai rédigé deux objectifs qui s’inscrivent en soutien de notre stratégie, tu es d’accord ou… tu es d’accord ? ».

Rien d’étonnant à ce que ce moment privilégié  initialement prôné par les DRH soit devenu au fil des ans un passage obligé ou le collaborateur attend les instructions de son chef (pas dans toutes les entreprises, heureusement, mais quand même…). Tant que les objectifs seront définis exclusivement par la hiérarchie, les collaborateurs ne se sentiront pas impliqués et responsables. C’est pourquoi il faut inverser la démarche pour obtenir plus d’engagement de la part des collaborateurs. Voici quelques exemples :

L’expérience de Morning Star

Cette entreprise américaine de transformation de tomates d’environ 400 salariés a souhaité remettre totalement en cause l’initiative du choix des objectifs en invitant tous ses collaborateurs à négocier leurs objectifs entre eux.

Ces objectifs prennent la forme de contrats au sein desquels sont inscrits des engagements réciproques  (et non des objectifs, pour souligner l’implication et les promesses qui sont faites les uns envers les autres).

Si le résultat ne dépend que de soi, cette démarche est inutile mais en général l’atteinte d’un objectif repose bien souvent sur l’implication d’autres acteurs de l’entreprise. Dans ce cas, le collaborateur va demander directement aux personnes concernées ce dont il a besoin après en avoir expliqué le bien-fondé (responsabilité traditionnellement confiée à la hiérarchie qui doit se battre pour obtenir gain de cause et, si tel n’est pas le cas, rendre des comptes au collaborateur qui sera souvent déçu de s’apercevoir que son chef « ne l’a pas soutenu  » ou « n’a pas assez de pouvoir pour défendre ses intérêts »). S’ensuivent des négociations dont la conclusion prend la forme d’une « lettre d’entente » entre les collègues. Toutes ces lettres sont regroupées dans un répertoire informatique commun, accessible par tous les salariés (on dénombre environ 3.000 lettres d’engagement par an).

Selon Chris Rufer, patron de Morning Star, l’engagement mutuel crée une véritable dynamique coopérative et, de son point de vue, le résultat de ce processus est beaucoup plus performant que des objectifs imposés par un manager.

L’expérience de Semco

Il est dans l’ordre des choses que les objectifs soient une déclinaison d’une stratégie d’entreprise. Le « management stratégique » adopté par les entreprises françaises dans les années 80 part du principe qu’il est du ressort exclusif de la gouvernance de définir son offre, de la formaliser sur une belle présentation puis de la diffuser à l’ensemble des salariés pour que chacun comprenne le sens de son action.

Mais il se peut qu’un salarié ait une idée, en lien ou non avec le projet d’entreprise, mais ne dispose pas des moyens, notamment financiers et structurels, de la concrétiser. Quel dommage ! C’est très certainement ce que s’est dit Ricardo Semler, l’un des patrons les plus innovant du monde en matière de management, PDG de cette entreprise brésilienne de plus de 3.000 salariés. Tout comme chez WL Gore, les salariés ont la possibilité de proposer de développer de nouvelles activités (ce qui en soit un objectif) au-delà du cœur de métier de l’entreprise.

Initialement spécialisée en construction de pompes pour l’industrie, Cette entreprise s’est diversifiée, suite aux suggestions des salariés dans la fabrication de mixeurs, la gestion de la propreté ou encore le conseil en gestion de l’environnement. Tout comme WL Gore qui, sur l’initiative de certains associés s’est diversifiée dans la fabrication de câbles, de vêtements, de fibres, de ventilation et de cordes de guitare.

3 Les augmentations de salaire sont décidées par le manager VS les promotions sont initiées par les collaborateurs

Quel manager n’a pas eu un jour l’appréhension de devoir se justifier sur le montant des promotions qu’il a décidé d’accorder (ou non) à certains collaborateurs ?

Deux politiques de rémunération s’opposent dans les entreprises. La première, basée sur un principe égalitaire, attribue le même montant à l’ensemble des salariés selon certains critères globaux (statut, ancienneté, fonction…). La seconde, fondée sur le principe de méritocratie individuelle, attribue une augmentation de salaire selon les résultats individuels.

Si la première approche semble équitable, elle ne l’est pas vraiment dans les faits car elle crée un sentiment d’injustice chez les personnes qui estiment avoir plus et mieux travailler que leurs collègues (même si cette appréciation est souvent subjective, encore que…). Quand à la deuxième, elle risque d’engendrer de la compétition entre les membres d’une équipe, le montant des augmentations étant bien souvent indexé sur un pourcentage de la masse salariale, donc plafonné.

Chaque système a finalement des avantages et des inconvénients. Lequel choisir ? En fait, ni l’un, ni l’autre. La solution est généralement ailleurs. Voici quelques exemples d’innovations en matière de management de la rémunération.

L’expérience de Semco

Encore une fois, cette entreprise se hisse au hit-parade des innovations les plus impressionnantes en matière de management. Chez Semco, les salariés ont la possibilité de choisir entre 11 formules de rémunération. Environ 75% des collaborateurs se fixent eux-mêmes leurs salaires, selon 4 critères : ce qu’ils pensent pouvoir gagner ailleurs, ce que gagnent leurs collègues ayant des responsabilités similaires, ce dont ils ont besoin pour vivre, ce qu’ils comptent apporter à l’entreprise.

Tous les salaires de tous les collaborateurs sont accessibles. Chacun peut donc connaître le salaire de ses collègues. La transparence est totale.

Il existe un « garde fou » contre d’éventuels abus. Les salariés doivent présenter périodiquement leurs résultats à leurs collègues. Si leurs engagements ne sont pas respectés, ils doivent alors justifier à l’ensemble des salariés les raisons pour lesquelles ils percevraient un salaire alors qu’ils n’ont pas atteints leurs objectifs.

Cette expérience démontre que le jugement du collectif est mille fois plus efficace que celui d’un responsable hiérarchique. Dans cette entreprise, il est très rare que les objectifs ne soient pas atteints, vous comprendrez aisément pourquoi…

L’expérience Chronoflex

Nombreux sont les dirigeants qui s’arrachent les cheveux pour savoir quelle est la méthode d’évolution salariale la plus pertinente. En général, quels que soient leurs choix, ils sont souvent contestés car ils ne peuvent convenir à tout le monde.

Alexandre Gérard, PDG de Chronoflex, société française de dépannage de flexibles hydrauliques a, en quelque sorte, réglé le problème en confiant la responsabilité de définir la politique d’augmentation de salaires aux salariés eux-mêmes.

C’est donc par le biais d’un groupe de travail qu’a été définie la politique d’évolution salariale. Et d’après ce PDG (qui avoue avoir eu quelques sueurs froides), le résultat est très pertinent. Ainsi dans cette entreprise, pour les techniciens, les promotions sont attribuées automatiquement sur les critères suivants : une prime de 15% sur la rentabilité individuelle, une prime de 15% sur la performance de l’équipe, une prime semestrielle de 15% basée sur la rentabilité globale de l’entreprise.

L’expérience d’une enseigne de la grande distribution

Pour sortir du dilemme entre rémunération individuelle et collective, une grande enseigne de la distribution française a trouvé un juste milieu. Répartir de manière égalitaire entre chaque membre d’une équipe le pourcentage de prime basé sur les résultats de l’équipe.

Les collaborateurs savent donc que « plus le gâteau sera grand, plus chacune des parts le sera également ». Au quotidien, chacun se motive pour contribuer à l’atteinte et le dépassement des résultats et celui qui flâne se fait « tirer l’oreille » non pas par la hiérarchie, mais par ses collègues.

Nous venons de vous présenter quelques exemples de « reverse management » en matière d’évaluation professionnelle. Nos prochains articles porteront sur la stratégie, le recrutement, la formation, l’organisation, la collaboration et le bien-être au travail… Si vous avez des thèmes sur lesquels vous souhaitez avoir des exemples de reverse management, n’hésitez pas à nous le faire savoir dans les commentaires…

Chronique de Francis Boyer

5 clés émotionnelles pour obtenir plus de recommandations.

Pourquoi l’un de vos contacts engagerait-il sa crédibilité pour vous recommander à quelqu’un ? Découvrez comment générer des émotions positives qui permettent de favoriser cette dynamique du bouche-à-oreille essentielle pour votre activité.

La recommandation est essentielle pour un entrepreneur à qui elle permet de tirer bénéfice d’un écosystème relationnel trop souvent sous-exploité. Mais ce bouche-à-oreille positif est loin d’être automatique… Comme la majorité des comportements humains, il est le fruit de mécanismes inconscients, étroitement corrélés à nos états émotionnels : confiance, désir, sentiment de sécurité, gratitude, estime… mais aussi : regret, peur, doute, méfiance… Découvrez les 5 clés émotionnelles qui vous aideront à obtenir plus de recommandations et à enclencher une dynamique vertueuse créatrice de business.

Clé n°1 : alimentez le sentiment de sécurité.

Le sentiment de sécurité est la nappe phréatique d’où jaillit le sentiment de confiance. Inutile d’escompter que l’on vous recommande si vous n’inspirez pas confiance ! Veillez donc à alimenter chez les autres un fort sentiment de sécurité, cela aura pour conséquence de faire tomber les barrières qui empêchent votre entourage de propager la bonne parole. Pour cela, mettez en avant vos références ! Glanez des témoignages clients ! Travaillez également votre congruence (adéquation entre vos paroles, vos gestes et vos actes). Montrez-vous fiable ! Tenir vos engagements adresse un message fort à votre écosystème relationnel : c’est une preuve de fiabilité.Enfin, utilisez pleinement ce que l’on nomme la validation sociale : si A, B, C et D vous ont déjà fait confiance, eh bien, faite le savoir à E et F ! Cela instillera dans leur cerveau limbique (siège des émotions) un surplus de sentiment de sécurité propre à alimenter la confiance ressentie à votre égard.

Clé n°2 : cultivez le sentiment d’appartenance.

Le sentiment d’appartenance exerce un formidable levier sur les comportements d’autrui. Il tire sa source de l’instinct tribal, des réflexes grégaires et communautaires ancestraux, ceux-là même qui font les nations et construisent les grandes épopées entrepreneuriales ! L’homme, animal social, se comporte favorablement envers les autres s’il lui est donné departager quelque chose avec le groupe. C’est cette notion de partage que vous devez impérativement chercher à cultiver au sein même de vos relations. C’est cela qui noue les liens les plus solides ! Que pouvez-vous mettre en commun avec vos relations ? Eh bien, des valeurs par exemple ! Une passion, une histoire, une origine, des expériences, une école…vous avez forcément quelque chose à partager ! Dans cette optique, déterminer un objectif commun est également très pertinent, notamment en matière de management.

Clé n°3 : marquez les mémoires grâce à vos singularités.

Le cerveau humain est ainsi fait qu’il retient plus aisément ce qui se distingue de la masse, ce qui présente une singularité. De cette différence née une émotion et c’est précisément ce phénomène émotionnel qui vaengramer la mémoire. Pour favoriser les comportements de recommandation à votre égard, mieux vaut donc laisser une trace dans l’esprit des personnes que vous croisez.
Dans cette optique et selon les latitudes permises par votre secteur, misez par exemple sur un nom de marque décalé (ex : misterbell.com), un logo original, un dress-code anticonformiste ou bien encore un packaging surprenant. La société Zappos.com a érigé la relation client au rang de religion : ses téléconseillers s’évertuent constamment à surprendre les clients, ceci afin de créer un marqueur émotionnel et mnésique propice au bouche-à-oreille !

Clé n°4 : devenez une borne énergétique !

Certaines personnes puisent dans l’énergie du groupe : ce sont des profils dits énergivores qui n’amènent que stress, colère, jalousie et méfiance. À l’inverse, il existe des individus qui alimentent le groupe : tels de véritablesbornes énergétiques, ils instillent de la joie, du plaisir, de l’optimisme et de la confiance dans leur écosystème relationnel. Faites partie de ceux-ci ! Devenir une borne énergétique vous rendra naturellement magnétique et charismatique. Gardez à l’esprit que l’être humain agit comme une sorte d’éponge affective : la contagion émotionnelle, positive ou négative, est un phénomène puissant. Prenez-en conscience dans le cadre de votre démarche réseau. Notre conseil : lors de chaque situation d’interaction (famille, amis, business etc.) demandez-vous si vous êtes plutôt énergivore, neutre, ou bien énergisant pour le groupe ?

Clé n°5 : start with why.

Peut-être avez-vous eu l’occasion de visionner sur Ted.com la conférence de Simon Sinek Comment les grands leaders inspirent l’action ? Si ce n’est pas le cas, allez-y sans plus tarder !!! Vous comprendrez, en tout juste 18 minutes, sur quels schémas sont construits les messages inspirants et comment les grands leaders sont capables de fédérer des millions de personnes derrière eux. La bonne nouvelle est que ce mode de communication est réplicable dans le cadre de la recommandation d’affaires. Start with why (commencez par le « pourquoi » des choses) : dire « pourquoi » vous faites ce que vous faites plutôt que de se focaliser uniquement sur « ce que » vous faites est un renversement de paradigme qui possède une vertu miraculeuse ! Le « pourquoi » dévoile le SENS de votre activité et c’est précisément ce sens qui va entrer en résonance avec votre entourage. Vous connaissez cette métaphore sur la vente: au ski, mieux vaut vendre le plaisir des descentes que des forfaits de remonte-pentes ! Pourquoi ? Eh bien, parce que l’information simple est traitée par lenéocortex, siège de la raison, alors que le sens met simultanément en œuvre le néocortex ET le cerveau limbique, siège des émotions. Rappelez-vous bien de ceci : en matière de comportements, l’être humain obéit bien plus souvent à ses émotions qu’à sa raison !

Par Sean Luzi. Conférencier, co-auteur de Mobilisez vos ressources émotionnelles chez Dunod, créateur d’Emosapiens.com, magazine en ligne qui a pour mission de propager le virus entrepreneurial.

Qu’est-ce qu’un bon manager ?

I

l ne suffit pas d’être apprécié pour bien diriger. Il faut également réussir à mettre en place des changements sans bouleverser les habitudes.

Hiroshi Mikitani, fondateur et PDG de Rakuten, un conglomérat japonais de e-commerce est à la tête de plusieurs milliards de dollars. Pour manager au mieux ses équipes, il applique une règle fondamentale : Dès que l’entreprise atteint un nouveau seuil de « 3 ou 10 » en termes de nombres d’employés (30, 100, 300, 1 000…) toute l’infrastructure en place est revue.

Savoir que des éléments comme l’organisation des réunions, la communication d’équipe et la détermination des salaires ont besoin d’évoluer au fil du temps est une chose, réaliser ces changements efficacement en est une autre.

Perry Keenan est l’un des directeurs généraux de Boston Consulting Group. Au cours des trente années passées dans le célèbre groupe américain, il a constaté que les managers brillants utilisaient 5 méthodes pour mettre en place des changements importants. Ces pratiques ont été dévoilées dans un communiqué récent de BCG. Les voici.

Il établit des objectifs précis en fonction de la règle 80-20

Keenan affirme que les meilleurs managers attribuent à chaque membre de l’équipe des objectifs clairs, précis et des délais à respecter. Ils définissent ces objectifs en fonction de la loi de Pareto, qui stipule que 80% de résultats proviennent de 20% d’actions. Dans le contexte en question, cela signifie que « moins de 20% d’un programme de changement peut avoir 80% d’impact ». Les bons managers identifient et suivent de près les données qui indiquent le mieux les progrès réalisés.

Il réduit la bureaucratie

Keenan pense que les changements devraient non pas amplifier mais limiter ce qu’il nomme « les routines fastidieuses, les réunions inutiles et les rapports trop longs ».

Si chaque membre de l’équipe sait ce que l’on attend de lui, il peut travailler en autonomie, sans être supervisé en permanence par ses managers.

Il est disponible pour les employés

Quand une entreprise vit un changement important, il est primordial que le PDG reste visible et disponible pour l’ensemble de l’entreprise, même quand il ne dispose pas de toutes les réponses. D’après Keenan, il doit travailler en étroite collaboration avec son équipe de direction qui, en retour, relaie les messages auprès des employés.

Le Boston Consulting Group a découvert que la plupart des entreprises citent l’implication de la direction comme le facteur clé d’un changement réussi. Pour Keenan, un des exemples marquants est celui du PDG d’une entreprise de services financiers et de son équipe de direction qui se sont rendus dans chaque établissement affilié pour tenir des réunions publiques avec les employés afin de dissiper les craintes et de bâtir une relation de confiance pendant une période d’incertitudes.

Il met en place des actions en fonction des comportements individuels

C’est le devoir d’un manager efficace de comprendre les personnalités et les responsabilités de ses employés afin d’établir des objectifs et la charge de travail qui permettront à chaque membre de l’équipe de réaliser ce qu’on attend de lui.

« Si chaque action est correctement orchestrée, l’ensemble mènera à un changement global de l’entreprise », analyse Keenan.

Il instaure des changement de façon progressive

Les meilleurs managers ne font pas d’annonces fracassantes quant à leur souhait de modifier l’architecture de l’entreprise mais font plutôt en sorte d’inclure le changement « dans l’ADN de l’entreprise ».

Keenan explique que, pour y parvenir, de nombreuses entreprises de grande taille font appel à des consultants en conduite du changement qui accompagnent les managers pour évaluer et analyser les données. Au niveau des équipes, cette volonté d’intégrer le changement à l’entreprise va de pair avec une croissance et une adaptation constante des pratiques plutôt que des défis ponctuels.

Article de Richard Feloni. Traduction par Manon Franconville, JDN.

Voir l’article original : Boston Consulting Group executive says the best managers practice these 5 habits

Le business plan pour une start-up

Vous êtes en plein projet de start-up ? Attention, la réalisation de son business plan suit des règles spécifiques qui diffèrent du business plan pour une création d’entreprise « classique ». Le blog du dirigeant zoome sur la définition d’une start-up puis énumère les points essentiels qu’il convient de formaliser dans son business plan.

Qu’est-ce qu’une start-up ?

Steve Blank, spécialiste de la création d’entreprise, lui-même successfull entrepreneur de la Silicon Valley, définit la start-up comme « une organisation temporaire à la recherche d’un modèle économique industrialisable, rentable et permettant la croissance ».

Une start-up se différencierait donc d’une entreprise traditionnelle par son modèle économique, non encore défini, mais aussi par son objectif de croissance à long terme. La start-up vise la position de leader sur son marché, grâce à un modèle économique « répétable et scalable », ajoute Steve Blank (« scalable » signifiant extensible, évolutif).

En bref, vous pouvez affirmer être créateur de start-up si :

  • vous cherchez un modèle économique permettant une croissance exponentielle, soit multiplier votre chiffre d’affaires sans augmenter vos charges (sans embauche ou frais proportionnels au développement de l’activité),
  • vous utilisez les innovations technologiques pour faire évoluer un marché, en créer un nouveau, développer un marché naissant ou s’affranchir de barrières devenues obsolètes (géographiques, technologiques, réglementaires, …),
  • vous mettez en place un concept qui bouscule les habitudes de consommation, modifiant les relations, les rapports de forces, l’accès à la technologie, à l’information ou au service pour un prix plus abordable.
  • votre entreprise est en phase de test, prête à refonder son modèle économique au fur et à mesure de son développement.

La start-up face aux évolutions technologiques

Souvent, la start-up modifient, créé ou re recréé un nouveau modèle économique. Elle peut partir de zéro : d’une innovation pure et dureou d’une amélioration d’un produit, d’un service, du mode organisationnel de son cœur de métier… Cherchant à bouleverser les codes de son secteur d’activité.

À ce titre, bon nombre de start-ups naissent des évolutions technologiques majeures : d’internet, des objets connectés, de l’imprimante 3D. Une entreprise comme BlaBlaCar se sert du web pour créer un nouveau modèle, jusqu’à casser les codes habituels du secteur.D’autres start-ups s’appuient sur des technologies de pointe pour apporter des solutions innovantes sur le marché (biocarburant, batteries révolutionnaires, nettoyage des toitures par drone, création d’ampoules électriques intelligentes, …). Pour bien des start-ups l’évolution technologique est un terreau qui leur permet de modifier notre consommation et notre communication.

 

Créer une start-up est un marathon

Évidemment, concrétiser de telles visions prend du temps. Créer une start-up n’est pas un sprint. C’est un marathon. Cela demande du temps, de la persévérance et ça nécessite de savoir évaluer régulièrement sacapacité à aller jusqu’au bout.

L’entrepreneur doit réaliser un prototype ou un service, tester son modèle, évaluer la valeur ajoutée apportée, se frotter au terrain et l’adapter au fur et à mesure. Ici, point d’étude de marché d’abord ; de création d’entreprise ensuite. L’entreprise se façonne sur le terrain, par le terrain ; la première étape étant de bâtir les fondations de son entreprise, à savoir le fameux modèle économique répétable et scalable, l’essence même de la start-up.

Ensuite, la start-up peut prendre son envol, réaliser un chiffre d’affaires conséquent, mais elle continuera à évoluer, pour rester sans cesse leader de son marché. Après une phase de croissance puis de stagnation, elle re bouleversera son modèle, le ré adaptera encore, le re testera sur le terrain jusqu’à trouver une nouvelle organisation, et ainsi de suite. C’est ce que l’on constate dans les grandes entreprises d’aujourd’hui, comme Uber qui connaît des poussées de croissance exponentielle entrecoupées de moments de stagnation. Facebook a commencé au fond d’un garage pour finir en haut d’un bulding !

Les conséquences en matière de financement d’une start-up

Dans ces conditions, la start-up nécessite bien souvent des investissements conséquents, en recherche et développement, en prototypage, mais aussi en phase de concrétisation. La découverte de son marché, les différents tests stratégiques, leur réadaptation constante demandent du temps et entraîneront également un certain budget qu’il conviendra d’anticiper dans les prévisions financières… rebelote pour l’étape suivante de croissance !

De fait, le plan de financement initial d’une start-up s’élève en général à plusieurs milliers, voire centaines de milliers d’euros pour la phase d’amorçage. Ses ambitions de croissance nécessitent ensuite une seconde, une troisième et encore d’autres levées de fonds à travers le temps.

Les besoins de la start-up se composent en outre d’un besoin en fonds de roulement (BFR) conséquent.

Dans ces conditions, solliciter des investisseurs externes via des réseaux de business angels semblera nettement plus judicieux que le classique crédit bancaire, bien trop coûteux pour une entreprise en recherche de souplesse.

Le business plan d’une start-up : les fondamentaux

Ainsi, pour séduire les investisseurs, le business plan de votre start-up devra appuyer un certain nombre d’éléments clés.

Le compte de résultat prévisionnel

Le compte de résultat de votre prévisionnel financier doit montrer l’impact à terme du nouveau modèle économique. Celui-ci met souvent du temps à se mettre en place ;  l’offre met du temps à rencontrer la demande d’une manière optimale, mais une fois défini, votre prévision de chiffre d’affaires devra refléter la réalité des perspectives attendues comme dans un business plan classique.

Ensuite, votre prévisionnel financier devra montrer un taux de rentabilité en adéquation avec les attentes du réseau d’investisseurs que vous visez (n’hésitez pas à vous renseigner sur leurs propres critères de financements en amont de la réalisation de votre business plan).

Le modèle économique ne naît pas du prévisionnel financier ; c’est le prévisionnel financier qui est une conséquence du modèle économique.

La qualité de l’équipe

Les qualités du ou des créateurs mais aussi celles des intervenants à la création de votre start-up jouent un rôle primordial dans saréussite. Ce sont eux qui analysent le marché, refondent la stratégiecommerciale au fur et à mesure de son développement (offre, positionnement, prix, stratégie de distribution, de communication…).Qu’ils soient partenaires externes ou membres fondateurs de la start-up, leur histoire, leur implication, leurs compétences devront largement être mises en avant dans le business plan. Convaincre de la complémentarité de votre équipe est fondamental. Certaines qualités comme la vision, la curiosité, la capacité de travail, la réactivité, le leadership, la ténacité, la clairvoyance, … sont des atouts indispensable pour réussir.

Enfin, votre expert-comptable joue un rôle clé, car c’est lui qui vous aide à mettre en place votre fameux modèle économique, à chacune des étapes de son développement. Il vous accompagne au quotidien dans le pilotage de votre entreprise, vous conseille sur vos décisions stratégiques, réalise vos tableaux de bords et vous aide à les analyser. L’expert-comptable vous soutient dans votre recherche de financement et crédibilise votre démarche.

Dans ce contexte, choisir un expert-comptable adapté à votre projet de start-up (visionnaire, curieux, clairvoyant, …) est un élément clé à prendre en compte.

L’ouverture du capital de la start-up

C’est le capital social qui donne la capacité à l’entreprise de se développer. L’entreprise démarre avec un petit budget, elle se cherche, elle profite de l’open innovation. Puis elle évalue, elle met en place, elle modifie pour exploser enfin. C’est à ces moments que ses premiers besoins apparaissent.

L’ouverture au capital de votre start-up à des investisseurs externes nécessite d’opter pour la forme juridique de la SASU/SAS plutôt que pour la SARL/EURL. En effet, la grande souplesse statutaire conférée au statut de SAS vous permet de garder la main sur les grandes décisions stratégiques de votre entreprise, prises lors des assemblées générales, malgré le caractère minoritaire de votre détention à son capital social.

Vous l’avez compris, le business plan d’une start-up comporte des axes de réflexion spécifiques.N’hésitez pas à faire appel à un expert-comptable pour vous aider à réaliser vos premières prévisions financières, valider les prémices de votre modèle économique et procéder au montage juridique si particulier pour une start-up.

Un article de Laurent Dufou

Grandes entreprises et PME innovantes reconnaissent leur complémentarité croissante

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L’enquête annuelle de l’Observatoire de la relation entre PME et grandes entreprises fait ressortir que 2 PME sur 3 reconnaissent en 2015 que les grandes entreprises jouent un rôle-clé dans leur développement.


Depuis 2004, l’IE-Club Innovation & entreprise, qui se présente comme un lieu privilégié de rencontre des PME innovantes avec les autres grands acteurs de l’écosystème de l’innovation, à savoir les investisseurs, les grands groupes, les organismes publics et les centres de recherche, publie annuellement une enquête sur la qualité des relations entre grandes entreprises et PME innovantes. Il organise également les Trophées de l’Observatoire avec Alma Consulting Group (groupe de conseil en amélioration de la performance des entreprises), qui distinguent les partenariats les plus créateurs de valeur entre PME innovantes et grandes entreprises.

Cette année, l’enquête (réalisée par le Cabinet Pierre Audoin Consultants) montre que 2 PME innovantes sur 3 reconnaissent que les grandes entreprises jouent un rôle-clé dans leur développement. Les grandes entreprises, en quête d’innovation et de nouveaux relais de croissance, comprennent mieux les business models (59%) et les contraintes des PME (en termes de délais et de procédures) et les PME sont, pour leur part, conscientes que les grandes entreprises leur sont utiles, principalement pour se créer des références commerciales (45%) et un réseau (38%), mais aussi, bien évidemment, pour leur apporter des contrats significatifs (35%). Même si des freins demeurent, notamment de la part des directions des achats de certains grands groupes.

63% des PME font appel, pour le financement de leurs innovations, au Crédit d’Impôt Recherche (CIR) et aux aides liées au statut de Jeune Entreprise Innovante (JEI), les financements privés ou par le biais de fonds arrivent plus loin derrière (30%).

« On constate à quel point l’innovation peut être plurielle et multiforme. L’idée créative peut émerger au sein d’un grand groupe comme d’une petite structure. L’important, c’est de créer les conditions du dialogue et de doter ces PME du soutien financier, commercial et juridique nécessaire pour que leur idée grandisse et se mue rapidement  en une entreprise prospère et créatrice d’emplois. Une grande variété de partenariats est possible entre grands groupes et PME innovantes. Leur complémentarité est indispensable dans une économie dynamique et inventive », pense Jean-Baptiste Hueber, directeur des activités Innovation, Taxes et Subventions d’Alma Consulting Group.

Quatre binômes ont été récompensés lors de la 11ème cérémonie des Trophées IE Club-Alma Consulting Group qui s’est tenue le 1er octobre.

Engie/Deepki

Deepki utilise la puissance des statistiques et de l’informatique d’une entreprise pour détecter rapidement, à distance et à moindre coût, les économies d’énergie possibles sur un parc de centaines de bâtiments. Créée en septembre 2014, elle a, en 3 mois, séduit une trentaine de clients (ENGIE, ORANGE, PICARD, SNCF…) et dégagé 200 k€ de Chiffre d’Affaires. Deepki est une « spin-in » d’ENGIE qui lui apporte son soutien commercial et son savoir-faire pour enrichir ses offres.

Signature (groupe Vinci)/Cyclez

Cyclez, créée en juillet 2013, propose déjà à une cinquantaine d’entreprises des systèmes « vélo complet » pour les trajets professionnels de leurs salariés, dans le cadre de contrats de location longue durée (LLD) d’équipement et de services. Sa stratégie : nouer des partenariats étroits avec des acteurs-clés de sa chaîne de valeur comme Signature (groupe Vinci), pour la commercialisation d’une solution d’équipements et de services intégrés.

Total/Yoomap

La plateforme SURM (Startup Relationship Management) de Yoomap, éditeur de logiciels d’open innovation et d’idéation, permet aux Directions de l’Innovation des grands groupes de détecter les bonnes idées des salariés et de les transformer en projets concrets. Depuis 2014, Yoomap et TOTAL ont signé un accord de licence par lequel Total soutient Yoomap dans la diffusion de sa plateforme d’open innovation et Yoomap associe Total à de nombreux événements organisés avec d’autres entreprises, notamment des challenges d’idéation.

Butagaz/Short Edition

Créateur et diffuseur de contenus inédits à haute valeur ajoutée, Short Edition souhaite renouveler le mode de communication entre l’institution et son client ou son collaborateur et créer du lien et de la confiance. Le programme Zagatub d’innovation de Butagaz recherche, lui,  de futurs relais de croissance. Butagaz et Short Edition ont co-créé un recueil de nouvelles prospectives intitulé « 2045, 24 auteurs imaginent demain » présenté au Salon du Livre 2015 sous la forme d’un concours de lecture pour collégiens, présidé par David Foenkinos. Ils codéveloppent par ailleurs un espace Jeunesse destiné aux enfants de huit à douze ans pour en faire des lecteurs et auteurs de demain.

par Anais Richardin

Caramba, encore raté: pourquoi le gratuit ne signe pas la fin du capitalisme

Avatar de Philippe SilberzahnPhilippe Silberzahn

Il faut reconnaître une chose aux marxistes: ils ne lâchent pas facilement. Et surtout ils sont optimistes. Chaque développement du système capitaliste est pour eux la marque évidente de sa fin. Ils se trompent à chaque fois, mais ils ne perdent jamais espoir. Et en effet, l’espoir renaît depuis 2008 et surtout depuis le développement du tout gratuit et de l’économie du partage qui, devinez quoi… et oui, marquent la fin du système capitaliste.

Voir l’article original 794 mots de plus

L’esprit startup souffle sur le management

start-up


Startups versus Big Companies

startups

How they compare in what’s awesome and sucky. Don’t let anyone tell you that one is strictly better or worse than the other. Both have their charms and their cracks.

Source : Medium

The « Sharing Economy » is dead, and we killed it

Collaborative economy

« How many of you own a power drill? » Rachel Botsman, the author of the book The Rise Of Collaborative Consumption, asked the audience at TedxSydney in 2010. Predictably, nearly everyone raised his or her hand. « That power drill will be used around 12 to 15 minutes in its entire lifetime, » Botsman continued with mock exasperation. « It’s kind of ridiculous, isn’t it? Because what you need is the hole, not the drill. »

Source : Fastcompany

Moins de hiérarchie, plus de liberté : l’esprit startup souffle sur le management

start-up

C’est une nouvelle énergie dans la ville. L’irruption d’une économie parallèle, en marge des grands groupes, de leurs réunions sans fin, de l’obsession généralisée d’être « politique » pour grimper dans la hiérarchie ou simplement garder son poste. Un monde en soi, un monde à part, où les décisions vont vite, où les projets font sens et où s’exprime l’envie de prendre des risques et de croire au succès. Depuis deux ans, malgré un contexte économique en berne, le nombre de start-up qui se créent à Paris explose : elles sont aujourd’hui trois mille (plus qu’à Londres).

Source : Le Figaro
Crédit photo : Getty Images

Don’t Throw in the Towel Before You Answer These 4 Questions

Startup

The word “quit” has many negative connotations.  Some might even suggest that it doesn’t exist in a winner’s vocabulary. While that theory makes sense on paper, it’s not healthy or realistic. As renowned business consultant Jim Collins put it, sometimes a “stop doing” list can be more productive than a “to do” list.

Source : Entrepreneur
Crédit photo : Shutterstock

From ivory tower to incubator : Transforming students and researchers into entrepreneurs

entrepreneurs

Sample6 is a Cambridge, Massachusetts-based startup with a new way to detect food-borne pathogens such as Listeria and Salmonella. Its technology was conceived in a Boston University lab, and the company was cofounded by Boston University and Massachusetts Institute of Technology PhD students Michael Koeris, Timothy Lu and Tanguy Chau. But they didn’t do it on their own – Sample6 had lots of help, advice and $150,000 in convertible notes from Boston University’s Office of Technology Development.

Source : Reuters

La disruption n’est pas un concept publicitaire mais un héritage de Schumpeter

keynote

La disruption, un chaos constructif ?

« La Disruption se définit comme une forme de chaos constructif qui n’est pas forcément provoqué par des agents exclusivement externes ou internes. Chez Accor, à l’instar d’autres grands groupes, nous n’avions pas de fonction R&D. Notre président m’a donné une page blanche, pour que je créé un point d’entrée pour les startups qui cherchaient à travailler avec notre groupe » a annoncé d’entrée Yves Lacheret, Accor.

djump lacheret

Cette définition est aussi partagée par Tanguy Goretti, qui a alors repris l’expression consacrée de l’économiste Joseph Schumpeter : la disruption est une destruction créatrice. Fondateur de Djump.in (service inspiré de Lyft et Uber), dernièrement racheté par Chauffeur-Privé, il a connu à la fois le succès médiatique mais aussi les nombreuses intimidations des professions réglementées comme les taxis. Si au début le facteur disruptif de son application mobile était un argument de communication facilitant les retombées presse, cela a aussi provoqué la cessation de son activité suite à la publication d’un arrêté préfectoral.

Pour les startups disruptives, les frais de justice remplacent le budget communication. En 2015, Cédric O’Neill, fondateur de 1001Pharmacies, va donc dépenser plus de 150 000 euros de frais juridiques notamment pour avoir été attaqué par l’ordre des pharmaciens au sujet d’un service de livraison de médicaments à domicile.

L’approche « customer-centric »

La simplification du système en faveur du client, telle est la mission de ces startups dont Compte-Nickel fait partie. Son fondateur, Hugues Le Bret, a souhaité transposer le métier des banques vers le secteur des technologies, en s’adossant sur le réseau des buralistes. « Alors que la Société Générale vient de fermer 400 agences, nous avons permis l’ouverture de 100 bureaux de tabac ; un réseau qui recrute des gens dans la vie réelle et qui n’occasionne pas de dépenses en webmarketing. »

le bret oneill

Sous-estimé dès le début par les instances bancaires, le dirigeant de Compte-Nickel a su convaincre 136 actionnaires. Quelques dizaines de millions d’euros plus tard, Compte Nickel est devenu un  véritable sujet de société qui a rapidement su séduire les médias : « à la différence d’une ouverture de compte en ligne, l’ouverture d’un compte bancaire chez un buraliste, c’est un vrai sujet pour les médias », ajoute Hugues Le Bret.

« Mon ambition ? Mettre le feu dans toute l’Europe, en arrivant avec des solutions simples et efficaces pour les millions de personnes en interdiction bancaire », conclut ce dernier.