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Quel intérêt pour un PDG ou dirigeant d’être présent sur les réseaux sociaux ?

Les réseaux sociaux représentent un excellent moyen marketing pour donne de la visibilité à votre entreprise. La plupart des dirigeants ont bien compris que leur société devait opter pour une stratégie social media, mais 68% n’y sont toujours pas présents eux-mêmes ! Ce chiffre est étonnant et plutôt paradoxal, d’autant plus que l’envie de proximité et que l’attente d’humanisation se manifeste dans le comportement des consommateurs auprès des marques.

Dans un environnement digitalisé, il est évident qu’un chef d’entreprise aurait tout intérêt à gérer son personal branding grâce à une présence à titre personnel sur les réseaux sociaux. En fonction de la taille de votre entreprise, l’ensemble de ces réflexions s’applique également aux cadres de haut de niveau qui peuvent représenter votre marque.

Se vendre pour mieux vendre son entreprise

Un bon chef d’entreprise doit savoir se vendre lui-même, pour espérer vendre ses produits et services sur internet. En tant que dirigeant, vous êtes le premier ambassadeur de votre société auprès de vos clients, mais aussi de vos salariés et collaborateurs. De ce fait, lorsque vous créez un profil professionnel sur un réseau social, vous donnez l’opportunité à l’ensemble de ces acteurs d’identifier votre entreprise à travers votre personnalité.

Le professionnalisme que vous démontrez au travers de votre profil personnel permet de vendre l’image de votre marque, ainsi que votre propre expertise, ce qui permet de rassurer vos clients et d’en attirer de nouveaux, tout en faisant ressortir le côté humain, essentiel pour marquer l’esprit de la clientèle.

Être au plus proche de son marché

La proximité avec le cœur de votre marché permet d’anticiper les tendances pour proposer des offres toujours mieux adaptées aux attentes des clients. Ainsi, lorsque vous créez un compte personnel sur les réseaux sociaux, pensez à faire de la veille régulièrement. Répondez aux avis des internautes et prenez en compte leurs suggestions. Vous devez assurer une présence proactive sur internet pour dénicher les subtilités du marché, afin de les exploiter au moment opportun.

Agrandir son réseau et élargir ses contacts

Maîtriser son personal branding est également un moyen efficace pour élargir votre réseau et générer plus de contacts qualifiés. Si vous gérez une activité B2B, c’est l’occasion de trouver de nouveaux clients. Si vous vendez des produits et services grand public, les réseaux sociaux professionnels vous aideront à dénicher de nouveaux partenaires. Dans tous les cas, ils sont indispensables au dirigeant d’entreprise.

Pour gérer votre e-réputation, vous devez imputer à votre profil personnel toutes les bonnes pratiques de vos pages professionnelles. Que ce soit sur Twitter, Facebook ou Linkedin, votre profil doit être correctement rempli, l’avatar doit refléter votre personnalité tout en restant sérieux, et vous devez diffuser du contenu en rapport avec votre secteur d’activité. Et oui, dans tous les cas de figure, vous n’échapperez pas à la production de contenu de qualité !

Quel réseau social pour quelle utilisation ?

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Faire de la veille sur différents réseaux sociaux exige beaucoup de temps. Pour cette raison, il est préférable de ne pas vous inscrire sur toutes les plateformes et de faire un choix optimal en fonction de votre stratégie marketing, de la taille et des objectifs de votre entreprise.

Par exemple, si vous voulez communiquer autour de votre entreprise et toucher un public large, privilégiez les réseaux sociaux populaires (Facebook, Twitter, Google+). Par contre, orientez-vous vers les plateformes professionnelles (Linkedin, Viadeo,…) pour générer des leads qualifiés dans un environnement BtoB.

L’important est de ne pas adopter la même stratégie partout. Certains réseaux sociaux seront plutôt destinés à gérer votre image, alors que d’autres vous aideront dans votre prospection. Les contenus diffusés seront alors très différents.

Sachez que votre profil personnel sur les réseaux sociaux est un excellent moyen pour valoriser vos compétences. En mettant ainsi en avant votre professionnalisme et vos qualités humaines, vos potentiels clients les associeront immédiatement à votre entreprise. Alors, mettez-vous au personal branding et répercutez les retombées positives sur votre entreprise !

Sécuriser son schéma de rémunération et de protection sociale de dirigeant suite à la publication de la liste des montages fiscaux par Bercy

Depuis un certain temps désormais, le législateur réfléchit à un moyen d’alerter les dirigeants sur des montages fiscaux « ambigus » visant à éluder l’impôt, ainsi, les schémas de rémunération et de protection sociale du dirigeant sont « sous observation ».

A titre d’exemple, un schéma d’épargne salariale ne doit pas seulement bénéficier au seul dirigeant dans le cadre de sarémunération et de sa protection sociale de dirigeant, la réglementation impose la présence d’au moins un salarié « autre » que le dirigeant principal.

Ainsi, les dirigeants ne sont pas toujours bien « conseillés » en la matière surtout dans les TPE/PME ne bénéficiant pas de conseils appropriés.  Bien des institutions financières commercialisant ces dispositifs n’assurent pas de suivi réglementaire après la mise en place, et ce, à cause d’un turn over conséquent des conseillers commerciaux notamment.

Avez-vous bien vérifié la conformité de vos dispositifs (retraite, prévoyance, épargne…)? 

Autre exemple, le contrat de retraite supplémentaire Art 83 bénéficie d’avantages fiscaux et sociaux sous réserve de respecter la notion de « catégorie objective de personnel», hors, les dernières évolutions réglementaires modifient l’éligibilité de certaines catégories.

Cette réglementation « assidue » renforce logiquement le besoin de « sécurisation » des schémas d’optimisation de la rémunération et de la protection sociale élaborés afin de tenir compte des souhaits du dirigeant (préparation de la retraite, diminution du coût entreprise…). Toutefois, il convient de rappeler que l’utilisation de dispotifs légaux ayant un « objectif patrimonial » ( retraite, prévoyance, épargne, transmission d’entreprise) tout en minimisant le frottement fiscal et social n’est pas interdite dès lors que les dispositifs respectent la réglementation fiscale et sociale. Dans le cas inverse, tous les dispositifs visant à doper l’économie se verraient requalifiés (exemple, un investissement locatif de type « Pinel » destiné aux ascendants ou descendants).

Cette recrudescence de conformité exige désormais des conseils de très haut niveau en matière d’optimisation de la rémunération et de la protection sociale du dirigeant (avocat, expert rémunération, expert comptable, assureur, banquier, conseiller en gestion de patrimoine) bien loin des seules préoccupations « commerciales».

Etes-vous sûr à 100 % d’avoir des dispositifs de rémunération et de protection sociale conformes à la réglementation ? 

« En période de crise, les dirigeants passent souvent par une phase de déni », explique Daniel Cohen

Extraits d’une interview dans l’usine nouvelle

Daniel Cohen

Président de Zalis, une société spécialisée dans le retournement d’entreprises, Daniel Cohen enseigne aussi la gestion et la maîtrise des risques. Il a publié aux éditions Eyrolles « Comment sauver l’entreprise ? Comprendre, anticiper, agir ». Il revient sur l’importance de la prise de conscience managériale. Ce qui ne va pas de soi. À moins d’avoir considéré que la crise est un risque comme un autre, et qu’il convient de le traiter comme tel.

L’usine Nouvelle : Fort de votre expérience du redressement d’entreprises, quel point commun caractérise le plus fréquemment la situation du management dans les situations de crise ?

Daniel Cohen : En écrivant ce livre, j’ai voulu éclairer les managers sur ce qui peut mener à une crise, afin qu’ils puissent anticiper pour éviter ces moments douloureux. Très souvent, quand la crise survient, l’équipe dirigeante, ou le dirigeant, a le nez dans le guidon. Il est dans un état de déni, où il interprète toutes les informations qui lui parviennent dans le sens qui conforte son point de vue initial.

Quels sont les mécanismes du déni ?

En période de crise, le dirigeant se retrouve dans une posture où les décisions à prendre se multiplient. Il est confronté à un contexte où il doit réagir de plus en plus rapidement à une multiplication des tâches à accomplir. En résumé, le temps s’accélère, ce qui réduit d’autant son champ de vision. C’est un phénomène quasiment physiologique. Chaque fois que des signaux d’alerte apparaissent, le dirigeant ne les voit pas. Sa perception des signaux d’alerte se modifie pour les faire aller dans le sens qui l’arrange le plus dans l’instant T.

De plus, les dirigeants, souvent isolés dans les organisations, ont besoin d’être rassurés sur leur bilan. Tout cela contribue à renforcer le déni.

Y’a-t-il des moyens de réduire cette phase de déni ?

Dans les métiers ou les secteurs, où la formation est importante, où l’organisation des tâches est « processée », où on apprend des erreurs passées, on arrive à réduire la phase de déni. L’exemple ultime de cette situation se trouve dans l’aéronautique, où chaque fois qu’il y a un incident, les équipes doivent travailler sur le sujet pour comprendre ce qui s’est passé. Et pourtant malgré cela, il est connu qu’il y a moins de problèmes quand c’est le copilote qui conduit, car, pour simplifier, il écoute ce que lui dit le pilote, alors que l’inverse, en général, est beaucoup moins vrai. Cela démontre l’importance de savoir gérer le lien hiérarchique pour bien aborder les situations problématiques.

Quand on est loin de ce modèle-là, qu’on n’a pas mis en place de procédures d’alerte, on risque, toute chose égale par ailleurs, d’avoir plus de difficultés. Le maître mot en matière de gestion des risques est l’anticipation.

Jusqu’où peut aller cette phase de déni ? Comment en sort-on ?

Lorsque la crise arrive, va s’installer une période où on ne réagit pas, quel que soit le niveau hiérarchique ou le secteur. Cette période de latence peut durer quelques jours ou quelques mois. La durée est très variable. Une organisation performante qui a anticipé et a appris de ses erreurs, réagira plus vite et en sortira plus vite.

À cette phase de latence succède une phase de chaos où tout le monde critique tout le monde, où on cherche des responsabilités. C’est seulement là qu’arrivent la recherche de solutions et leur implémentation, si on a encore le temps de le faire. Dans les entreprises les plus évoluées sur ces questions vient alors la phase où on débriefe, où on réfléchit sur ce qui s’est passé. Malheureusement, c’est une phase qu’on oublie souvent. On a beau répéter aux managers que cette phase est indispensable, une fois le danger passé, ils repartent dans le quotidien. Savoir apprendre de ses erreurs est une question de culture d’entreprise.

Il faut dire et redire aux dirigeants que prendre du temps pour débriefer n’est pas une perte de temps, mais un moyen d’en gagner pour l’avenir.

Quel est, selon vous, le principal risque auquel est exposé le dirigeant en période de crise ?

Un des principaux dangers est de rester dans le court terme, d’être obnubilé par des questions de court terme, du type « comment vais-je payer les salariés à la fin du mois ? ». Quand je le dis à des managers, ils ont du mal à comprendre. C’est là leur problème. Leur urgence est de trouver une stratégie à un an ou deux, de savoir où ils veulent emmener l’entreprise à l’issue de la crise. Si vous allez voir votre banquier ou des investisseurs en leur demandant de la trésorerie pour payer les salaires, ils vont sûrement hésiter, notamment si vous leur dîtes que vous souhaitez continuer dans la même voie. En revanche, si vous avez un projet, que vous avez la capacité de mobiliser les énergies autour de vous, vous avez plus de chance de convaincre. Paradoxalement, plus on est dans la crise, plus il faut savoir où l’on se projette au moins à horizon un ou deux ans.

Comment mobiliser les salariés dans la phase de redressement ?

Au préalable, j’ai toujours été surpris de constater à quel point les salariés de terrain sont plus au fait de ce qui se passe tandis que leurs dirigeants s’enfoncent dans le déni. Par exemple, quand des produits reviennent de plus en plus souvent, quand il y a de plus en plus d’impayés ou de problèmes de production… Les salariés de terrain sont en première ligne. Ils savent très bien ce qui se passe. Dans les entreprises, l’information circule à grande vitesse.

Ce qui semble évident, c’est qu’ils ont besoin d’une vision stratégique claire, savoir où ils vont. Dans ces situations de crise, j’ai rarement vu une base ou des organisations syndicales figées, et refusant d’entendre la vérité. Bien au contraire, ils sont capables d’une formidable énergie si on leur propose un projet cohérent. Bien entendu, il faut que les efforts soient partagés entre tous. Si ces deux conditions sont réunies – projet stratégique et efforts partagés – on peut parvenir à mobiliser les salariés.

Quelle communication faut-il avoir idéalement ?

Comme je viens de l’expliquer, les salariés sont généralement renseignés par le réseau informel de l’entreprise, mais mieux vaut avoir une communication transparente et claire. La direction de l’entreprise peut prendre deux ou trois jours pour réfléchir à la stratégie à adopter, mais taire pendant plusieurs semaines la situation n’est pas tenable. Je pense à une entreprise où je suis intervenu : le patron était dans une procédure de conciliation au tribunal de commerce et n’avait rien dit aux salariés. Cela durait depuis trois mois, et il m’expliquait qu’il ne voulait rien leur dire afin de « ne pas les démobiliser ». Quand j’ai rencontré les responsables des salariés ils étaient déjà tous au courant. Taire un tel événement, c’est créer une situation de stress épouvantable et de manque de confiance. L’incertitude est quelque chose de vraiment insupportable.

Propos recueillis par Christophe Bys