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25 Simple Things to Give Up If You Want to Succeed

Everyone is entitled to success; we just have to make room for it. Learn to give up what is keeping you stuck and start moving closer to the things you want out of life.
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The best way to invite good new things into your life is to make room for them. Just as you declutter your office and home, from time to time do a check and throw out anything that isn’t helping you make your success achievable.

Here are some good places to start.

1. Trying to be perfect.

Perfectionism sets us up for failure. It’s not a quest for the best but a way of telling yourself you’ll never be good enough.

2. Playing small.

Expand your horizons. Go big. Grow! Sometimes the process is painful, but it’s worth it.

3. Faking it.

Vulnerability sounds like truth and feels like courage. Truth and courage aren’t always comfortable, but they’re always strong.

4. Waiting for luck.

Luck builds its foundation on preparation. Coming across good opportunities may be partly a matter of luck, but it’s also a matter of knowing where to find them and being prepared to make the most of them.

5. Waiting for anything.

We have been fooled into thinking that if we wait for the right time, right place, and right person we will be successful, but opportunity is where you find it, not where it finds you.

6. Needing approval.

Don’t let the opinions of others consume you. What a waste of time!

7. Trying to do it alone.

Even if you can pull it off, it’s twice as much work and half as much fun when you do it alone.

8. Making empty promises.

Make your promises rare and 100 percent reliable.

9. Fixating on your weaknesses.

We all have our weak points. Work on them, but focus on your strengths.

10. Blaming others.

It’s cowardly and it costs you respect.

11. Overlooking your negative thoughts.

You may believe that you are responsible for what you do but not for what you think. The truth is those things can’t be separated.

12. Living in the past.

Your future starts now.

13. Trying to please everyone.

The surest path to failure is trying to please everyone. Work to please only yourself and those who are important to you.

14. Small goals.

Small goals yield small results; big goals, big (and sometimes huge) results.

15. Holding on to grudges.

They’re a waste of time and a thief of contentment and happiness.

16. Avoiding change.

Change will happen with your permission or not. Manage it when you can and always make the best of it.

17. Trying to never make a mistake.

Avoiding risk and never daring is the biggest mistake you can make.

18. Saying « I can’t. »

Don’t give up just because things are hard, and don’t talk to yourself in negative terms.

19. Minimizing yourself.

Being a shrinking violet doesn’t help you, it doesn’t put anyone else at ease, and it’s a bore.

20. Gossiping.

Small people indulge in gossip. Talk about ideas instead–and when you do talk about people, be compassionate and supportive always.

21. Staying down.

Failure does not come from falling down. Failure comes from not getting up.

22. Complaining.

If you spend time complaining about yesterday, you won’t have time to make tomorrow better.

23. Spending time with negative people.

If those around you are trying to bring you down, maybe it’s time to lift yourself up.

24. Comparing yourself with others.

Comparison is another thief of your happiness. Don’t worry about what others are doing.

25. Thinking you can’t make a difference.

Each of us can make a difference–and together we make a change.

We all have traits and tendencies we need to give up so we can let something great come in. Everyone is entitled for success; we just have to make room for it. Learn to give up what is keeping you stuck and start moving closer to the things you want out of life.

La loi de l’attraction , encore elle !

C’est la mode on dirait,  on entend ça partout :     La Loi de l’Attraction.clapper-297673_640

On peut attirer ce que l’on veut.   Il faut penser à de belles choses pour les attirer.   On doit être positif pour attirer du positif.    Précise tes ambitions et tu les attireras.   Fixe-toi un but bien clair, il viendra à toi.

Et bien, le pire (ou le mieux !) c’est que ça fonctionne, et très bien à part de ça.

Regardez autour de vous les gens qui chialent contre tout, qui broient du noir, qui sont négatifs et toujours mécontents, qui n’essaient rien, qui tentent de décourager ceux qui essaient…..    Qu’attirent-ils ?   De la m…….      Vous voyez bien que ça marche !

Parfois je me dis que l’humain aime se compliquer la vie.     Voici quelques exemples de phrases très réelles qu’on entend ici et là :

  • Ça ne marchera pas.
    • Est-ce que c’est 100% certain que ça ne fonctionnera pas ? Si non, pourquoi ne pas dire et penser que ça marchera.
  • Il ou elle ne voudra pas.
    • Même commentaire. Si on ne demande pas par contre c’est certain que la réponse sera non.
  • C’est sûr que je vais avoir cette maladie, c’est dans ma génétique.
    • 100% sûr ?   Absolument TOUT le monde avec cette génétique sera touché…
  • Je n’ai pas les connaissances pour….
    • Pourquoi ne pas aller les chercher ?
  • Je n’ai jamais fait ça.
    • Et puis après, il y a une première fois à tout.

Je pourrais continuer cette liste mais je crois que vous avez saisi le principe.

D’abord, peu importe de quoi il s’agit il faut commencer par s’aider.     Rien ne tombe du ciel comme par magie.

Tu veux déjouer la génétique, alimente-toi mieux, bouge, repose ton esprit de temps en temps histoire de faire le plein d’énergie.

Tu veux atteindre un but, garde le focus, pose des actes en ce sens, parles-en à des gens autour de toi.   Mais attention de bien choisir ces gens, surtout si tu es fragile dans ton élan, certaines personnes sont passé maîtres dans l’art de décourager les autres.

Tu aimerais essayer une nouvelle chose,  c’est simple :   ESSAIE.

Tu as un objectif en tête.  Assure-toi qu’il est bien clair.   Parles-en autour de toi.   Demande.    Tu auras des « non » parfois c’est certain, mais le plus beau c’est qu’en d’autres moments tu auras aussi des «OUI».

Dans le monde du cinéma, on écrit d’abord un scénario, on le peaufine, on choisit méticuleusement les actrices et acteurs désirés, etc…. mais on ne s’arrête pas là.  Le film n’existerait jamais.       Le mot magique c’est : ACTION.

Donc pour activer la Loi de l’Attraction il faut aussi se mettre en Action.

Dorénavant soyez attentif à vos pensées, à vos paroles, mettez de côté celles qui sont négatives ou qui peuvent vous empêcher d’aller de l’avant.     Ensuite passez à l’action : GO GO GO !

Quels sont les quartiers préférés des cadres parisiens ?

Ifop et SFL (Société Foncière Lyonnaise) viennent de dévoiler les résultats de leur enquête annuelle Paris Workplace 2015  sur les lieux de travail préférés des cadres franciliens. Découvrez le classement des quartiers où les cadres et dirigeants ont plus envie de travailler.

Quartier-affaires-parisL’enquête Paris Workplace avait montré l’an dernier que les cadres parisiens boudaient les quartiers d’affaires au profit d’arrondissements plus agréables à vivre. Cette année plus de 1000 cadres et 301 dirigeants d’entreprises ont été interrogés. Ils ont donné leur avis sur la localisation idéale des bureaux à Paris en fonction de 28 critères (le lieu, les services à proximité, les bâtiments, moyens de transport à disposition, la sécurité ou la propreté du quartier…).

Les cadres préfèrent de loin le centre-ouest parisien

Le résultat de ce sondage donne un classement des quartiers préférés des cadres, ces lieux d’implantation de bureaux où les cadres sont les plus satisfaits de travailler. Le verdict est net et sans appel : les cadres préfèrent de loin l’ouest parisien, en particulier le centre Ouest (les arrondissements 1, 2, 8, 9, 16 et 17ème) qui est en tête du palmarès 2015. Derrière, en deuxième position, les cadres apprécient également la boucle sud (Boulogne-Billancourt/Issy les Moulineaux Meudon/Sèvres/Saint Cloud), qui devance en 3ème position, Paris Rive gauche (les arrondissements 5, 6, 7, 12, 13, 14 et 15). Le quartier de la Défense, souvent décrié, est finalement pas si mal classé avec la 4ème place.

Le Nord et la couronne sud ont moins la cote

En queue de peloton des quartiers qui plaisent moins aux cadres on retrouve tout la zone Nord de Paris (la couronne Saint-Denis/Saint-Ouen/ Aubervilliers Bobigny/Pantin/le Pré-Saint-Gervais Les Lilas en 8ème position) mais également la partie intra-muros (les arrondissements 10/11/18/19/20/3/4) en avant dernière place. Le quartier le moins apprécié (10ème sur 10) étant celui de la couronne Sud (la zone Vanves/Montrouge/Gentilly/Ivry Le Kremlin Bicêtre/Villejuif/Cachan/Arcueil Bagneux/Châtillon/Malakoff) avec la moins bonne note globale.

Le temps de trajet influe sur le bien-être au travail

Pourquoi un tel plébiscite en faveur du Centre ouest parisien ? Tout simplement parce qu’il s’agit d’un quartier où il fait bon vivre avec des commerces et des services proches. Le quartier combine tous les éléments favorables au bien-être des cadres. Ce sont aussi des arrondissements faciles d’accès en transport en commun, un critère très important pour les Parisiens. 61% des cadres mettant moins de 20 minutes pour se rendre à leur travail considèrent en effet leur bureau comme un lieu de vie où ils aiment passer du temps (la proportion chute à 40% chez ceux qui mettent plus de 40 minutes à aller au travail). « Des bureaux bien situés sont donc synonymes de salariés plus impliqués » conclut l’enquête.

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Les 7 points qui différencient une entreprise libérée d’une organisation classique

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Les entreprises libérées ont des points communs. C’est ce que m’a permis de découvrir un travail de recherche conduit dans un cadre associatif (www.mom21.org). Les identifier permet de comprendre à quoi tente de répondre l’entreprise libérée mais aussi, en creux, ce qui peut dysfonctionner dans les entreprises industrielles.

1- Allier bien-être au travail et productivité

La souffrance au travail a un coût : le coût du stress a été évalué à 3,8 % du PIB par des études européennes, soit entre 3 et 3,5 millions de journées de travail perdues. L’entreprise libérée véhicule l’idée qu’il faut produire de l’engagement et de l’autonomie pour pouvoir fonctionner de manière plus efficace dans un environnement complexe et changeant. Le bien-être au travail n’est pas une donnée moraliste bien-pensante. C’est un facteur de pérennité de l’entreprise.

2- Une vision portée par un leader charismatique exemplaire et humble

Incarner une vision et la faire partager à ses collaborateurs : si cela était courant dans les entreprises familiales et paternalistes de la période préindustrielle, les dirigeants d’aujourd’hui sont tout aussi volatiles que les investisseurs. Un opérateur peut changer plusieurs fois d’entreprise au cours de sa carrière… tout en restant sur le même site. Le problème est, qu’au bout d’un moment, il ne sait plus vraiment pour qui et pourquoi il travaille. Cette fragilisation du sentiment d’appartenance a un impact sur l’engagement mais aussi sur la santé et la performance des acteurs. La financiarisation, la mondialisation ont précipité la désintégration de l’identité.

3- Avoir des valeurs partagées

Pour maintenir la cohésion au sein d’un collectif de travail, il ne suffit pas d’afficher des valeurs telles qu’on peut le voir dans les chartes d’entreprise. Il est nécessaire de les appliquer au quotidien. C’est à travers l’observation des comportements que l’on se rend compte qu’il y a parfois un réel décalage entre les préceptes qu’affiche l’entreprise et ceux qui, en réalité, sont pratiqués. Cette distorsion entre les valeurs affichées et les valeurs « en acte » contribue à rendre difficiles les relations de travail. L’entreprise libérée pose le partage de valeurs en acte comme condition de l’existence d’une communauté de travail.

4- En finir avec les longues boucles de contrôle

« C’est celui qui fait qui sait. » On considère que chaque acteur est le meilleur expert de sa pratique et qu’il est, à ce titre, légitime pour gérer son activité. Dans les grands groupes industriels, les boucles de contrôle représentent un coût énorme :

– Un coût économique évident puisqu’il faut mettre en place des systèmes de contrôle très lourds.

– Un coût psychologique plus difficile à cerner : puisque l’acteur ne se sent pas reconnu, il va rapidement se désinvestir, ce qui aura un impact sur la qualité de son travail.

Chaque manager passe la moitié de son temps professionnel à des tâches de contrôle et de reporting dont l’objectif est uniquement de « nourrir » ces boucles de contrôle (et accessoirement de rassurer le chef). A contrario, lorsqu’il est reconnu comme étant légitime pour gérer son activité, le salarié est capable de mettre en place des stratégies de contrôle adaptées et efficaces. Soudain « le » travail devient « son » travail. Mettre en place des boucles de contrôle courtes représente une économie importante : il suffit de vérifier systématiquement que raccourcir les boucles de contrôle permet de générer des gains appréciables de productivité.

5- Rendre les acteurs autonomes

C’est le leitmotiv de toutes les entreprises. Mais l’autonomie suppose un a priori de confiance, avec l’idée que par définition, l’humain est loyal et compétent. La véritable autonomie comporte trois composantes indissociables:

L’auto-direction : chaque équipe, chaque acteur est légitime pour déterminer son projet d’action tant qu’il respecte la vision du dirigeant.

L’auto-organisation : La manière de procéder est de la responsabilité de l’acteur. Le rôle du dirigeant est de communiquer sur son intention, sa vision, d’en être le garant également. Mais il ne peut pas imposer la façon de faire pour y parvenir.

L’auto-contrôle : L’autonomie des acteurs n’est réelle que si ce sont eux qui contrôlent leur travail, sans avoir un censeur au-dessus d’eux.

Les processus verticaux, que l’on trouve dans l’industrie taylorienne et qui freine toute autonomie, dépossèdent l’acteur de la propriété de ses actes. C’est l’une des principales sources de souffrance au travail. Le bien-être n’est pas seulement une question de qualité de vie matérielle (un beau fauteuil, un joli bureau, une cafétéria bien achalandée), c’est aussi lié au sentiment de se sentir responsables de ses actes. La fonction première du travail est de se réaliser. Se réaliser c’est se rendre réel. Ce que nous attendons du travail c’est qu’il nous permette de vérifier que nous sommes bien réels. Or, pour cela, il faut avoir un véritable rôle.

6- Adopter le principe de subsidiarité

A chaque sous-système, son niveau de décision. Le décloisonnement devient possible à partir du moment où le principe de subsidiarité rend chaque individu et chaque collectif légitimes pour prendre les décisions qui leur incombent au niveau où ils se trouvent. Le modèle de l’entreprise libérée conduit ainsi à rendre inutile un nombre important de fonctions intermédiaires.

7- Inverser la pyramide managériale

Le management est au service du terrain. Comme l’a instauré Vineet Nayar dans son entreprise, HCL technologies, le management est au service des employés qui sont eux-mêmes au service des clients. Contrairement aux pratiques de certaines entreprises où l’équipe est d’abord dédiée aux supérieurs hiérarchiques, dans l’entreprise libérée, les équipes décident d’elles-mêmes d’investir, d’embaucher, de modifier l’organisation… Mais pour cela, elles ont besoin du regard distancié du dirigeant qui, à son niveau, voit des choses que les équipes ne perçoivent pas. Le chef a pour rôle d’aider à la réflexion mais il ne prend pas de décision. Le manager n’est plus un transmetteur de décision mais un pourvoyeur de sens.

Vers la fin du management ?

Dans les conférences destinées au management intermédiaire surgit souvent la question : « Mais alors, on ne sert plus à rien ? » Va-t-on vers la disparition du management ? Ce n’est pas si simple. Le management intermédiaire dans l’entreprise taylorienne a une fonction de relais des informations montantes et des décisions descendantes. C’est un peu comme un appareillage qui permettrait au décideur d’accéder à de l’information qui ne lui est pas accessible et de transmettre – mais aussi faire appliquer – ses décisions sans pour autant être partout. Dans le modèle de l’entreprise libérée, ces « orthèses de circulation de l’information et des décisions » n’ont pas de raison d’être puisque les acteurs individuellement ou collectivement sont légitimes pour décider. Mais cela ne veut pas dire qu’il n’est pas nécessaire de nommer un responsable. La fonction du responsable, ou du capitaine comme on le nomme dans certaines entreprises, n’est pas de contrôler ni de commander. Son rôle est de soutenir les individus et les équipes lors des prises de décisions. Ce qui tend à disparaître c’est la fonction orthèse du manager. Celle qui se manifeste dans l’effroyable inflation de tâches administratives et de contrôle, qui représentent entre 40 et 60% de l’activité du management intermédiaire. On voit bien quels gains de productivité on peut rapidement obtenir en éliminant simplement les tâches inutiles. L’expérience des entreprises libérées montre qu’en déléguant la décision à l’acteur, on peut passer de 7 à 2 niveaux hiérarchiques, générant ainsi de l’agilité, du bien-être au travail et des économies substantielles.

Ces quelques principes peuvent sembler être des évidences mais le problème est que bien des dirigeants ont du mal à lâcher le contrôle. Le phénomène de mode de l’entreprise libérée nous confronte aux limites du modèle de l’organisation verticale. Cela marque un tournant, un « retour de balancier » dans le rapport entre l’acteur et son activité : le système taylorien classique a éliminé le facteur humain en séparant l’acteur et l’activité. L’existence d’un bureau d’études, qui crée du process, a comme fonction de ne plus rendre la production dépendante de l’acteur. N’importe quel ouvrier, après quelques heures de formation, peut occuper un poste s’il est bien quadrillé. Les ouvriers deviennent interchangeables. L’existence d’un process bien défini permet de rendre rapidement opérationnel un acteur peu compétent et peu engagé. Mais si l’opérateur est vite formé, il est peu adaptable. On ne peut donc pas envisager un tel rapport à son activité si l’on se trouve comme aujourd’hui dans la nécessité d’avoir des acteurs souples, capables de gérer l’imprévisible et la complexité. C’est pourquoi, progressivement, nous assistons au retour de l’acteur. Le facteur humain a été une variable à éliminer. Mais aujourd’hui son retour est inéluctable si l’on veut pouvoir développer des entreprises efficientes. Alors bien sûr, aucune organisation n’a un modèle à 100% taylorien ou à 100% libéré. L’intérêt de cette démarche, pour une entreprise, est de confronter son mode de fonctionnement à celui des structures libérées. Et surtout d’évaluer la cohérence qu’il y a – ou non – entre son organisation et son projet.

Bibliographie:

Un petit patron naïf et paresseux – L’histoire de FAVI racontée par son patron en 61 histoires, Jean-François Zobrist, Stratégie & Avenir – 2009.

Liberté & Cie – Quand la liberté des salariés fait le bonheur des entreprises – Ouvrage très complet sur les réussites de management de la liberté, Isaac Getz – Brian M. Carney, Fayard, 2012.

Le travail à cœur – Pour en finir avec les risques psychosociaux, Yves Clot, La découverte, 2012.

Faites décoller vos hommes et votre entreprise – Pour une entreprise sans distinction hiérarchique qui fasse décoller les hommes, Robert Townsend, Seuil, 1985.

Quand le burn-out devient une source d’apprentissage…

A la quelques jours de la sortie d’un ouvrage* auquel il collabore et témoigne de son expérience, Frédéric Domon, entrepreneur tenace, a accordé à Parlons RH une interview sur le burn-out dont il a été victime. Un sujet sensible qu’il évoque sans tabou. Pourtant le refus de reconnaître sa maladie a longtemps retardé sa convalescence.

Frédéric Domon
Frédéric Domon revient de loin. A l’origine, tout lui sourit. Diplôme de marketing en poche, il passe quinze ans comme directeur marketing. En 2007, avec l’avènement des réseaux sociaux, il comprend que son métier va radicalement changer. Parallèlement, l’idée de créer sa propre structure, de relever le pari de l’entrepreneuriat devient de plus en plus prégnante.

Deux réflexions sous-tendent sa démarche : réaliser un projet dont il soit fier et donner un sens à son métier à travers un accomplissement personnel. Son métier, il l’a toujours vu comme celui d’un passeur, permettant à la connaissance de circuler au sein de l’entreprise et au cœur de son écosystème. Il veut offrir une promesse de transmission des savoirs différente, construite sur de nouvelles pédagogies.

Il lance un think tank sur l’économie collaborative : Ecollab, qui fédère de nombreux experts. Il fonde une agence Socialearning, autour de deux piliers : l’apprentissage social et l’accompagnement managérial.

« J’aime les entrepreneurs, tous les entrepreneurs ! », Frédéric Domon prône l’entrepreneuriat

« J’aime les entrepreneurs. Quelles que soient leurs motivations initiales, ils sont portés par une foi sans limite dans l’avenir, un optimisme qui doit permettre de surmonter les difficultés qui  les attendent ». Les difficultés, Frédéric Domon va en rencontrer de nombreuses. Il se lance sur un créneau nouveau et il lui faut évangéliser le marché. Les salles de conférence sont remplies, les retours positifs, les premiers clients ravis. « On accepte facilement de grosses charges de travail si un minimum de succès est au rendez-vous ».

Mais le marché est lent à convertir. La crise arrive qui ajoute aux difficultés. Le chiffre d’affaires, malgré un pivot, ne décolle pas.  La fatigue s’installe. Le doute s’immisce. « On se dit que si le projet patine, c’est que l’on ne travaille pas assez. On évolue dans une sorte de sable mouvant où plus on bouge plus on s’enfonce. » Le doute commence à détruire la confiance, à attaquer l’estime de soi. Retrait par rapport aux équipes, aux proches, les signes du burn-out s’accumulent. « Tu as fait le choix de la liberté, tu vas pas te plaindre ».

Les réflexions banales pour un entrepreneur, sont ressenties comme des coups de poignards. Il va jusqu’à ne plus ouvrir son courrier. « A un  moment, on ne veut plus rien savoir ». Il entre dans une spirale vicieuse et délétère, qui le dévalorise et annihile ses capacités à rebondir, lui le battant visionnaire et audacieux. Plus il sombre, moins il accepte son burn-out. « Plusieurs fois, je me suis dit que je devais faire un burn-out. Mais j’ai refusé de consulter. Je me sentais complètement responsable de ma situation. Se dire que c’était la faute de la maladie, c’était comme fuir ses responsabilités. » Il vit seul avec ce poids. Sans en parler à ses proches pour ne pas les inquiéter, en faisant semblant que tout va bien avec ses collègues.

Il continue jusqu’à l’épuisement physique et moral. « J’étais comme une enveloppe corporelle vide. Un jour, j’ai eu un trop plein, comme si j’avais cessé de nager pour me laisser couler vers le néant ».  Il abandonne le combat. Un soir, il se retrouve au fond d’une forêt, une corde à la main.  « J’avais l’impression d’être entré dans un tunnel noir sans espoir d’en sortir. C’était la seule option qui me restait pour me libérer.  Et dans cette forêt, j’ai vu une lumière au bout du tunnel : Les visages de mes proches. » Il lui aura fallu se confronter à l’extrême pour réagir. « C’est comme si un voile néfaste disparaissait, concrètement ».

Frôler la frontière qui sépare la vie de la mort pour mieux rebondir…

Il cesse de tout voir en noir. Il s’ouvre à nouveau aux autres. Se projette dans l’avenir, retrouve son optimisme. « C’est une sensation unique que de se sentir revivre. Libéré d’un tel poids, on se demande comment on a pu encaisser cette maladie aussi longtemps ». Avec de l’énergie à revendre et une foi en l’avenir revenue, les projets affluent. D’abord renouveler son offre de consulting autour des modes d’apprentissage innovants. Et surtout un projet : Preda. « Avec Socialearning, nous avons acquis un savoir-faire unique autour des nouveaux modes de transmissions de connaissances. Avec Preda, nous allons mettre ce savoir-faire au service du Marketing. Preda va  booster l’engagement de leur public, leur taux de transformation et donc leur ROI ».

Créer une entreprise, c’est plus qu’un business plan, c’est une projection de soi. C’est pourquoi planter sa boîte se révèle une expérience douloureuse, voire destructrice. En France, on commence tout juste à estimer que l’échec est un processus naturel dans l’entrepreneuriat. « C’est un apprentissage. Et on apprend par l’expérience. Et l’expérience est un processus d’essais erreurs. Ce qui importe, c’est de savoir se relever, d’apprendre de cet échec et de se remettre en marche. »

Frédéric Domon estime qu’il a eu une chance incroyable : celle de pouvoir sortir du tunnel, de regarder à nouveau vers l’avenir. « Je pense avec une boule au ventre à ceux qui finissent fracassés, aigris, à ceux qui n’ont pas eu ma chance. Entrepreneur, cela peut être d’une violence rare. J’ai vu la lumière au bout du tunnel. J’ai pu me relever. C’est pourquoi je veux témoigner. Dire qu’il ne doit pas y avoir de tabou. Qu’il ne faut surtout pas se refermer mais au contraire oser parler lorsque les difficultés arrivent. »

C’est pour cela qu’il a rejoint un collectif d’auteurs, pour partager son témoignage dans l’ouvrage 100 conseils pratiques pour planter sa boite.  Et Frédéric Domon de conclure : « Si l’entrepreneur est le héros des temps modernes,  personne ne vous demande d’être Superman, d’être infaillible ». Un témoignage courageux, à méditer.