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Travail : surtout ne plus prendre de décisions…

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Absence d’une communication constructive, formation inexistante, équipements obsolètes, objectifs en augmentation et impossibles à atteindre… L’entreprise est souvent une mâchoire d’acier où il ne fait plus bon prendre une décision. Résultat ? La peur de perdre son job prédomine selon une étude menée par Epicor Software Corporation avec ICM Unlimited.

Le doute a des vertus, car souvent en poussant à l’enquête, la réflexion et la discussion, il fait avancer l’individu et bouger les lignes d’un cadre. Mais parfois, il inhibe. Par manque de temps, d’informations bien hiérarchisées, d’équipements performants et actualisés, de relationnel constructif et ouvert, d’ego mal géré ou d’objectif peu clair donc mal compris… c’est le blocage. Au point selon l’étude menée, auprès de 1700 personnes en Europe et aux Emirats Arabes Unis, par Epicor Software Corporation avec le cabinet ICM Unlimited (Creston Unlimited), qu’un employé de bureau sur 6 craint de perdre son emploi pour avoir pris une mauvaise décision (*).

L’ignorance nuit gravement à la santé, à la confiance et au bien être des salariés

Et pour cause, les résultats révélant aussi que plus des trois quarts des collaborateurs (79 %) ont déjà été amenés à prendre des décisions à l’aveugle au cours de leur carrière. Une absence d’informations qui devient vite une contrainte et qui pourrait avoir un impact sur leur santé et leur bien-être, selon 40 % des répondants pour lesquels prendre des décisions sans être suffisamment informés fait augmenter le stress à des niveaux inutilement élevés. Une inquiétude d’autant plus grave que souvent, il s’agit de décisions attendues d’eux et qu’ils craignent les conséquences éventuelles de leurs arbitrages non éclairés.

Ce qui n’est pas sans conséquence et à deux niveaux. D’abord, les collaborateurs répondent que prendre une mauvaise décision pourrait nuire à leur réputation (36 %), à leurs performances (29 %), voire leur faire perdre leur emploi (17 %). Ensuite, le niveau de stress qu’elle représente impacte l’entreprise elle-même : mauvaises performances en termes d’organisation (27 %), perte de revenu (22 %) et absentéisme (7 %). Un cercle vicieux qui développe une mise en échec quasi systématique et qui n’a qu’un seul résultat particulièrement négatif : le repli. Préoccupant, car l’autre risque encore plus pervers est de moutonner. Or, ce n’est vraiment pas bon pour une entreprise qui doit sortir du lot, en même temps qu’affronter toutes sortes de crises et de concurrences.

Un risque à éviter : le repli

Pourtant, malgré ces risques, les employés sont nombreux à devoir régulièrement prendre des décisions non éclairées puisqu’ils sont pratiquement un tiers (33 %) à le faire chaque semaine et 14% quotidiennement. Des résultats qui s’ajoutent à ceux d’une enquête de PwC en 2014 sur le décisionnel stratégique (Gut & gigabytes) et où moins d’un tiers des collaborateurs (32 %) indiquaient que les décisions prises dans leur entreprise bénéficiaient d’un niveau d’information élevé. Preuve que les entreprises utilisent et usent jusqu’à la corde leurs vieux outils, au risque d’être dépassées voire en danger. Et, en tous les cas de ne plus être autant, qu’il le faudrait, tournées vers la prospective et l’innovation.

Et c’est là qu’entrent en jeu les directions notamment celles des ressources humaines. Car à défaut de privilégier une approche hiérarchique solide sinon bienveillante et d’équipe homogène ou de stimuler les évolutions de carrière par des formations adéquates, elles peuvent -malgré la crise ou la réduction des coûts- investir à tout le moins dans des équipements ou des machines fondés sur les données et qui apporteraient une solution technique et simple au problème, sinon humaine. De fait, la majorité des collaborateurs pensent que la mise en place de meilleurs systèmes pourrait apporter une réponse et ils sont plus de la moitié (52 %) à suggérer de se tourner vers une solution technologique. Loin d’être surprenante, cette attente de modernité et de fluidité est dans l’air du temps et  normale de la part de collaborateurs de plus en plus ultra connectés. Elle est même à considérer sérieusement au sein des entreprises : ne sommes nous pas à l’heure si prometteuse des robots, des drones, des satellites et des objets connectés ?

(*) Enquête en ligne, réalisée en mars 2015 et en conformité avec les normes ISO 27001 et ISO 20252 : 1700 collaborateurs d’entreprise interrogés, dont 500 au Royaume-Uni et 400 sur chacun des marchés suivants : Allemagne, Suède et Émirats Arabes Unis.

 

FLORENCE BERTHIER

Après des études d’Histoire, elle bifurque vers le journalisme et se pique de publicité, de créativité, de marketing et de conseil média chez CB News. Chez INfluencia pas de pré carré, mais de la diversité et du décryptage encore et toujours. Son idéal.

Twitter : @Berthierflo

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Dans 20 ans, la disparition du travail ?

Le travail va disparaître. Elucubration ? Peut-être… À moins qu’il ne s’agisse d’une réalité que vous n’êtes pas obligé de regarder en face, mais dans laquelle vous vivrez en 2035. Oui, il sera dans ce cas possible de se lever plus tard le matin, voire de rester en pyjama toute la journée comme au lendemain d’un samedi de cuite. Non, ce ne sera pas forcément drôle, car ce phénomène que d’aucuns disent inexorable pourrait bouleverser, au delà de la seule vieille Europe, l’humanité toute entière.

Le numérique, la mort de Schumpeter ?

Si cette entrée en matière un peu brutale ne vous a pas fait fuir, contextualisons le propos en nous appuyant, non sur des études, mais sur quelques évidences.

La révolution techno-numérique est en marche, personne ne le nie. Elle a déjà profondément modifié nos vies privées, nos vies professionnelles, et continue de le faire davantage chaque jour.  En outre, elle se distingue des précédentes révolutions industrielles en ce qu’elle est perpétuelle. On ne cesse plus d’inventer. Ce flot d’innovations continu ne peut être absorbé que par une société prométhéenne, à même de se réinventer perpétuellement sous peine d’imploser. On le voit en entreprise où les frontières du temps, de l’espace, de la hiérarchie, des métiers, s’estompent de plus en plus. À titre d’exemple, un DRH lisant un article sur sa fonction découvrira toujours en guise de conclusion la même mise en garde : il doit réinventer entièrement son métier, ou disparaître.

Le DRH ? Au même titre que les managers ou les salariés, une invention satellite d’un concept déjà ancien, l’entreprise. Des mots crées autour de la notion de travail, centrale dans nos démocraties occidentales puisque toutes fonctionnent autour d’une seule et même question depuis deux siècles : la répartition de la richesse créée par le travail. Gauche et droite peuvent s’opposer autant qu’elles veulent sur l’organisation de ce travail et le partage de ces richesses, le débat est désormais obsolète, et pour cause : si le travail disparaît, la richesse aussi.

Certes, mais, opposerez-vous, comment et en vertu de quoi peut-on affirmer que le travail va disparaître ? Car si l’innovation détruit des emplois, elle en crée d’autres qui les remplacent. Force est de constater que Schumpeter, en développant sa théorie de la destruction créatrice, était jusqu’ici plutôt dans le vrai : la disparition de secteurs d’activité s’accompagne conjointement de la création de nouvelles activités économiques. Pourquoi, tout à coup, la mécanique se gripperait-elle ? Tout simplement parce que les nouvelles activités créées génèrent en effet de nouveaux emplois, à forte valeur ajoutée pour la plupart, mais en volume insuffisant pour remplacer les emplois détruits.

Tous les secteurs touchés

Depuis 40 ans, c’est un fait, le chômage de masse augmente dans les pays développés. Aux Etats-Unis, et peu ou prou dans toute l’Europe, le plein emploi est soit un souvenir, soit un plein emploi reposant sur des salaires très bas ou du travail partiel. Or, malgré la constance avec laquelle nos politiques nous assurent qu’ils vont concentrer tous leurs efforts sur l’emploi durant chaque campagne électorale, posons-nous la question : l’emploi, ou dit autrement le travail que l’emploi suppose, est-il seulement encore considéré comme créateur de richesse ? Il est difficile de le penser alors qu’une majorité d’économistes et de politiques (de droite comme de gauche) ne parle plus depuis longtemps de richesse créée par le travail, mais de coût du travail. Un coût qu’il convient a priori, pour toute entreprise soucieuse de maintenir ou d’accroitre sa rentabilité, de réduire. Or chacun connaît les deux grands leviers dont disposent les grandes entreprises (dont dépend l’activité de beaucoup de petites) pour réduire rapidement leurs coûts : délocalisations ou remplacement de salariés par des machines. Ne faut-il pas voir là l’une des raisons raison pour lesquelles la croissance, dans les pays occidentaux où elle reprend, ne crée plus que marginalement de l’emploi ? La loi d’Okun, pour avérée qu’elle soit, connaît des exceptions : l’une d’elles est que toute croissance ne crée pas forcément d’emploi.

Certes, voir des entreprises supprimer des emplois pour continuer d’être compétitives en créant et en diffusant de nouveaux produits ou services n’est pas nouveau ; ce qui change aujourd’hui est que lesdits produits ou services, mis sur le marché, contribuent eux-mêmes directement à la suppression de millions de postes. Les exemples abondent dans de nombreux secteurs :

  • Transports : sur route, les « Google cars » camions et autres véhicules se conduisant tout seuls vont éliminer chauffeurs de taxi, de cars, routiers. Sur rail, l’automatisation des métros est largement en cours, celle des RER débute et les grandes lignes vont suivre. Dans le ciel, les drones et les avions commandés depuis le sol vont faire le ménage : adieu pilotes et personnel naviguant !
  • Bancassurance : avec les banques en ligne, que deviennent les 500 000 employés de nos agences bancaires ?
  • Médecine, aide à la personne : télé-médecine, cabines à diagnostic, la pénurie de médecins qui frappe aujourd’hui la France pourrait être résolue, sous quelques années, de façon radicale. Quant aux robots humanoïdes développés notamment au Japon, certains succèdent déjà aux nounous, garde-malade, personnels de ménage.
  • Distribution : vous utilisez déjà les caisses automatisées. Les fonctions logistiques vont l’être de plus en plus. S’il reste un employé visible à l’hyper du coin, ce sera celui de l’accueil.
  • Sécurité : les machines ont profondément investi le secteur. Et si le remplacement des policiers et soldats par des robots humanoïdes ne semble pas pour demain, les machines mises à la disposition de quelques hommes vont réduire considérablement leur nombre.
  • Éducation : il n’est que de regarder les technologies employées avec succès dans la formation professionnelle pour comprendre que le cours présentiel face à un professeur ne sera bientôt plus, au mieux, qu’une modeste composante des processus de transmission du savoir.
  • Éditorial : certaines plateformes proposent déjà la composition automatisée d’articles. D’ailleurs, qui vous dit que je ne suis pas une machine ?

À vous de poursuivre, si vous le souhaitez, cet inventaire…

Nouvelle société, homme nouveau, ou les deux ?

N’en jetons plus et retenons simplement ce chiffre, issu des travaux de la très sérieuse Singularity University (voir à ce sujet l’article des Échos Quel avenir pour l’homme au nouvel âge des machines ?) : plus de 80% des tâches effectuées aujourd’hui par l’homme, y compris dans des domaines comme la comptabilité ou le juridique, pourraient être aujourd’hui assurées avec plus d’efficacité et de rentabilité par des machines. Avec, on le devine, quelques conséquences.

Bien entendu, il restera toujours du travail pour une partie de la population, mais rien ne sert de se voiler la face : d’ici une dizaine d’années, une large part des métiers actuels aura disparu, et beaucoup de ceux restants seront profondément réorientés. Or, seule une part marginale des postes supprimés sera remplacée par des fonctions à forte valeur ajoutée. Ces fonctions seront liées, d’une façon ou d’une autre, au développement de nouvelles machines. D’autres métiers émergeront, liés à l’accompagnement des utilisateurs de ces nouvelles machines. Pour les personnes restantes, majoritaires, les possibilités de trouver un travail rémunéré seront virtuellement nulles.

Venons-en à la principale conséquence de notre prospective. Cette disparition du travail annoncée, c’est tout simplement celle des classes moyennes : celles qui consomment et sont imposables. Parce qu’elles consomment et sont imposables, ces classes constituent l’essence, la pierre angulaire de nos modèles économiques. Sans elles, la création de richesse existera toujours  (même si elle s’opérera autrement, les classes moyennes ne tenant plus leur rôle de consommation) ; la répartition de celles-ci également (sous peine de troubles graves et d’une explosion de la société). Reste que cette répartition va devenir compliquée.

De fait, la répartition des richesses repose sur l’impôt, lequel repose après la TVA sur le revenu. Or le principal revenu de la grande majorité des actifs provient de leur travail.  S’il n’y a plus (ou très peu) de travail, il n’y a plus (ou très peu) de recettes. Dès lors, quel nouveau modèle imaginer ? Certains envisagent une sorte de revenu universel pour tous, reversé par des gouvernements ne prélevant plus l’impôt que sur l’élite créatrice de richesse. D’autres y adjoignent une mutualisation forcée de la consommation des citoyens. Le fait est qu’il s’avère difficile d’imaginer le fonctionnement d’une société dont le travail ne serait plus le pivot économique, parce que cela suppose des hommes différents. Les nouvelles technologies ne sont-elles pas en train de modeler cet homme nouveau sans lequel cette société nouvelle – sans travail – paraît difficilement viable ?

 

Créées par l’homme, les techniques lui ont permis d’évoluer jusqu’à développer une pensée conceptuelle, devenir un être de culture. Elles l’ont discipliné, lui ont permis de conquérir, de connaître, d’accomplir. Si les technologies, devenues une fin en elles-mêmes, posent aujourd’hui question, c’est que, comme le souligne le philosophe Jean-Michel Besnier dans unarticleelles simplifient à outrance nos comportements, mais aussi notre pensée : celle-ci ne doit-elle pas maintenant tenir en 140 caractères sous peine d’être ignorée ? Les machines pourraient demain pousser l’homme qu’elles auront délesté du travail vers un rôle qu’il ne souhaitait pas forcément tenir en les inventant : celui d’un simple usager de la technologie, quelque peu dénué de cette complexité intérieure qui le différenciait jusqu’ici des machines. Considérer ce risque sans pessimisme mais lucidement, c’est déjà l’amoindrir, alors en attendant… sifflons en travaillant !

 

A lire sur ce sujet  : La fin du travail, de Jeremy Rifkin (éditions La découverte – Poche)

Comment calculer la productivité du travail de ses équipes

Est-ce que la direction de l’entreprise vous demande de calculer la productivité de votre équipe? Même si votre réponse immédiate est de dire « Pas de problèmes! », vous vous êtes certainement également dit : « Mais comment est-ce que je suis supposé faire ça?! »

Si vous travaillez dans des environnements de production ou en vente, le calcul de la productivité est plus évident : vous êtes en possession de tous les chiffres requis et il faut simplement calculer la production (ou quantité, ventes, meetings, etc.) versus le temps ou les ressources alloués.

Mais si vous travaillez dans les ressources humaines ou dans le développement de logiciels, où les chiffres ne sont pas omniprésents? La situation n’est pas aussi bien définie dans ces cas-là et il faut faire preuve d’un peu d’inventivité pour calculer la productivité.

On a compris la théorie – maintenant passons aux choses sérieuses!

En tout premier lieu : Définir la productivité de l’équipe

La productivité a une définition différente pour chaque personne, département ou industrie. Toutefois, peu importe le domaine, il faut se rappeler que la productivité n’est pas équivalente au profit et n’est pas non plus une simple mesure du rendement. Après tout, quel intérêt y a-t-il si vous êtes productif mais n’êtes pas efficace et n’offrez pas de valeur ajoutée?

La dure vérité, ce que tout le monde s’en fiche. On s’en fiche que vous ayez 200 contacts si ne vous ne pouvez pas vous en servir dans le contexte de votre travail. On s’en fiche que vous ayez eu 12 meetings avec des clients si aucun n’a abouti en vente. On s’en fiche que vous ayez écrit 7 000 lignes de code informatique pour une application si elle ne sera jamais utilisée. On s’en fiche que vous ayez fait une analyse de travail pour chaque poste dans la compagnie si les résultats ne font que traîner sur un morceau de papier à quelque part.

Le monde s’en contrefiche.

Tout ce dont il faut se soucier quant à la productivité est la quantité de travail de qualité qui est produite dans un délai raisonnable (ou acceptable).

Calculer la productivité de l’équipe en quatre étapes

Maintenant que la définition est claire, il est temps d’être créatif et de trouver une manière de mesurer la productivité de votre superbe équipe. Ce n’est certainement pas une science exacte (et si c’était le cas, je n’aurais pas besoin d’écrire cet article!), mais j’ai pu consulter plusieurs gestionnaires et propriétaires d’entreprises, ce qui a donné naissance à ce guide en quatre étapes.

Le voici :

1- Définissez ce qu’est la productivité d’équipe pour vous

La première étape logique afin de calculer la productivité de votre équipe est de définir ce qu’est la productivité d’équipe pour vous. Vous pouvez ce faire en vous posant les questions suivantes :

  • Quel est le but ultime de l’équipe?
  • Quels sont les prérequis pour cela?
  • Quand est-ce que vous voulez que ce but soit atteint?

Un exemple : vous voulez que votre équipe de développeurs implémente un nouveau système, et ce, à l’intérieur des six prochains mois. Vous avez votre objectif et votre échéancier – il ne reste plus qu’à assembler les éléments nécessaires pour la réussite.

Ce qui m’amène directement à mon prochain argument.

2- Définissez plusieurs mini-objectifs

On vient de s’entendre sur le fait que votre équipe de développeurs serait productive si elle implémentait le nouveau système en six mois.

Mais allez-vous réellement attendre 6 mois avant d’évaluer le progrès du projet? Qu’allez-vous faire si vous arrivez à échéance et que l’implémentation n’est simplement pas prête? Ou qu’elle est prête, mais infestée de centaines de bogues?

Se maintenir à jour avec le progrès de l’équipe est clairement crucial afin d’être ungestionnaire de haut calibre, mais créer des mini-objectifs pour votre équipe en plus de cela aidera non seulement lors du calcul de la productivité, mais contribuera également à rendre le groupe encore plus productif.

Divisez donc votre but ultime en mini-objectifs ou mini-projets, chacun avec un échéancier plus petit, afin de pouvoir suivre votre progrès de près.

Cette tactique est particulièrement utile et efficace si votre équipe est motivée par des objectifs à court terme. Pensez à évaluer le niveau de motivation des employés afin de leur offrir ce dont ils ont besoin pour être à leur meilleur.

Passons maintenant au troisième argument.

3- Identifiez vos normes et repères

Faites bien votre recherche au préalable! Il y a de bonnes chances que quelqu’un à quelque part ait été dans le même bateau que vous. Qu’a-t-il fait en l’occurrence, comment a-t-il calculé la productivité de l’équipe? Que signifiait ce concept pour lui? Que disent les résultats?

Ressourcez-vous à l’aide d’autres membres de votre industrie et de votre organisation ainsi qu’à partir des données historiques de l’équipe. Servez-vous ensuite de cette information afin d’identifier des points de repère pour définir ce que c’est que d’avoir une équipe productive dans votre contexte spécifique.

4- Mesurez constamment et systématiquement

Ce point est si crucial et évident que vous pensez peut-être que c’est du gaspillage de temps que de le mentionner. Après tout, ici, on essaie de définir les manières de mesurerla productivité.

Tandis que l’acte de mesurer peut sembler intuitif, son importance n’est pas aussi clairement visible.

Dans les postes et les industries où la productivité n’est pas quantitative, la mesure constante et régulière vous permet de comprendre le niveau relatif nécessaire à la production d’une mesure quantitative pour une donnée essentiellement qualitative.

Autrement dit, quand on ne peut pas calculer des chiffres d’entrée et de sortie précis, on peut quand même comparer la valeur d’une semaine relativement à une autre. Est-ce que votre équipe est plus ou moins productive cette semaine que la semaine dernière? De combien?

Assurez-vous de mesurer constamment, et ce, sur une période de temps prédéterminée (une fois par semaine, une fois aux deux semaines, etc.) pour vous assurer que les données soient logiques et utiles.

Et voilà – votre guide pour calculer la productivité de votre équipe. Définissez votre but ultime et créez plusieurs objectifs à court terme spécifiques et réalisables. Tant et aussi longtemps que vous avez des repères et que vous y référez constamment et systématiquement, la mesure de la productivité de votre équipe sera un exercice des plus évidents!

En implémentant ces techniques, il est fort possible que vous vouliez que votre équipe soit plus productive… et c’est une toute autre histoire. Examinez les personnalités des membres de l’équipe ou faites même une analyse complète de celle-ci afin d’avoir un maximum de succès.

Avez-vous des conseils ou des techniques particulières quant au calcul de la productivité? Partagez-les dans les commentaires!

Cet article est originalement paru sur le blog d’AtmanCo http://www.atmanco.com/comment-calculer-productivite-equipes-travail/ »

Un décryptage de la génération yolol sur le travail

– Ma foi oui j’ai des tâches intéressantes… par exemple j’envoie des emails et je manage des projets.
– Ah Ok! Cool! »

Parfois au bureau, devant son ordinateur, Steeve se laisse envahir par une petite déprime passagère. Parfois, il a l’impression que la vie, et l’essentiel, sont ailleurs, bien loin des considérations professionnelles: « Pourquoi…Pourquoi suis-je enfermé dans ce bureau? Il fait si beau dehors. Il y a tant de plages sur lesquelles chiller, tant de fous rires à avoir, tant de belles rencontres à faire… tant de bonheur à aller cueillir le couteau entre les dents. » Avoir un travail c’est trouver une utilité et une place dans une société. Pourtant Steeve, heureux résidu des couilles de son père et grand chantre de la génération YOLOL (Y + YOLO + LOL) s’interroge différemment: Comment trouver SA place dans la société.

I) Le Travail, valeur cardinale de notre éducation

En général, les gens autour de nous et la société souhaitent que nous réussissions notre vie. Ils n’ont pas trop envie qu’on devienne clochard -parce que c’est un peu relou si tu veux regarder Top Chef le soir- dealer de drogues ou encore fille de joie slovaque. Car dans l’imaginaire collectif: Réussir sa vie = Trouver une position enviable en société.

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Dans ce contexte actuel de crise économique, l’arbitrage classique -inhibé par la viscérale peur du risque- enjoint la société entière à nous chanter l’injonction suivante:

Pour réussir dans la vie, il faut bien travailler à l’école et faire des (longues très longues) études!

II) Le Douloureux passage des rêves Etudiant à la Réalité du Travail… Une forme d’enculade sans préparation

Du coup, nous les jeunes démunis de talents artistiques et de capacités sportives hors du commun, nous nous efforçons de rentrer dans les plans de la société en suivant une formation pour réaliser une belle carrière professionnelle, symbole d’une vie réussie et moins risquée financièrement qu’une vie d’artiste/sportif en devenir. Le début des études fait fleurir dans nos têtes bien pleines de ravissants rêves bleus à la Aladdin: achat d’une belle maison, vacances aux States, cocktails afterworks rooftops, mais surtout accomplissement personnel au travail grâce à un métier passionnant.

Les instances académiques tentent de nous en persuader au moyen de slogans créatifs et de visuels inspirants:

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« Hi I am John, project manager executive officer. nice to meet you ». Tu vas serrer des pinces #networking

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Tu vas faire des analyses de qualité: « Et là comme vous pouvez le voir, le marché est en décroissance. ». #Einstein

Remontés à bloc, on sort des études avec la volonté d’en découdre, persuadés qu’on va gagner un max de blé parce qu’on sera doués et motivés dans notre travail. Les discours TED et la biographie de Steeve Jobs finissent de nous convaincre qu’on a tous quelque chose de grand à apporter à ce monde… lol.

Finalement, loin des biopics à succès, notre destin, que l’on pensait stéllaire et spécial (voire unique), se confronte malheureusement à la prosaique réalité des choses:

Cas n°1: LE CHOMAGE. Parce que c’est la crise. Faut bien trouver un travail parce qu’on n’a pas de thune. Et même si c’est pas mauvais les pâtes au sel, y a quand même un moment où on a envie de mettre du beurre aussi, et pas que dans les épinards (parce qu’on est bien d’accord, c’est affreux les épinards)

Cas n°2: UN EMPLOI INTERECHIANT. On finit par trouver un 1er emploi dans le commerce, le marketing, la finance, le conseil, ou encore l’administration… Youpi Champagne! On va enfin découvrir le métier qui nous apportera joie, équilibre et ataraxie. En fait, les jours filent et l’excitation périclite tel un amour de vacances. On se réveille, meurtri, avec la gueule de bois et un bel ananas dans le postérieur. En réalité, votre taf consiste à tenir des débats stériles en réunion, à faire en sorte que la présentation powerpoint de votre n+1 soit jolie et enfin à envoyer des « cordialement » par email, tout ça le cul sur la chaise devant un ordinateur moche.

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« So excited to start my new job ». Faut être un sacré Nobode pour proposer un tel bonheur « Sourire Colgate » au moment d’aller au taf le matin…

  • A dire vrai, c’est surtout l’expérience de l’absurde qui vous mine le moral. Comme lorsque votre manager vous demande de construire un tableau croisé dynamique du nombre de crayons à papier commandé par le service achat. Ou plus généralement lorsque le BigBoss envoie un mail pour rappeler la nécessité de réaliser un profit supérieur l’année suivante. Une question Pascalienne s’abat sur vous tel un hibou: « Pourquoi diable devrais-je aider cette entreprise à augmenter son profit? », « Pourquoi faire de la croissance? », « Pourquoi on s’en battrait pas tous les couilles? » « Pourquoi tout le monde au boulot ils sont pas rigolos? »
  • Votre scepticisme se heurte violemment à la motivation et au dévouement de ces hommes et ces femmes qui y travaillent depuis 15-20 ans. C’est, pensez-vous, parce qu’ils n’ont pas grandi avec YouTube et ses vidéos rigolotes, Facebook et ses profile picture féminines et YouPorn… oui YouPorn a eu un impact négatif sur notre motivation.. ça nous a rendu encore plus branleurs. lol.
  • Parfois dans l’ascenseur, Jean-Louis de la compta vous narre discrètement les tensions qui règnent entre Henri et Bernard, ces managers ambitieux des eighties « Ils peuvent pas rester dans une même pièce car Henri a obtenu le poste que Bernard convoitait. C’est tendu entre les deux ». Il jubile. Le genre d’anecdotes qui lui fait s’en mettre partout dans le pantalon. Vous demeurez songeur. Vous vous demandez ce que vous pouvez bien en avoir à foutre que Bernard Roger, responsable Marketing, ne puisse pas blairer Henri Bruno, le directeur commercial. Par manque de panache, vous vous retenez cependant de suggérer à Jean Louis de penser à bien fermer sa gueule à l’avenir et vous contentez d’une tonalité très faux-cul. « Oh mais c’est vraiment très intéressant Jean-Louis. N’hésitez pas à me conter d’autres potins de la boite, j’adore ».
  • Outre la nature des tâches qui déçoit autant que la découverte d’une mouche dans votre salade d’avocat crevette, on se rend compte qu’il existe surtout un gros problème spatiotemporel: Les week ends sont trop courts. Bordel, quel est l’avorton sadomasochiste qui a instauré qu’on travaillerait 5 jours et qu’on aurait que 2 jours de repos? C’est pourtant tellement mieux les week ends de 3 jours! C’est quoi le problème? La productivité? De toute façon, ça fait 15 ans qu’il n’y a plus de croissance en France…
  • Et si encore le salaire allait avec… mais en fait non! Nous ne sommes malheureusement pas totalement dédommagés pour notre ennui. Les RH nous violent en toute impunité en omettant de préciser que le salaire annoncé sur le contrat est le salaire brut. Or le salaire net est au salaire brut ce que le Double Whooper est à la photo du Double Whooper. Une pâle copie. Une vaste escroquerie (le BK est en soi une imposture!). Certaines rumeurs relatent d’ailleurs l’existence d’un impôt sur le revenu après chaque année travaillée. Steeve compte intenter un procès à l’état français si jamais cette légende s’avérait réelle.

L’importance du comportement au travail

Pour s’épanouir dans sa vie professionnelle, il ne suffit pas d’avoir de solides compétences, il faut aussi savoir s’intégrer dans une équipe et connaître la culture de l’entreprise.

  • Attention aux critiques maladroites et au comportement très personnel qui peuvent jouer en votre défaveur.
  • Sachez que le patron reste le patron, ce n’est pas votre collègue avec qui l’on discute de ses petits problèmes personnels.
  • Maintenez une distance acceptable avec votre supérieur, ayez en tête que c’est lui qui :

Comportement au travail : comment faire sa place ?

Prochainement, vous allez effectuer votre prise de poste, la première impression que vous donnerez sera donc capitale.

  • Soyez détendu, souriant, aimable et déterminé.
  • Sachez aussi décrypter les codes et les rites qui régissent l’entreprise.
  • Allez vers les autres
    • N’oubliez pas les mots magiques : bonjour, au revoir, s’il vous plaît, merci.
    • Ces formules de politesse s’adressent à tout le monde de l’ouvrier au cadre.
    • Ne faites pas de racisme social.
  • Proposer son aide
    • Vous pouvez proposer votre aide sans que cela ne devienne une habitude, ne soyez pas non plus trop envahissant.
    • Vous pouvez aussi demander des conseils.
  • Respect de la hiérarchie
    • Sachez respecter les niveaux de la hiérarchie : on s’adresse d’abord à son manager avant de s’adresser au grand patron. Votre supérieur direct serait vexé d’avoir été évincé.
    • Évitez aussi de faire du chantage à votre supérieur, essayez de négocier sereinement en avançant des arguments concrets.
  • Se mettre en avant
    • Sachez vous mettre en avant en faisant preuve d’initiatives (rechercher des informations sur la concurrence ou sur le secteur d’activité de votre entreprise).
    • Vous serez remarqué et cela vous permettra de décrocher de nouvelles missions intéressantes.
  • Soyez professionnel
    • Pour être professionnel, il faut être ponctuel, efficace, réactif, créatif, énergique, productif.
    • Ne vous contentez pas du minimum, il faut quelquefois savoir s’adapter aux horaires en restant un peu plus longtemps le soir si un dossier important l’exige. Cela prouvera votre capacité à vous adapter.
    • Ne promettez pas non plus l’impossible, soyez réaliste, analysez vos compétences ainsi que les délais à tenir pour réaliser la mission confiée.
  • L’esprit d’équipe
    • Optez pour l’esprit d’équipe en partageant vos informations et vos fichiers si ces derniers ne sont pas confidentiels.
    • L’entraide soude l’équipe et le service auquel vous êtes rattaché n’en sera que plus productif.

Dans tous les cas, la communication interpersonnelle influe sur votre comportement au travail, il faut donc savoir la maîtriser pour éviter la gestion des conflits.

Pour entretenir de bonnes relations au travail, il y a quelques règles élémentaires à respecter, à savoir :

  • Ne polluez pas l’environnement sonore de vos collègues en criant : vous pouvez vous déplacer pour rencontrer la personne à qui vous vous adressez ;
  • Ne dévoilez pas trop votre vie intime qui pourrait alimenter les conversations, surtout si vous souhaitez évoluer au sein de l’entreprise et devenir manager ;
  • Evitez de vous poser en victime, cela donne une mauvaise image de vous ;
  • Inscrivez-vous dans une dynamique positive, évitez les ragots, les moqueries : ayez un esprit de groupe constructif ;
  • A proscrire : dénigrer son supérieur à ses collègues de travail, même si vous en ressentez le besoin, cela pourrait se retourner contre vous ;
  • Sachez faire votre autocritique, reconnaître vos responsabilités et identifier vos défaillances pour vous améliorer.