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30 outils Twitter à connaître pour gagner des followers

Découvrez 30 outils qui vous aideront à avoir plus de followers et à mieux utiliser et analyser Twitter. N’hésitez pas à partager l’article sur les réseaux sociaux.

Augmenter le nombre de followers sur Twitter

Twitfox

TwitFox ajoutera automatiquement à vos favoris les tweets relatifs aux mots clés de votre choix. Intéressés par votre profil, ces utilisateurs de Twitter vous assurent une réelle valeur ajoutée. Cet outil propose des options avancées pour une meilleure qualité d’audience.
Twitfox - Automatically favorite tweets that are relevant to your niche

SocialBro

SocialBro est une plateforme de marketing pour Twitter. L’outil permet à la fois d’analyser, engager et de monétiser vos audiences. Proposant de puissantes options de recherche, il vous permet d’orienter efficacement vos audiences cibles : clients ou influenceurs. Un bon outil très pratique pour commencer augmenter le nombre de ses followers sur Twitter.
Socialbro

Twibble

Twibble permet l’ajout des RSS (blog, Pinterest, YouTube…) et de choisir le moment pour envoyer vos tweets et d’accroitre votre audience. L’outil marketing ajoute de belles images à chacun de vos tweets, les envoie aux moments voulus et incite vos audiences cibles à vous suivre et à les partager de façon automatique.

twibble

BirdSong

Le BirdSong est un outil d’analyse pour des réseaux sociaux de type Twitter, Facebook et Instagram. Il vous permet de rendre vos campagnes marketing plus efficaces et d’identifier de nouvelles possibilités pour accroitre votre audience. En vous permettant d’analyser n’importe quel compte public en seulement cinq étapes, il vous assure une meilleure qualité d’audience.
Bird-Song

Tweepi

Tweepi, c’est un outil de gestion de compte gérer le follow / unfollow pour Twitter. En un simple clic, il vous permet d’arrêter de suivre les personnes qui ne vous suivent pas, de suivre celles qui vous suivent, de supprimer les inactives et de découvrir de nouveaux auditoires afin de les suivre.
Tweepi :: manage your Twitter account

JustUnfollow

Le JustUnfollow est un outil de gestion des comptes Twitter et Instagram. Il vous permet de trouver les utilisateurs inactifs, d’identifier les unfollowers afin de vous désabonner et de garder la trace des actions ayant affecté vos abonnés et unfollowers.
Right friends, everywhere | Find and unfollow twitter users who unfollowed me

TweetAdder

Tweetadder est un outil de gestion automatisé permettant d’accroitre le nombre des followers sur Twitter. L’outil vous aide à séduire vos lecteurs potentiels et à développer des relations étroites avec les clients existants. Il permet d’accroitre les trafics vers votre site web en réalisant la promotion de votre activité pour maximiser les conversions.
TweetAdder Software- Social Promotion, Twitter Management, Marketing, Build Twitter Followers, | Building your Twitter Follower Base

Partager du contenu sur Twitter

Link Plug

Linkplugapp propose des fonctions permettant à vos abonnés de partager automatiquement votre nouvelle publication. En créant une fiche sur votre activité, vous faites de chaque partage social une occasion de promouvoir votre marque.
Grow Brand Awareness Sharing on Social Media | Link Plug

Sniply

Sniply, outil de partage de contenu, vous aide à générer du trafic en attachant un appel à l’action avec chaque lien que vous partagez. Il vous permet de transformer vos followers en utilisateurs et clients.
sniply

Pay with a Tweet

Pay With a Tweet, vous aide à donner aux membres de la communauté l’accès à votre contenu ou votre produit dès qu’ils tweetent ou réalisent un post à ce sujet. L’outil fait ainsi en sorte de créer une réaction en chaîne virale de façon à vous générer un « buzz » social.
Pay with a Tweet - The First Social Payment System

Click to Tweet

Click to Tweet permet de promouvoir plus facilement un message fort sur votre site ou dans votre contenu. Il suffit de rédiger le message à partager par les autres, de créer un lien personnalisé et de le partager. Toute personne qui clique sur le lien verra votre message ajouter automatiquement dans leur boite de statut. En cliquant dessus, ils tweetent votre message.
Click to Tweet | The easy, tweet about this link generator | Twitter advertising & marketing tool · ClickToTweet.com

Twilighter

Twilighter, vous permet de rendre plus facile pour vos lecteurs, le partage de votre contenu sur Twitter. L’outil met également en évidence les contenus les plus partagés pour guider les nouveaux visiteurs sur les contenus les plus populaires qu’ils devraient partager à leur tour.
twilighter

Programmer facilement un tweet

Sociallymap

SociallyMap est une solution pour vous permettre de diffuser automatiquement vos contenus vers vos différents profils de réseaux sociaux. Les publications se font avec les bons formats et dans des timings adaptés. L’outil relaye également des contenus en provenance d’autres sources dans vos différents réseaux sociaux. Des fonctionnalités qui vous permettent de vous concentrer sur les tâches les plus importantes.
Sociallymap

Buffer

Bufferapp, outil de programmation des tweets, vous permet de publier facilement dans des réseaux sociaux : Twitter, Facebook et Linkedin. Une solution simple pour programmer rapidement la diffusion d’un contenu en provenance de n’importe quel autre site Internet dans vos médias sociaux, collaborer avec les membres et avoir une analyse sur la portée de vos messages.
buffer

 

Twitterfeed

TwitterFeed, comme son nom l’indique, est un outil vous permettant de gérer et de planifier vos flux sur Twitter. Il possède des fonctions vous permettant de configurer correctement vos tweets.
twitter-feed

DLVR

Dlvr, est un outil permettant de délivrer des articles avec plus de simplicité et d’efficacité. Il se veut une solution pour gagner du temps, partager intelligemment et engager des audiences sur Twitter, Facebook, Linkedin Google+… Vous pouvez diffuser des flux, des fichiers images et des promotions via une seule et même plateforme.
dlvr

IFTTT

Ifttt, vous permet de créer facilement des connexions entre les services. Les connexions se font via plus de 153 canaux parmi lesquels on peut citer Facebook, Evernote, Weather, Email et LinkedIn. À chaque action de votre part, Ifttt prend le relais pour la diffuser en y attachant un élément déclencheur qui incite vos auditoires à réagir.

Ainsi, vous pourrez facilement partager du contenu automatiquement, changer automatiquement l’avatar de votre profil Twitter quand vous changez celui de votre Facebook etc.
ifttt

Clocktweets

ClockTweets vous permet de programmer vos tweets dans le temps. Il vous suffit de vous connecter à Twitter, d’accepter cet outil et de commencer à programmer vos tweets.
Programmez vos tweets avec amour • Clocktweets.com

Hootsuite

HootSuite est une application conçue pour gérer plus facilement votre ou vos comptes Twitter, seul ou en équipe.
hootsuite

Tweriod

Tweriod est une application conçue pour vous permettre de mieux connaitre les heures de présence de vos followers. Elle analyse vos tweets et celles de vos followers de façon à vous indiquer les meilleurs timings pour diffuser vos tweets. Cet outil de Twitter gratuit vous aide ainsi à atteindre le maximum de monde.
Tweriod - Get to know when your Twitter followers are online the most.

Mesurer et monitorer Twitter

Bringr

Bringer est un outil de monitoring et de mesure pour les réseaux sociaux. Il surveille et analyse en temps réel les conversations autour de votre activité et vous alerte par email, SMS en proposant des recommandations d’actions.
Bringr - Gérer votre présence sur les réseaux sociaux de la conversation à la conversion

Twitter Counter

TwitterCounter est un outil de statistiques pour Twitter. Il donne un aperçu global sur l’activité de votre compte afin de vous permettre d’atteindre plus d’impact avec vos tweets.
Check your own Twitter Stats - Twitter Counter

TweetStats

TweetStats est un outil conçu pour vous donner des données statistiques sur l’activité de votre compte Twitter. Il donne une progression de l’impact de vos tweets par heure, par jour et par mois afin de vous permettre de programmer vos tweets pour les meilleurs timings.
TweetStats :: Graphin' Your Stats

Colibri

Colibri, outil d’écoute et de monitoring, vous permet de savoir ce que les gens disent de votre marque et de vos concurrents. Des données importantes pour aller directement à la rencontre des clients et mettre en place une stratégie d’influence des décisions d’achat. Il vous aide à mesurer votre réputation.
Maximize Online Brand Visibility - Colibri IO (Free Trial)

Social Mention

SocialMention est un moteur de recherche sur les réseaux sociaux. Vous aurez accès en temps réel à l’impact de vos actions sur les réseaux sociaux, blogs, commentaires etc.
Real Time Search - Social Mention

Followerwonk

FlollowerWonk est un outil d’analyse complet pour votre compte Twitter. Il vous permet de comprendre les comportements de vos followers, de trouver et de suivre de nouveaux influenceurs dans votre secteur d’activité. Il vous offre également la possibilité de comparer votre performance avec celle des autres et de partager vos rapports avec tout le monde.
Followerwonk: Twitter analytics, follower segmentation, social graph tracking, & more

Divers outils Twitter

Trends24

Trends24 est l’outil qui vous permet de connaitre les dernières tendances Twitter aussi bien dans votre ville et votre pays qu’à l’échelle mondiale. Il vous donne une vision globale sur les sujets-chocs de dernières 24 heures.
Worldwide | Top Twitter trends today | trends24.in

Tame

Tame vous aide à suivre et regrouper les conversations de vos followers cibles sur Twitter. Vous recevrez un rapport des sujets, des liens et des intérêts de vos followers.
Tame | Welcome

Topsy

Topsy permet de rechercher et d’analyser tous types d’informations présents sur Facebook ou Twitter : liens, tweets, photos, vidéos ou influenceurs. Il vous aide également à avoir l’œil sur les tendances et les sujets-chocs de dernières heures.
Twitter Search, Monitoring, & Analytics | Topsy.com

Twinitor

Twinitor est un outil de recherche et de surveillance pour Twitter. Grâce à lui, vous pouvez rechercher et surveiller en temps réel tout type d’information (mots-clés, expressions clés…).
Twinitor: twitter search and monitoring.

N’hésitez pas à partager les outils que vous utilisez pour gérer votre compte Twitter via les commentaires de cet article.

Auteur :

Quels sont les moteurs et les freins à la digitalisation des entreprises ?

 Floriane Salgues

Mettre en oeuvre la transformation numérique de son entreprise : un enjeu de taille. Le rendez-vous d’affaires Marketing Digital One to One, qui se tient les 4 et 5 juin à Biarritz, a interrogé des décideurs marketing sur les freins et les moteurs rencontrés au sein de leur organisation. Résultats.

Marketing digital : quelles sont les priorités en 2015 ?

La part du marketing digital dans le marketing global ne cesse de croître. Focus sur les enseignements de la quatrième édition du baromètre Valtech/Adobe.

[Baromètre] Marketing digital : quelles sont les priorités en 2015 ?

La tendance 2015 se confirme : les applications mobiles sont l’une des grandes préoccupations du département de marketing digital, révèle la quatrième édition du Baromètre du marketing digital, menée par Valtech et Adobe. Ainsi, plus d’un tiers des répondants consacreront un budget au développement d’applications dans les douze prochains mois. Suivent la publicité digitale, le data marketing, le brand et content management… sans oublier les réseaux sociaux.

Autre enseignement de cette étude qui vise à comprendre les attentes des directions marketing et à identifier les domaines d’investissement des prochains mois : la part du marketing digital par rapport au budget marketing global continue de progresser, et gagne 3 % entre 2014 et 2015. Le marketing digital se taille la part du lion, comme le confirme Pascal Malotti, directeur conseil et marketing digital chez Valtech : « Chaque année, nous posons sensiblement les mêmes questions. Ce qui est frappant pour cette édition, c’est l’importance que prend le marketing digital dans l’entreprise. En 2015, il devient un rouage essentiel du business – c’est une manifestation tangible que la transformation digitale est en marche. »

Le « mobile first », mais…

Le mobile est l’une des priorités du marketing. Mais, quelle en est l’utilisation réelle ? 41 % des répondants font du responsive design, 32 % ont des applications mobile et 27 % des sites mobiles.

Néanmoins, c’est moins de la moitié du panel qui opte pour un usage spécifique du mobile, pour des campagnes SMS, de la publicité ou des push notifications.Autre constat – et non des moindres : 75 % des répondants ne font pas d’A / B testing.

L’e-mailing et le SMS, les principaux leviers d’acquisition

L’e-mailing et le SMS arrivent en tête des principaux leviers d’acquisition et de fidélisation, afin d’irriguer le parcours client. Objectif : alimenter les plateformes de l’écosystème de la marque, en particulier le site Web et les réseaux sociaux, le mobile, les applications mobiles, et, enfin, le centre d’appel.

Le ROI en tête des indicateurs

Qui investit sur les plateformes digitales ? C’est le budget marketing, d’abord, à 50 %. Le budget digital est également impliqué, à 35 %, suivi par le budget IT à 15 %. Sans surprise, les directions marketing arbitrent leur choix en fonction de leur capacité à opérer un retour sur investissement, et à influencer le business. Le ROI est en tête des indicateurs, suivi de l’influence sur le parcours client et du retour sur objectif. « L’augmentation du ROI des stratégies digitales, et notamment des stratégies mobiles, nous renseigne quant à l’évolution des budgets marketing globaux en faveur du digital », précise Christophe Marée, Directeur Marketing Digital chez Adobe.

Campagnes digitales : quels critères d’évaluation ?

Nombre de clics et de visites, taux de conversion représentent les principaux indicateurs de performance pour plus de la moitié des interrogés. En tête le nombre de clics (pour 181 répondants), suivi des visites (169) et du taux de conversion (155).

Pourquoi être orienté sur la donnée ?

Ciblage et segmentation d’audience, amélioration de la connaissance client, personnalisation de la communication composent le trio gagnant de l’utilisation de la donnée.

Méthodologie : Vingt questions administrées en ligne à 300 répondants, des directions marketing, des directions générales, IT & autres, issus de sociétés de services, finance, distribution, tourisme, IT, télécom, luxe, administration, de santé et d’énergie.

Les sites de notation d’entreprise débarquent en France !

Après la déferlante et le succès des sites de notation d’hôtels et de restaurants, un nouveau genre débarque en France, porté par Glassdoor : la notation d’entreprises. De l’environnement de travail aux avantages sociaux en passant par l’intérêt des missions, la société est passée au crible par ses (ex)salariés. Retour sur un phénomène qui monte.

La tendance n’est pas si nouvelle : en 2008, des sites comme Note ta boîte ou Cote ton entreprise faisaient le buzz et intriguaient la sphère de l’emploi. Deux ans plus tard, Note ta boîte disparaissait au grand dam de certains qui y voyaient un moyen de brider la parole des salariés sur leurs conditions de travail. Mais l’idée allait faire son chemin : de l’autre côté de l’océan, Glassdoor, site de notation d’entreprise américain, prospère depuis sa création en 2007.

En octobre 2014, il fait une arrivée fracassante en France suivi de très près par Viadeo qui propose un système de notation des entreprises par ses salariés, ex-salariés et prestataires ou fournisseurs depuis juin. La machine est lancée !

Noter son entreprise : le principe

Le principe est simple : comme sur Trip Advisor, vous notez l’entreprise et pouvez rajouter un commentaire. La notation est beaucoup plus affinée chez Viadeo mais nous y reviendrons. En tant qu’internaute lambda, vous pouvez surfer sur la plateforme et rechercher une entreprise pour consulter sa note et ses avis. Certains sont postés anonymement, d’autres non. Si vous êtes inscrit, vous pouvez donc entrer directement en relation avec les personnes ayant donné leur avis pour avoir plus de précisions.

Les candidats évoquent leurs conditions de travail, le déroulé de leur entretien de recrutement et de manière générale les avantages et inconvénients. On remarque que les notes tournent souvent autour de la moyenne. Sous couvert d’anonymat, certains salariés actuels ou anciens critiquent même vertement leur entreprise.

Glassdoor et Viadeo, les pionniers

Les deux plateformes sont différentes dans la mesure où l’une d’elle est un réseau social mais les principes de base restent les mêmes. Si vous ne participez pas, vous n’aurez pas accès à l’ensemble des avis : difficile de renoncer à noter son entreprise si on veut une information complète sur d’autres sociétés !

Glassdoor

Glassdoor est finalement le plus simpliste, il vous propose de donner un avis général, un avis sur les salaires ou les avantages sociaux ou un compte-rendu d’entretien d’embauche. Dans le premier cas, vous donnez une note générale et indiquez les avantages et inconvénients ainsi qu’un conseil à la direction. On retrouve également cette structure chez Viadeo mais elle est facultative.

Vous avez la possibilité d’ajouter un salaire en précisant votre poste, sa localisation et le nombre d’années d’expérience. Pour protéger les salariés de petites structures ou ceux qui seraient les seuls à avoir l’intitulé de poste en question, il est possible de ne pas indiquer son employeur. L’objectif ? Compléter la base de données qui sert à comparer son salaire à celui des autres.

Pour ce qui est des entretiens d’embauche, vous décrivez le processus et les questions qui vous ont été posées, la difficulté de l’entretien, le type d’entretien ou encore comment celui-ci a été obtenu. Glassdoor vous demande même s’il vous a été utile pour le préparer ! Pour les avantages sociaux, une liste vous est soumise et vous devez cocher ceux proposés par votre entreprise : télétravail, programme diversité, assurance vie, etc.

Viadeo

Du côté de Viadeo, on est agréablement surpris. L’interface est elle aussi très intuitive et facile à utiliser. Le niveau de précision est intéressant. On retrouve les avis directement sur les pages entreprises. Il n’y a pas de mention sur la diversité, c’est dommage.

Une note globale est donnée ainsi que le pourcentage de salariés qui approuvent la direction et recommandent leur entreprise. Ensuite, plusieurs sections sont proposées et illustrées d’un graphique qui compare la note obtenue dans chaque sous-section avec celle du secteur en général.

site de notation schema viadeo

La première section évoque les conditions de travail : accessibilité, salaires, avantages sociaux, espaces de travail et niveau de stress. La seconde passe au crible la carrière potentielle : intérêt des projets, autonomie, mobilité professionnelle, formation etreconnaissance des managers. La gestion de l’entreprise est également abordée : la direction est-elle transparente ? La politique de management et la vision stratégique satisfaisante ? L’ambiance au travail et l’atteinte des objectifs font aussi l’objet de cette sous-section. Enfin, la culture de l’entreprise est évoquée : valeurs, communication interne, esprit d’équipe, créativité, innovation…

Les auteurs qui le souhaitent peuvent donner les avantages et les inconvénients ainsi que leur conseil à la direction, sous couvert d’anonymat ou non.

Qu’est ce que les sites de notation d’entreprise vont changer ?

Avant, les conditions de travail dans son entreprise étaient évoquées principalement au niveau des cercles familiaux, amicaux et éventuellement professionnels. Certains se sont essayés à la critique sur les réseaux sociaux professionnels et mal leur en a pris car il est extrêmement mal vu de s’exprimer de manière négative sur son employeur. Critiquer ses conditions de travail sur les réseaux sociaux était une véritable prise de risque.

Ces plateformes induisent un changement à plusieurs niveaux. Tout d’abord, elles encadrent la critique et lui offrent un espace dédié. Impossible de trouver déplacé le fait de critiquer son employeur puisqu’on est là pour ça et qu’une modération est mise en place ! En autorisant la pratique de l’anonymat, elles libèrent la parole des salariés qui ne se sentent plus menacés. Si certaines sociétés sont très critiquées, les propos demeurent mesurés sur la plupart des avis qui sont donnés.

L’analyse de certains auteurs, si elle n’est pas totalement critique, pourra quand même décourager des recrues potentielles. Les processus de recrutement sont mis à jour, la vérité est faite sur les avantages sociaux et sur l’ambiance au travail. Difficile d’éviter la remise en question pour les entreprises !

Quelles dérives ?

Qu’on se le dise : la pratique est définitivement instaurée et il n’y aura pas de retour en arrière comme cela a pu être le cas avec Note ta boîte en 2010. Ces plateformes sont-elles vraiment consultées ? Oui ! On remarque même que Viadeo semble très prisée : on y trouve facilement des avis, sur les grands groupes comme sur les PME. Les entreprises vont donc devoir s’adapter.

La première crainte émane bien sûr de leur part : laquelle peut se targuer de n’avoir que des salariés ou ex-salariés satisfaits ? Il est facile pour ces derniers comme pour des candidats déçus de venir se venger sur ces réseaux. Mais pour les salariés ou chercheurs d’emploi aussi, l’effet peut s’avérer pervers : une communication bien rodée et efficace peut venir biaiser les avis tout comme une poignée d’anciens ou actuels salariés mécontentspeut faire chuter drastiquement une note. Comme tous les sites de notation, Glassdoor et Viadeo ne sont pas à l’avis des faux avis.

Les sites de notation d’entreprise vont très certainement amener une remise en question bienvenue sur la transparence de ces dernières et sur leur manière de recruter. Cependant, il faudra une certaine prise de recul de la part de ceux qui les consultent ou qui y écrivent pour que la représentation qui y est donnée soit la plus fidèle possible à l’entreprise. En bref, une prise de conscience des candidats, salariés et ex-salariés comme des entreprises qui apportera plus d’authenticité aux process de recrutement actuels et au marché du travail en général.

Vous pensez que les sites de notation d’entreprise vont révolutionner le marché du travail ou qu’au contraire, il ne s’agit que de gadgets ? Venez partagez votre avis avec nos lecteurs !

PETIT LEXIQUE DE LA TRANSFORMATION DIGITALE POUR LES IMPERTURBABLES 2015

Pirates, hackers, digital transformers… Avec tous ces mots vous vous croyez dans le dernier film de Michael Bay ? Et bien non, ceci est bien la réalité à laquelle nous sommes tous confrontés. Le Web 2.0 envahit le langage de l’environnement économique et social, et tout ce charabia big transformers je-ne-sais-quoi vient avec. Toujours utile pour y voir plus clair, voici un petit lexique des termes de la transformation digitale pour comprendre ce qui se passe sur la toile.

citation maurice levyUbériser : Se faire « ubériser ». Un néologisme inventé par Maurice Lévy, le PDG du groupe Publicis, inspiré par la « disruption » dans le secteur des taxis. Dans une interview donnée au Financial Times, le PDG de Publicis évoque les craintes ressenties par ses clients et lui-même : subir le même sort que les chauffeurs de taxi, subitement concurrencés par les véhicules de tourisme avec chauffeur d’Uber.

Mobiquité : le terme de mobiquité, inventé par Xavier Dalloz, est né de la fusion des mots mobilité et ubiquité. Il correspond au concept d’ATAWAD (AnyTime, AnyWhere, AnyDevice). ATAWAD décrit la capacité d’un usager en situation de mobilité à se connecter à un réseau sans contrainte de temps, de localisation, ou de terminal. Certaines personnes préfèrent même parler d’ATAWADAC (ATAWAD + AnyContent), ajoutant ainsi la possibilité d’accéder à n’importe quel contenu.

Digital transformer : super héro connecté qui fait connaître ce que la technologie peut apporter à l’entreprise de manière innovante. Automobile, aéronautique, cosmétique, pharmacie, énergie… Aucun secteur n’échappe à la transition numérique. Il est donc nécessaire de diffuser la culture numérique dans toute l’entreprise. Son rôle consiste à actionner les bons leviers, à donner à l’entreprise toutes les bases pour transformer l’essai. Retrouvez les 10 digital transformers à suivre sur Twitter.

Digital natives : les digital natives sont les personnes nées à la fin des années 1970 et jusqu’au début des années 2000. Elles sont caractérisées par leur facilité à intégrer les nouveaux usages numériques (internet, ordinateur, réseaux sociaux), leur recul sociétal sur le monde d’aujourd’hui.  Cette génération est appelée également Génération Y.

Chief digital officer : alors que les entreprises dans tous les secteurs économiques entament leur mue digitale, le Chief Digital Officer (ou « CDO ») est responsable du cap à fixer. Autant catalyseur qu’accélérateur des changements à venir, il lui incombe la lourde tâche d’accompagner des organisations dans leur conversion au numérique.

Yuccie : succédeur du Hipster, le yuccie serait le successeur direct de cet archétype barbu. Le « young urban creative » est biberonné à Internet, il se rêve en magnat des réseaux sociaux, blogueur influent et coordinateur de campagnes Instagram. Les yuccies veulent être payés pour leurs propres idées plutôt que pour exécuter celles des autres. Le marketing durable, les réseaux sociaux, le commerce de niche, tels sont les terrains de jeux et d’affaires du yuccie.

Growth hacking : un terme inventé par l’Américain Sean Ellis. Il s’agit d’une technique d’e-marketing permettant d’optimiser la capacité de croissance grâce à des techniques innovantes. Cela correspond à une utilisation plus intelligente des ressources et privilégiant une approche plus économique permettant ainsi une croissance rapide et à moindre coût. Timothy Draper a donné une idée qui va devenir un des premiers gros Growth Hack du web : rajouter à la fin de chaque e-mail la phrase « PS : I love you. Get your free email at Hotmail. ». Résultat : 80% des nouveaux inscrits provenaient de recommandations d’utilisateurs.

Hacker : le hacker est une personne qui « bidouille », « bricole », modifie des programmes informatiques en vue de les améliorer ou de partager sa connaissance. La définition usuelle retenue par le grand public est de « pirate » informatique. L’exemple est #HackTaDRH, la nouvelle opération digital où 3 DRH répondent en direct sur les réseaux sociaux, proposent leurs convictions et écoutent vos propositions.

Hackaton : un événement où des développeurs se réunissent pour faire de la programmation informatique collaborative, sur plusieurs jours. Le terme est un mot-valise constitué de hack et marathon. La plupart des hackathons organisés par des sociétés sont ouverts à tous : étudiants, startups ou simples curieux contribuent à l’effort de recherche et développement et sont surtout porteurs d’innovation pour l’entreprise.

Weareable : textile « intelligent » et vêtement intégrant des nouvelles technologies. Ils permettent de rendre disponibles les informations (data) relatives à un mouvement, un lieu où l’on se trouve (géolocalisation). Les wearables peuvent être des objets comme un bracelet, une chemise connectée ou encore des lunettes telles les Google Glasses.

Objets connectés : un système d’identification et de captation des données (température extérieure, rythme cardiaque, etc.), un système de transmission des données alimentant une application « intelligente », une interface comme un smartphone, pour piloter l’application. En théorie, tout objet peut être connecté. C’est l’Internet of things (IOT) ou Internet des Objets (IDO).

Media snacking : A l’heure où l’infobésité bât son plein sur le net, il est utile de penser à tout ce qui produit de l’impact rapidement  Le snacking content ou micro contenu n’est pas un phénomène nouveau sur le net. Aux États-Unis on évoque régulièrement cette forme de contenu sous le terme de snacking media. Pour donner une image il s’agit de consommer un contenu comme on consommerait un plat rapide. Cela revient à dire que le contenu doit être court tout en frappant l’essentiel, comme le ferait une image, une courte vidéo ou un texte avoisinant les 250/300 mots en moyenne. Ces formes de contenus visent principalement la consommation rapide, un impact immédiat pour attirer l’oeil et ainsi prendre connaissance dudit contenu.

Device : équipement de communication digitale (téléphone mobile, PC, tablette, télévision, objets connectés…). Vous êtes peut-être sans le savoir une personne multi-device avec votre laptop, smartphone et tablette dans votre même sac !

Pure players : entreprise communiquant et commercialisant ses produits ou services uniquement par Internet. Ce mot barbare traduit le principal bouleversement que les pure players du numérique, tels que Uber, Airbnb, Amazon ou encore Booking, imposent aux anciens industriels.

Gamification : système de classement, attribution de points, récompenses, jeux concours… la gamification correspond à l’utilisation des techniques du jeu afin de changer les comportements d’une personne ou d’un groupe de personnes. On la retrouve aujourd’hui principalement dans le marketing et la communication, l’éducation et la formation, et dans la gestion des ressources humaines.

Cross canal : transversalité et ensemble de techniques de vente visant à exploiter les particularités de chaque canal pour construire un parcours client optimisé et une expérience client globale.

Cloud : service en ligne permettant d’accéder à des ressources informatiques virtuelles.

Big data : volume croissant d’informations digitales envahissant les entreprises. Ce qui est « big data», c’est l’association dans une même analyse de données variées pour en déduire des informations que l’on n’était pas en mesure de trouver avec les analyses classiques de données structurées. Le big data est souvent caractérisé par le terme des 3 V : Volume, Variété et Vélocité.

Data scientist : il gère l’extraction de la valeur. Sa compétence relève du domaine de l’analyste de données. Pas vraiment un informaticien, mais mais plutôt un statisticien et un mathématicien. Il doit être à l’aise avec les outils et la modélisation statistiques et mathématiques. Il doit aussi avoir un profil de consultant pour comprendre les besoins d’une industrie et dialoguer avec de nombreux interlocuteurs au niveau des métiers : production, marketing, vente, finance, sécurité, etc. Retrouvez l’article : Data Scientist, le futur radieux d’une profession multifacettes.

Datamining : analyse statistique de données volumineuses, le terme « forage » de données étant parfois utilisé.

Web analytics : analyse statistique d’indicateurs de fréquentation de sites Web et d’efficacité de communication digitale

LES SUPER SIGLES

ATAWAD – Any Where, Any Time, Any Device

Cet acronyme se réfère au mouvement technologique de l’usage, sur un appareil de communication unique, permettant d’avoir accès à l’information, à ses « usages » partout (anywhere), et tout le temps (any time). Il s’agit notamment des téléphones et portables (Iphone, smartphone, ordinateurs portables, tablettes ).

IRL – In Real Life, « dans la vraie vie »

Il s’agit d’un sigle utilisé sur les réseaux sociaux par opposition à la vie « virtuelle » sur Internet ou aux approches théoriciennes.

NTIC – Nouvelle technologie d’information et de communication

Ensemble des outils issus des nouvelles technologies de l’information et de la communication comme la téléphonie mobile, le micro-ordinateur, les logiciels, les modems, Internet…

BYOD – Bring your own device

Acronyme de « Bring Your Own Device ». BYOD  ou « Apportez vos appareils personnels » est un nouvel usage en entreprise, qui consiste à utiliser son matériel informatique (portable, tablette) personnel dans le cadre du travail d’entreprise. Cet usage est né du mélange de la vie d’entreprise et personnelle, via les outils numériques. Les entreprises ne permettant pas économiquement de changer les postes informatiques régulièrement, certains salariés préfèrent utiliser leurs propre outils. A cette pratique sont associées les problématiques d’accès sécurisé et de protection de la vie privée.

CYOD – Choose your own device

Concept qui permet à l’employé de choisir son appareil mobile parmi un large éventail supposé correspondre à ses besoins, tout en respectant les normes de l’entreprise.

MOOC – Massive Open Online Course

Il définit les cours pédagogiques, disponibles sur internet et de manière libre ( gratuite ). L’échange communautaire des connaissances est valorisé. Le ITypa ( Internet Tout y est Pour Appendre ) en est un exemple.

COOC – Corporate Online Open Course

Enseignements conçus par des entreprises et destinés à des salariés, des clients ou futurs clients.

SPOC – Small private online course

Il s’agit de cours virtuels fermés, donc réservés à un petit comité.

Transformation digitale : ces entreprises qui font fausse route

Laurent Saussereau : « C’est d’abord et avant tout un changement de paradigmes, la technologie n’étant que l’une des manifestations de ce monde nouveau. »

La plupart des entreprises s’engagent aujourd’hui – phénomène qu’on a déjà pu observer avec le e-commerce dans la deuxième moitié des années 90 – dans de vastes projets de transformation. Elles voient le vent du digital à la fois comme une menace et en même temps comme un levier pour  optimiser leur performance globale par d’autres formes d’organisation et de nouveaux canaux de création de valeur.

Comme dans les années 90, force est de constater que les entreprises se jettent une fois encore dans l’aventure du digital en imaginant les solutions techniques et technologiques qui leur permettront de gagner cette nouvelle course. Or, plus encore qu’il y a 20 ans, l’enjeu n’est ni technique ni technologique.

C’est d’abord et avant tout un changement de paradigmes, la technologie n’étant que l’une des manifestations de ce monde nouveau – comme l’appellent la plupart des prospectivistes.

Un changement sociétal profond

 

Nous sommes dans un changement profond de société, un changement de la place de l’individu dans le collectif : au moyen âge l’individu était à la forme impersonnelle, le « ON » avec une loi édictée par la religion, une catégorie sociale définie par la caste et un lien de cœur avec la terre natale. Puis graduellement, à partir de la renaissance jusqu’au XIXème siècle avec le commerce et la révolution industrielle, une classe intermédiaire apparait (bourgeoisie). L’individu devient « NOUS », avec l’Etat qui fait loi, une catégorie sociale définie par le travail et le lien de cœur devient la famille.

La deuxième moitié du XIXème siècle voit se produire plusieurs faits marquants qui vont changer le rapport individu/collectif : la démocratisation du miroir qui permet de se voir, l’apparition de la photo avec NIEPCE ou encore des penseurs et philosophes annonçant la mort de Dieu ou remettant en cause le rapport au travail. Le XXème siècle devient l’ère du « JE », de l’individualisme, avec la psychanalyse, le développement de la mobilité individuelle…  Dans ce monde du « JE », le marché fait loi, la catégorie sociale est donné par l’avoir (ce que je possède et consomme) et le lieu de cœur est avec « MOI » comme chantait J. Dutronc.

La deuxième moitié du XXème siècle se caractérise, elle, par une accélération de changements de paradigmes scientifiques ouvrant de nouvelles perspectives. Cela aboutit – entre autres – au développement de l’informatique qui permet en 1959 aux soviétiques d’envoyer les premiers un satellite dans l’Espace et en 1969 à Armstrong de marcher sur la Lune.

Pour la première fois l’humanité peut avoir une photo de la planète : la conscience planétaire apparaît se traduisant par l’art POP et le début de la pensée écologique dans les années 70.

Dans la fin des années 80, marquée par les balbutiements d’internet et la chute du mur de Berlin, se dessine alors une nouvelle conscience, celle d’un monde global, relié et responsable où l’homme serait un citoyen du monde. Nous sommes, ni dans le « JE », ni dans le « NOUS », nous entrons dans « l’articulation du JE-NOUS », un monde où la valeur ne sera ni dans le « JE », ni dans le NOUS mais dans le trait d’union, dans le lien, la relation. Certains l’appellent « SOCIAL RELATIONSHIP ECONOMY », avec de grandes questions qui trouveront leurs réponses dans le futur : qu’est ce qui fera loi ? Qu’est ce qui donnera la catégorie sociale, quel sera le lien de cœur ?

 

 

D’autres formes d’entreprises et d’économies

 

 

Dans ce changement sociétal, ce sont toutes les règles du jeu qui changent : tous nos repères classiques, de la vision du monde, à la façon d’imaginer les entreprises et de faire des affaires.  La troisième révolution industrielle comme l’appelle RIFKIN est en route. Les business models fondés sur la mise en relation sont différents, les organisations sont agiles, les pratiques managériales n’obéissent plus aux mêmes logiques, les clients se comportent différemment…

Si la technologie est la partie visible, elle n’est qu’une partie infime de la question de l’adaptation des entreprises qui tentent de tirer leur épingle du jeu dans ce paysage transformé. La partie invisible est celle qui sous-tend l’ensemble et qui est à l’œuvre : un changement de mentalité, de mode de vie et un rapport au monde nouveau, paradoxal, exigeant, émergent et imprévisible.

Les entreprises qui cherchent à s’adapter et à anticiper ce monde en pensant que l’entrée est par la mise en place de solutions technologiques font fausse route. Elles sont souvent guidées par des directions habituées à contrôler le visible et restent totalement aveugles face à l’invisible qui émerge devant elles.

Pour un autre monde

 

 

La transformation Digitale n’est pas une transformation numérique. C’est avant tout une transformation de la culture, des mentalités et des pratiques. Il y a une prise de conscience individuelle et collective au sein des entreprises où la création de valeur repose désormais sur la relation, le collaboratif, le « ENSEMBLE ». C’est l’union et l’inclusion des différences au service du bien commun.

La transformation digitale est ce changement de paradigme si simple et si difficile : passer du « OUI MAIS » au « OUI ET », une gestion écologique des paradoxes et l’union des différences pour vivre ensemble.

Et si c’était les services publics qui tiraient le big data en France…

Selon une étude de CXP et Teradata, les services publics offrent un débouché privilégié pour le big data. Ils pourraient même constituer le moteur de banalisation de cette technologie dans l’ensemble de l’économie. Et, pour une fois, la France serait en avance dans ce domaine.

Et si c'était les services publics qui tiraient le big data en France...

Le big data, on en parle surtout dans les entreprises. Pourtant c’est dans les services publics qu’il trouve le débouché potentiel le plus prometteur. Sa mise en œuvre bénéficierait non seulement aux opérateurs publics et aux usagers, mais aussi à l’ensemble de l’économie. C’est la conclusion du livre blanc « Les Big Data pour les services publics : enjeux, technologies et usages », publié par le cabinet CXP et le fournisseur de solutions de manipulation des données Teradata.

« Deux évolutions alimentent le big data, explique Emmanuel Lartigue, analyste au CXP. D’une part, la transformation digitale avec la numérisation de tous les services que nous utilisons comme la radio, la télévision ou le téléphone, et l’explosion des objets connectés. D’autre part, la personnalisation des services fournis aux usagers. L’État et le secteur public n’échappent pas à cette double révolution. »

LA MINE D’OR DES DONNÉES PUBLIQUES

Les opérateurs de services publics, comme les hôpitaux, les transporteurs, les fournisseurs d’énergie ou les opérateurs télécoms, disposent de grands gisements de données qui ne demandent qu’à être exploités pour améliorer les services rendus aux usagers. Il en va de même pour les ministères, les collectivités locales et les agences de l’État comme l’Insee, Pôle emploi, Météo France, la Coface (Compagnie française d’assurance pour le commerce extérieur), Ubifrance (Agence française pour le développement international des entreprises) ou encore l’INPI (Institut national de la propriété intellectuelle).

Les usages potentiels sont nombreux. Ce qui revient en premier, c’est la lutte contre la fraude (fiscale, cotisations sociales, TVA, allocations chômage…) estimée à 80 milliards d’euros par an en France. « Dans un contexte de disette budgétaire, le big data représente un enjeu important pour les finances publiques, affirme l‘analyste du CXP. En récupérant une partie du manque à gagner, l’État réduirait son déficit et se donnerait de la marge dans ses politiques économique et sociale. » Le tout pour un investissement en somme modeste. « En fonction des cas d’usage, il faut compter 500 000 euros à 2 millions de dépenses en solutions big data, estime Olivier Genin, directeur du secteur grand public chez Teradata en France.Autant dire que le retour sur investissement est très rapide. »

UN OUTIL DE CONTRÔLE, DE PRODUCTIVITÉ… ET DE CONFIANCE

Mais pour Emmanuel Lartigue, il faut dépasser l’approche « Terminator » qui vise à lutter contre les fraudeurs, les voleurs, les délinquants et autres menaces publiques. « Il faut passer à une approche positive visant à améliorer la qualité des services rendus aux usagers, conseille-t-il. C’est ainsi que le citoyen fera confiance à l’État et aux opérateurs publics dans l’utilisation de leurs données personnelles. » L’un des exemples des cas d’usage réside dans les villes intelligentes (smart cities) où les opérateurs acceptent de mettre en commun leurs données et les analyser selon un modèle prédictif qui améliore la mobilité urbaine, réduit la consommation d’énergie, optimise l’arrosage des espaces verts, prévient l’insécurité, diminue la pollution… Avec, au final, une meilleure qualité de vie pour les habitants et une gestion plus efficace des ressources publiques.

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Simulation : le big bang du big data 

Paradoxalement, la France, considérée d’habitude à la traîne dans l’usage du numérique par rapport à des pays anglo-saxons comme le Royaume-Uni, serait en avance dans le big data. Selon une étude du cabinet PAC, 65 % des décideurs interrogés disposent de projets de mégadonnées en développement ou en production, contre 56 % outre-Manche et 47 % outre-Rhin. « Il y a une vraie conscience des enjeux du big data dans la sphère publique, note Emmanuel Lartigue. En témoigne la nomination d’un Chief data officer au niveau de l’État en la personne de Henri Verdier. »

UN ENJEU DE SOUVERAINETÉ NATIONALE

Reste à lever deux obstacles structurels spécifiques à la France. Le premier tient au fonctionnement de l’État et des services publics qui privilégie des cycles d’investissement longs de plusieurs années. « Dans le big data, il faut au contraire des cycles courts de moins de 6 moins, explique l’expert du CXP. Il faut accepter la culture du Fail Fast qui consiste à faire un essai rapide et en cas d’échec de passer à autre chose. » L’autre problème vient de l’offre de solutions big data sur le marché. Si l’offre française en outils d’analyse est foisonnante, les plateformes big data, comme les fameuses Appliances qui associent intimement matériel et logiciel, sont le monopole de fournisseurs américains. Peut-on en dépendre pour des services souverains sans risque de sécurité des données ? L‘analyste du CXP assure que non.

Clash sur Twitter entre Simoncini et Afflelou, symbole du choc entre ancienne et nouvelle économie

Visiblement agacé par la concurrence de Sensee, Alain Afflelou a interpellé sur Twitter Marc Simoncini, fondateur du site de ventes de lunettes, lui reprochant de ne pas être opticien de métier. La réplique du dirigeant nettement aguerri au terrain numérique ne s’est pas faite attendre. Son arme principale : le lancement du hashtag #ParleCommeAlainAfflelou, visant à tourner en dérision le raisonnement de l’opticien à l’heure où les trublions du numérique défient aujourd’hui les entreprises traditionnelles dans tous les secteurs.

En provoquant en duel Marc Simoncini sur Twitter, Alain Afflelou s’est visiblement trompé de terrain. Le dirigeant et fondateur de la célèbre chaîne d’opticiens a en effet interpellé le web-entrepreneur à l’origine du site de rencontres Meetic mais aussi de Sensee, spécialisé… dans la ventes de lunettes à prix cassé. Un nouveau concurrent numérique que n’apprécie par vraiment l’acteur traditionnel :

Mais Marc Simoncini, qui a créé son compte Twitter en 2009, semble mieux maîtriser les réseaux sociaux et leurs codes pour faire monter le (bad) buzz. Première étape : décridibiliser son adversaire en lui répondant sur le fond. Il cite ainsi deux exemples d’entreprises, Uber et Free, dont les fondateurs n’étaient ni chauffeur de taxi, ni opérateur télécoms…

Deuxième étape : achever son opposant en créant un hashtag dédié, ici #ParleCommeAlainAfflelou, en se mettant au passage dans la poche les twittos, qui apprécient contribuer à ces mots clés participatifs. L’idée, simple mais efficace, consiste à souligner que les perturbateurs qui menacent aujourd’hui les entreprises établies dans n’ont souvent pas été créées par des pros du domaine qu’elles attaquent. Marc Simoncini donne « C’est un concessionnaire Peugeot qui a lancé #Tesla » comme exemple pour lancer le mouvement, le tout en imaginant un faux jeu concours où le meilleur tweet gagnerait une chiffonnette de la marque de ce trublion des lunettes bon marché.

p>Le hashtag connaît rapidement un petit succès avec une série de confrontations originales entre Pôle Emploi et LinkedIn, les 3 Suisses et Amazon ou encore entre Dodo la Saumure et Meetic…

En réponse à la remarque de Marc Simoncini, Alain Afflelou semble sous-entendre que Free et Uber ne peuvent être brandis en exemples d’immenses réussites. En réalité et après les explications de l’équipe de communication d’Afflelou, il voulait mettre en avant que Free et Uber étaient bien d’immenses réussites… contrairement à Sensee. Un message que certains followers et Marc Simoncini n’auraient donc pas bien compris… un peu flou Afflelou. Pour rappel, Iliad (maison-mère de Free) a réalisé un chiffre d’affaires de 4,2 milliards d’euros en 2014 et l’opérateur a déjà conquis près de 16 millions d’abonnés dans le fixe et 10 millions dans le mobile. Uber, de son côté, a été valorisé 40 milliards de dollars après une levée de fonds réalisée en décembre 2014

Au lendemain de cette passe d’armes numérique, Alain Afflelou a tenté d’apaiser cette discussion en proposant une rencontre « à l’ancienne » autour d’un repas ou d’un verre. Et l’histoire se termine bien puisque Marc Simoncini a accepté cette proposition.

A l’image des taxis qui vivent difficillement la concurrence d’Uber, cet échange prouve une fois de plus que les acteurs tradionnels apparaissent complètement déstabilisés par ces start-up qui révolutionnent leurs business. Mais, comme Airbus face à SpaceX, la bonne réaction serait sans doute de se remettre en question plutôt que de défendre becs et ongles des modèles voués à disparaître.

Julien Bonnet

Comment le SIRH remet en cause la fonction RH ?

Les esprits chagrins voient souvent derrière chaque changement ou chaque innovation le sacrifice d’une méthode et la légitimité d’une fonction. Avec le déploiement des solutions RH dans une entreprise, on assiste à une décentralisation de la gestion RH dont une des conséquences objectives est de réduire le champ d’actions du professionnel RH au profit du manager et du salarié. Mais cela signifie-t-il pour autant que les entreprises n’auront plus besoin de leurs RH ? Rien n’est moins sûr.

L’arrivée de pure players tels que BlaBlaCar ou Netflix ne change pas seulement la manière de faire du business mais aussi d’appréhender la culture d’entreprise et la gestion des ressources humaines.

Netflix, par exemple, promeut une culture de la liberté et de la responsabilité : si l’entreprise est performante, la liberté des employés augmente et, par exemple, ils vont choisir et organiser eux-mêmes leurs jours de vacances. Au-delà de la culture interne, c’est aussi une question d’outils : « Les solutions RH sont un moyen de réaliser de nombreuses actions de manière automatisée et à distance. Le rôle du manager évolue comme celui d’un RH de proximité, tandis que le salarié acquiert davantage de marge de manœuvre et de responsabilité : il gère ses demandes de congés, il dialogue plus directement avec son supérieur autour de la formation ou de son évolution professionnelle » souligne Marie Ducastel, Présidente du Directoire du groupe Abilways.

Des collaborations plus fluides

Du point de vue des éditeurs, la décentralisation RH permet d’obtenir une organisation plus agile. Alors que les managers pilotent des actions « autrefois » réservées aux RH, l’information circule plus rapidement. « Ce qui change avec le SIRH, c’est l’interaction entre les managers, les salariés et la fonction RH. Pour cette dernière, l’évolution naturelle est celle du conseil et de l’accompagnement. Par exemple, une plus grande réactivité face à une demande de formations, de mobilité ou de recrutement. Ce n’est pas le métier de RH qui change, c’est la manière de le faire » souligne Benoît Gruber, VP Corporate Communication, Sage Entreprise Market Europe. Et de prendre l’exemple d’un recrutement. Un manager remonte un besoin de recrutement et accompagne sa demande d’une description de poste. Les RH s’emparent de cette demande et postent une offre d’emploi sur les jobboards et les réseaux sociaux. « La campagne de recrutement est accessible sur le dashboard du portail RH du manager qui sait à tous moments où en est le processus d’embauche et peut interagir si besoin. »

Quel rôle pour les RH ?

« Aujourd’hui, trop peu de DRH sont dans les Comex. Ce qui est un peu absurde puisque dans un marché qui nécessite de s’adapter constamment, faire évoluer sa culture, ses processus est essentiel à toute entreprise qui souhaite rester performante et créer de l’innovation » remarque Marie Ducastel. On retrouve ici la notion de business partner, à savoir un responsable RH qui conseille son comité de direction pour libérer les énergies, se doter des bons talents et réaliser les actions correctives ou amplificatrices dans le bon tempo.
Grâce aux portails RH, le professionnel RH récupère une data extrêmement riche et peut identifier des manques de compétences ou faire des bilans sociaux. « Les enquêtes internes peuvent être réalisées en temps réel. Ainsi, les RH peuvent mettre en place un suivi plus efficace et aligner leur gestion sur la stratégie de l’entreprise. C’est ce qu’on attend d’eux en termes de valeur ajoutée ! » conclut Benoit Gruber.