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RH et Big Data : gagnez la guerre des talents

Du recrutement à la rétention des salariés, la Big Data modifie aujourd’hui l’approche RH. Voici les nouvelles opportunités offertes par le Big Data.

Dans une guerre mondialisée des talents, seules les entreprises les mieux armées pourront l’emporter. Le Big Data fait partie du nouvel arsenal du RH. L’animation de la table ronde « RH et Big Data » organisée par CCM Benchmark a donné l’occasion à Emploi-e-commerce.com de faire le point sur les possibilités d’utilisation des Big Data au service des ressources humaines. Du recrutement à la rétention des salariés, les Big Data modifient aujourd’hui l’approche RH.

De quelle « Data » parle-t-on ?

On distingue 3 sources de data dans le secteur des ressources humaines : les données structurées de l’entreprise, les données non structurées internes, et toutes les données externes (à peu de choses près : le web).

Les données structurées internes sont accessibles, et pour la plupart utilisées, depuis longtemps déjà. Il s’agit de résultats d’évaluation (niveau de performance, évolution interne etc…), de réponses à des questionnaires internes (en excluant les champs texte libre), et des données issues des SIRH concernant les profils des salariés (âge, nationalité, Etudes, adresse etc…).

Les données non structurées internes étaient difficilement manipulables à grande échelle jusqu’à aujourd’hui. Les contenus des e-mails, des échanges sur messagerie instantanée, les réseaux sociaux d’entreprise et tous type d’informations peuvent être facilement collectés et traités statistiquement pour en extraire des tendances. Plus généralement, toutes réponses aux questionnaires sous forme de champs libres sont maintenant analysables en masse.

Enfin viennent les données extérieures à l’entreprise c’est-à-dire toutes celles disponibles sur le web. Dans le cas des Ressources Humaines, on retiendra surtout les réseaux sociaux professionnels et personnels, ainsi que les bases de données concernant les individus (CVthèque publique ou autre).

Comment le Big Data aide-t-il les Ressources Humaines ? 

Le Big Data intervient à deux niveaux distincts : il permet un meilleurrecrutement et surtout, une meilleure connaissance des salariés.

Dans le cadre du recrutement, le Big Data est vecteur d’une meilleure anticipationdes besoins. En croisant les données concernant les départs des salariés avec la stratégie de l’entreprise, on peut identifier en amont les besoins de recrutement poste par poste. Certes, les RH n’avaient pas attendu qu’un Data Scientist les seconde pour le faire, mais le Big Data facilite cette anticipation.

Il va notamment permettre une meilleure qualité de recrutement. Un bon recrutement se définit simplement : mettre la bonne personne au bon poste. La définition de  » la bonne personne » est souvent compliquée. Le Big Data offre  la possibilité de définir ce profil idéal en se basant sur la performance des salariés passés et actuels occupant ce poste. L’analyse des données introduit un affinage des fiches de poste et un recrutement plus efficace pour l’entreprise.

Enfin, le Big Data permet de dénicher des talents. La disponibilité de cette concentration d’informations digitales sur des millions de candidats actifs ou passifs multiplie les possibilités pour une entreprise d’identifier un talent correspondant au profil recherché. Cependant, la loi ne permet pas le pillage massif des données. Le sourcing à travers le Big Data doit donc être maniée avec la plus grande vigilance.

Si le Big Data aide le recrutement, il représente déjà une révolution car il donne les moyens aux entreprises de connaître leurs salariés. Aujourd’hui, peu d’entreprises connaissent exactement leur effectif salarial. En tous cas, il faut aux entreprises de grande taille un certain temps avant de pouvoir avancer avec certitude un chiffre exact. Ceci est symptomatique d’un phénomène grave: les entreprises ne connaissent pas leurs salariés.

C’est là que le Big Data intervient : en utilisant les données internes non structurées de l’entreprise, il apporte une connaissance approfondie des salariés, de leurs besoins et de leurs envies. Prenons un exemple : l’analyse de l’ensemble des e-mails peut permettre d’identifier des besoins récurrents en formation sur tel ou tel sujet. Les RH détenant cette information seront capables de proposer des formations pertinentes au moment adéquat.

De même, l’analyse des données du chat d’entreprise peut aboutir sur un indicateur de bien être d’une société. On peut, en étudiant les profils qui ont quitté la société, comprendre ce qui a motivé leurs départs, puis, dans un second temps,anticiper les départs des profils similaires en apportant des actions correctives.

La modification des parcours professionnels des salariés est un autre exemple d’utilisation de Big Data au service de la rétention de salariés. Comprendre les envies de ces derniers et analyser les parcours professionnels qui portent leurs fruits donne aux RH les clés pour redessiner, au bénéfice de la société et des salariés, les parcours professionnels internes.

On l’aura compris, la connaissance des salariés grâce au Big Data peut être utilisée de maintes manières différentes et devenir un véritable atout stratégique pour l’entreprise. Dénicher des talents ne suffit pas : il faut savoir les garder et les développer.

Quel est le danger pour les salariés ?

Les analyses Big Data prédictives sont une aubaine pour les entreprises mais elles peuvent aussi être un danger pour les salariés. Le droit européen évolue avec les technologies et leur apporte des garanties. L’utilisation du Big Data peut être un danger. Prenons l’exemple de l’équipe de football nationale allemande, la Mannschaft. En partenariat avec SAP, elle a mis en place un programme Big Data consistant à analyser des données sur les joueurs récupérées grâce à leurs chaussures connectées. La Mannschaft parvenait à prédire les blessures des joueurs, et ne faisait donc pas jouer ces derniers pour cause de  « blessure future ». Brillant et inquiétant.

Transposé à l’entreprise, cet exemple peut être terrifiant. Un licenciement peut-il avoir comme motif un événement qui n’est pas encore arrivé ? Non. Ce scénario sorti tout droit de Minority Report est hors du cadre de la loi. La notion de finalitéde l’analyse prend ici tout son sens et détermine le droit à l’utilisation des données. Si une analyse big data révèle que les meilleurs performeurs sont gauchers et que la société décide de former tous les droitiers à devenir ambidextres, alors l’utilisation des données est légale. En revanche si une analyse est discriminante, leur usage n’est plus possible. Dans notre exemple, la société ne peut pas s’appuyer sur ces mêmes données pour licencier tous les droitiers.

L’accord des salariés est un prérequis à l’emploi de nombreuses données non structurées internes. Le plus souvent, en acceptant le règlement intérieur, le salarié donne son accord pour la manipulation de ces informations, mais il faut que ce soit bien spécifié.

En ce qui concerne le maniement de données externes à l’entreprise, les lois nationales sont dépassées par un enjeu maintenant Européen. D’ici à 6 mois, l’UE sera dotée d’une nouvelle règlementation concernant l’utilisation des données. Cette règlementation s’appliquera non pas aux entreprises situées en Europe, mais aux entreprises utilisant les données de citoyens européens, nous protégeant ainsi de potentielles dérives des géants du web américain.

Le Big Data est un formidable outil pour rendre l’activité RH proactive, et enfin rapprocher RH et direction stratégique de l’entreprise. Osez chers RH ! Le coût d’un projet Big Data n’est pas insurmontable. Osez, chers DG, osez donner ce pouvoir aux RH, car la guerre des talents est mondialisée, elle se joue maintenant et ne se gagnera pas sans les dernières armes.

Entretien de recrutement : avant, pendant, après …

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Beaucoup de questions que l’on me pose tourne autour de l’entretien.  Petit tour d’horizon  des règles de base en entretien de recrutement. Les conseils qui suivent sont basiques mais parfois il est bon de revenir aux fondamentaux…

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Avant

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1)    S’informer sur l’entreprise tu feras ( je me prends pour Maître Yoda..).

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C’est quand même le minimum syndical, non ? Connaitre le nom du DG, identifier les différents sites, connaitre les produits ? Et bien détrompez-vous, de nombreux candidats n’ont aucune info ou des infos erronées voire… des infos du concurrent, si si c’est possible…

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2)    S’informer sur le poste tu devras.

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Là encore, un basique. Obtenir des informations par le réseau ou par les réseaux sociaux professionnels s’avère efficace pour être efficient en entretien.

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3)    Avoir anticipé le trajet, tu pourras.

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Que vous alliez dans une ville inconnue ou sur votre ligne de métro habituelle, il faut toujours repérer le lieu. Google Street  View pourra vous être d’un grand secours pour vous éviter d’arriver déjà en sueur. Au passage, n’oubliez pas que si vous allez sur un site industriel, vous devrez passer par le poste de sécurité, parfois même enfiler une combinaison et vous rendre dans un autre bâtiment. Tout cela peut prendre du temps. Evitez d’agacer le recruteur en ayant une demi-heure de retard …

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4)    Ton argumentaire tu prépareras…

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Que cela soit votre parcours, vos expériences, vos missions, vos projets, tout cela devra être connu sur le bout des doigts.

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Pendant

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5)    Souriant et poli tu seras.

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Là encore cela semble évident. Mais trop souvent l’effet du stress peut vous couper vos moyens où vous faire oublier les règles de bienséance. Une poignée de main ferme mais pas trop. Vous attendez que l’on vous propose de vous asseoir, vous demandez au recruteur si vous pouvez prendre des notes, etc….

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6)    Tes documents, tu n’oublieras pas.

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Venir avec votre CV (en plusieurs exemplaires) sur lequel vous aurez inséré une photo. En effet si vous avez envoyé un CV sans photo, pensez que le jour de l’entretien, le recruteur peut recevoir d’autres candidats. Afin d’assurer la mémorisation de votre frimousse, le CV avec photo remis le jour J est un plus.

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7)    Le recruteur, tu rassureras.

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Lors de l’entretien vous devez démontrer que le poste est fait pour vous . Vous présenterez vos compétences en multipliant les exemples, les cas concrets, les projets menés à bien. Du concret, du concret et encore du concret…

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8)    Dans le poste tu te projetteras.

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Ce qui intéresse le recruteur ce n’est pas votre passé, mais l’adéquation entre son poste et votre profil. Questionnez le sur ses attentes, son besoin. Essayez de lui prouver que vos compétences sont en adéquation avec son besoin.

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9)    Calme tu resteras.

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Le stress est mauvais conseiller. Les mains moites, qui tremblent, le débit de voix qui s’accélère, les idées qui s’embrouillent. Essayez de rester zen (bon d’accord ce n’est pas simple) et essayer de prendre ce rdv comme un rdv chez un client ou un prestataire. Rester soi-même, professionnel jusqu’au bout des ongles.

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Après

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10)    Un mail tu enverras.

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Qu’il soit une synthèse de l’entretien, une to do list de votre intégration, un plan d’action, etc.. Il peut être judicieux d’enfoncer le clou de votre motivation en envoyant un mail. Ceci afin de réaffirmer votre intérêt pour le poste et rester à l’esprit du recruteur.

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11)    Une relance tu t’imposeras.

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C’est sûrement l’acte le plus ingrat du processus de recrutement. Mais néanmoins toujours indispensable. Ingrat car vous vous prendrez des barrages, des murs et autre « il est en réunion ». Mais la persévérance est parfois payante.

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12)    Enfin, si échec il y a, tu analyseras.

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Pas toujours facile quand on n’a pas eu de retour de la part du recruteur. Parfois les raisons sont tellement subjectives qu’elles ne sont pas analysables. En revanche, notez systématiquement toutes les questions qui vous ont semblé difficiles ou improbables. Histoire de les préparer pour un prochain entretien…

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Conclusion

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Si le recrutement était une science exacte je serais au chômage… Malgré tout, en adoptant les quelques conseils ci-dessus, vous devriez éliminer un certain nombre de chausses trappes et vous donner toutes les chances de réussir en entretien. Et dites-vous que la meilleure façon est encore d’en passer plusieurs afin de vous roder.

Pas de vraie reprise économique mais un chômage se transformant en emplois « low cost »

L’avenir ne laisse pas apparaître une vraie reprise économique mais plutôt une tendance du chômage à transformer les emplois en emplois « low cost »

La consommation des ménages est stable en France depuis 4 ans. Ce sont 4 années de croissance 0. Les Français ont cessé de consommer, ils ont fait le dos rond. L’augmentation de la consommation annoncée s’explique uniquement par l’augmentation du nombre de Français qui consomment (+0.5% par an). Les Français seront donc plus nombreux à consommer mais la consommation individuelle diminue.

Un Français consomme moins aujourd’hui qu’en 2011

Le problème est ainsi posé pour une entreprise qui aspire à voir ses carnets de commande se remplir dans un climat de consommation réduite. D’autant plus qu’entre 2011 et 2014, la consommation de produits français a baissé, et a été remplacée par des produits étrangers importés. Sur cette même période la France a perdu en compétitivité en dehors de la zone Euro malgré la conjoncture favorable, et le phénomène a été accentué par la baisse des salaires dans les pays du sud de la zone Euro.

Ce qui nous est annoncé comme une reprise économique à 1.4% n’est en réalité qu’un effet de rattrapage de la consommation des ménages. La croissance est donc artificiellement tirée vers le haut car les consommateurs ne peuvent plus faire autrement et qu’ils sont eux même en difficulté. Cette consommation sera essentiellement énergétique en raison de la baisse des prix du pétrole (20 milliards de transferts qui représentent 1 point de PIB). Se dessine donc avant tout une nouvelle croissance des inégalités reposant sur une politique de l’offre financée par les ménages français.

En économie, la croissance ne réside en la seule consommation

La croissance dépend de deux autres facteurs: l’investissement des entreprises et le commerce extérieur. On ne note aucune reprise au regard des chiffres pour l’investissement et des résultats désastreux pour le commerce extérieur malgré la baisse de l’Euro. Comment croire en une reprise économique alors que les éléments chiffrés annoncent une dégradation dans un environnement économique pourtant idéal? Un Euro à la baisse, un prix du pétrole bas des taux d’intérêts à 0%… Et cependant la machine économique française reste et restera bloquée.

Les Français ne verront vraiment leur avenir s’améliorer que lorsque le chômage diminuera

Les annonces des chiffres dits de croissance ne sont plus crédibles, ils attendent les chiffres de l’emploi. Malheureusement, ces derniers ne s’inverseront pas sans une augmentation des inégalités sociales. Des jours maigres s’annoncent à nous.

L’explication réside dans l’augmentation des salaires plus rapide que les gains de productivité. Ce phénomène entraîne mécaniquement une augmentation du chômage. En économie théorique cela se contrôle, mais un nouveau modèle commercial est un changement central aux effets humainement dramatiques. La digitalisation de l’économie ne créera pas d’emplois mais elle en détruira en grande quantité. Il devient donc urgent et impératif de réexaminer les fondamentaux sociaux. La France de demain va vers un monde dans lequel moins d’emplois seront proposés.

Le rôle de l’Etat est d’anticiper, d’organiser cet avenir

Les questions posées sont les suivantes:

Peut-on produire de la croissance?
Distribuera-t-on moins de travail?
Est-il urgent de revoir la question du temps de travail?
A ces trois questions la réponse est oui.

La problématique de la répartition du temps du travail est fondamentale pour l’emploi

En effet, comment faut-il rétribuer le salarié qui surveille une machine qui s’auto surveille électroniquement? L’intérêt économique n’est plus là. On peut par contre employer cette même personne à un poste plus valorisé. Le logiciel du temps de travail légal en France est à revoir en profondeur pour préparer la société de demain, la nôtre et celle de nos enfants.

Les projections chiffrées nous permettent déjà d’annoncer que la moitié des emplois intermédiaires seront touchés par l’usage de la digitalisation d’ici 10 à 20 ans.

Les emplois les plus touchés par cette transformation seront essentiellement les emplois d’encadrement dit intermédiaires. Les salariés ne peuvent qu’avoir que beaucoup de difficultés à accepter cette évolution La seule issue pour réduire le chômage sera humainement dramatique et il repose sur une transformation de la société en profondeur.

Cette méthode a déjà été mise en place aux Etats-Unis, en Angleterre et en Allemagne. Ces pays ont fortement réduit leur chômage en créant une base d’emplois « low cost »/ »prix bas », répondant à la nécessité de répondre à un besoin d’occuper des emplois à petits et très petits salaires. Les emplois intermédiaires sont amenés à disparaître d’ici 10 à 20 ans et dramatiquement ce sont des emplois « prix promotionnels », des emplois à tarifs très bas qui les remplaceront.

Aujourd’hui le taux de chômage réel est à 20% de la population. Les découragés en fin de droit qui ne s’inscrivent plus à Pôle Emploi sont intégrés à ce chiffre. Est-il mieux d’avoir un travail plutôt que d’être au chômage et créer ainsi le plein emploi et produire une vraie croissance?

On sait maintenant que la création d’emplois attendue se fera, ou ne se fera pas, qu’au travers des emplois « petits prix ».

D’un point de vue social, cet horizon est désarmant. Sommes-nous tous prêts à cela?

Comment diminuer le turnover en entreprise ?

Selon une étude de Hay Group, le taux de turnover en entreprise en France devrait atteindre 15,1 % en 2018. Ce turnover augmenterait principalement dans les secteurs de la technologie et de la communication, en croissance. Pourquoi les entreprises ont-elles un taux de turnover de plus en plus élevé et comment l’améliorer ?

 Turnover en entreprise

Les causes d’un turnover en entreprise élevé

Le turnover en entreprise, correspondant à la rotation du personnel dans l’entreprise est un indicateur de la bonne santé de l’entreprise.
En effet, un taux trop élevé est souvent synonyme de conditions de travail difficiles, d’un mauvais climat social, d’un manque de perspectives d’évolution ou encore d’un manque d’attractivité de l’entreprise par rapport à ses concurrents.
Une mauvaise gestion des ressources humaines peut également en être la cause. En effet, une mauvaise gestion des carrières, une erreur de recrutement ou encore le blocage des promotions peut être à l’origine d’un taux de turnover élevé.

Le coût du turnover en entreprise

Le coût du turnover en entreprise est souvent difficile à évaluer. Mais on peut déterminer un impact financier et un impact sur le moral des salariés.

En effet,  le départ d’un salarié engendre des coûts de recrutement et de formation des nouveaux salariés. Sans parler des moyens financiers déjà engagés pour recruter ces anciens salariés. A cela s’ajoute les frais d’intégration ou encore la perte de production pendant le temps de formation.

Le moral des salariés encore en poste peut aussi être affecté. Ils doivent faire fasse au départ d’un salarié mais aussi recréer un climat de confiance avec de nouveaux collaborateurs.

Quelques conseils pour diminuer le turnover en entreprise

Pour fidéliser les salariés, favoriser plus d’implication et mettre l’accent sur la valorisation du travail est indispensable. La stratégie RH doit permettre de créer un sentiment de proximité, de confiance et d’engagement au sein de l’entreprise.  Pour cela :

  1. Offrir une rémunération compétitive.

Même si la rémunération n’est pas le premier facteur de motivation pour tous les salariés, offrir un salaire légèrement supérieur (10% par exemple) à celui du marché montrera que l’entreprise prête attention au bien être de ses salariés. Il est également important de penser à attribuer des primes pour que les salariés sentent leurs efforts récompensés.

  1. Offrir des avantages en nature ou offrir d’autres possibilités.

En effet, fournir une voiture de fonction, des tickets restaurants, des outils de travail comme un ordinateur ou un Smartphone montrera que vous voulez que le travail de vos salariés se fasse dans les meilleures conditions possibles.

De plus, les salariés recherchent plus de flexibilité afin de trouver un équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle, ainsi offrir la possibilité du télétravail peut être une solution.

  1. Offrir des perspectives de promotion

Offrir des perspectives de promotion en interne ou permettre la mobilité géographique pour valoriser le travail des salariés. Leur donner plus de responsabilités ou leur confier une équipe est un moyen de les faire sentir plus importants pour l’entreprise. De cette manière, ils s’impliqueront davantage.

  1. Travailler avec un cabinet de recrutement

Pour offrir à tout moment des perspectives d’évolution intéressantes à vos salariés  ou éviter des erreurs de recrutement. En effet, l’entreprise qui recrute en urgence du fait d’un départ imprévu n’aura pas pu planifier le recrutement. En se précipitant, l’entreprise risque de faire une erreur de casting entraînant le départ anticipé d’une personne. Il ne restera plus qu’à recommencer encore et encore. Recourir à un cabinet de recrutement permet d’avoir des candidatures de qualités et rapidement pour éviter ses erreurs et ne pas aggraver le turnover en entreprises.

Emploi et recrutement : entre dialectique et visibilité !

Alors que les avis et les étoiles fleurissent sur le net, il est 2 autres avis qui, me semble-t-il, n’ont pas eu la visibilité qu’ils méritent ; pour des raisons toutefois bien différentes. Si le premier s’apparente à un avis de décès, le second, hélas, ressemble plus à un avis de tempête… En revanche, les annonces du 9 juin visant à lever les freins à l’embauche ont bénéficié d’une belle visibilité… et d’un hashtag #ToutPourlEmploi

Madame et Monsieur Anonyme ont la douleur de vous faire part…  † 

Avec 11 jours fériés par an, la France n’arrive qu’en 34ème position mondiale du nombre de jours fériés (mais championne du monde de jours chômés – fériés + congés payés – avec 36 jours). Et le mois de Mai 2015 a concentré cet effet avec 15 jours de week-ends et fériés sur 31. Bref, Mai 2015 n’était pas très propice à la concentration et au suivi des affaires courantes, si ce n’est au retour du sempiternel débat annuel sur la suppression de quelques-uns d’entre eux…

C’est pourtant au cœur de cette période, entre l’Ascension et Pentecôte, le 19 mai dernier pour être précis, que le Ministre du Travail, de l’Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social (ce qui fait beaucoup pour un seul ministre…) a présenté 13 mesures pour lutter contre les discriminations en entreprise. 13 ! Déjà, ce n’est pas très sympa pour les triskaïdékaphobes et en plus, parmi ces 13 mesures, il en est une qui a failli m’échapper : la mort du CV… anonyme.

Je ne sais pas si c’est une bonne ou une mauvaise nouvelle pour l’emploi et les discriminations. En revanche, ce qui est certain, c’est que cette annonce, plutôt discrète, met un point final à 9 années d’atermoiements et d’avis divergents sur une loi pavée de bonnes intentions qui s’est heurtée à l’enfer de l’application  (la  loi sur l’égalité des chances du 31 mars 2006 déclarait le caractère obligatoire de l’anonymisation des CV pour toutes les entreprises de plus de 50 salariés). Saluons, une fois n’est pas coutume, les conclusions du groupe de travail : un dispositif  « inefficace » et « coûteux ».

2 commentaires toutefois…il est regrettable d’avoir attendu 9 années pour en arriver là (#CourageFuyons) et il est miraculeux d’atteindre une conclusion sensée sur la base des attendus suivants (#MorceauxChoisis) : le CV anonyme « risquerait de conduire à des démarches de contournement avec l’utilisation accrue d’Internet comme mode de recrutement » (Qui m’a piqué le supplément papier offre d’emploi de l’Express, je ne le trouve plus ?  – Jean-Pierre Sanvoix in « Qui a un timbre pour envoyer mon CV anonyme » aux éditions d’Avant – 1996) ET  « Le premier contact pour le recrutement passe davantage par les réseaux sociaux et la cooptation » (si, si, j’vous jure, j’lai lu sur Twitter ! – John 2.0 in « RT, please, j’ai pas le temps de le lire moi-même» aux Editions… sur un blog – mai 2015…).

Bon. C’est fait. Le CV anonyme est donc officiellement mort. D’ici à ce que le gouvernement légifère sur le CV tout court… Certes, on a un peu de temps. A moins que les réseaux sociaux ne s’emparent de ce nouveau débat … qui pourrait bien durer 9 années aussi !

Emploi : en cas d’avis de tempête, tout le monde sur le pont… de la dialectique

A peine remis de semaines incomplètes et encore en train de se demander combien de jours nous allions travailler cette semaine que Mai fut effacé. Place au mois de Juin. Et ce mois démarra sur une mauvaise note. Oh, ce ne fut pas vraiment une surprise… Mais tout de même. Le 1er juin, les chiffres du chômage tombaient. Avec 26 200 demandeurs d’emploi supplémentaires, le chômage atteignait en France un nouveau, nouveau, record historique avec 3 536 000 demandeurs d’emploi, 3 794 900 avec les Dom…

Les pilotes de chasse le savent bien… Lorsqu’on est poursuivi par un missile, il est nécessaire d’enclencher un système de contre-mesures. Fidèle à cette option militaire, les contre-mesures gouvernementales n’ont pas tardé prenant une triple forme :

  • La bataille de statistiques. Quoi de mieux qu’une statistique pour contredire une autre statistique ? Il ne fallut pas attendre longtemps car, 3 jours plus tard, le 4 juin, le taux de chômage du 1er trimestre 2015 (au sens du BIT…l’acronyme, pas le gros mot mal orthographié) tombait. Et ce taux ressortait en baisse (alléluia) à 10,3 % vs 10,4% fin 2014 !
  • La bataille dialectique. Un chiffre ne vaut souvent que par les commentaires qui l’accompagnent. Et de mesurer tout l’art du politique… Une hausse a tôt fait de se transformer en « progression ralentie », quand une hausse modérée est présentée comme « une phase d’amélioration de la tendance »  voire carrément « un signe positif »  Sans parler d’une interrogation sur le mauvais chiffre A auquel on répond en se félicitant du bon chiffre B…
  • Les mesures, contre-mesures. Si « l’emploi est, a toujours été, et sera toujours la priorité du Gouvernement » (citation valable depuis l’apparition du chômage de masse en France…), il semble nécessaire de dépasser le discours pour quelques annonces. Ce fut le cas le 9 juin avec « Tout pour l’emploi dans les TPE et les PME », déjà qualifié de Small Business Act à la française, visant à lever les freins à l’embauche. Côté big business, une grande banque vient d’annoncer 50 000 suppressions de postes dans le monde (25 000 selon la police…) dont un nombre encore indéterminé en France… Une contre, contre-mesure ?

Devant toutes ces lectures et interprétations possibles, permettez-moi de vous livrer la mienne sur la base de ce simple graphique ci-dessous. Pour le Titre, je choisirai : « 1996 – 2015 : Chômage, la tendance s’inverse », histoire de capter l’attention du lecteur.  Et j’enfoncerai le clou dans les commentaires en confirmant que 2 tendances liées au genre et à l’âge se dégagent : les jeunes désormais moins touchés que les vieux seniors (attention à la sémantique) et des femmes désormais moins touchées que les hommes (attention aux réseaux féminins). La lutte contre les discriminations pourrait bien s’inverser, elle aussi,  à ce rythme… A moins que cette interprétation soit discutable, ce dont je ne doute pas un instant !

Le coût d’une mauvaise embauche

Travailleur, ambitieux, c’est le moment de s’agrandir.  Les entretiens se succèdent et se ressemblent, un candidat vous plait cependant plus que les autres alors vous décidez de l’embaucher. 6 mois plus tard, vous êtes déçu, en dessous des capacités promises, le candidat, maintenant salarié, ne convient pas aux attentes que vous vous en faisiez. Comprendre le coût d’un mauvais recrutement c’est anticiper des pertes conséquentes.

 Le cout d'un mauvais recrutement

On estime entre 40000 et 50000 euros le coût d’un mauvais recrutement

Tant du point de vue financier que moral, la baisse devient le mot d’ordre. Stressé par ce salarié encombrant, vous chargez ses collègues de prendre le relais. S’en suit une perte de productivité, au niveau salarial mais aussi patronal. S’époumoner à mener l’orchestre pour obtenir une parfaite symphonie prend du temps. Le chiffre d’affaire chute et le licenciement du salarié fait augmenter la note.

Le pourquoi du comment d’un mauvais recrutement

Le mauvais recrutement est souvent la conséquence d’un écart entre le réel et la perception de la situation: les recruteurs ont mésestimé le candidat, ou le candidat s’est laissé avoir par une certaine description de l’entreprise. Comment un « mauvais élément » parvient-il à berner tout le monde pendant les étapes du recrutement ?

Les performeurs en entretien ont le vent en poupe. Le candidat a pu paraitre meilleur qu’il ne l’est. Le collaborateur décevant a été un candidat brillant : il vous a ébloui par son sens de la répartie et sa capacité à répondre avec dextérité à vos questions. Cerise sur le gâteau, vous avez pu entendre de sa bouche ce que vous souhaitiez lui faire dire ! Vous êtes emballé par le personnage, le surestimez, et il devient membre de l’équipe.

Inversement, c’est le recruteur qui a pu mentir sur la marchandise. Le recruteur survend son entreprise, tous ses avantages, ses objectifs et sa capacité de croissance. Happé par votre société, le candidat se lance dans l’aventure en ayant certaines espérances quant à son évolution professionnelle. La déception est souvent cruelle, l’ambiance est inexistante, le travail ne requiert qu’une partie de ses atouts, et le sport local consiste à mettre en avant l’incompétence de ses collègues. L’ancien candidat devient un salarié démotivé et inefficace ; on lui a promis la lune, il n’en a même pas le reflet.

Les 5 règles d’or pour éviter le mauvais recrutement

  • Règle n°1 : Les recruteurs doivent demander leurs avis à d’autres personnes dans l’entreprise. Ce serait tricher que de demander à vos collègues aux ressources humaines, élargissez votre champ de vison.
  • Règle n°2 : Prenez votre temps. Un bon recrutement va de pair avec la patience. Il y aura toujours des moments de rush pendant lesquels vous penserez qu’il est indispensable de recruter quelqu’un tout de suite. Avec du recul, c’est souvent une erreur.
  • Règle n°3 : Ne pas se fier aux apparences, mettre le candidat en difficulté. Les premières impressions peuvent être trompeuses.
  • Règle n°4 : Mettre la barre haute et s’y tenir ! Comme disait Mark Zukerberg , « je n’embauche une personne que si j’accepterais, moi, de travailler pour elle ».
  • Règle n°5 : Bien préparer son entretien pour ne pas se faire avoir par un habitué des face à face.

Après ce tour d’horizon, vous n’aurez plus d’excuses pour avoir embauché la mauvaise personne !

Voici pourquoi il ne faut pas mettre de photo sur votre CV (surtout si vous êtes jolie)

On ne le dira jamais assez : il est inutile de mettre une photo sur votre CV. La photo sur un curriculum vitae n’apporte en effet aucune information pertinente sur vos compétences professionnelles supposées et a même parfois tendance à déclencher des réflexes discriminatoires (sans doute inconscients) chez certains recruteurs. Une étude israélo-canadienne de 2012 montre qu’une photo sur un CV jouait plus en défaveur des femmes, surtout celles qui sont perçues comme « attirantes ».

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Un test réalisé sur plus de 2500 postes à pourvoir

Voilà qui peut paraître paradoxal, si vous êtes une femme au physique avantageux vous n’avez pas intérêt à mettre de photo sur votre CV. Pour parvenir à ce résultat plutôt déconcertant, deux chercheurs de l’Université Wilfried Laurier en Ontario ont envoyé des candidatures pour plus de 2500 postes à pourvoir. Des CV parfaitement similaires au niveau des compétences, expériences et diplômes ont été réalisés en plusieurs versions : avec une photo d’une femme très attirante, avec une photo d’une femme au physique banal ou alors sans photo. Et le même testing a été réalisé en parallèle avec des profils masculins. En comparant les résultats, pour voir quel genre de CV avait le plus attiré l’attention et ceux qui n’ont pas été retenus, les chercheurs ont remarqué que les candidatures avec des photos de femmes séduisantes étaient beaucoup plus souvent écartées, alors que les CV sans photo ou celle avec une photo d’une personne « normale » faisaient l’objet d’une convocation plus fréquente pour un entretien.

Le signe d’une discrimination envers les belles femmes ?

Pour le Dr Bradley Ruffle, l’un des chercheurs à l’origine de cette étude, c’est la preuve que les jolies femmes sont victimes de discrimination à l’embauche et au travail. Pourquoi ? D’abord selon lui parce que la profession Ressources Humaines est très féminisée et que les femmes en charge du recrutement verraient d’un mauvais œil l’arrivée d’une femme séduisante dans l’entreprise. La jalousie des chargées de recrutement, ça paraît tout de même un peu léger comme argument pour expliquer ces résultats ! (D’ailleurs cette étude mérite bien sa place aux côtés des pires études scientifiques sur le monde de l’entreprise). Le Dr Ruffle va même plus loin en affirmant que les employeurs verraient dans les jolies candidates des « sources potentielles de distraction » pour les autres collaborateurs, ils anticiperaient également une réaction violente de leur propre conjointe à l’idée qu’une très belle femme puisse pousser les portes de l’entreprise.

Les beaux gosses ont plus de chances d’être appelés

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Ce qu’il y a d’encore plus surprenant dans cette étude c’est que les chercheurs parviennent aux résultats inverses en ce qui concerne les CV d’hommes bien de leur personne. Les beaux gosses ne semblent pas être victimes de discriminations à l’embauche, au contraire. Ainsi, les CV masculins avec des photos de bellâtres généreraient deux fois plus de convocations à des entretiens que les candidatures de monsieur tout le monde ou celles qui ne comportaient pas de photo. La prime à la beauté fonctionne donc uniquement pour les messieurs… Serait-ce encore la faute des recruteuses ?

A la discrimination la photo ajoute donc une injustice sexiste. Deux arguments de plus pour ne pas mettre d’image de profil sur votre CV. Après tout si un recruteur veut vraiment voir à quoi vous ressemblez, il lui suffit de vous faire venir à un entretien d’embauche !

Quels sont les quartiers préférés des cadres parisiens ?

Ifop et SFL (Société Foncière Lyonnaise) viennent de dévoiler les résultats de leur enquête annuelle Paris Workplace 2015  sur les lieux de travail préférés des cadres franciliens. Découvrez le classement des quartiers où les cadres et dirigeants ont plus envie de travailler.

Quartier-affaires-parisL’enquête Paris Workplace avait montré l’an dernier que les cadres parisiens boudaient les quartiers d’affaires au profit d’arrondissements plus agréables à vivre. Cette année plus de 1000 cadres et 301 dirigeants d’entreprises ont été interrogés. Ils ont donné leur avis sur la localisation idéale des bureaux à Paris en fonction de 28 critères (le lieu, les services à proximité, les bâtiments, moyens de transport à disposition, la sécurité ou la propreté du quartier…).

Les cadres préfèrent de loin le centre-ouest parisien

Le résultat de ce sondage donne un classement des quartiers préférés des cadres, ces lieux d’implantation de bureaux où les cadres sont les plus satisfaits de travailler. Le verdict est net et sans appel : les cadres préfèrent de loin l’ouest parisien, en particulier le centre Ouest (les arrondissements 1, 2, 8, 9, 16 et 17ème) qui est en tête du palmarès 2015. Derrière, en deuxième position, les cadres apprécient également la boucle sud (Boulogne-Billancourt/Issy les Moulineaux Meudon/Sèvres/Saint Cloud), qui devance en 3ème position, Paris Rive gauche (les arrondissements 5, 6, 7, 12, 13, 14 et 15). Le quartier de la Défense, souvent décrié, est finalement pas si mal classé avec la 4ème place.

Le Nord et la couronne sud ont moins la cote

En queue de peloton des quartiers qui plaisent moins aux cadres on retrouve tout la zone Nord de Paris (la couronne Saint-Denis/Saint-Ouen/ Aubervilliers Bobigny/Pantin/le Pré-Saint-Gervais Les Lilas en 8ème position) mais également la partie intra-muros (les arrondissements 10/11/18/19/20/3/4) en avant dernière place. Le quartier le moins apprécié (10ème sur 10) étant celui de la couronne Sud (la zone Vanves/Montrouge/Gentilly/Ivry Le Kremlin Bicêtre/Villejuif/Cachan/Arcueil Bagneux/Châtillon/Malakoff) avec la moins bonne note globale.

Le temps de trajet influe sur le bien-être au travail

Pourquoi un tel plébiscite en faveur du Centre ouest parisien ? Tout simplement parce qu’il s’agit d’un quartier où il fait bon vivre avec des commerces et des services proches. Le quartier combine tous les éléments favorables au bien-être des cadres. Ce sont aussi des arrondissements faciles d’accès en transport en commun, un critère très important pour les Parisiens. 61% des cadres mettant moins de 20 minutes pour se rendre à leur travail considèrent en effet leur bureau comme un lieu de vie où ils aiment passer du temps (la proportion chute à 40% chez ceux qui mettent plus de 40 minutes à aller au travail). « Des bureaux bien situés sont donc synonymes de salariés plus impliqués » conclut l’enquête.

ParisWorkPlace2015

Un recruteur vous demande des références, que dire?

Les recruteurs appellent souvent des personnes avec lesquelles vous avez travaillé pour prendre des renseignements sur vous. Attention à bien choisir les contacts.

Les recruteurs appellent souvent des personnes avec lesquelles vous avez travaillé pour prendre des renseignements sur vous. Attention à bien choisir les contacts.

REUTERS/Ralph Orlowski

Huit entreprises sur dix vérifieraient les contacts donnés par un candidat. Qu’en attendent-elles? Qui mentionner? Quelles sont les erreurs à éviter? Les réponses d’experts pour réussir cette étape.

94% des consultants et chasseurs de tête disent faire systématiquement le contrôle de trois des références données par leurs candidats, indique une étude du cabinet Oasys Consultants*. Ce serait aussi le cas de 80% des entreprises. Bien choisir les noms que vous allez donner est donc indispensable dans un processus de recrutement.

A quoi servent-elles?

La prise de références a deux objectifs pour le recruteur: « S’assurer de la véracité des informations données par le candidat, puis affiner la connaissance de la personne: éléments de caractère, types de réactions dans certaines situations », explique Pierre-Louis Letailleur, associé du cabinet de recrutement Amrop. « Par ce biais, il va vérifier ou valider les intuitions qu’il a eues face à un candidat », complète Isabelle Mounier Kuhn, directrice associée du cabinet Oasys Consultants.

Ce contrôle ne doit pas vous affoler. « Les recruteurs savent bien que personne n’est parfait, souligne Pierre-Louis Letailleur. Si nous cherchons à cerner les limites d’un candidat, c’est pour en donner une image réaliste à l’entreprise qui va l’embaucher. » La prise de référence aurait donc le même objectif que les questionnaires de personnalité: vérifier la compatibilité d’un candidat avec le poste, l’entreprise et l’environnement de travail.

Qui choisir?

« Les recruteurs contactent en moyenne trois références, préparez en cinq », suggère Isabelle Mounier Kuhn. Qui mentionner? L’idéal, ce sont les anciens N+1. « C’est ce qui est le plus sécurisant pour le recruteur », précise Pierre-Louis Letailleur. Quand c’est impossible (parce que le candidat est toujours en poste ou parce qu’il est parti en conflit), il faut expliquer pourquoi. Vous pouvez par exemple dire: ‘J’ai connu un différend avec mon N+1, dans lequel j’ai ma part de responsabilité…’, la transparence est importante pour nourrir le lien de confiance. » Il arrive en effet que le recruteur insiste pour pouvoir contacter votre N+1 malgré tout, mieux vaut qu’il soit prévenu d’un problème antérieur…

Vous pouvez aussi choisir un N+2, un collègue, un client, un partenaire, éventuellement un collaborateur… Tout dépend du type de poste en jeu. Un commercial a intérêt à mentionner un client, un expert technique peut citer un autre expert de son domaine. Un jeune diplômé peut donner le contact d’un enseignant… « Toute personne ayant autorité, c’est-à-dire qui a vu le candidat travailler, fonctionner et qui apportera au recruteur un approfondissement de la connaissance de celui-ci et une vérification d’informations », résume Pierre-Louis Letailleur. « Cela peut être aussi le RH, qui pourra parler de la manière dont le candidat se comporte dans l’entreprise », ajoute Isabelle Mounier-Kuhn.

Quand donner les contacts?

« Ne prenez pas l’initiative de donner des noms, conseille Pierre-Louis Letailleur. Proposer des références avant qu’on ne les lui demande met le candidat dans une posture de justification ou suggère un manque d’assurance susceptibles d’inquiéter. »

Les recruteurs laissent généralement du temps au candidat pour communiquer sa liste. Mais certains peuvent en demander dès le premier entretien. « Ils vérifient ainsi si on est au clair avec ses relations chez ses anciens employeurs, décode Isabelle Mounier-Kuhn. L’hésitation est alors suspecte. Ayez déjà votre liste prête, dès le premier entretien », suggère-t-elle. « Quand un candidat me parle de lui-même d’une personne avec qui il a travaillé, il m’arrive de lui demander ses coordonnées », dévoile Pierre-Louis Letailleur. Attention donc à n’évoquer que des personnes dont vous êtes sûr qu’elles ne vous nuiront pas si le recruteur les contacte.

Faut-il prévenir les personnes mentionnées?

Oui, par courtoisie, déjà! Il est bienvenu de demander aux contacts que vous donnez s’ils acceptent d’être sollicités. Mais l’enjeu est plus large. « En les appelant, vous avez l’occasion de leur faire un court argumentaire sur votre nouveau poste éventuel, explique Isabelle Mounier Kuhn. Ainsi prévenues, les personnes ne risquent pas de tomber des nues quand le recruteur les appellera, si ce nouveau poste n’est pas le même que celui que vous occupiez auparavant (‘Ce n’est pas du tout ce qu’il a fait chez nous!’). Elles auront tous les éléments en main pour argumenter de manière sereine. »

Six erreurs qui ne pardonnent pas

  1. Ne donner aucune référence d’une société où vous avez travaillé.
  1. Ne mentionner aucun hiérarchique.
  1. Communiquer le nom d’un hiérarchique avec qui vous avez été en conflit sans le mentionner au recruteur.
  1. Donner des références dont vous sentez qu’elles vous seront préjudiciables.
  1. Donner des références trop anciennes (au-delà de 8/10 ans).
  1. Renvoyer à vos recommandations sur LinkedIn. Les recruteurs risquent de les estimer biaisées. Ils préfèrent poser eux-mêmes leurs questions en direct.

* Etude de février 2014 menée par le cabinet de transition professionnelle Oasys auprès de 120 cabinets de recrutement et chasseurs de tête.

Emploi : les régions qui repartent, celles qui patinent

Emploi : régions repartent, patinent

Emploi : les régions qui repartent, celles qui patinent

L’étude 2014 de France Industrie & Emploi note un rebond de l’emploi hors TPE. L’Est et le Centre souffrent toujours, mais le Sud et l’Ouest retrouvent du dynamisme.

C’est un nouveau signal encourageant, mais encore fragile, pour l’emploi. Basée sur les statistiques publiques et sur ses propres études, la sixième édition de l’enquête annuelle « Créations et destructions d’emplois en France » du cabinet France Industrie & Emploi (FIE), que dévoilent « Les Echos », estime qu’en dépit d’une croissance en berne (+0,2 %), 2014 a été marquée par le retour des créations nettes d’emplois (+16.200). C’est le résultat d’un recul des destructions (– 55.700) et d’un fort rebond des créations (+ 71.900). Ce dernier est toutefois à relativiser : l’étude 2014 intègre pour la première fois l’emploi dans les enseignes commerciales (dont les franchisés), secteur responsable à lui seul de la moitié des 16.200 créations nettes.

Le baromètre dresse un tableau plus positif du marché du travail que l’Insee, qui a recensé l’an passé un solde final de 61.000 emplois détruits. La différence s’explique notamment par des champs et des modes de mesure différents : l’étude FIE n’inclut pas les TPE (moins de 10 salariés), où l’emploi a fortement souffert, et inclut tous les emplois prévus dans un projet en cours, même s’ils ne sont pas formellement créés, mais juste planifiés.

Les créations d’emploi sont portées par le dynamisme des services aux entreprises (conseil, SSII, etc.). Pour Michel Ghetti, président du groupe FIE, « cela résulte de l’inter­action entre emplois dans l’industrie et services, ce qui conduit à un regard plus nuancé sur l’évolution négative des emplois industriels ». Autres locomotives : le numérique, où les PME ont étoffé leurs effectifs, et le commerce-distribution, porté par une vague de lancements de vastes centres commerciaux (Saint-Lazare à Paris, Arena One à Nice, village de marques à Honfleur, etc.). Côté destructions, l’automobile, les équipements industriels et le meuble « poursuivent leur mutation caractérisée par de fortes pertes d’emplois ». L’industrie pharmaceutique aussi, à moindre échelle, tandis que le jeu du cycle des commandes a ralenti les créations dans l’aéronautique.

Attractivité des villes

Sans surprise, en volume et de très loin, c’est l’Ile-de-France qui a détruit (mais aussi créé) le plus d’emplois. Mais le classement est plus pertinent en rapportant à la population active : ce sont alors la Champagne-Ardenne, la Picardie, le Limousin, l’Alsace, la Franche-Comté et la Haute-Normandie qui ont le plus détruit d’emplois, confirmant les tendances des années précédentes. Ces régions souffrent des restructurations dans l’industrie et peinent à accélérer leur mutation économique, analyse FIE.

A l’opposé, et là aussi comme les années passées, l’emploi a été le plus dynamique en Ile-de-France, en Paca, Midi-Pyrénées, Aquitaine et dans l’Ouest, porté par l’attractivité des plus grandes villes, du dynamisme des services aux entreprises qui s’y concentrent et de la capacité de certaines régions à accélérer leur mutation économique. Ainsi la métropole nantaise bénéficie à la fois de grands donneurs d’ordre dans l’industrie (construction navale, aéronautique, énergies renouvelables, etc.) et de la capacité de leurs sous-traitants à se développer en se diversifiant, notamment dans les services et le conseil. Idem en Midi-Pyrénées. Porté par la reprise de la filière transport-logistique, le Nord-Pas-de-Calais est aussi redevenu créateur net d’emplois via l’essor de nombreuses start-up liées aux pôles d’excellence régionaux.