Monthly Archives: juin 2016

Vous avez un projet de start-up ? Voici les solutions pour démarrer !

start up

 

Laurent Queige, le délégué général du Welcome City Lab, a livré de précieux conseils pour s’y retrouver dans les nombreux réseaux qui accompagnent le lancement d’une entreprise, lors de la conférence « Entreprendre et innover dans le tourisme 2016 », à Paris, le 7 juin 2016. Des initiatives qui prouvent que la France n’est pas si mal lotie pour ceux qui ont des idées et l’envie de s’investir dans leur projet.

 


Le Welcome City Lab, lieu emblématique des jeunes pousses du tourisme à Paris. DR Welcome City Lab

Le Welcome City Lab, lieu emblématique des jeunes pousses du tourisme à Paris. DR Welcome City Lab
Assister à une conférence donnée par Laurent Queige, le délégué général du Welcome City Lab,met forcément de bonne humeur.

Dynamique et enthousiaste, l’homme s’est exprimé pendant l’événement« Entreprendre et innover dans le tourisme », organisé mardi 7 juin 2016, par la DGE.

Il a donné de précieux conseils à tous ceux qui cherchent des soutiens pour créer leur entreprise dans le tourisme.

« N’écoutez pas les médias. Nous vivons dans une période très créative, idéale pour entreprendre ».

Un discours positif qui permet d’oublier un instant la morosité qui fait la une de la presse ces jours derniers.

Il existe en effet de nombreux réseaux d’accompagnement des entreprises à choisir en fonction du degré de maturité de son projet.


Etudier la faisabilité de son idée

Laurent Queige a commencé par ceux qui ont besoin d’aide pour étudier la faisabilité de leur idée.

Ils peuvent se tourner vers quatre grands organismes : le conservatoire national des arts et métiers, l’INFA, l’AFPA et les junior entreprises.

Une fois le projet défini, direction la couveuse, également appelée boutique de gestion.

Il s’agit d’organismes privés ou associatifs soutenus par les municipalités à retrouver sur le site de l’union des couveuses. et bge.asso.fr

Les conseils régionaux sont également très pertinents en matière d’innovation, sans oublier les chambres de commerce et d’industrie.


Pépinière, incubateurs et autres lieux de co-working

Une fois la phase d’amorçage enclenchée, il faut passer aux incubateurs.

Des lieux physiques où les entreprises sont accompagnées lors d’une période de un à trois ans par des mentors.

Ils permettent de s’inscrire au cœur d’un vaste écosystème et d’un réseau d’individus confrontés aux mêmes problématiques.

Il en existe plusieurs à Paris et en France.

Laurent Queige a notamment cité le Nüba,The Family,Paris Pionnières,Darwin à Bordeaux et Crealys à Lyon.

Sans oublier tout le réseau Prêt-à-Partir.


Création d’un réseau en France et dans le monde

Pour donner un coup d’accélérateur à son projet, il existe des programmes d’accompagnement intenses sur 5 mois, où les participants évitent de compter leurs heures de sommeil.

Un coach venant du monde de l’entreprise leur donne les clés pour changer d’échelle, passer d’un projet local à une dimension plus internationale.

Deux exemples : The Bridge à Avignon ou encore 33 entrepreneurs à Bordeaux.

A l’échelle nationale, plusieurs réseaux s’activent pour coacher les jeunes entrepreneurs, comme le réseau Entreprendre, le Moovjee spécialisé sur les moins de 25 ans ainsi qu’Initiative France.

Cette fédération s’occupe de finaliser les demandes de financement et le business plan des jeunes pousses avant de le présenter à des investisseurs.

Laurent Queige a également cité l’Esthua Angers qui fait partie du Tourisme Innovation Lab, ayant pour but de décloisonner le monde de la recherche et celui de l’entreprise.


L’expérimentation, un secteur où la France est en retard

Reste en revanche un secteur où la France est en retard : l’expérimentation. Seul le Welcome City Lab propose des services pour trouver un territoire d’expérience afin d’aider les entrepreneurs à tester le produit en situation réelle.

Mais l’environnement reste très riche et foisonne de possibilités pour ceux qui ont des idées et l’envie de les développer.

Le Welcome City Lab travaille d’ailleurs au lancement d’un réseau d’incubateurs touristiques dans plusieurs villes françaises, pour échanger les start-ups et les compétences.

Il a déjà enclenché la création d’un réseau international avec comme première étape l’université de Montréal. Paul Arseneault, titulaire de la chaire de tourisme et directeur du réseau de veille en tourisme, avait d’ailleurs fait le déplacement.

« Au Québec, nous vous envions, car nous n’avons pas de système d’accompagnement aussi important ».

Vous n’avez plus aucune excuse pour vous lancer !

Rédigé par Laury-Anne CHOLEZ

La transformation numérique, une affaire de culture ou de technologie ?

transformation digitale

Beaucoup d’encre a coulé sur la transformation numérique des entreprises. Force est de constater qu’un certain désenchantement règne actuellement… La transformation numérique ne prend pas vraiment.

Malgré l’enthousiasme évident qui a rythmé les débuts de la transformation numérique, un ralentissement du processus est à noter. Nombreuses sont les entreprises qui ont investi dans le numérique pour faire face aux « barbares » et demeurer compétitives, peu ont réussi à relever ce défi !

De nombreux freins en interne

D’un point de vue technologique la prise de conscience était réelle. Imposée par le haut, poussée par le bas, la mutation digitale s’est arrêtée en milieu de chemin. Pourquoi ? Peut-être parce que les attentes des uns ne correspondaient pas vraiment aux besoins des autres et que l’adoption de nouveaux outils ne se faisait pas de façon aussi naturelle que cela.

Les habitués à travailler en silos, les adeptes de l’organisation hiérarchique verticale et les non-initiés se sont trouvés face à une révolution à laquelle ils n’étaient pas préparés. N’ayant pas été impliqués dès le départ au changement, ils ont été pris au dépourvu tant le changement était de taille et ont peut-être été à l’origine du frein qui a eu pour conséquence « l’échec » de la transformation digitale.

La culture comme point d’orgue

Les metteurs en scène de cette mutation ont certainement oublié un élément clé sans quoi aucun projet ne peut aboutir : l’humain… La transformation numérique n’est pas une révolution technologique. Il s’agit avant tout d’une aventure humaine et d’un défi managérial. Pourquoi ? La réponse en est simple. Le digital aplanit, lisse, les hiérarchies, casse les silos et bouleverse les modes de fonctionnement. Ce sont les codes mêmes de l’entreprise qui sont remis en question.

La numérisation passe essentiellement par le bouleversement des habitudes qui régissent le fonctionnement de la structure depuis plusieurs décennies. C’est pourquoi, avant de parler technologie, il faudrait peut-être parler culture d’entreprise et tenir compte du fait qu’un changement culturel ne se fait pas du jour au lendemain, qu’il prend du temps et qu’il se fait par étape.

Le collaboratif comme aboutissement

La transformation numérique exige l’implémentation d’un esprit collaboratif entre des départements aux missions distinctes, fonctionnant de façon radicalement différente et n’ayant aucune connaissance véritable du métier « de l’autre ».

À cela s’ajoute l’évolution des responsabilités de tout un chacun, notamment au niveau managérial. Il existe une certaine nébulosité en la matière et une véritable réticence. Entre le « Comment se définit le manager aujourd’hui ? » et le « Comment le manager de demain devra gérer ses équipes demain ? », il existe un réel fossé avec notamment des enjeux personnels pour les parties prenantes.

Si les équipes impliquées sont convaincues du bienfondé de la démarche, l’envie de collaborer sera certainement au rendez-vous ou du moins la collaboration se fera plus facilement. En effet, rien n’est plus difficile que de casser des silos et d’accompagner le changement.

Vous avez dit agile ?

L’agilité est un concept qui est sur toutes les lèvres et pour cause. La transformation numérique se fera avec « agilité » ou ne se fera pas. Une fois de plus, il n’est pas question de technologie, mais davantage de ce qu’il est convenu d’appeler le manager agile ou encore, pour rester dans l’air du temps, le manager 4.0.

En effet, ce sont les managers et les couches dites « intermédiaires » des entreprises qui vont assurer réellement la transformation numérique et entamer la 4e révolution industrielle, insufflant une nouvelle dynamique à travers l’organisation.

Leur rôle est non négligeable et les défis qui se posent à eux incommensurables. Leur métier évolue, la façon qu’ils l’exercent change drastiquement et ils ont pour charge d’orchestrer de façon harmonieuse une nouvelle symphonie dont personne ne connaît vraiment les notes.

Aussi, il est très important de se concentrer sur ces couches intermédiaires, trop souvent oubliées, de tenir compte de la dimension humaine et de la nécessité de les accompagner, faute de quoi la transformation numérique risquerait d’entrer comme un échec cuisant dans l’histoire.

NATACHA RYANNI

 

La stratégie de la gratitude

La rude concurrence sur le marché a favorisé l’émergence de nouveaux modèles économiques, sans pour autant révoquer totalement les anciennes méthodes. Le bouche-à-oreille et les relations gagnantes-gagnantes rattrapent du terrain.

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Ces bonnes recettes d’autrefois ont juste changé de nom et se font maintenant appelé « Thank You Economy » ou stratégie de la gratitude.

 

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Définition de la stratégie de la gratitude

Le « Thank You Economy » est un concept qui repose sur deux notions principales : la gratuité et l’échange gagnant-gagnant entre les partenaires.

En clair, elle promeut le partage de contenus web nécessaires à la construction d’une communauté d’internautes engagés autour de son entreprise.

La stratégie de la gratitude n’est pas un concept nouveau en soi. Mais, elle a été réinventée et mise en avant par l’entrepreneur Gary Vaynerchuk. Dans son livre intitulé « The Thank You Economy », l’auteur a voulu replacer le marketing relationnel au cœur du processus de vente sur internet, comme pour le marché physique.

Ce qu’elle apporte à l’entreprise… et aux clients

Si internet est souvent perçu comme une passerelle déshumanisante, la « Thank You economy » veut justement rétablir cette humanité. Elle entend remettre la relation humaine au cœur de la stratégie digitale.

L’idée maîtresse du concept consiste à donner quelque chose, par altruisme, afin d’en recevoir de la part des autres. Elle met ainsi un point d’honneur sur l’écoute et l’appréciation.

À travers cette notion, le consommateur a désormais la possibilité de faire connaître ses préoccupations. Ce qui lui permet d’apprendre de nouvelles choses à travers un échange désintéressé.

Pour l’entreprise et les marques, la stratégie de la gratitude est un excellent moyen d’accroître la satisfaction des prospects via des échanges riches et intéressants. Ce qui, au final, va les convertir plus facilement en client.

Que la « Thank You economy  soit utilisée par une PME ou une grosse structure, cette stratégie sert de levier pour construire une communauté sociale dynamique. Vous aurez donc compris que la stratégie de la gratitude n’est pas fondée sur un critère économique, mais plutôt culturel. Ce qui permet à l’entreprise d’échanger facilement sur tous les sujets avec sa communauté (clients, partenaires BtoB, etc.) et de s’humaniser. En effet, la spontanéité des échanges entre les différents acteurs crée un système de partage sans attente réciproque immédiate entre les interlocuteurs.

Comment mettre en œuvre la « Thank You Economy »

Plusieurs moyens sont nécessaires pour mettre en œuvre la « Thank You Economy ». Mais avant tout, gardez à l’esprit que le marketing relationnel passe inévitablement par l’échange !

Par exemple, si vous tenez un e-commerce, il va falloir intégrer le chat dans votre stratégie de communication. Cela permet d’échanger en live avec vos clients, d’avoir leurs avis en temps réel sur divers sujets, de les guider dans votre tunnel d’achat ou pour répondre à leurs besoins spécifiques dans les meilleurs délais.

La construction d’une communauté active sur les réseaux sociaux constitue aussi un préalable à la mise en œuvre de la « Thank You Economy ». Par ailleurs, l’utilisation de vidéo ou podcast valorise également la dimension humaine dans la relation commerciale par l’échange. Et surtout, n’oubliez pas de publier des contenus qualitatifs et utiles pour les consommateurs, sans rien demander en retour !

C’est une marque de confiance qui permet de nourrir votre stratégie de la gratitude.

La « Thank You Economy » entend (re)centrer la relation humaine dans la stratégie digitale globale. C’est une méthode qui profite à tout le monde, car vous pouvez aussi apprendre de nouvelles choses sur vos clients ou votre environnement.

Alors, prêt à adopter la stratégie de la gratitude ?

d’après Fabien de Codeur.com

Ces patrons trop frileux face aux réseaux sociaux

45 millions d'internautes en France, 36 millions d'acheteurs sur Internet. Il faudra bien qu'un jour l'entreprise parle le même langage qu'eux.

45 millions d’internautes en France, 36 millions d’acheteurs sur Internet. Il faudra bien qu’un jour l’entreprise parle le même langage qu’eux.

Avant-gardistes et leader sur leur marché, certaines entreprise ne voient pas toujours l’intérêt d’investir dans les médias sociaux. A tort?

« J’ai une aversion profonde pour Facebook et Twitter. Je ne leur trouve aucune utilité et leur intrusion me gêne beaucoup. Ni l’un ni l’autre ne sont des outils de développement pour nous. Je ne crois d’ailleurs pas qu’ils vont durer. C’est une mode, les gens vont s’en lasser. » Loïc Bessin est catégorique. Ce co-fondateur de Eco-Dex, une TPE sarthoise de 20 personnes préfère de loin le concret au virtuel. « Notre philosophie est avant tout industrielle et proche du terrain. » Et cela lui convient très bien ainsi.

Facebook, Twitter… pour quoi faire?

Sa société conçoit et fabrique depuis 2012 des automates capables de conditionner et de délivrer des médicaments unidosés et tracés. Ses machines, uniques sur le marché national, équipent à ce jour 12 établissements médicalisés et délivrent des pilules tous les jours à plus de 4000 patients. Eco-Dex affiche un chiffre d’affaires de 3,5 millions d’euros et Loïc Bessin avoue que son entreprise est dimensionnée pour atteindre les 10 millions. Mais rien n’y fait. « Notre site internet est largement suffisant pour nous faire connaître », estime-t-il.

 

Des patrons aussi réfractaires au digital, Fabienne Billat en rencontre régulièrement. Cette experte en stratégie numérique brandit toujours les mêmes arguments. « Il existe 45 millions d’internautes en France et 36 millions d’acheteurs sur Internet. Même si l’entreprise n’est pas connectée, ses clients, ses prospects, ses fournisseurs, ses concurrents et ses collaborateurs le sont. Il faudra bien qu’un jour elle parle le même langage qu’eux. »

Il faut qu’on s’y intéresse davantage

Clextral s’est emparé du sujet il y a un an. Cette ETI ligérienne de 57,6 millions d’euros et 277 salariés est l’inventeur et le leader mondial de l’extrusion bivis, un procédé révolutionnaire adopté par les géants de l’agroalimentaire pour fabriquer des céréales, des gâteaux apéritifs, des pains croustillants, des croquettes pour animaux. Elle est aussi numéro un mondial dans la vente de lignes de production de couscous et lancera cette année une nouvelle génération de poudres poreuses. L’entreprise réalise plus de 90% de son chiffre d’affaires dans 92 pays. « Jusqu’en 2015, notre principal vecteur de communication était notre site internet multilingue, indique le président Guillaume Pasquier. Puis, nous avons créé un poste de webmarketing pour développer notre présence sur les réseaux sociaux où nous diffusons de l’information business. »

A y regarder de plus près, les comptes Twitter et Facebook de l’entreprise sont peu alimentés, le nombre d’abonnés cumulés plafonnent à 600 et sa page LinkedIn se réveille tous les dix jours. « J’ai conscience qu’il faut qu’on s’y intéresse davantage », admet ce dirigeant. Quitte à twitter lui-même? « Je ne suis pas sûr d’y arriver et d’ailleurs, je ne sais pas trop ce que je pourrais dire », avoue-t-il en riant. « Le principal, c’est que l’entreprise y soit, pour nos clients et pour attirer de futures recrues. Nous sommes en croissance et nous avons besoin de montrer une image moderne de l’entreprise. » D’autant plus que Clextral soufflera ses 60 bougies en octobre prochain…

Pas question de nous précipiter

Autre approche chez Velum à Bischoffsheim (Bas-Rhin) où la communication digitale se déploiera « petit à petit », selon les voeux de la présidente Anne Vetter-Tifrit. Cette ingénieure Supélec, fille du fondateur, a repris les rênes de la PME familiale en 2011 avec son mari. L’entreprise de 110 personnes fabrique depuis plus de 40 ans des luminaires « 100% alsaciens » pour les professionnels. Labellisée « Usine du futur » en 2015, elle réalise 30% de ses 19 millions de chiffre d’affaires à l’export et vient d’investir 2 millions dans une unité de thermolaquage qui sera inaugurée fin juin.

« C’est important d’être présent sur les médias sociaux, mais pas question de nous précipiter. Nous maîtriserons chaque outil l’un après l’autre pour bien structurer notre communication. » La page Facebook de la société sera réanimée d’ici peu, un profil LinkedIn puis un compte Twitter verront le jour. Anne Vetter-Tifrit va même gazouiller à titre personnel. « Je relayerai de l’information qui ne concernera pas forcément Velum car j’occupe d’autres responsabilités: je suis conseillère technique à la CCI de Strasbourg, conseillère du commerce extérieur et je milite pour la place des jeunes et des femmes dans l’industrie. » La jeune femme postera ses 140 caractères toutes les… six semaines.

Une question de nature

« S’afficher sur les réseaux sociaux relève surtout d’une nature curieuse et relationnelle,commente Fabienne Billat. Certains patrons sont gênés ou disent ne pas avoir le temps, d’autres ont peur parce qu’ils méconnaissent les outils, beaucoup ne sont intéressés que par le retour sur investissement que cela va leur procurer. En fait, il faut y aller avec la curiosité d’entrer en contact avec d’autres personnes, avec ses collaborateurs,les marchés, les médias, voire des concurrents. Ceux qui restent sur leur réserve courent le risque de se couper d’autres communautés, et c’est bien dommage… »

Par Corinne Dillenseger

LA FONCTION RH, C’EST TROP DE « R » ET TROP PEU DE « H »…

A quoi ressemblera le DRH de demain ? Quelles seront ses missions et à quels nouveaux défis devra-t-il faire face ? L’éditeur de logiciels SAP SuccessFactors et le cabinet de conseil The Boson Project ont présenté ce jeudi 9 juin une étude d’envergure menée auprès de 1300 répondants, dont 40% de la fonction RH.

 Intitulée « Le magicien de l’humain : turbulences et renaissances de la fonction RH », celle-ci a pour objectif de dresser un état des lieux et d’esquisser le portrait du DRH de demain.

D’un côté, un Comex duquel le DRH est encore souvent exclu. De l’autre, des  évolutions sociétales  qui poussent les organisations à se transformer en profondeur. Entre les deux, un DRH censé piloter le changement, mais dont la fonction reste souvent cantonnée à la gestion de la paie et aux relations sociales… Enfin, au centre, le capital humain, ce « premier actif » ou « or noir » dont Emmanuelle Duez, fondatrice du Boson Project, tient à souligner l’importance lors de la présentation de l’enquête, dont voici les principaux enseignements.

La RH : une fonction en mutation

Insuffisamment valorisée : 73% des personnes interrogées ont la sensation que la fonction RH n’est pas  reconnue à sa  juste valeur.  Parmi les explications figure l’éclatement de la fonction, qui nuit à sa visibilité : 36 % pensent des DRH qu’ils sont plutôt « des négociateurs du CE au CHSCT qui passent leur vie à polémiquer » et 19% les considèrent plutôt comme « des avocats le nez plongé dans le Code du travail ».

Un sous-marin au service de la direction : Fantômette, Narcisse ou Robin des Bois ? Entre ces trois héros, 64% des répondants identifient volontiers le DRH à une « Fantômette au service de la direction générale », voire un Narcisse autocentré (12%) ou, pour les plus bienveillants, un Robin des Bois (11%). « La fonction RH aujourd’hui, c’est trop de R et trop peu de H » analyse Laurent Choain, Chief People et Communication Officer de Mazars, qui a contribué en tant que grand témoin à cette enquête. Bonne nouvelle : la fonction RH, consciente de ses limites, est en train de se réinventer : 74% des sondés pensent qu’elle se trouve dans une phase de transition.

Se recentrer sur le cœur de métier

Replacer l’humain au centre, « être humaniste mais pas naïf » selon les termes d’Olivier Lajous, ancien DRH de la Marine nationale. Le DRH doit se concentrer sur son cœur de métier : les hommes. Et du cœur à l’amour, il  n’y a qu’un pas que Marianne Urmès, responsable des enquêtes chez Boson Project, n’hésite pas à franchir lorsqu’elle dépeint un « DRH jardinier dont le rôle est de faire grandir ses plantes, avec amour et bienveillance ». Un besoin de revenir aux fondamentaux identifié dans l’étude, qu’Emmanuelle Duez résume ainsi : « L’idée est de recréer du lien et de passer d’un système de la contrainte à un système de la confiance ». Reste que le DRH se heurte à trois écueils : le manque de pouvoir (42% des sondés), le manque de temps (33%) mais aussi, plus grave car difficile à décréter, le manque d’empathie (31%).

Et demain ?

A la question « Quel est le futur plus grand défi RH à vos yeux ? », les réponses sont assez diverses mais 26% des personnes estiment que l’engagement des collaborateurs est le principal enjeu. Viennent ensuite la transformation digitale (15%), la diversité (13%), la cohabitation des générations (12%). Lorsque l’on entre dans le détail, trois préoccupations concrètes arrivent en tête : l’obsolescence des compétences (« La fin du « HEC for life », précise Emmanuelle Duez), la création de lien entre collaborateurs de tous âges,  de toutes cultures, éparpillés (internationalisation, télétravail …) mais aussi plus  individualistes, et enfin la question du sens. « Sens, transparence, reconnaissance et confiance sont les moteurs de la génération Z » précise Marianne Urmès. Une génération qui, selon Laurent Choain, « n’attendra pas qu’on lui transmette, mais qu’on lui permette ». Les arrières grands-parents qui ont fait mai 68 apprécieront.

Les 5 erreurs des entrepreneurs en recherche de financements

affaires

Si vous êtes en pleine création d’entreprise, vous savez qu’il ne s’agit pas de rencontrer un financeur la fleur au fusil. D’ailleurs, vous êtes nombreux à redouter cette étape de confrontation entre votre conviction de réussite et la réalité économique. D’une posture inadaptée au mauvais financeur en passant par les erreurs classiques du business plan, le blog du dirigeant zoome sur les 7 « boulettes » les plus répandues des créateurs d’entreprise en phase de recherche de financements. Voici donc quelques erreurs des entrepreneurs.

1re erreur : se tromper de financeur fait partie des erreurs des entrepreneurs

Le plan de financement est un tableau qui constitue le prévisionnel financier et votre business plan. Il liste vos besoins nécessaires au démarrage de votre activité (investissements en matériel, trésorerie au démarrage, achat du stock, frais d’immatriculation…), leur coût ainsi que les ressources mobilisées pour les financer.

C’est grâce au plan de financement que vous identifierez les financeurs adaptés à VOTRE projet.

erreurs des entrepreneursLa banque, par exemple, finance essentiellement le matériel immobilisable qu’elle pourra prendre en garantie. Si votre projet nécessite beaucoup de trésorerie (achat conséquent d’un stock, frais de communication au lancement…), il sera inutile de vous présenter à la banque avant d’avoir identifié des financeurs complémentaires pour ces besoins (apport personnel ou de l’entourage, prêt d’honneur, plateforme de financement participatif…). Et peut-être vaudra-t-il mieux directement passer par un réseau d’investisseurs (business angels). Cela fait partie des erreurs des entrepreneurs.

A chaque besoin son financeur ; ne vous trompez pas d’interlocuteur !

2e erreur : un plan de financement qui n’est pas faisable

Chaque interlocuteur a également ses propres critères de financement. Une banque refusera un prêt si vous-même n’apportez pas personnellement 30, voire 50 % du coût du projet (le total des besoins dans votre plan de financement). L’apport personnel est vu ici au sens large, ce peut être votre épargne ou des fonds obtenus de vos proches ou d’une plateforme de financement participatif. Là encore, si vous n’avez pas la mise de départ adéquate, il vous faudra multiplier les financeurs pour « boucler » votre plan de financement ou, en dernier recours, revoir votre projet à la baisse. Cela fait partie des erreurs fréquentes des entrepreneurs.

3e erreur : ne pas valider les critères de rentabilité

Vous averreurs de l'entepreneurez identifié le(s) bon(s) interlocuteur(s) financier(s). Il s’agit maintenant de valider leur vision quant à la rentabilité d’une entreprise. Les banques estiment qu’un modèle économique est rentable lorsque sa capacité d’autofinancement nette est supérieure à la moitié du capital de l’emprunt. Certains réseaux de business angels quant à eux exigent un taux de rentabilité minimum, d’autres préfèrent investir selon le « feeling »…

Votre prévisionnel financier – particulièrement votre compte de résultat prévisionnel – devra donc montrer une rentabilité en adéquation avec les attentes des financeurs. Évidemment, elle devra être justifiée et démontrée grâce à la stratégie que vous mettez en œuvre, les moyens matériels et humains mobilisés et les résultats de votre étude de marché. Cela fait partie des erreurs des entrepreneurs.

4e erreur : négliger l’executive summary

L’executive summary n’est plus un exercice réservé aux startups, mais une véritable étape dans la création d’entreprise, et ce quel que soit le financeur visé. L’executive summary est ce document qui récapitule les éléments forts du projet et qui fait office d’introduction de votre business plan. Pratique pour les financeurs sollicités de toute part, il leur permet de comprendre la pertinence de votre projet, la personnalité des membres de l’équipe, les atouts et la rentabilité de l’entreprise… Le tout en deux pages maximum ! Si vous réussissez à susciter l’intérêt dans ces deux pages, le financeur lira votre business plan ; sinon, il vous laissera sur le carreau.

Pour ne pas passer à côté de l’exercice qui suit une méthode stricte, vous pouvez consulter notre article : 10 astuces pour réussir son executive summary

5e erreur : venez comme vous êtes

Venez comme vous êtes ! Les financeurs ont envie de connaître votre personnalité réelle !

Alors oui… Et non ! Si, évidemment, vous n’avez pas à porter un masque pour cacher votre personnalité propre, votre posture de dirigeant jouera pour beaucoup lors des rencontres physiques avec les financeurs. Venez comme vous êtes : oui. Vous avez des qualités, des défauts, des compétences et des points faibles qu’il ne faut pas nier. Venez comme vous êtes : non. Vous devez montrer votre capacité à porter une entreprise vers le succès, à gérer le stress et à anticiper l’avenir. La posture, le langage non verbal, la diction, la confiance en soi et en son entreprise sont autant de marqueurs pour les financeurs… Et ça se travaille ! Derrière votre miroir, avec vos proches, en vous rendant aux soirées networking… Jouez au dirigeant même si vous n’en êtes pas encore un ! Et surtout, préparez votre pitch pour vous présenter efficacement et susciter l’intérêt quant à votre projet.

Comme vous pouvez le constater, la recherche de financements n’est pas une étape à aborder à la légère. Il existe de nombreuses erreurs des entrepreneurs. Pour optimiser vos chances de réussite, nous vous conseillons de vous faire accompagner par un expert-comptable.

Après le blog du dirigeant

 

Blockchain : la fin du Big data ?

Bitcoins on padlock

Si la production des données numériques dans le monde a le vent en poupe, 90% de ces données ont été produites dans les deux dernières années, Facebook y est bien pour quelque chose. Le plus grand réseau social en ligne a récolté 300 petabytes de données personnelles depuis son commencement, cent fois la quantité que la Bibliothèque du Congrès a pu collecter en deux siècles !

Dans l’ère du big data, les données sont avidement rassemblées et analysées : les entreprises et les organisations les utilisent pour personnaliser des services, optimiser les processus de prise de décisions, prévoir des tendances futures et plus encore. Aujourd’hui, les données sont un actif de valeur de l’économie mondiale.

La préoccupation est croissante, concernant la vie privée des utilisateurs. Des grandes quantités d’informations personnelles parfois sensibles sont stockées sur les serveurs de grands groupes. Les individus ont peu ou pas de contrôle sur ces données et craignent de ne pas maîtriser jusqu’au bout la manière dont elles sont utilisées. Ces dernières années, les médias ont à plusieurs reprises couvert des incidents controversés liés à la vie privée. Parmi les exemples les mieux connus, il y a la surveillance gouvernementale et l’expérience scientifique à grande échelle de Facebook qui a été apparemment conduite sans explicitement informer les participants.

Les chercheurs ont développé des techniques diverses visant à sécuriser la vie privée et les données personnelles. L’arrivée du Bitcoin en 2009 et de la blockchain sous jacente a fourni aux chercheurs une plateforme naturellement orientée vers la protection des données. Par exemple, paradoxalement, alors que Facebook possède au nominatif la plus anodine des interventions sur sa plateforme, le Bitcoin se permet de bypasser même la règle NYC (Know Your Customer), un must en droit bancaire et financier.

On connaît l’adage : «Lorsqu’un service est gratuit sur le web, le client c’est vous.»

Prenons le cas d’une App Mobile quelconque. Elle souffre typiquement de trois failles dans la privacy :

  1. propriété des données. Très souvent en acceptant les termes de l’installation, les données deviennent par contrat une propriété de l’application.
  2. transparence des données et contrôle de l’utilisation qui en est faite. L’utilisateur perd la trace de ses données.
  3. contrôle d’accès détaillé. Au moment de l’installation, l’utilisateur doit accorder un ensemble de permissions à l’appli. On octroie ces permissions indéfiniment et la seule façon de les changer est de désinstaller en bloc l’application.

La même application mobile bâtie sur une blockchain aurait la même interface mais une politique d’accès/contrôle des données privées complètement différente.

  1. propriété des données. L’appli blockchain peut garantir que les utilisateurs possèdent et contrôlent à 100% leurs données personnelles. Le système peut reconnaître les utilisateurs comme les propriétaires des données et les services comme des invités avec des permissions déléguées.
  2. transparence des données et contrôle. Chaque utilisateur voit en toute transparence comment les données sont rassemblées et qui y a accès.
  3. contrôle d’accès détaillé. A tout moment l’utilisateur peut changer l’ensemble des permissions et révoquer l’accès aux données précédemment récoltées, même de manière rétroactive. Ceci en dynamique, sans désinstaller l’application.

Imaginons maintenant d’avoir une application Facebook-like sur blockchain. Elle nous permettrait :

  • de posséder véritablement nos données
  • de décider quel post, image, link nous voulons exposer dans le domaine public, visible à quiconque
  • de limiter l’accès de nos contenus à certains amis exclusivement
  • de savoir à vie qui a accès à nos données publiques et à quel moment.

 

Et pourtant, si on réfléchit un instant on comprend aisément qu’après tout, la philosophie de la blockchain est bien celle du traçage.

Les blockchains changent les règles du jeu : moins de centralisation, moins d’autorité, plus de partages. Il n’y a plus de données sensibles sur des serveurs centralisés mais on a forcément et toujours du traçage.

La question est donc : le traçage devient-il plus acceptable si le contrôle de la surveillance s’opère par les surveillés ? Alors que l’on sort à peine d’un débat passionné sur le droit à l’oubli, voici que la blockchain émerge appuyée sur un système qui ne peut fonctionner que dans la mesure où il n’oublie absolument rien.

Dans une blockchain, le recueil massif de données s’opère selon une suite logique strictement horodatée, un enchaînement des blocs qui reste indélébile à vie.

Pourquoi donc figer à vie des données dans une blockchain serait mieux pour la privacy que de les laisser sur un serveur propriétaire ?

Parce que dans une blockchain on peut protéger les données de l’utilisateur moyennant un développement software complexe mais faisable. Dans leur design actuel, les blockchains ne peuvent pas traiter du tout la privacy. A cause de leur nature publique, des données éventuellement privées passeraient en clair par chaque full node de le blockchain, entièrement exposées. En plus, les blockchains ne tolèrent pas de lourds calculs, ce qui réduit les nombre d’implémentations concevables.

Malgré ces obstacles, les chercheurs on déjà plusieurs idées sur la manière d’ajouter la privacy au sein d’une blockchain. Ces solutions visent à rendre n’importe quelle app aussi robuste que le Bitcoin. Le bitcoin existe depuis 2009 et en 6 ans, personne n’a jamais pu voler un millième d’euro alors que tout est public. Pour la même raison, il sera un jour impossible de lire un post/commentaire qui aurait été classé comme privé au moment du paramétrage.

Il faut mettre ici un bémol : on dit que le bitcoin n’est pas 100% anonyme. En effet, tant qu’on est connecté par exemple à Google avec un compte qui nous identifie, on laisse sans cesse des traces. Google peut lancer un algo de data mining sur notre profil et arriver à déduire notre identité Bitcoin en fonction des aller-retour qu’on fait vers des sites/portefeuilles Bitcoin.

Revenons donc à la question de l’article : est-ce que la blockchain a la possibilité de signer la fin du big data ? Rappelons d’abord que dans cet article nous parlons de données nominatives que le big data exploite pour classer les utilisateurs en catégories : clients potentiels, orientation politique, goûts, habitudes…  et non pas de données anonymes comme ceux de certains capteurs IoT.

La réponse est oui, à condition dès que les chercheurs aient une solution assez stable et que les internautes adhèrent en masse aux prochaines applications blockchain-based.

 

Block AppsSachant que les identités sont de toute façon toujours protégées par clé privée, reste à savoir comment on stocke les données de l’utilisateur. Pour des raisons d’efficacité, certaines applications pourraient vouloir éviter la lourdeur du cryptage/décryptage.

Il faut distinguer deux cas de figure :

  1. les données sont en clair sur des serveurs centralisés et la blockchain garde juste des références. Dans ce cas, la blockchain garantit que les données ne seront jamais nominatives. Toutefois, les propriétaires des applis et des serveurs y auront toujours accès ainsi que, potentiellement, les pirates. Le big data sera donc toujours possible, de manière anonyme.
  2. les données sont cryptées, puis stockées, soit sur des serveurs centralisés, soit sur des systèmes comme IPFS, Swarm, Enigma… Dans ce cas, les données sont inatteignables et le big data inconcevable.

Dans le deuxième cas, il serait impossible d’accéder au contenu marqué partout comme privé. Tellement impossible que dans le cas de la blockchain c’est plutôt le problème inverse qui pourrait inquiéter : un groupe pédophile ou terroriste qui se cacherait derrière la blockchain serait inaccessible même par les plus hautes autorités de contrôle d’un Etat.

La privacy des données dans la blockchain est un point charnière de leur succès. Certes, aujourd’hui le développment pour privatiser les données d’une application style Ethereum est assez complexe (on en sais quelque chose…) mais des solutions clés-en-main vont sans doute arriver.

Vous pouvez par exemple jeter un coup d’oeil à ce projet du MIT.

Reste ensuite la question de la traçabilité : si dans 30 ans un ordinateur quantique permet de forcer les clés privées aujourd’hui inviolables, il sera possible d’accéder globalement au contenu pour lire rétroactivement l’historique de n’importe quel utilisateur.

  • A propos

 

David TeruzziDavid Teruzzi est consultant blockchain. Il est co-fondateur de Blockchain Conseil et blogeur sur Blockchain Café. Toujours dans la blockchain, il est developpeur affilié du projet Decred, une nouvelle monnaie s’inspirant du Bitcoin. En outre, il est également programmeur expert en mathématiques appliquées.

 

 

Par David Teruzzi, consultant Blockchain

Quels arguments devez-vous utiliser pour convaincre les franchiseurs ?

Pour un franchiseur qui cherche à développer son réseau, le recrutement est une étape capitale.

Savoir convaincre un franchiseurPour un franchiseur qui cherche à développer son réseau, le recrutement est une étape capitale. Si les entrepreneurs sont en quête d’un réseau pour les accueillir, les franchiseurs eux aussi sont sélectifs et cherchent la perle rare, le profil idéal qui permettra une rentabilité rapide et un développement fort. Comment séduire son franchiseur ? Voici quelques pistes à suivre.

Le rapport franchiseur et franchisé, une sélection mutuelle

Vous qui cherchez un réseau de franchise à rejoindre, ne perdez jamais de vue qu’en face de vous, les franchiseurs eux aussi sont dans une démarche proactive afin de recruter les meilleurs candidats. La signature d’un contrat de franchise est donc comparable à l’aboutissement d’un processus de sélection mutuelle. Cette phase de sélection, c’est un peu une parade nuptiale. Il faut vérifier votre compatibilité réciproque, penser au début de la relation mais également avoir une vision sur le moyen et le long terme. En clair, tout bon franchiseur aura ses propres règles afin de retenir les meilleurs candidats. La solidité du réseau en dépend. Le casting doit donc être parfait.

Tout commence par un premier contact. Celui-ci peut se faire sur un salon dédié à la franchise, mais aussi par téléphone ou via l’envoi d’un message sur le site Internet. Ne loupez pas ce premier contact. Il est capital, car il va lancer tout le processus de recrutement. Si le franchiseur accroche à votre candidature, il y a fort à parier que le premier échange essentiel se fera par téléphone. Plusieurs franchiseurs n’hésitent pas ainsi à caler des rendez-vous de 30 à 45 minutes avec les candidats. L’objectif est de bien vérifier que ces derniers savent où ils veulent aller, sont bien conscients des opportunités mais aussi des risques qui incombent à l’entreprenariat en franchise. Si votre décision de vous lancer avec la franchise est claire, vous n’aurez pas de mal à passer ce premier filtre. Ensuite, le franchiseur pourra vous faire suivre une plaquette complète de présentation de son enseigne, ainsi qu’un dossier de mise en relation à compléter. Il pourra aussi vous expliquer la suite de son parcours de sélection : entretien, tests, etc… vous comprenez bien avec cette énumération des étapes que le recrutement est un véritable cheminement, et qu’il demande du temps ! Vous n’allez pas devenir franchisé du jour au lendemain, mais bien en plusieurs mois !

Les critères qui séduisent les franchiseurs

Faut-il obligatoirement avoir déjà créé une entreprise avant de se lancer en franchise ? Faut-il être un touche-à-tout, avec beaucoup de diplômes et de solides expériences ? Est-il indispensable d’avoir déjà travaillé dans le domaine du franchiseur ? L’âge moyen des franchisés à l’ouverture de leur premier point de vente est de 36 ans en 2015 selon les données de l’Enquête annuelle de la franchise réalisée par la Fédération Française de la Franchise (FFF). Auparavant, 75% des franchisés exerçaient une activité professionnelle salariée, et seulement 17% étaient à leur compte (commerçant indépendant, chef d’entreprise). La franchise est ouverte à tous, hommes et femmes. 40% des franchisés sont des franchisées. Enfin, côté études, si les profils avec un Bac +2/+3 constituent une grande partie des franchisés (41%), les franchisés issus d’une filière professionnelle diplômés d’un BEP, un CAP, ou un Bac pro représentent 30%. Tout le monde peut entreprendre en franchise, ne pensez pas qu’un diplôme (ou une absence de diplôme) sera automatiquement bloquante.

Retenez qu’il n’existe pas un profil type de franchisé, ni même une liste définitive de caractéristiques à posséder afin d’être le candidat idéal. Selon les réseaux, leur taille mais aussi leurs perspectives de développement, les critères surveillés ne seront pas les mêmes. Il existe toutefois quelques « traceurs » qui permettent de définir un bon franchisé :

  • Les candidats qui disposent d’un bon sens commercial sont naturellement plébiscités. La première compétence requise, c’est de savoir vendre. Et même savoir « se vendre ». De l’aveu même de certains gestionnaires de réseaux, ce n’est pas la connaissance du métier qui est recherchée en premier, mais bien cette aptitude à être tourné vers le client. Elle se travaille, mais si elle n’est pas présente d’emblée, les franchiseurs auront tendance à se tourner vers une autre personne que vous ;
  • Deuxième compétence dont vous devez disposer afin d’être un candidat intéressant : l’autonomie. Être autonome est indispensable lorsque vous entreprenez en franchise, car bien que vous soyez guidés par votre franchiseur, il ne sera pas à vos côtés 24/24 et 7 jours sur 7. Les profils « débrouillards » seront ainsi souvent préférés à des profils peut être plus complets mais qui nécessitent beaucoup trop d’accompagnement ;
  • Troisième caractéristique que vous devez posséder : la capacité de faire jouer le sens du collectif. Cela peut paraître contradictoire avec le point précédent, mais il s’agit en fait d’une caractéristique complémentaire. Travailler en équipe, c’est savoir accepter les ordres venus du franchiseur, mais aussi réaliser une véritable remontée d’informations et collaborer avec les autres membres du réseau pour avancer ensemble. Si vous rejoignez une franchise, c’est en partie pour la sécurité qu’apporte ce mode d’entreprise. Alors les profils qui ont tendance à rester dans leur coin et à « la jouer perso » ne sont pas compatibles. La franchise, c’est avant tout de l’échange et du partage ;
  • Faut-il également disposer de bonnes capacités financières ? Selon les réseaux, l’enveloppe dont vous disposez sera un critère plus ou moins important. Devenir franchisé entraîne des dépenses importantes. Si vous n’avez pas les capacités financières nécessaires afin de réaliser les premiers investissements, vous risquez de vous voir poliment remercié… Abordez ce point rapidement. Il devrait être évoqué par votre franchiseur très vite, car c’est un point de blocage fréquent.

Les nouvelles compétences que les franchiseurs recherchent

Les compétences que nous venons de lister, la plupart des chefs d’entreprise, qu’ils travaillent en franchise ou non, les recherchent lors de leur recrutement. Mais en franchise, il existe d’autres compétences que les candidats doivent posséder. Des compétences propres à la fonction de franchisé. Ainsi, il faut être doté d’un bon sens de la gestion. En devenant votre propre patron, vous allez devoir mettre la main à la pâte et gérer tant les aspects comptables, logistiques, commerciaux ou encore RH de votre point de vente. Il faut donc être prêt à découvrir de nouveaux métiers et à sortir de sa zone de confort. Cela ne se fera qu’à condition d’être un bon gestionnaire ! Si vous avez déjà tendance à vous laisser dépasser par quelques papiers qui traînent à la maison, travaillez sur ce point.

L’évolution technologique et la montée en puissance du digital poussent désormais les franchiseurs à rechercher des profils à l’aise avec les nouvelles technologies. Parce que la franchise repose notamment sur l’utilisation d’outils de suivi de la performance, de gestion des stocks, et que l’animation en point de vente a tendance à se digitaliser, il ne faut pas être réfractaire à cette vague numérique. Bien entendu, un franchiseur n’exigera pas de vous la maîtrise parfaite d’un logiciel en particulier ! La formation initiale, mais aussi l’accompagnement dans le temps sont là pour vous aider à monter en compétence.

La bataille secrète des banques pour mettre la main sur la blockchain

La technologie derrière le bitcoin a le potentiel de rebattre les cartes du monde financier. L’établissement bancaire qui imposera sa solution deviendra le maître du jeu.

La lutte est ouverte pour déterminer qui contrôlera les futures blockchains dédiées au monde bancaire. L’enjeu est de de taille: « La blockchain pourrait entraîner des transformations profondes dans certains métiers du secteur bancaire et changer la donne entre les acteurs, raconte Nicolas Chatillon, directeur du développement fonctions transverses du Groupe BPCE. Tous mettent en place des stratégies. »

La technologie reposant sur l’adoption, « il faudra adhérer aux standards les plus en vogue et diffusés », renchérit Frédéric Dalibard,  responsable du digital de la banque de grande clientèle de Natixis, filiale du groupe BPCE. « Mais quitte à participer au système blockchain, les banques préfèrent participer à la construction des standards pour ne pas se les faire imposer ».

« Le propriétaire du système pourra faire payer un droit d’entrée »

Les technologies qui s’imposeront ne seront probablement pas des blockchains publiques, ouvertes à tous et visibles par tous comme leBitcoin, mis à part pour certaines applications précises. Les régulations propres au système bancaire imposeront des protocoles sur lesquels l’identité des acteurs est certifiée et nécessiteront donc la centralisation d’une partie de l’autorité pour gérer les droits des participants.

Autrement dit, « celui qui prendra le leadership sur le système pourra gérer les flux de A à Z et l’ouvrir ou non à d’autres acteurs bancaires », décrit Nicolas Chatillon. Avec potentiellement des gains considérables à la clé. « On peut imaginer que le propriétaire du système fasse payer un droit d’entrée pour démarrer les noeuds ou bien les tokens pour réaliser des transactions », ajoute Adrien Lafuma, consultant chez Labo Blockchain.

Résultat : plusieurs consortiums ont vu le jour pour tenter de créer le futur système de référence. A échelle mondiale, 42 banques travaillent au sein de R3 pour tester des blockchains sur des applications diverses. En France, l’initiative de la CDC regroupe des acteurs bancaires, des assureurs, des start-up spécialisées et des acteurs publics. La fondation Linux a aussi créé un projet open-source, Hyperledger, auquel participent plusieurs banques dont JP Morgan et Wells Fargo ainsi que le prestataire de paiement Swift. « Le problème, c’est que les consortiums avancent lentement puisque les acteurs et les intérêts sont multiples, note Adrien Lafuma. Ils risquent d’avoir du mal à sortir une bonne solution technique. »

« Les banques travaillent en parallèle des consortiums sur leurs propres projets »

Pour pallier la lenteur des consortiums, toutes les grandes banques travaillent donc en parallèle sur la blockchain. « Elles peuvent avancer plus vite vers une bonne solution technique », reconnaît Adrien Lafuma. « Les banques veulent s’approprier la technologie encore plus fortement que dans le consortium et évangéliser davantage de collaborateurs, analyse Frédéric Dalibard. Elles se disent aussi que si la stratégie de leur groupe bancaire ne fonctionne pas, elles auront un plan B. » En France, par exemple, BNP Paribas a lancé plusieurs « proofs of concepts » sur diverses applications et technologies.

Certaines grandes banques mondiales travaillent ainsi avec l’ambition de « gérer de bout en bout l’ensemble de la chaîne de valeurs », analyse Nicolas Chatillon. « Elles essayent de monter des systèmes privatifs, parfois avec une crypto-monnaie. L’idée étant, à terme, d’inviter d’autres acteurs bancaires ou non bancaires à s’y agréger en leur facturant l’accès. » Citi bank est par exemple extrêmement active sur le créneau et a lancé sa monnaie Citicoin, tandis que Goldman Sachs a créé les CETL coins.

Mais, selon Adrien Lafuma, « il sera difficile pour une banque seule de fédérer les autres acteurs autour d’un système sur lequel ils n’ont pas la main ». « Ils s’interrogeront forcément sur l’opportunité de créer une plateforme concurrente et j’ai du mal à voir comment un acteur unique pourrait prendre la main », explique le spécialiste de la blockchhain. Même son de cloche du côté de Frédéric Dalibard : « il y a peu de chances pour qu’une technologie propriétaire devienne le protocole de référence, car il faut que le code soit ouvert et vérifiable pour être adopté largement. »

Les consortiums semblent donc les plus à mêmes de créer les futures blockchains de référence. « Les », car plusieurs technologies verront probablement le jour selon les usages : l’une, très ouverte, pour les données publiques de conformité, une autre pour les transactions entre banques, une pour l’échange de titres… (lirenotre série sur les différentes applications de la blockchain dans le monde bancaire).

« La clé résidera dans l’interopérabilité entre les différentes blockchains et la création de passerelles pour transférer des fonds de l’une à l’autre », décrit Frédéric Dalibard. Et outre l’interopérabilité,  les banques devront également résoudre les problèmes de gouvernance des consortiums. Le plus grand défi sera de réussir à faire évoluer les technologies et de garder une latitude d’action malgré le lobbying et la tendance à l’inertie des consortiums.

Aude Fredouelle
JDN

La transformation digitale entre besoin de vitesse et d’ancrage

Road through landscape. Road and car travel scenic and sunset.

La transformation digitale est un changement comme un autre et, en tant que tel, obéit à certaines règles dont on ne peut s’affranchir. Un peu comme la gravité. Aussi évident que cela puisse sembler il est toujours bon de le rappeler tant c’est un domaine dans lequel les entreprises ont tôt fait d’oublier le bon sens, croyait à tort que la technologie va tout régler et le changement dans l’entreprise s’opérer comme par magie vu qu’il s’est produit naturellement à l’extérieur. Sauf que pour l’essentiel la technologie n’est pas levier du changement ni son objectif. C’est son utilisation qui est l’objectif et les leviers du changement principalement humains.

L’ancrage du changement est le but ultime de tout dispositif de conduite du changement

Mais il est tout de même un point où la transformation digitale tend à différer de  ce qu’on connaît. Habituellement, une fois l’objectif et la direction connus, il n’ »y a qu’à »  construire un plan de conduite du changement. Etude d’impact, roadmaps individuelles et collectives, sensibilisation, formation, création d’une dynamique etc. L’objectif est de « faire atterrir » le changement, l’ancrer à la la fois dans la têtes et dans les actions quotidiennes. C’est ce qu’on peut, justement, appeler l’ancrage et qui est le but ultime de tout dispositif de changement.

On démarre par de la sensibilisation, puis on communique plus franchement sur l’ambition, enfin on rentre dans le « dur » par la formation et la mise en œuvre concrète du changement au niveau des process, du management, des comportements, de la culture d’entreprise…

Sauf qu’en matière de digital cela ne fonctionne pas aussi bien. La raison, tout le monde la connait sans pour autant en tirer toutes les conséquences : quand on se lance dans sa transformation digitale on ne sait pas encore comment celle-ci va se matérialiser. Difficile d’ancrer quelque chose quand on ne sait pas de quoi il s’agit.

La transformation digitale est le processus, pas la destination

La transformation digitale est donc davantage le processus qui mène au changement que le changement lui-même. Avant d’ancrer il faut trouver sa voie, sa destination, sa cible. Là, le processus est plus classique et consiste en un enchaînement de phases relativement connues et balisées.

  • Inspiration : comprendre ce qui se passe, les enjeux, identifier comment on est impacté et son terrain de jeu.
  • Ambition : élaborer une ambition partant ce qui précède, faute de quoi on aura du mal de donner une ligne directrice et embarquer les gens avec soi.
  • Design : phase où l’on va concevoir de manière très concrète des initiatives en partant le plus souvent du parcours client/employé, d’un point de friction. L’idée ici est de rendre les choses très rapidement concrètes pour éviter l’effet tunnel et, ce que reprochent souvent les collaborateurs, éviter de garder à la démarche un coté trop conceptuel et intellectuel. Les phases de design doivent se passer en mode « sprint », en réunissant l’ensemble des parties prenantes et expertises concernées sur un temps limité.
  • Prototypage ; on part de ce qui est sorti des ateliers « design » pour « sortir » quelque chose d’opérationnel le plus rapidement possible même si produit reste incomplet. L’idée et délivrer, rapidement et de manière agile, un produit minimum viable à mettre entre les mains de l’équipe projet puis de l’utilisateur final.
  • Industrialisation : c’est la mise en production finale avec tout ce que cela implique en termes de robustesse, niveau de service etc.

 

L’idée ici pour une entreprise qui part le plus souvent de loin et n’a guère d’idée de ce qu’elle veut faire à part se digitaliser et d’acquérir ce que j’appelle du « grip » et de la vitesse. Comprendre la manière dont son environnement change, voir ce qui se passe ailleurs, comprendre ses enjeux et parfaire le tout par la pratique et la mise en œuvre d’initiatives très concrètes.

Comment la vitesse et grip s’articule avec l’ancrage

Ce qui est intéressant n’est pas tant la description de ces deux dispositifs mais la manière dont ils s’articulent et s’enrichissent l’un l’autre.

Commencer par un ancrage profond alors qu’on a pas été capable de prendre assez de vitesse et que le « grip » digital de l’entreprise est faible ne mène nulle part. On crée de la lourdeur sans pour autant savoir où l’on va, on fige avant d’avoir mis en mouvement. Bref, impossible d’avancer ainsi.

A l’inverse les entreprises qui privilégient le grip et la vitesse arrivent à s’acculturer plus rapidement et, surtout, a expérimenter, apprendre par la pratique et matérialiser peu à peu leur progrès par des réalisations concrètes. Mais avec un risque : celui que l’entreprise en tant que structure et groupe humain ait de plus en plus de mal de suivre et, ainsi, de donne naissance à une organisation shyzophrène dont une partie va à 100 à l’heure sur le digital et le reste ne sait comment délivrer la promesse durablement.

La bonne solution est, sans aucune surprise, un couplage des deux approches. Car le besoin en ancrage, en profondeur de changement n’est pas le même en fonction du stade où l’on se situe dans la prise de vitesse. Quand on est en phase d’inspiration ou de formulation d’une ambition, seul un travail de sensibilisation et d’acculturation est nécessaire. C’est quand on passe au design et, a fortiori, à l’industrialisation qu’un travail d’alignement et de changement plus ou moins profond devient souvent nécessaire.

Il n’est donc nécessaire de démarrer sa transformation digitale avec un plan de changement profond. Il faut juste avoir en tête qu’il faudra être capable d’augmenter le dosage et la profondeur du changement avec le temps mais une fois seulement qu’on saura où l’on va, que l’on sera en mesure de porter et incarner l’ambition et – autre avantage d’un couplage bien ajusté – de montrer par l’exemple qu’on a commencé à avancé et que cela porte ses fruits. Il est en effet plus simple de convaincre et donner du sens lorsqu’on peut s’appuyer sur quelques initiatives réussies (même si elles ne sont qu’au début de leur cycle de vie et sont donc largement améliorables) plutôt que lorsqu’on a un discours.

Il ne faut pas surdoser la conduite du changement tant qu’on n’a pas le grip digital suffisant

Tout cela pour dire qu’il est inutile de vouloir trop planifier et structurer le voyage tant qu’on a ni la destination, ni le véhicule et encore moins le permis de conduire. Tout cela semblera bien évident à la plupart d’entre vous mais de récentes observations me font dire qu’il est parfois nécessaire de le rappeler.

En conclusion il est essentiel de ne pas surdoser la conduite du changement tant qu’on a pas acquis une vitesse et un grip digital suffisant.

  • A propos
bertrand-duperrin
Bertrand Duperrin est Digital Transformation Practice Leader chez Emakina. Il a été précédemment directeur conseil chez Nextmodernity, un cabinet dans le domaine de la transformation des entreprises et du management au travers du social business et de l’utilisation des technologies sociales.Il traite régulièrement de l’actualité social media sur son blog.

Par Bertrand Duperrin