Monthly Archives: Mai 2015

Elon Musk a-t-il sauvé les Etats Unis (et le monde) des énergies fossiles ?

C’est au début du mois qu’Elon Musk (le PDG de Tesla, SpaceX et créateur de l’Hyperloop ) a annoncé Powerwall un nouveau système de batterie destiné à nos domiciles. D’accord, jusque-là le produit ne fait pas rêver … et pourtant il a le potentiel de bouleverser l’industrie de l’énergie.

L’objectif de Musk est simple,  mettre fin à la dépendance des Etats-Unis (et du monde à plus long terme) en transférant la technologie des batteries que Tesla utilise pour ses voitures électriques pour l’installer dans les domiciles ou entreprises. Elon Musk souhaite renverser la façon que nous avons de générer aujourd’hui l’électricité, pour constituer un réseau de millions de centrale électriques solaires.

De la Musk-le Car au Powerwall

Dans sa présentation, Musk a annoncé deux types de produits. Le premier le Powerwall est une batterie plate au design alléchant (comparé aux batteries actuelles comme celle de votre voiture), qui peut être fixée au mur à l’intérieur comme à l’extérieur de votre domicile ou de votre entreprise.

Cette dernière stocke l’énergie générée par vos panneaux solaires en journée pour vous fournir toute l’électricité qui pourrait vous être nécessaire durant la nuit.

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.Le deuxième modèle est une version plus grande de la batterie à destination des entreprises de tailles moyennes à grandes avec une offre allant de 100 kWh à plus de 10MkWh. Les plus larges pouvant stocker suffisamment d’énergie pour alimenter une ville standard aux Etats Unis pendant près de 1 an.

Comme d’habitude avec les nouvelles technologies on pourrait penser que le projet n’est qu’à un stade embryonnaire et qu’on est encore loin du produit fini. Pourtant, l’intégralité de la conférence annonçant ces innovations a été alimentée par ces batteries.

Les deux modèles (7kWh et 10kWh) sont déjà disponibles à la réservation et devraient être livrés dès cet été

Le Powerwall change quoi à mon quotidien de consommateur ?

La plupart des logements consomment plus d’électricité le matin et le soir qu’ils n’en consomment pendant la journée.

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Traditionnellement et sans batterie de stockage, le surplus d’énergie solaire produit pendant la journée est revendu au fournisseur d’électricité … pour être racheté le soir même.

Le problème est double, les aller-retour avec le fournisseur d’électricité sont générateurs d’émissions de carbones et ils vous coûtent plus d’argent que si vous pouviez stocker votre électricité. Pourquoi ? Simplement, car les fournisseurs d’électricité vous font payer plus cher l’électricité à certaines heures lorsque la demande est forte. En stockant l’énergie en heure creuse pour vous la restituer lors des pics de consommation et de tarifs, le Powerwall permet une réduction des coûts.

Super, je fais des économies, c’est ça ta révolution ?

Alors que le soleil offre une énergie suffisante pour l’intégralité des besoins du genre humain, l’énergie solaire ne couvre aujourd’hui que 1% des besoins mondiaux. Le problème qui en découle est dramatique pour l’environnement, l’industrie énergétique actuelle aux Etats Unis produit à elle seule 2.000 millions de tonnes de CO2.

Pourquoi l’énergie solaire n’est-elle pas plus utilisée ? Car il était jusqu’à aujourd’hui très difficile de trouver des batteries appropriées pour stocker l’énergie solaire.

Aujourd’hui, utiliser une batterie (plomb-acide) est un chemin semé d’embuches. Difficile à installer, volumineuse, hideuse et coûteuse en maintenance il n’est pas étonnant de voir la plupart des gens se tourner vers des générateurs Diesel lorsqu’ils recherchent une indépendance énergétique.

La technologie développée par Tesla résout ces problèmes. D’autant plus que l’objectif n’est pas seulement de rendre chaque domicile indépendant énergétiquement, mais de créer des réseaux de batteries domestiques assimilable à de petites centrales électriques et permettant de réduire la dépendance du monde aux énergies fossiles.

Powerwall-ElonMusk-3En théorie et grâce à la facilité de transport et d’installation du Powerwall, on pourrait voir des quartiers, des villages, des villes et peut-être des pays devenir indépendants énergétiquement d’une façon qu’il était impossible d’anticiper auparavant.

Deux milliards de batteries

C’est selon les estimations effectuées par Tesla le nombre de batteries nécessaires pour que la planète soit à 100% indépendante énergétiquement. Le chiffre parait ridiculement énorme, mais il s’agit du nombre de voitures qui circulent actuellement sur la planète ce qui laisse Musk penser qu’il s’agit d’un effort réalisable par l’humanité.

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Suis-je un incurable rêveur ?

Peut-être que le projet fera un bide complet mais si une personne peut le mettre en place c’est bien Elon F*cking Musk.

On parle de l’un des cofondateurs de PayPal, à la tête aujourd’hui de Space X la première entreprise privée à avoir envoyé une fusée en orbite, CEO de Tesla, compagnie créatrice de voitures 100% électriques aujourd’hui investie dans les voitures automatisées. Si quelqu’un peut réaliser l’irréalisable c’est bien lui.
Parier contre lui ne s’est pas avéré fructueux ces dernières années.

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Cerise sur le gâteau, Elon Musk ne souhaite pas faire cavalier seul. Comme il l’a fait pour l’Hyperloop, il autorise au quidam lambda l’utilisation de sa technologie. Tous les brevets Tesla sont disponibles gratuitement au public. Il ne s’agit pas de faire du profit, mais d’agir pour le bien de l’humanité.

En démocratisant sa technologie, il espère réduire le temps que cela devrait prendre pour révolutionner le marché de l’énergie et créer un maximum d’impact sur la planète.

« La DRH doit apprendre à ses collaborateurs à se sentir bien »

« La DRH doit apprendre à ses collaborateurs à se sentir bien »

Jean François Ruiz est fondateur de Power On, une agence de web marketing. Il est surtout le créateur de Time to relax, une structure ayant pour but de démocratiser la pratique du yoga et promouvoir ses bienfaits au plus grand nombre. Tournées nationales, ateliers Zen en entreprise sont autant d’évènements et d’initiatives créés par cette entreprise. Il revient aujourd’hui sur son parcours, les raisons qui l’ont incité à se tourner vers le yoga et nous explique pourquoi les DRH, managers et dirigeants d’entreprise devraient davantage se préoccuper du bien-être en entreprise et comment le yoga peut être la solution au stress vécu au quotidien par l’ensemble des collaborateurs.

Parlons RH : Bonjour, Monsieur Ruiz, pouvez-vous vous  présenter en quelques mots et nous raconter comment a débuté pour vous l’initiation au yoga ?

Jean- François Ruiz : Je suis entrepreneur depuis toujours, dès l’âge de 14 ans, je commençais déjà à vendre des ordinateurs à mon collège. Le numérique et le digital m’ont tout de suite intéressé. Je suis aujourd’hui dirigeant d’une agence de marketing digital où j’organise des événements et m’occupe de coaching de dirigeants. Je suis toujours dans cette quête perpétuelle de création de valeurs, mais ma passion dévorante d’entreprendre m’a causé quelques soucis de santé. En effet, je travaillais beaucoup, longtemps, toujours dans la même position (assis derrière mon ordinateur). J’ai donc pris beaucoup de poids et souffrais de quelques palpitations au cœur ce qui nuisait à la qualité de mon sommeil. Je dormais très mal et très peu. Au départ, je ne souhaitais pas m’investir dans une discipline telle que le yoga. Je ne me sentais pas assez souple et considérais cette activité comme purement « féminine ».

Ma compagne Peggy est finalement parvenue à me convaincre d’essayer une première séance à domicile et celle-ci fût une véritable révélation pour moi, davantage que pour elle. Cette soirée-là, mon esprit qui était tout le temps en ébullition où se mélangeaient les millions d’idées et d’opportunités à gérer, exploiter ou creuser s’est tout simplement arrêté de fonctionner. Cela m’a fait l’effet d’un relâchement d’un muscle qui était en tension depuis bien longtemps. Pendant deux ans, nous avons pris des cours une fois par semaine et sommes devenus accros à cette discipline. Nous avons créé Time To Relax, une structure qui a pour mission de démocratiser la pratique du yoga et diffuser ses bienfaits au plus grand nombre.

 

Vous cumulez plusieurs fonctions et êtes cofondateur d’une agence digitale « Power On », le créateur de Webdeux.Connect et professeur de yoga. Concrètement, quels sont pour vous les bénéfices que vous a apportés cette discipline au quotidien dans votre vie de dirigeant et manager ?
Je pense que ça a changé beaucoup de choses puisque ça m’a d’abord changé moi. La première chose fut de retrouver un sommeil réparateur qui vous permet de dormir mieux et par conséquent d’avoir plus d’énergie durant la journée. Je suis donc plus efficace dans mon travail au quotidien. Mais outre l’efficacité et la performance, la pratique du yoga m’a permis d’être plus « focus » et de me concentrer sur les choses réellement importantes.

Cette discipline  m’a permis de me reconnecter avec mon corps et de me rendre compte que je le malmenais, fatigué par les nombreuses heures de travail acharnées, mais également par une alimentation déséquilibrée et un manque de mouvement. Le yoga est une discipline qui consiste à nettoyer son corps, à le mettre en activité par des mouvements que l’on appelle postures. Si je devais résumer en une phrase ce que m’a apporté le yoga, ça serait celle de ralentir pour mieux accélérer.

Selon l’Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail, 8 dirigeants européens sur 10 se sont déclarés préoccupés par le stress d’origine professionnelle. Pour autant, moins de 30 % d’entre eux mettent en œuvre des procédures permettant de gérer les risques psychosociaux. Pensez-vous que le yoga puisse être un moyen de lutter contre le stress au travail et contribuer au bien-être des collaborateurs ?
Je ne pense pas que le yoga puisse être un moyen de lutter contre le stress, j’en suis intimement convaincu. Les ateliers zen mis en place en extension de Yoga on Top, la première tournée de cours de yoga, nous ont permis de nous rendre compte qu’une pratique régulière du yoga réduit les situations de stress. Cette activité est un très bon système de prévention de la maladie en permettant au corps de se nettoyer et à l’esprit de se clarifier.

Un système ou une organisation marche d’autant mieux quand les personnes qui la portent se sentent bien. Il en est de même pour les entreprises et je suis effarée de voir les chiffres suivants où 8 dirigeants sur 10 se disent préoccupés par le stress en milieu professionnel et seuls 30 % d’entre eux mettent en place des actions correctives. Ce qui signifie qu’ils se contentent d’observer cette situation et ne font rien. Il existe une multitude de solutions, qui ne se limitent pas au yoga, afin d’agir et de lutter contre le stress. C’est de l’ordre de l’innovation RH que de se préoccuper de ces risques psychosociaux et de mettre en place des actions concrètes.

Si le sport d’équipe est fédérateur, pensez-vous que la pratique du yoga est utile afin d’améliorer la cohésion sociale au sein d’une équipe ? 
Le yoga n’est pas une discipline solitaire, et a pour but au contraire de relier ses émotions à son corps, mais également à son environnement et par conséquent aux autres. Dans l’entreprise, la pratique du yoga change les relations entre les personnes. Les ateliers que nous mettons en place peuvent se dérouler pendant l’heure du déjeuner et offrent aux collaborateurs une vraie pause qui leur permet d’attaquer le reste de la journée en étant plus détendus et en étant plus en forme. Cette vitalité qu’on leur apporte est source d’apaisement dans la gestion des conflits et dans leurs relations avec leurs collègues de travail. À la fin des séances, les membres osent se parler en présentiel sans passer par des échanges de mails interminables. Il s’agit également de sortir de cette « psychose » qui consiste à considérer l’autre comme un « ennemi » et comme étant à l’origine des conflits. Les exercices à deux appelés « partner yoga » développent la confiance mutuelle.

Pensez-vous que les ressources humaines et le Top Management devraient être impliqués dans cette démarche ? 
Ceux qui subissent le plus de pression dans l’entreprise, ce sont les collaborateurs issus du Top Management puisque ce sont eux qui endossent le plus de responsabilités. Avant de penser à se préoccuper de la santé de ses salariés, les dirigeants et managers devraient commencer par penser à la leur. Le Top Management peut s’impliquer dans le bien-être de ses collaborateurs et financer par exemple des programmes visant à réduire le stress en entreprise. Mais ces initiatives peuvent également émaner des DRH ou des comités d’entreprise. Dans certaines structures, le bien-être peut être véhiculé par les valeurs de cette organisation. Si la valeur bien-être est importante, les dirigeants seront eux-mêmes impliqués.

Quels conseils donneriez-vous aux DRH qui souhaiteraient initier leurs collaborateurs à la pratique du yoga ? 
Avec Internet et le développement des cours en ligne, il est possible de suivre des vidéos en ligne de yoga et méditation d’autant plus que ces dernières ne durent que quelques minutes. C’est ce que nous avons mis en place avec ma compagne Peggy en collaboration avec l’équipe de Femme Actuelle. L’objectif est de montrer au plus grand nombre qu’il est possible de pratiquer le yoga sans avoir besoin d’un matériel spécifique ou faire preuve d’une quelconque souplesse. Il est même possible de suivre ses séances sur son smartphone ou tablette.

Tout l’enjeu concerne la formation puisqu’il faut apprendre aux collaborateurs à être bien et l’entreprise peut remplir ce rôle puisque nulle part ailleurs ce type d’apprentissage n’est dispensé, ni à l’école ni durant nos études supérieures. Si la DRH souhaite apprendre à ses collaborateurs à se sentir bien et mieux, sa mission serait d’apporter cette formation dans l’entreprise. Par la suite, il s’agit uniquement de problématiques formelles : apporter des professeurs au sein même de l’entreprise issus de différentes disciplines (yoga, tai-chi…), intégrer des outils de bien-être ou yoga durant des séminaires qui peuvent s’avérer éprouvants, ou aller plus loin encore dans la démarche en créant des séminaires dédiés à la gestion des émotions et du stress. Quant à moi, je suis convaincu qu’il est possible de concilier outils technologiques et bien-être en proposant des visioconférences accessibles depuis un smartphone ou tablette, pendant la pause-déjeuner. Les entreprises peuvent très bien envisager des dispositifs de blended learning avec des cours en ligne et des séances en présentiel afin de les intégrer dans les objectifs de formation. Pour en savoir plus, voici une interview lors du Sommet du Bien-Etre.

Propos recueillis par Sarah Hafiz le 9 avril 2015.

Crédits photo : ©  Jade Junique  et © Caroline Langlade

TOP 12 REASONS WHY PEOPLE RESIST CHANGE

Expecting resistance to change and planning for it from the start of your change management progamme will allow you to effectively manage objections. Understanding the most common reasons people object to change gives you the opportunity to plan your change strategy to address these factors.

It’s not possible to be aware of all sources of resistance to change. Expecting that there will beresistance to change and being prepared to manage it is a proactive step. Recognizing behaviors that indicate possible resistance will raise awareness of the need to address the concerns.

Classic psychological reactions to change

Change Management - Reactions to change

At the end of the day all sources of resistance to change need to be acknowledged and people’s emotions validated.

It’s far better to anticipate objections than to spend your time putting out fires, and knowing how to overcome resistance to change is a vital part of any change management plan.

Top 12 typical reasons for resistance to change

  1. Misunderstanding about the need for change/when the reason for the change is unclear — If staff do not understand the need for change you can expect resistance. Especially from those who strongly believe the current way of doing things works well…and has done for twenty years!
  2. Fear of the unknown — One of the most common reasons for resistance is fear of the unknown. People will only take active steps toward the unknown if they genuinely believe – and perhaps more importantly, feel – that the risks of standing still are greater than those of moving forward in a new direction
  3. Lack of competence — This is a fear people will seldom admit. But sometimes, change in organizations necessitates changes in skills, and some people will feel that they won’t be able to make the transition very well
  4. Connected to the old way — If you ask people in an organization to do things in a new way, as rational as that new way may seem to you, you will be setting yourself up against all that hard wiring, all those emotional connections to those who taught your audience the old way – and that’s not trivial
  5. Low trust — When people don’t believe that they, or the company, can competently manage the change there is likely to be resistance
  6. Temporary fad — When people belief that the change initiative is a temporary fad
  7. Not being consulted — If people are allowed to be part of the change there is less resistance. People like to know what’s going on, especially if their jobs may be affected.Informed employees tend to have higher levels of job satisfaction than uninformed employees
  8. Poor communication — It’s self evident isn’t it? When it comes to change management there’s no such thing as too much communication
  9. Changes to routines — When we talk about comfort zones we’re really referring to routines. We love them. They make us secure. So there’s bound to be resistance whenever change requires us to do things differently
  10. Exhaustion/Saturation — Don’t mistake compliance for acceptance. People who are overwhelmed by continuous change resign themselves to it and go along with the flow. You have them in body, but you do not have their hearts. Motivation is low
  11. Change in the status quo — Resistance can also stem from perceptions of the change that people hold. For example, people who feel they’ll be worse off at the end of the change are unlikely to give it their full support. Similarly, if people believe the change favours another group/department/person there may be (unspoken) anger and resentment
  12. Benefits and rewards — When the benefits and rewards for making the change are not seen as adequate for the trouble involved

Expecting resistance to change and planning for it from the start of your change management progamme will allow you to effectively manage objections. Not dealing proactively is one pitfall – but there are many other common mistakes.

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Running : les DRH l’utilisent pour souder leurs troupes

© R. Deluze

Dans la panoplie des outils de remotivation d’équipe, le running a la cote en entreprise. C’est pas cher et riche en testostérone.

A la cantine d’Humanis, ils sont faciles à repérer. Quand la date de la prochaine course approche, leurs plateaux sont toujours garnis du même menu : des plâtrées de pâtes ou de riz, pour l’apport en protéines… Humanis n’est pas seulement le troisième groupe de protection sociale en France, avec 6.400 salariés et 2,4 milliards d’euros de chiffre d’affaires. C’est aussi un nid de fondus de course à pied. L’an dernier, la maison recensait 256 pratiquants réguliers, dont un fort contingent au siège de Malakoff, en région parisienne. «C’est simple, on a gagné tous les challenges d’entreprises de la commune», fanfaronne Karim Natouri, le directeur de la communication en charge de cette activité intégrée à la vie de l’entreprise.

La vogue du running ? Une bénédiction pour les directions des ressources humaines. A moindres frais, elle leur permet de rassembler des salariés de tous horizons unis par une même passion et de cimenter des équipes. «C’est l’une des activités qui se développent le plus», confirme Frédéric Delannoy, directeur technique national à la Fédération française du sport d’entreprise. Créé en 2003, cet organisme compte 30.000 licenciés sur les 2,5 millions de salariés qui, via leur société, pratiquent une activité sportive régulière. Leur nombre ne cesse de croître, avec le soutien des employeurs.

Car non seulement le sport est bon pour l’esprit d’équipe, mais il l’est aussi pour les finances, ce que les directions ont fini par intégrer. «Un salarié physiquement actif a un taux d’abstentéisme inférieur à 2% sur l’année et il est 12% plus productif qu’un collègue sédentaire», souligne Thierry Lardinoit, directeur de l’Observatoire de la consommation sportive de l’Essec.

Ancien responsable au département RH de Renault, puis de Danone, et consultant auprès du staff de l’équipe de France de football pendant dix ans, Jean-Pierre Doly, patron du cabinet de conseil Doly & Partners, a été témoin de cette prise de conscience. «Le sport est désormais considéré comme un outil d’amélioration de la performance économique», explique ce coach un temps considéré comme le gourou de Raymond Domenech, l’ex-sélectionneur des Bleus.

Pour une illustration du phénomène, retour en petites foulées chez Humanis, le groupe de protection sociale. Il est le fruit de la fusion en 2012 de trois sociétés, où existait une minorité agissante d’accros à la course. Pour rapprocher les cultures, la nouvelle direction a donc naturellement appuyé le développement de ce sport auprès des salariés. En région parisienne, des sorties collectives d’une heure à une heure trente sont organisées deux ou trois fois par semaine, à la pause déjeuner, sur les différents sites du groupe. Tous sont équipés de vestiaires et de douches, comme de vrais clubs. En 2015, les coureurs d’Humanis ont ainsi prévu de participer à une dizaine de courses, dont l’entreprise est d’ailleurs souvent partenaire.

Au lieu de se contenter de sponsoriser des équipes de rugby ou de basket, comme c’était le cas dans le passé, elle a en effet décidé d’investir dans le sport santé et le bien-être. «En tant qu’assureur santé, il y a une certaine logique à cette démarche. Nous ne visons pas la seule notoriété, il s’agit aussi de faire passer des valeurs», souligne le directeur de la communication Karim Natouri. Et ce n’est pas du bluff : pour chaque kilomètre parcouru par l’un de ses collaborateurs lors d’une course, le groupe verse 1 euro à une association caritative. En 2013, la cagnotte a atteint 16.000 euros. Son montant se chiffrait à 20.000 euros à la fin de l’an dernier.

L’engouement des salariés et de leurs employeurs pour le running est une bonne nouvelle pour les sociétés spécialisées dans l’organisation d’événements sportifs. Prenez Amaury Sport Organisation (ASO), artisan des marathons de Paris, Lyon, Marseille et des 10 km L’Equipe. Cette année, ASO lance une nouvelle course au nom évocateur : Run at Work, une épreuve de 6 kilomètres réservée aux entreprises, de la start-up à la société du CAC 40.

Elle aura lieu en mai prochain, au pied des tours de la Défense. Et pas besoin d’être une bête de course. «La distance est accessible à tous, le chrono non obligatoire et l’épreuve se déroulera en semaine, en début de soirée pour ne pas perturber les heures de bureau», commente Camille Bacot, chef de projet chez ASO. Le coût du dossard aux couleurs de la boîte, 49 euros par personne, est pris en charge par l’entreprise qui, avant la course, reçoit une «run at work box» avec affiches et autocollants pour lancer son opération de communication interne. Sur demande, elle a même droit à un coach qui proposera deux séances d’entraînement par semaine pour préparer les coureurs.

Autre nouveauté : B2Run, une marque du géant suisse du marketing sportif Infront. Même cible, même organisation, même distance, sauf que la course démarre à proximité d’un grand stade (Nice, Paris, Saint-Denis…) et se termine à l’intérieur de l’enceinte. «On y entre en courant par les coursives, pour se retrouver sur la pelouse avec tout autour les tribunes vides», décrit David Donnelly, directeur du développement d’Infront en France.

Là aussi, les entreprises ont droit à un programme à la carte : site Internet personnalisé pour suivre l’événement, tentes sur la pelouse, service de coaching. Nettement plus sage que le Mud day, une autre course inaugurée il y a deux ans par ASO et très prisée des managers en quête de team building. Le concept ? Des équipes se lancent pour 13 kilomètres de cross dans la nature, avec franchissement de 22 obstacles et bain de boue assuré (d’où le nom «mud»). «A l’arrivée, beaucoup ont la banane», assure Pascal Quatrehomme, le directeur de la course. On les comprend : ce n’est pas tous les jours que l’on peut voir son boss se vautrer dans la gadoue.

Chez Humanis, un effet déstressant
Dans cet organisme de retraite complémentaire et de prévoyance, les salariés se retrouvent entre midi et deux pour s’entraîner. L’intérêt : déstresser, mais aussi faire dialoguer les services, briser la glace entre collègues un peu fâchés, renforcer l’esprit d’entreprise. Cette année, les «runners» d’Humanis participeront à une dizaine d’épreuves que le groupe sponsorise, marathon-relais à Lille ou Run at Work, une course sur mesure.

Un outil de team building en hausse
2,5 millions d’employés pratiquent un sport dans le cadre de leur entreprise.

Pour ces patrons marathoniens, la journée commence ou finit en baskets :

Alexandre Nodale
Le président du groupe Conforama, 37 ans, court volontiers après les heures de bureau avec ses salariés. Confo solidaire, l’équipe de l’entreprise, participe tous les ans à des courses au profit d’associations caritatives.
Sa préparation : début 2014, il s’est imposé quatre séances par semaine de 45 min à 2h15 pour préparer le Marathon de Paris. Tôt le matin ou après le boulot.
Sa course insolite : quand il va chez son actionnaire sud-africain au Cap, il ne manque pas de courir dans ce paysage idyllique, entre mer et montagne.
Son équipement : Brooks, Asics, Mizuno… Le patron collectionne les paires, équipées de semelles correctrices commandées chez un podologue.
Son meilleur temps : pour les 10 km L’Equipe, il s’était fixé un objectif : moins de 45 min. Il les a courus en 44 ! Il a aussi fini le Marathon de Paris en 3 h 43. Respect.

Jean-François Rial
Le P-DG du groupe Voyageurs du Monde a attendu la cinquantaine pour s’y mettre. A fond. L’an dernier, il a participé au Marathon de New York. «Un temps catastrophique, mais une expérience extraordinaire», dit le patron.
Sa préparation : avant les courses, il s’entraîne avec un coach qui lui fait alterner séances longues et courtes, pour améliorer la vitesse.
Sa course insolite : toujours en voyage, il a couru dans des lieux exotiques, comme en Egypte, la nuit, autour d’un temple antique.
Son équipement : il ne se lance jamais sans ses montres connectées (TomTom et Garmin), pour mesurer sa fréquence cardiaque et ses perfs.
Son meilleur temps : il a terminé le semi-marathon de Mont-de-Marsan en 2h25, un temps honorable, bien meilleur que ses 5h49 à New York !

Pourquoi la France ne va pas assez tirer profit de l’économie numérique d’ici 2020

Ceux qui en doutaient peuvent être rassurés : le numérique doit apporter des points de croissance supplémentaires aux économies occidentales. A l’horizon 2020, le développement des nouveaux usages du numérique ajoutera 1,36 trillion de dollars au PIB des dix principales économies du monde, soit 2,3% supérieurs aux prévisions initiales, selon une étude d’Accenture du 10 mars réalisée avec Oxford Economics.

Sans surprise, la Chine, qui voit l’explosion des usages sur mobiles sur son marché intérieur, sera la première économie à bénéficier du développement des technologies. Avec 418 milliards de dollars de plus engrangés dans son PIB en 2020, elle devance les États-Unis qui dégageront, eux, un surplus de 365 milliards (344 milliards d’euros). La France est le 7e pays de ce top 10 à profiter de l’embellie technologique, avec 57 milliards de dollars (53,8 milliards d’euros) de gains, ex-aequo avec le Royaume-Uni. L’Allemagne devrait devancer la France de près de 20 milliards de dollars.

L’étude, qui est construite autour de l’index de « la densité digitale » du pays, révèle les points forts actuels des principales économies mondiales en matière de développement numérique. On note d’ailleurs que la France tire son épingle du jeu grâce à un environnement institutionnel et socio-économique favorable et stimulant.

Mais elle se classe au dernier rang, parmi dix sept économies développées, sur l’adaptation de nouveaux processus de production au sein des entreprises, le «sourcing input». « La France pourrait augmenter sa densité digitale d’environ dix points à travers des efforts concertés dans huit domaines et booster sa productivité et sa croissance années après années », affirme l’étude.

Les entreprises françaises à la traîne

Parmi ces domaines à améliorer, l’accès à Internet. « Seuls 88% de la population active utilisait Internet en 2012, contre 94% aux Pays-Bas et en Finlande », les pays leaders sur la densité digitale. Plus inquiétant, la France est classé 55e sur la pénétration d’internet en milieu scolaire, loin derrière ces deux pays de l’Europe de Nord classés eux 5e.

image: http://frenchweb.fr/wp-content/uploads/2015/03/Capture-d%E2%80%99%C3%A9cran-2015-03-17-%C3%A0-16.00.32-419×550.png

Capture d’écran 2015-03-17 à 16.00.32Autre point noir, concernant le développement des technologies mobiles entre une entreprise française et ses clients. Cette frilosité en milieu professionnel transparaît aussi sur le critère du télétravail, source de productivité individuelle dans d’autres pays, mais particulièrement mal développé en France. Les salariés français sont aussi faiblement aguerris sur les nouvelles technologies d’information et de communication. Seuls 37% des décideurs français ont identifié l’importance des communications automatisées entre les machines pour leur entreprise, bien en-deçà de la moyenne des autres pays (46%).

L’intervention des gouvernements

Ces chiffres optimistes pour la croissance donnés par l’étude sont toutefois à tempérer. Seront en effet déterminantes les diverses interventions des gouvernements sur les questions du numérique qui pourront avoir un impact négatif sur ces estimations. « Malgré les infrastructures haut débit et les réseaux mobiles qui sont déjà présents, il est important pour la croissance de l’économie numérique que les gouvernements favorisent l’entrepreneuriat et la création d’entreprises tout en développant des liens de confiance entre les citoyens et les entreprises », écrivent les experts de l’étude.

Reste aussi que pour tous les pays étudiés, cela pourrait prendre au moins six ans pour que les premiers effets de ce regain de croissance via le numérique se fassent sentir. Les marchés émergents profiteront aussi de ce fuel dans l’économie mondiale, à l’image du Brésil, de l’Inde et de la Chine qui verront leur PIB augmenter respectivement de 97 à 418 milliards de dollars.

L’étude se base sur cinquante indicateurs, dont les volumes de transactions émises en ligne, l’usage des nouvelles technologies cloud et de communication, les nouvelles compétences créés au sein des entreprises, et les nouveaux modèles économiques créés.

En savoir plus sur http://frenchweb.fr/pourquoi-la-france-ne-va-pas-tirer-assez-profit-de-leconomie-numerique-dici-2020/187387#6VRsBYBZ8WmOoYIR.99

Les grandes compétences nécessaires des cadres et dirigeants

Quatre grandes « compétences » se devraient d’être présentes au plus haut niveau chez chaque cadre en charge de la conduite ou de l’aide à la conduite d’une entreprise ou d’une administration. Bien qu’il ne soit que très peu probable que nous ayons entièrement ces capacités, il peut être intéressant de les connaître pour une autoévaluation ou un regard sur ceux qui nous entoure. Assurément, cela vous aidera à mieux appréhender les points faibles et à porter vos efforts sur ceux-ci ou d’aider ceux qui vous entourent à les développer.
1°-La compétence intellectuelle, je ne parle pas ici d’intelligence qui est un concept très subjectif, mais de l’utilisation de certaines capacités qui sont essentielles lors de la conduite d’une entreprise. Cette compétence se doit d’être pesée à l’aulne du besoin que nous avons de l’utiliser lors des prises de décisions.

La capacité cognitive: elle est premier pilier de la compétence intellectuelle, elle permet d’analyser et de comprendre la complexité des diverses interactions qui peuvent exister entre les acteurs gravitant au sein de l’organisation elle-même (les diverses directions) et autour de celle-ci (marché, clients, fournisseurs). Cette capacité permet d’interpréter correctement les différents messages et tendances qui émanent des multiples émetteurs, permettant également de situer la mission au sein de ce foisonnement d’informations dites ou suggérées. C’est aussi savoir créer de l’ordre à partir du chaos. Cette compétence permet le développement de stratégies à court et long terme, prenant en compte les différents acteurs et assurant une ligne de visibilité pour l’entreprise qui lui assure la capacité de résoudre les problèmes et de les prévenir.

A qui cette tâche est-elle confiée dans votre entreprise?

S’agit-il d’une seule personne?

Est-ce vous?

Qui vous challenge?

La capacité de créativité est le second pilier de la compétence intellectuelle. Savoir remettre en question les façons conventionnelles de faire ce que l’entreprise fait déjà savoir inclure des disciplines non traditionnelles dans le montage des projets peut ouvrir à des solutions nouvelles et imaginatives pour améliorer la réussite; savoir s’entourer de personnes qui ne sont pas de la filière, apprendre en permanence grâce à la formation continue et promouvoir ceux qui se tiennent à la pointe du savoir, sont les ingrédients indispensables à l’optimisation de cette capacité créative. Nous avons trop souvent tendance à croire que telle ou telle personne représente cette créativité au sein de nos organisations, mais donnons-nous toutes les chances aux autres de participer à cette quête permanente de la bonne idée?

A qui cette tâche est-elle confiée dans votre entreprise?

S’agit-il d’une seule personne?

Est-ce vous?

Qui vous challenge?

La capacité de projection dans l’avenir est le dernier pilier de la compétence intellectuelle.

Savoir décrire de façon convaincante les orientations futures, savoir susciter l’enthousiasme et l’engagement de ses collègues sont les instruments de la promotion du changement. Pour ce faire, encore faut-il que la vision soit claire et explicite, il convient de pouvoir « dessiner » l’avenir plutôt que de le dire et il faut pouvoir le raconter plutôt que de faire simplement rêver. Souvent, le porteur de ce type de message laisse beaucoup de place à l’interprétation dans ses allégations et crée de ce fait une possible rupture entre le futur véritable et celui qui a été imaginé, c’est une faute courante et très démobilisatrice à terme.

Faites-vous cette erreur commune?

A qui cette tâche est-elle confiée dans votre entreprise?

S’agit-il d’une seule personne?

Est-ce vous?

Qui vous challenge?
2°-La compétence en gestion se décline sous trois axes principaux, bien que les premiers recoupements puissent commencer à s’opérer avec ce qui précède: sous la dénomination de gestion, il faut entendre bien d’autres choses que les aspects financiers.

Gestion de l’action. La mise en œuvre des plans élaborés pour atteindre les cibles choisies, pour le développement de l’entreprise, n’est pas pavée de toute anicroche. Savoir parer à toute crise pouvant porter atteinte à la réalisation du but est nécessaire et cette capacité de réaction et d’action devient essentielle si le cadre est en charge de la mise en œuvre. Trop souvent une délégation ambigüe laisse le déroulement d’un plan bien huilé aux mains techniciennes à faible spectre (ne pouvant pas appréhender tous les tenants et aboutissants de l’action correctrice mise en place). Pouvoir infléchir une action sans pour cela s’éloigner du but à atteindre est une condition primordiale qui se doit d’être maîtrisée par celui qui a la charge de la réussite de la mission.

A qui cette tâche est-elle confiée dans votre entreprise?

S’agit-il d’une seule personne?

Est-ce vous?

Qui vous challenge?

La compréhension organisationnelle est aussi un atout majeur de la compétence en gestion de l’organisation. Bien connaître l’ensemble des rouages, des personnes et leurs influences respectives permet au cadre d’utiliser au mieux les ressources de savoir-faire et d’influence pour atteindre le but final. Savoir quel temps de réaction ou d’exécution est nécessaire à telle ou telle division permettra une harmonisation du processus global. Ce besoin de compréhension du système propre à chaque entreprise est souvent balayé d’un revers de main par ceux qui pensent connaître leur entreprise. Cependant, ils la connaissent dans un certain contexte et ont beaucoup de mal à imaginer les freins volontaires ou non qu’ils auront à combattre dans une situation nouvelle.

Qui a cette connaissance dans votre entreprise?

Comment juger de cette connaissance?

S’agit-il d’une seule personne?

Est-ce vous?

Qui vous challenge?

L’optimisation inter-services. Faire travailler chaque service au service des autres, vaste challenge! Cependant des moyens éprouvés y réussissent, encore faut-il savoir le faire et avoir la volonté de l’instituer. La balance de l’intérêt individuel et collectif est une notion qui requiert beaucoup de travail mais qui porte des fruits inespérés. Tous disent agir de cette façon, mais bien peu y parviennent car il est plus facile de diriger un soliste qu’un orchestre. L’établissement d’un contrat de partenariat entre les différents acteurs de l’entreprise est une qualité indispensable pour ceux qui veulent gagner des guerres plutôt que des batailles.

Qu’avez-vous mis en place pour ce faire?

Cela dure-t-il dans le temps?

Combien de silos sont récalcitrants?
3°-Les compétences en relations humaines. Il n’est point d’entreprise ou d’organisation qui ne repose sur les hommes qui la composent. Ceci dit, quelles sont les composantes nécessaires pour que cet adage devienne réalité?

Les relations interpersonnelles sont à l’évidence la cheville ouvrière du système. Grâce à leurs aptitudes à reconnaître et respecter l’autre, le cadre doit pouvoir générer de la confiance et du respect. L’utilisation du négomanagement comme clef de la relation permet une construction constante par l’échange d’une relation claire et franche entre les encadrants et leurs subordonnés. Savoir s’entourer d’un collège apte à résoudre par la médiation ou la négociation les situations interpersonnelles délicates et complexes permet une gestion des relations apaisée et sereine. Malheureusement, nous savons que le pouvoir rend fou et que le pouvoir absolu rend absolument fou, et que l’exercice de la conduite d’une entreprise est fortement lié à l’exercice du pouvoir!

Où en êtes-vous?

Comment réagissent vos cadres à l’exercice du pouvoir?

Quels sont les gardes fous mis en place?

Quid du turn over?

Présentéisme ou absentéisme?

La communication est sans nul doute le meilleur moyen de communiquer! Informer ou débattre? Comment vos cadres communiquent-ils? Savoir dire les choses est différent de savoir les concevoir. De plus, certains sont encore à penser que la rétention de l’information est le signe du pouvoir que nous avons sur l’autre. Bien sûr tout le monde sait (même s’il ne le pratique pas toujours) que c’est savoir faire circuler l’information qui est source de pouvoir (certains syndicalistes pourraient donner des cours!). Alors, savoir élaborer une communication, s’assurer qu’elle touche tous les récipiendaires et valider qu’aucune interprétation ne s’y soit glissée sont les qualités requises pour un bon communiquant.

Ceux qui parlent bien sont-ils ceux qui communiquent chez vous?

Un plan de communication existe-t-il?

Validez-vous l’interprétation des messages?

Communiquez-vous assez ou trop?

4°- Les qualités personnelles. Tous les cadres et dirigeants dont nous avons décrit les qualités nécessaires à la bonne conduite des affaires n’en sont pas moins des hommes eux aussi! C’est pourquoi ils se doivent de développer certaines qualités inhérentes à leurs fonctions.

La résistance au stress est sans doute fondamentale pour que la fonction soit incarnée au mieux. La résistance au stress face aux situations difficiles exerce un effet tonique sur l’entourage et permet des prises de décisions plus adéquates. Cependant, l’exposition fréquente au stress peut avoir des effets néfastes sur sa capacité physique et psychique de répondre souvent aux sollicitations nées de situations de crise. La prise de conscience de son degré d’épuisement du cadre fait partie de ses qualités. En effet, il doit pouvoir anticiper tout signe d’épuisement pour conserver à long terme une réserve d’énergie suffisante.

Qu’existe-t-il chez vous pour prévenir le stress?

Combien de gens ont des retards de vacances?

Quels sont vos signaux d’alerte?

Comment gérez-vous votre épuisement?

La souplesse du comportement est la seconde qualité du cadre pour exercer pleinement sa mission. Savoir ajuster ses compétences à différentes situations, pouvoir travailler efficacement avec diverses personnes ou groupes permet une compréhension mutuelle propice à l’accomplissement de la tâche. Le comportement « monolithique » d’antan ne conduit qu’à la caricature et au non-respect. Le cadre doit savoir se mouvoir tant dans la verticalité de l’entreprise que dans son horizontalité. Bien souvent, cette qualité échappe à ceux qui ont « réussi » en faisant de telle ou telle manière, cela conduit fréquemment à un appauvrissement de l’entreprise de par la création d’un modèle unique de typologie d’employé.

Chez vous, comment sont les comportements des cadres?

Pouvez-vous caricaturer certains comportements?

Qu’est-il prévu pour faire évoluer certains comportements?

Et vous, modèle ou caricature?

Les valeurs et l’éthique sont la colonne vertébrale de la justice et de la dignité au sein de l’entreprise. Savoir admettre ses erreurs, respecter ses engagements font que la confiance devienne un pilier de l’engagement des salariés. Ces principes sont comme une boussole interne qui dicte les normes personnelles, sociales et éthiques du cadre. Curieusement, nous pouvons nous apercevoir que ces « normes » chez certains évoluent au fil du temps, cela conduit souvent à l’abandon de toutes.

Existe-t-il une charte dans votre entreprise?

Est-elle respectée?

Y faites-vous référence?

Tous les cadres sont-ils au même niveau éthique?

Seconde partie de carrière · Créer son entreprise : une décision qui doit être réfléchie

« Et si je créais ma boîte ? » Vous êtes nombreux à vous poser cette question après des années passées en entreprise. Idée en l’air ou projet viable ? Avant de vous lancer dans l’aventure de la création d’entreprise, posez-vous les bonnes questions pour garantir la viabilité de votre projet. 

1.   Qu’est-ce qui motive mon projet ?

Être son propre patron et ne rendre des comptes à personne ? La création ou la reprise d’entreprise apparaît souvent comme la solution miracle ! Mais on ne devient pas entrepreneur par dépit, ni par défaut. Être chef d’entreprise ne s’improvise pas, c’est un choix de vie – professionnel et personnel – et la prise de décision doit être le fruit de réflexion, maturation et anticipation. Ce passage à l’acte se prépare soigneusement, comme une course de fond. Assurez-vous du soutien de votre entourage, votre projet aura plus de chance d’aboutir s’il est accepté par l’ensemble des proches.

2.    Quel sera mon rôle, mes fonctions ?

Devenir chef d’entreprise, ce n’est pas simplement apporter du financement ou être une source de charges : le créateur d’entreprise tire légitimité et pertinence opérationnelle de son investissement personnel et de son implication dans la production. Votre valeur ajoutée peut porter sur un ou plusieurs aspects – gestion, marketing, RH, etc. Il est vivement conseillé de faire appel à des ressources extérieures pour accomplir ce que vous ne savez pas faire : le coût sera moindre, en termes d’efficacité productive. Il faut donc bien connaître vos compétences et ne pas essayer de porter plusieurs casquettes.

3.    Quelles peuvent être les conséquences de cette décision ?

Créer son entreprise c’est non seulement une autre relation au travail mais aussi un autre statut.  Missions, portage salarial, free lance, salarié pour plusieurs structures : l’une ou plusieurs de ces façons de travailler est peut-être mieux adaptée à votre projet et à votre personnalité. Il est important de tenir compte aussi de certains facteurs : habitué à travailler en équipe, êtes vous prêt à travailler seul ?  De plus votre projet peut vous accaparer à 150%… et ce  sans aucun des avantages socio-économiques du salariat.

Le chemin de la création d’entreprise n’est pas facile c’est pourquoi elle doit s’inscrire dans une dynamique mûrement réfléchie  !

LA COMMUNICATION VISUELLE À L’HEURE DU DIGITAL

Michel Chanaud est le fondateur et directeur de publication du magazine étapes, le titre de référence du design et de la communication visuelle. La revue s’adresse aujourd’hui à un vaste cercle de créatifs de tous secteurs : mode, design, architecture, photographie ou gastronomie. L’équipe d’ABILWAYS DIGITAL a rencontré cet éditeur passionné et averti des dernières tendances graphiques pour échanger sur le virage numérique de l’imprimé.

Au cours de cette vidéo, Michel Chanaud aborde :

  • Les dernières tendances en matière de communication graphique
  • Les spécificités entre WebApp et site responsive
  • L’impact du digital dans l’édition

Art contemporain et business coaching : pour se transformer et changer

Accompagner les entreprises, leurs dirigeants et leurs équipes vers plus de créativité et plus d’audace, tel est l’objectif de ArtForCoaching qui propose du coaching professionnel reposant sur l’usage de l’Art Contemporain. Le fondateur, Alain PASCAIL, nous en dit plus sur cette approche plus efficace qu’originale peut-être.

Vous faites du coaching en vous appuyant sur l’art contemporain. C’est nouveau, mais qu’est-ce que cela apporte au coaché ?

L’art contemporain permet au coaché de se transformer en utilisant son imagination et ses ressources. L’art va nourrir son imaginaire et lui donner à voir d’autres possibilités. C’est ensuite au travers d’un dialogue avec le coach qu’il va remettre en question ses pratiques et façons d’être.

Dans le cadre d’un coaching collectif, le fait de mettre chaque personne de l’équipe face à des œuvres d’art contemporaines va faire naitre des émotions divergentes sur lesquelles le groupe va s’appuyer pour s’enrichir et accepter ses différences.

Quelle est votre valeur ajoutée par rapport au coaching classique ?

La visite dans le musée permet au coaché de se connecter plus vite à ses émotions et à son imaginaire. Le travail peut ainsi être réalisé plus en profondeur, les champs du possible peuvent être plus facilement accessibles et les ancrages peuvent être établis de façon plus durable. Le rationnel, le cerveau gauche et les habitudes sont laissés derrière soi plus aisément.

Pourquoi ne pas avoir choisi l’art classique ? Quelle est la plus-value de l’art contemporain ?

Les œuvres classiques véhiculent des codes, symboles et mythes qui nourrissent l’inconscient collectif, laissant de fait, moins de place à l’interprétation et à l’évolution personnelle. L’art contemporain ou moderne, éloigné des préjugés et des croyances, permet aux émotions d’émerger.

Concrètement, comment procédez-vous ? Vous allez dans les musées ?

Je pratique cette méthode de deux façons, soit en coaching court de 3 /4 séances avec le support de l’art contemporain, soit en coaching long de 7 à 10 rencontres avec 1 ou 2 séances au musée. Une séance de coaching peut durer entre 1h30 et 2h30. Nous nous retrouvons devant le musée et commençons par échanger autour du sujet que le coaché souhaite travailler. Ensuite, nous déambulons librement au milieu des œuvres. Un dialogue se crée naturellement entre le coaché et les œuvres. Je vais y prendre part en le questionnant sur ses ressentis. Grâce au dialogue, je vais l’aider à identifier ses ressources et le faire travailler sur l’objectif qu’il s’est fixé. En fin de séance, nous débriefons sur ce que le coaché a appris et ce qu’il doit expérimenter ou mettre en œuvre dès le lendemain dans son milieu professionnel.

Pour les séances en groupe, soit nous visitons par groupe de 2 ou 3 le musée avec des consignes spécifiques et nous nous retrouvons ensuite dans une salle à proximité pour échanger, soit je fais « venir » le musée auprès de mes clients à l’aide de grands posters, de projections et même d’œuvres que veulent bien me prêter de jeunes artistes.

Quels sont les enjeux RH et les problématiques que vous avez l’habitude de traiter via cette méthode ?

Nous pouvons trouver un chemin de développement sur les problématiques suivantes :

  • Comment être plus assertif avec mon équipe ou mon patron
  • Décider lorsque l’environnement est incertain
  • Être plus audacieux
  • Lever des barrières empêchant la créativité
  • Mieux s’organiser, déléguer et lâcher prise
  • Gérer une ou des personnes difficiles
  • Prendre une décision courageuse

Mais aussi sur la constitution ou l’amélioration des relations au sein d’une équipe de direction.

Tout ceci peut paraître assez abstrait. Auriez-vous un exemple concret ?

En mars, la demande d’un dirigeant concernait sa difficulté d’être trop strict avec les règles de fonctionnement de l’entreprise et son équipe se plaignait de son côté « obtus ». La rencontre avec le tableau [NDR : cf. ci-dessous] de Brice Marden au centre Pompidou par son côté très cadré et en même temps très vivant des multiples liens qui sont en mouvement, lui a permis de découvrir et de comprendre qu’une règle pouvait avoir de la souplesse et se mettre en œuvre en lien avec l’autre et ses besoins .

Un jeune responsable de développement récemment promu se demandait comment être plus à l’aise lors des entretiens avec les partenaires de son entreprise. Il eut une révélation devant une statue de Jean Arp [NDR : cf. ci-dessous]. Après un premier abord qui peut apparaître abrupt, la statue dégage une douceur et des formes beaucoup plus accessibles vues sous d’autres angles. Mon client y décela la possibilité qu’une relation professionnelle puisse se passer de la même manière.

Pourquoi un DRH ferait appel à ce type de service, pourquoi vous ?

Cette méthodologie s’adresse à toutes les entreprises, mais principalement à celles qui veulent respirer de l’air frais (quelque chose d’innovant), remuer les méninges de leurs équipes de direction et aborder les problématiques de management par d’autres angles. Les DRH font appel à moi, car, dirigeant dans des grands groupes internationaux pendant 20 ans, je sais leur apporter des résultats concrets et mesurables aussi bien en individuel qu’en équipe.

Crédits photos : © Arts for coaching