Monthly Archives: mars 2015

Le blog de marque est-il encore utile ?

Image actu

Pas ringard pour un sou mais pas forcément optimisé, le cybercarnet peut même encore permettre d’impacter directement les ventes en fidélisant le consommateur par le contenu. Comment ?

Le speaker ou panéliste qui ose encore déblatérer une banalité comme « oui le contenu est devenu essentiel pour interagir avec le consommateur » mériterait d’être le nouveau héros d’un remake de « Fallait pas l’inviter ». La banalité dépasse la lapalissade. Ce qu’elle cache en filigrane se révèle, en revanche, bien plus intéressant : le blog est-il encore un levier de fidélisation et peut-il permettre un retour sur écriture à la marque qui l’alimente ?

Dans une tribune publiée sur Inc. le 17 mars, Anita Campbell, CEO de Small Busines Trends, livre ses douze clefs pour s’assurer que le contenu d’un blog génère une augmentation des ventes. Le propos conforte une étude publiée par Curata à l’automne 2014 et relayée parINfluencia. Sommé de faire évoluer son contenu par la course effrénée au contenu que se livrent les marques en quête perpétuelle d’engagement, le blog a su réussir sa mutation pour servir ses nouveaux utilisateurs préférentiels.

Les marketeurs les plus avisés ont réalisé que, sur le long terme l’investissement dans leurs propres propriétés digitales était primordial pour réussir dans le marketing de contenu. Un chiffre résume parfaitement cette prise de conscience : 71%, qui est celui de l’augmentation des budgets de contenu en 2014 aux Etats-Unis. Et plus précisément, 80% d’entre eux incluent un blog dans leur package marketing de contenu, selon une autre étude de référence du Content Marketing Institute et de Marketing Profs.

Juste milieu entre marchand de tapis et désintéressé

Dans ce contexte de contenu pertinent et customisé, le blog est encore vu comme une valeur ajoutée pour les marques. Comment peut-il avoir un impact réel sur les ventes ? Anita Campbell donne ses réponses, qui à défaut d’être innovantes et inédites ont le mérite de rappeler que le consommateur doit toujours être au centre du contenu. « Si beaucoup de marques sont déçues par les résultats commerciaux des contenus qu’elles génèrent sur leurs blogs, c’est qu’elles le font mal. Soit parce qu’elles y ressortent leurs pitches de vente soit parce que leurs posts sont déconnectés de leurs stratégies commerciales. Il faut être capable de mettre en avant ses produits sans être trop dans le discours de vente », explique la patronne de Small Business Trends.

Parmi les douze clefs qu’elle énonce, nous retiendrons : créer une connexion émotionnelle, éduquer, relier le blog avec le site web, écrire des posts dans d’autres blogs, publier au moins une fois par semaine, faire attention aux commentaires, partager au maximum sur les réseaux sociaux et surtout, conseil numéro un, écrire pour sa cible. Rien de neuf sous le soleil mais la conviction ne passe-t-elle pas par la répétition ?

L’offre d’emploi « augmentée », pivot de la marque employeur ?

Le développement de la Marque Employeur, les approches marketing du sourcing, l’arrivée d’acteurs de la communication corporate sur la communication recrutement ou l’émergence des médias sociaux ont peu à peu ringardisé -à tort- l’offre d’emploi. Les sites de recrutement eux-même ont participé à cette mise à l’index. Pourtant, les usages comme les attentes des candidats, mais aussi les nouveaux outils disponibles, incitent à remettre profondément en cause cette séparation et d’associer étroitement discours sur l’entreprise et sur le poste pour inventer l’offre d’emploi « augmentée ».


L’offre d’emploi : parent pauvre de la communication pour l’emploi
Historiquement, la communication pour l’emploi se résumait aux annonces de recrutement. Informatives, peu élaborées graphiquement, elles relevaient davantage du mode d’emploi que de l’action de communication. Elles étaient regroupées dans des pages dédiées des supports de presse, parfois cantonnées dans des suppléments, par crainte sans doute de polluer la qualité du-dit support. En tout cas, ces pages ne brillaient pas par l’originalité de leur maquette, commercialisées à la ligne ou à la surface utile, preuve supplémentaire de l’estime qu’on leur portait. Mais c’était une époque bénie pour les supports de presse, dont les rubriques offres d’emploi étaient de formidables machines à cash. Ces espaces étaient facturés très chers aux entreprises par les agences de communication qui bénéficiaient de taux de remise de la part des supports de presse. Mais Monster et ses offres d’emploi on-line est arrivé… la fin d’une époque bénie.

La marque employeur : la face noble de la communication RH
La marque employeur, nouvelle dimension indispensable de la communication de l’entreprise, s’est imposée aussi en existant par opposition aux offres d’emploi. La marque employeur a développé un discours sur l’entreprise, ses valeurs, qui offre aux candidats une promesse de carrières, d’évolutions, une culture propre qui démarque l’entreprise de ses concurrents directs. C’est aussi une réponse naturelle à un attente nouvelle des candidats vis-à-vis du travail, qui s’est progressivement éloignée d’une fonction exclusivement utilitaire pour s’enrichir d’une dimension d’accomplissement, de réalisation de soi. Cette opposition entre marque employeur et offres d’emploi se traduit par des équipes différentes dans les entreprises et des espaces différents au sein des nouveaux médias digitaux, même si la plupart d’entre eux s’en défendent, pour des raisons commerciales évidentes. Regardez les sites de recrutement des entreprises : d’un côté la présentation de la promesse RH, des métiers, avec un soin particulier attaché à la forme, et développé sur des plates-forme de gestion de contenu, avec une volonté croissante de la communication corporate d’y mettre son « grain de sel ». De l’autre, des « ATS », bien nommées outils de gestion des offres, qui intéressent peu les experts de la communication ou de l’ergonomie bien qu’ils ne brillent pas par leur expérience candidat ou par la qualité de leur interface dans la plupart des cas. Il est indispensable de casser cette logique avec d’un coté le contenu sur l’entreprise, de l’autre le descriptif du poste. Et plusieurs arguments justifient l’urgence et la pertinence de ce changement.

Les attentes des candidats
A tout seigneur tout honneur, priorité au « client » de la communication RH. Les études d’attractivité, les enquêtes montrent toutes l’importance croissance accordée par les candidats à l’environnement immédiat du job et aux informations pratiques et concrètes autour du poste. Je note par ailleurs de plus en plus de sites carrières qui proposent des photos des bureaux, de leurs locaux. Une occasion d’exploiter utilement Pinterest ? Faut-il y voir chez les candidats une preuve supplémentaire de l’approche consumériste et court-termiste de l’emploi, avec une priorité donnée à l’employabilité du poste au détriment d’une projection dans une carrière au sein de l’entreprise ? Ou est-ce lié au rejet des discours marketing trop souvent éloignés de la réalité, une tendance profonde en publicité commerciale comme en RH ? L’intérêt porté par les candidats pour les échanges directs avec les collaborateurs via les réseaux sociaux est une autre preuve de ce rejet des discours formatés, portés par des portes-parole assermentés, donc peu dignes d’intérêt.

L’importance de Google et des agrégateurs d’offres
Google reste le chemin d’accès privilégié par les internautes pour accéder aux informations sur une entreprise, y compris en tant qu’employeur. Faites appel à votre propre expérience : lorsque vous avez été en recherche d’emploi, quelle a été votre requête sur Google ? « Valeurs », « politique RH », « actions handicap » ? Evidemment non, votre recherche s’est concentrée sur le poste et son environnement immédiat : « responsable commercial équipements auto », « directeur logistique Paris », « acheteur textile hypermarché »… et vous avez obtenu comme résultat une liste d’offres d’emploi. Ajoutez à cela, la montée en puissance d’agrégateurs comme Indeed ou Keljob, qui s’intéressent davantage à vos offres d’emploi qu’à la page sur votre programme d’intégration ! Si vous avez encore un doute, consultez donc les statistiques de votre site « carrières » pour connaître la répartition du trafic entre pages de contenus et pages d’offres. Et si un dernier argument est encore nécessaire pour vous convaincre, après le trafic naturel, sur quoi portent vos campagnes de communication RH ? Comment est alloué le budget média ? Les actions portent très certainement sur des campagnes de recrutement, centrées sur des postes, avec des objectifs opérationnels à court terme. A quand remonte votre dernière vraie campagne d’image RH ?

L’offre d’emploi « augmentée » : un véhicule autonome de la marque employeur
Il est donc temps de réhabiliter l’offre d’emploi, à condition de lui apporter un léger « relifting ». L’offre d’emploi n’est pas un mode d’emploi mais une invitation. Un travail sur la rédaction des phrases et le bannissement des acronymes que seul l’interne comprend est souvent indispensable. Cela suppose de faire de l’offre d’emploi à la fois le véhicule du discours sur le poste et en même temps le support du discours d’entreprise, à condition que les éléments de ce discours aident le candidat à mieux comprendre l’environnement, les enjeux du poste, pour faire son choix en parfaite connaissance de cause. Inutile de parler de la dimension internationale de l’entreprise pour un poste basé à Limoges avec un périmètre business exclusivement français.
Ainsi, pourquoi ne pas enrichir ce descriptif de poste (que l’on aura bien pris soin de ré-écrire) avec une infographie sur les chiffres clés de l’entité concernée, d’y associer une vidéo du manager qui présentent les enjeux de cette ligne métier, complété d’un moyen de contacter par mail, LinkedIn ou Twitter d’un collaborateur qui occupe ce même poste dans l’entreprise. L’offre d’emploi sera alors un objet autonome du marketing employeur, qui regroupe l’information, le moyen de contact et le « call to action ». Cette nouvelle offre d’emploi « augmentée », pourra facilement circuler sur les médias sociaux ou être référencé par Google. Certaines offres d’emploi du site de la Marine Nationale EtreMarin.fr se rapprochent de ce nouveau modèle. Avez-vous déjà repéré d’autres initiatives de ce type ?

Le regroupement d’entreprises : points critiques et facteurs clés de succès

Le terme générique de « fusion-acquisition », que l’on définit usuellement comme un transfert d’activité entre deux entités juridiques distinctes impliquant un transfert de propriété, couvre en réalité une pluralité de situations. Le transfert des actifs et des passifs d’une activité peut s’effectuer par la vente, mais le plus souvent, elle fait l’objet d’une opération de fusion (fusion création ou fusion absorption), d’apport partiel d’actif ou de scission. Les sujets sensibles pour la réussite d’une telle opération sont fort nombreux et couvrent toutes les fonctions de l’entreprise, quelle que soit la taille de l’opération en question. Dans cet article, nous nous concentrerons sur :

• les aspects comptables
• les entreprises de taille intermédiaire (ETI) qu’elles soient du côté de l’acquéreur ou de la cible.

Nous tenterons de répondre à la question suivante : Quels sont les points critiques et facteurs clés d’une opération de fusion-acquisition pour la direction financières dans le cadre d’un regroupement d’entreprises ?

I Le regroupement d’entreprises : les similitudes et les divergences entre les normes françaises et les normes IFRS

1. Les textes applicables

L’identification et l’évaluation des actifs acquis et des passifs transférés dépendent du référentiel utilisé. En effet, selon le référentiel utilisé, les conséquences sur la situation patrimoniale et financière du groupe seront différentes.

NORMES FRANÇAISES

Le règlement n°2005-10 afférent à l’actualisation du règlement n°99-02 relatif aux comptes consolidés des sociétés commerciales et entreprises publiques précise notamment :
– Que les biens destinés à l’exploitation sont évalués à leur valeur d’utilité et que les biens non destinés à l’exploitation sont évalués à leur valeur de marché à la date d’acquisition ;
– Que le goodwill est inscrit à l’actif immobilisé et est amorti sur une durée qui doit refléter les hypothèses retenues et les objectifs fixés et documentés lors de l’acquisition ;
– Qu’en cas de variations ultérieures du pourcentage de contrôle exclusif, les acquisitions complémentaires de titres ne remettent pas en cause les évaluations des actifs et passifs identifiés, déterminés à la date de la prise de contrôle. L’écart dégagé est affecté en totalité en écart d’acquisition.

NORMES IFRS

La norme IFRS 3 « Regroupements d’entreprises » définit le regroupement comme une « transaction ou un autre évènement au cours duquel un acquéreur obtient le contrôle d’une ou de plusieurs entreprises ». La date d’acquisition correspond à la date à laquelle l’acquéreur obtient le contrôle de l’entreprise acquise.

Concernant les modalités de comptabilisation, la norme IFRS 3 précise que l’acquéreur doit évaluer les actifs identifiables acquis et les passifs repris à leur juste valeur à la date d’acquisition. Le calcul du goodwill peut se faire selon 2 méthodes : la méthode du goodwill complet et la méthode du goodwill partiel. La méthode du goodwill complet consiste à évaluer les intérêts attribuables aux minoritaires à la juste valeur et à leur attribuer une partie du goodwill dégagé lors de l’acquisition. La méthode du goodwill partiel est celle utilisée en normes françaises ; le goodwill revient uniquement à l’acquéreur.

Enfin, en ce qui concerne les prises de contrôle par achats successifs de titres, l’acquéreur doit réévaluer la participation qu’il détenait précédemment dans l’entreprise acquise à la juste valeur à la date d’acquisition et comptabiliser l’éventuel profit ou perte en résultat.

2. Les similitudes entre les normes IFRS et les normes françaises

LA MÉTHODE DE L’ACQUISITION

C’est la méthode dite « de l’acquisition » qui s’applique quel que soit le référentiel utilisé. En effet, la méthode dite « dérogatoire », prévue au paragraphe 215 du règlement 99-02 est maintenue mais limitée aux seuls cas où l’évaluation des apports à la valeur comptable est possible dans les comptes individuels pour les opérations de fusion ou assimilées.

LES IMPÔTS DIFFÉRÉS

Dans les deux référentiels, les impôts différés doivent être pris en compte sans actualisation. En effet, par convergence avec la norme internationale qui n’actualise pas les actifs et passifs d’impôts différés, le principe d’actualisation des impôts différés est supprimé en normes françaises.

3. Les divergences entre les normes IFRS et les normes françaises

LE DÉLAI D’AFFECTATION

Dans les normes françaises, il est permis de modifier l’affectation du goodwill jusqu’à la clôture du premier exercice ouvert après l’exercice de l’acquisition (soit au maximum pendant 24 mois). En ce qui concerne les normes IFRS, ce délai d’affectation est réduit à 12 mois à compter de la date d’acquisition.

LE COMPLÉMENT DE PRIX

Si l’acquéreur pense qu’il est probable qu’il versera un complément de prix, celui-ci sera actualisé le cas échéant et intégré dans le goodwill. Cependant les modalités de valorisation seront différentes ; en normes IFRS, le complément de prix sera évalué avec un coefficient de probabilité alors qu’en normes françaises, le complément de prix sera comptabilisé pour son montant probable s’il peut être mesuré de manière fiable. Au-delà du délai d’affectation, les écarts par rapport au montant probabilisé en IFRS impacteront le résultat alors qu’en normes françaises, les écarts entre le prix payé et le montant estimé au passif impacteront le goodwill et non le résultat.

LES ÉCARTS D’ACQUISITION

Dans le référentiel CRC 99-02, les écarts d’acquisition sont définis comme la différence entre un coût d’acquisition (y compris frais d’acquisition) et une quote-part de situation nette réévaluée à la date d’acquisition. Les écarts d’acquisitions sont amortis selon les hypothèses d’acquisition. Dans ce référentiel, la situation consolidée favorise la position de l’actionnaire majoritaire ; les actionnaires minoritaires sont présentés comme des tiers. Et donc, l’évaluation de la quote-part acquise (goodwill partiel) est privilégiée.

Dans le référentiel international, le goodwill – même s’il est aussi mesuré par différence entre un prix d’acquisition payé (sans charges d’acquisition) et des actifs acquis et passifs repris – constitue au contraire un véritable actif incorporel qu’il est interdit d’amortir. Dans ce référentiel, il est question de deux catégories d’actionnaires : le majoritaire et le minoritaire ; le principe de valorisation est fondé sur la valeur globale de l’entité acquise, d’où la méthode du goodwill complet qui est la méthode préférentielle. La norme IFRS 3 permet toutefois de choisir entre les 2 méthodes. L’interdiction de l’amortissement s’accompagne en normes IFRS de l’exigence de tests de dépréciation (impairment test) nécessitant le développement de modèles le plus souvent inspirés des méthodes d’évaluation par les flux de trésorerie actualisés (DCF -Discounted cash-flows). Rappelons qu’en normes françaises, l’application de l’amortissement selon un plan prédéfini n’exclut pas l’obligation de pratiquer aussi des tests de dépréciation afin de comptabiliser le cas échéant, un amortissement exceptionnel.

LES ÉCARTS D’ACQUISITION NÉGATIFS

Les normes IFRS prévoient que les écarts d’acquisition négatifs soient comptabilisés immédiatement en résultat. Inversement, dans la législation française ces badwill sont inscrits en provision pour risques et charges et repris en résultat selon un plan de reprise.

LES ACQUISITIONS PAR LOTS SUCCESSIFS

En référentiel français, les écarts d’acquisitions dégagés sur chaque lot sont comptabilisés et maintenus à leur valeur historique (soumis à amortissement / dépréciation) et leur somme constitue l’écart d’acquisition global de la cible. Ils font l’objet d’amortissement selon les hypothèses retenues par l’acquéreur.

En référentiel IFRS, l’évaluation et la comptabilisation du goodwill ne se fait qu’une seule fois à la date de prise de contrôle. Ainsi, les acquisitions antérieures sont réévaluées à la juste valeur de l’acquisition, avec un impact sur le résultat et les acquisitions ultérieures sont réputées être des opérations entre actionnaires. En effet, la valeur du goodwill mesurée lors de la prise de contrôle est figée.

II Points critiques et facteurs clés de succès

Nous distinguerons trois étapes : avant l’opération, dès la réalisation de l’opération et après l’opération.

1. Avant l’opération

Si nous sommes du côté de l’acquéreur, il est plus que fortement recommandé que les équipes de consolidation soient intégrées en amont dans le processus d’acquisition afin de simuler l’opération d’acquisition dans les comptes du groupe. En effet, il est nécessaire de mesurer l’impact de l’opération sur les agrégats financiers, les conséquences en termes de communication financière et sur le respect des covenants.

2. Dès la réalisation de l’opération

Au niveau des directions financières et comptables

En ce qui concerne les directions financières et comptables, des échanges entre les équipes de la cible et de l’acquéreur sur 4 points clés, sont indispensables.

1 LE RÉFÉRENTIEL COMPTABLE

En premier lieu, il s’agit de savoir si nous conservons ou nous changeons de référentiel comptable. En effet, un passage aux normes internationales implique des divergences majeures. En tout état de cause, qu’il soit question d’un changement de référentiel ou non, nous devons comparer les règles comptables des deux entités économiques. Notre expérience nous a montré l’existence de quatre sources fréquentes de divergence significative.

A L’homogénéité des méthodes et durées d’amortissement : Cette question fréquemment omise est génératrice d’impact lourds en présence d’un actif immobilisé.

B Les engagements de retraite ; les changements de paramètres tels qu’une modification du taux d’actualisation ou autres paramètres (changement des droits, turnover, table de mortalité, rentabilité des actifs…) sont à prendre en compte.

C Les contrats à long terme. En effet, dans le cadre d’un passage à la méthode à l’avancement (méthode obligatoire dans le référentiel IFRS et préférentielle en normes françaises), un changement de l’outil de gestion est généralement nécessaire.

D Les frais de R&D ; les dépenses de développement peuvent être comptabilisées en immobilisations incorporelles en normes françaises et le sont obligatoirement en normes IFRS.

Bien entendu, d’éventuels changements de méthodes comptables dans les comptes sociaux de la cible exigent une analyse quant aux conséquences fiscales.

2. LE PLAN COMPTABLE

La compatibilité du plan comptable de la cible avec le plan comptable groupe de l’acquéreur nécessite une analyse approfondie. S’il existe des différences, les aménagements nécessaires sont à réaliser avec établissement d’un planning et d’un budget de modification des systèmes d’informations de la cible.

3. LE CALENDRIER DE REPORTING ET D’ARRÊTÉ COMPTABLE

De la même manière, des divergences peuvent exister entre les calendriers de clôture comptable et de reporting financier de la cible et ceux de l’acquéreur. Ainsi, la publication des comptes de l’acquéreur est généralement réalisée selon un calendrier plus serré ; des reportings plus fréquents sont aussi souvent rencontrés.

La mise en œuvre d’une démarche de fast-close peut être nécessaire avec toutes les conséquences organisationnelles que cela impose.

4. LES AGRÉGATS FINANCIERS ET LES NOTES ANNEXES

Ensuite, la définition et la disponibilité des agrégats suivis dans le reporting financier varient d’un groupe à l’autre. A titre d’exemple, il n’existe aucune définition normalisée de la marge brute ou de l’EBITDA. Il est donc primordial de communiquer à ce propos. En outre, les compléments d’informations aux états financiers sont présentés différemment d’un groupe à un autre. Par exemple, la note de l’annexe concernant les dettes peut comprendre plus ou moins d’informations : la nature du taux (fixe / variable), la fourchette de taux et/ou la devise…

Il est donc nécessaire de faire un planning de mise en phase de la cible avec le calendrier et les procédures et principes de l’acquéreur. En effet, grâce au classement des priorités, l’acquéreur a la possibilité d’octroyer un délai supplémentaire pour les éléments jugés non prioritaires.

Enfin, les échanges avec les commissaires aux comptes sont à intégrer tout au long du processus afin d’éviter une remise en cause tardive des options retenues.

Au niveau du responsable consolidation

Le responsable consolidation a 3 missions principales durant l’opération de regroupement d’entreprises. Premièrement, il pilote la collecte de toute la documentation juridique, financière et comptable de l’opération. Par ailleurs, le calcul du prix d’acquisition selon le référentiel du groupe (divergences de prise en compte en IFRS et 99.02 des compléments de prix prévus notamment par la clause d’earn out) repose sur lui. Enfin, il est en charge de l’établissement de l’allocation du coût du regroupement, communément appelé PPA (purchase price allocation). En effet, les normes de consolidation exigent de rationaliser le goodwill en l’affectant aux éléments susceptibles de justifier un prix d’acquisition supérieur à la valeur des fonds propres de la cible. La mission d’allocation ne saurait se limiter à l’identification et à l’évaluation des actifs et passifs, mais doit être réalisée en gardant à l’esprit les modalités de mise en œuvre des tests d’impairment pour faciliter notamment le suivi du goodwill résiduel. De fait, le goodwill acquis lors d’un regroupement d’entreprises doit être affecté à chacune des unités génératrices de trésorerie de l’acquéreur ou à chacun des groupes d’unités génératrices de trésorerie susceptibles de bénéficier des synergies du regroupement d’entreprises.

3. Après l’opération

Au niveau des directions financières et comptables

En ce qui concerne les directions financières et comptables, la nomination d’un chef de projet (DAF ou un de ses proches collaborateurs) dédié au management de l’intégration est recommandée. En jouant un rôle de liaison et d’interface, le chef de projet prend en compte les informations stratégiques issues des négociations et oriente la démarche d’intégration dans le sens défini par les deux parties. Il s’agit donc d’assurer une continuité dans la démarche et d’éviter toute forme de rupture ou de décalage après l’opération de regroupement, préjudiciable à la bonne transmission des informations.

De la même manière, les directions financières et comptables se doivent d’apporter une attention particulière à l’aménagement des systèmes d’informations (SI) de la cible ; notamment aux progiciels utilisés.

Enfin, concernant la gestion des changements organisationnels, des actions de formation des équipes comptables et financières de la cible sont généralement à prévoir. Il peut s’agir d’une formation générale de mise à niveau sur certains thèmes ou d’une formation aux principes et procédures de l’acquéreur. En outre, tout regroupement d’entreprises a des conséquences sur le planning de charge des équipes de la direction financière de la cible mais aussi de l’acquéreur, tout au moins pour les plus significatives. Les conséquences sur la gestion des congés, les modalités de l’absorption des surcroits d’activité sont à étudier au plus tôt. Plusieurs pistes sont possibles pour absorber le surcroit d’activité : le recours à l’intérim, des recrutements en CDD ou l’appel à un cabinet extérieur.

Au niveau du responsable consolidation

Le responsable consolidation, souvent en relation avec le service fusion / acquisition dans les entreprises les plus grandes et toujours sous la supervision du directeur financier, voire du directeur général, aura la charge du développement ou tout au moins du suivi des résultats des modèles d’impairment test.

Le responsable consolidation étudiera également avec attention les transactions post acquisition sur les actifs de la cible, transactions qui peuvent remettre en cause l’allocation du coût du regroupement, voire le résultat de la cible.

Conclusion

L’anticipation des travaux, une excellente planification et une bonne technicité sur opération sont les facteurs clés de succès d’une opération de regroupement d’entreprises. Cependant, une opération significative de regroupement d’entreprise est si possible, à proscrire en fin d’exercice afin d’éviter une désorganisation majeure du processus d’arrêté des comptes du groupe (ce qui n’empêche pas certains dirigeants de signer une acquisition avec effet au dernier jour de l’exercice…). Par ailleurs, ce type d’opération s’accompagne souvent d’un changement de DAF de la cible (comme de tous ses dirigeants).

Toutefois, une bonne adhésion du DAF au changement et sa capacité d’adaptation, augmentent parfois ses possibilités de se voir proposer sinon son maintien à son poste, son évolution au sein du groupe. Faute de quoi, le DAF pourra toujours augmenter son employabilité ailleurs, en avançant l’expérience difficile mais très riche acquise dans le cadre d’un regroupement d’entreprise.

11 signes que votre emploi n’est pas fait pour vous

11 signes que votre emploi n'est pas fait pour vous

Nous passons une grande partie de notre vie adulte au travail et, de ce fait, il est beaucoup plus agréable d’occuper un emploi qui nous convient plutôt qu’un ne nous convenant pas.

Cependant, plusieurs d’entre nous ont eu le malheur de prendre le mauvais emploi avec cela peut avoir pour effet plusieurs conséquences fâcheuses (perte de motivation, baisse d’estime personnelle, sentiment de non-accomplissement et d’insatisfaction, etc.).

Dans cet article tiré du site internet careerealism.com, l’auteur nous propose 11 signes nous indiquant que le poste que nous occupons n’est pas pour nous.

Les voici en un survol rapide:

1. Vos objectifs ne sont pas alignés avec ceux de l’entreprise

Lorsque les objectifs pour votre carrière ne sont pas alignés avec ceux de l’entreprise pour laquelle vous travailler, c’est un signe que vous êtes au mauvais endroit. Vos objectifs en tant que professionnel et ce que vous espérez atteindre devraient être alignés sur les objectifs de l’entreprise.

2. Vous êtes découragé d’être vous-même

Vous ne devriez pas être forcé d’être une personne au travail et une autre à la maison. Cette situation est simplement trop pénible. Trouver une entreprise qui valorise vos attributs est important. Rester à un tel endroit n’est pas un bon plan à long terme.

3. La culture de l’entreprise vous rend inconfortable

Vous êtes une personne respectueuse de l’environnement et votre employeur ne se soucie pas du tout de la pollution ou du gaspillage. Ou à l’inverse, vous êtes le genre de personne qui termine son travail à 5 heures tapant, mais la culture est « Celui qui cumule le plus d’heures de bureau, gagne! ». Ce sont des différences qui sont très difficiles à surmonter.

4. Vous ne voyez pas un cheminement de carrière (si vous en voulez un)

Pour plusieurs, l’avancement professionnel est important et pour d’autres, pas vraiment. Alors, si vous voulez une carrière et que votre entreprise ne vous permet pas d’évoluer, ce n’est pas la bonne place pour vous.

5. Votre travail actuel est différent de ce qu’on vous a décrit

Si vos tâches quotidiennes ne correspondent pas du tout ce que l’on vous a présenté lors de l’entrevue, cela peut représenter une énorme déception!

6. « Autres tâches compatibles avec vos fonctions » est l’essentiel de votre travail

Si vous regardez votre description de poste, généralement, les premiers points sont les fonctions principales qui occuperont la majorité de votre temps. Lorsque la majeure partie de votre journée ne reflète aucunement les points mentionnés dans votre description de poste et que vous êtes plutôt dans le mode « Autres tâches », ceci devient un feu rouge clignotant!

7. Votre gestionnaire vous stresse

Si vous redoutez toujours d’avoir une conversation avec votre gestionnaire, vous trouvez que vos épaules sont constamment crispées et tendues, ou si vous avez un mal au ventre à penser à votre prochaine interaction avec votre gestionnaire et que c’est devenu une fixation, il est temps d’explorer de nouvelles options!

8. Vous arrivez au travail plein d’énergie et à l’heure du diner vous êtes épuisé

Lorsque vous travaillez sur vos trucs préférés, cela devrait vous donner de l’énergie. C’est votre zone de confort et d’expertise. Lorsque vous travaillez sur des choses que vous détestez, ça draine votre énergie. Si votre énergie est drainée quotidiennement avant l’heure du diner, c’est que vous faites trop de choses qui vous éreintent et que vous êtes dans le mauvais emploi.

9. Vous dites constamment « Quand ce dossier sera fini, ça va aller mieux »

Le dire une fois, peut-être deux c’est correct. Nous avons tous à traverser des périodes au travail qui sont stressantes et exigeantes, mais quand cela devient la norme, il y a des chances que ce soit l’emploi et non le dossier qui rend votre vie si difficile.

10. Vous vous ennuyez, tout le temps.

Quand vos fonctions et vos responsabilités ne vous permettent plus de relever de défis et qu’après avoir demandé pour de nouvelles choses intéressantes à faire, vous restez catalogué à vos fonctions, il pourrait être le temps pour vous de trouver de nouveaux pâturages plus verts!

11. Vos accomplissements ne sont jamais suffisants

Vous travaillez très dur afin d’atteindre vos objectifs. Vous atteignez vos objectifs et, ce n’est jamais assez pour votre gestionnaire ou votre entreprise, ceci un signe majeur que vous n’êtes peut-être pas au bon poste ou pour la bonne entreprise.

En résumé, rappelez-vous que chaque carrière est temporaire. Lorsque vous avez à surmonter des obstacles, c’est à vous de venir à bout de ceux-ci dans votre compagnie actuelle et avec votre gestionnaire. Si vous n’êtes pas capable de les surmonter, il est peut-être temps et d’allez de l’avant pour trouver un nouvel emploi.

la formation, toujours premier levier de gestion des talents

La gestion des talents dans l’entreprise ? Une nécessité désormais acquise aux yeux d’une majorité de services RH. Même si, aux yeux des décideurs, ce sont essentiellement les cadres et les collaborateurs aux fonctions les plus stratégiques qui sont encore considérés comme des « talents ». C’est ce qui ressort du baromètre 2015 réalisé par l’Association nationale des directeurs de ressources humaines (ANDRH), le cabinet de conseil e-learning Féfaur et l’éditeur Cornerstone Ondemand « la gestion des talents dans les entreprises françaises » dévoilé jeudi 12 mars.

Le talent, selon près de 70 % des sondés, c’est cette « capacité à exercer les plus hautes responsabilités ou à prendre les postes de direction ». 60% des entreprises interrogées indiquent avoir mis en œuvre une telle politique en interne. Une politique qui, à 71%, concerne d’ailleurs l’ensemble des collaborateurs de l’entreprise et pas seulement la population des commerciaux trop souvent cible unique de ce genre de processus.

La formation plébiscitée car souvent installée de longue date dans les entreprises

Parmi les domaines de gestion des talents mis en place par les entreprises, le « Développement et la formation » se taille la part du lion, à égalité avec les dispositifs « Carrière et mobilité » (75,7% à chaque fois). Normal, pour Odile Pellier, co-animatrice de la commission nationale Talent Management de l’ANDRH : « l’importance du second peut s’expliquer par la nécessité d’allouer au mieux les ressources humaines en fonction des évolutions des marchés et des métiers et d’offrir des perspectives aux talents qu’elles veulent fidéliser. Le domaine de la formation, quant à lui, est installé de longue date dans les entreprises : c’est l’un de ceux dont les enjeux et les processus sont les mieux connus et les mieux structurés. »

Au contraire, l’usage des réseaux sociaux, pourtant souvent mis en avant dans la politique RH des entreprises, ne fait guère recette puisque cités par seulement 13,5% des entreprises (contre 19% lors du précédent baromètre, voici deux ans).

L’évaluation des talents, elle, repose encore dans son immense majorité sur l’entretien annuel (85,2%), même si 74% des entreprises sondées ont instauré des « revues des talents » ou du personnel en interne. Quant aux entretiens de mi-année, elles ne sont que 25% à en avoir mis en place. Et pour l’heure, cette évaluation demeure encore le pré carré des N+1 puisqu’à 82,2%, c’est à eux que revient cette tâche, contre 73,4% pour les fonctions RH. Les directions générales, elles, ne sont que 27,8% à s’impliquer dans ces processus.

La formation présentielle, stratégie prisée de développement pour presque 83% des entreprises

Et concernant les stratégies de développement de talents mis en œuvre par les entreprises, la formation présentielle demeure le vecteur le plus prisé (82,8%). « Ce qui n’est pas sans poser problème compte tenu de l’inadaptation de ce moyen à une meilleure – et plus fréquente – formation d’un nombre plus important de talents » , observe Michel Diaz, directeur du cabinet Féfaur.

Autres axes de développement : les missions transverses (62%), les projets (presque 60%) ou le coaching (53,8%). Le e-learning, même si son usage a augmenté de 10% depuis le dernier baromètre, reste en bas de l’échelle (26%) quasi à égalité avec l’usage des réseaux sociaux et des communautés de pratiques (24%).

D’ailleurs, en interne, 54,4% des entreprises interrogées avouent ne pas disposer de plateformes spécifiques à la gestion de talents. Et celles qui sont équipées de logiciels spécifiques ne sont que 8,3%. Les autres recourent soit au SIRH (système d’information RH, à 21,3%), soit à une plateforme type Talent management system (16%). Pour les autres, c’est encore la technique du doigt mouillé qui recueille les suffrages.

L’enjeu : faire progresser tous les salariés

Mais lorsque de tels outils sont utilisés, c’est avant tout dans le but de tirer le meilleur parti des salariés : à 56,2%, les processus de gestion des talents concernent la formation et le développement des compétences (en augmentation depuis le baromètre 2013) ou les carrières et mobilités (en recul). Pas anormal dès lors que 76,2% des entreprises interrogées disposent d’un budget de formation.

Rentrée dans les mœurs, la gestion des talents ? L’enquête incite en tous cas à l’optimisme. A condition, cependant, de démocratiser « à l’anglo-saxonne », la notion de talents. « Faire progresser tout le monde et pas seulement les hauts potentiels, voilà l’enjeu ! », souligne Jean-Paul Charlez, le président de l’ANDRH.

L’art subtil de perdre son temps

C'est pour aujourd'hui ou pour demain ?

Ne remets pas à demain ce que tu peux faire après-demain : ce proverbe détourné sous la plume de l’écrivain et humoriste français Alphonse Allais renferme le précepte essentiel du procrastinateur. Par définition, ce dernier excelle dans l’art de remettre au lendemain, sinon aux calendes grecques, ce qu’il pourrait faire le jour même. Episodiquement pour certains. Systématiquement pour d’autres. Par paresse. Par manque d’enthousiasme ou de conviction. Et même délibérément, parce que chacun sait que l’inaction suscite aussi d’opportunes alternatives et/ou contributions bienfaitrices de tiers. « Ah… tu l’as fait… fallait paaaaaaas ! »

La journée de la procrastination a été lancée le 25 mars 2010 par les éditions Anabet, pour promouvoir la sortie de l’ouvrage Demain, c’est bien aussi, de Kathrin Passig et Sascha Lobo. Depuis, elle est inscrite dans la nuée de celles référencées par le site journee-mondiale.com. Même si sa paternité est également revendiquée par l’éditeur et journaliste David d’Equainville dans son Manifeste du 25 mars contre la tyrannie de l’hyper-urgence (Ed. François Bourin), paru… en 2014. « Et s’il n’est pas entendu… ce sera pour le 25 mars 2015 », avançait l’éditeur visionnaire.

Qui n’a jamais procrastiné lève la main. Et, à défaut de la lever d’ici à demain (ou après-demain), autant la poser sur sa souris et les liens qui suivent. Ce sont tous de judicieux alibis virtuels pour remettre à plus tard le fastidieux dossier en cours ou la lecture de La procrastination, l’art de reporter au lendemain, de John Perry (Marabout, mars 2014).

Notre sélection de liens pour perdre (ou gagner, c’est selon) du temps et faire grimper en flèche son taux de procrastination :

« Pausitiver ». Quitte à procrastiner, autant consacrer ses heures de flânerie à la connaissance. Un alibi en béton armé dispensé par les conférences TED. Le Portail français propose, entre autres, l’intervention de David Grady pour « sauver le monde, ou du moins vous-même, des mauvaises réunions » ou celle de Pico Iyer sur l’art de l’immobilité.

Poudre aux yeux. Pour retarder le moment d’agir, rien de tel que de suivre des yeux ce petit personnage ou cette bille bleue qui ne tiennent pas en place. Surtout qu’en paraissant si concentré, le front plissé, on évite toute intrusion. Un « Ne pas déranger » en vient-il à s’inscrire sur le haut de notre visage ? A prolonger d’une escapade sur Rainy Mood pour le doux bruit de la pluie ou sur Baker Cat et son soporifique bien qu’agité chat pâtissier. Somnolence assurée.

Web-trotteurs. Une fois parcourus de long en large les méandres des réseaux sociaux, les globe-trotteurs virtuels exploreront, de haut en bas, les gratte-ciel les plus hauts du monde et les plans de métro des villes du monde entier. Et combien de contrées encore à visiter par webcams interposées sont à portée de clic sur Earthcam.com et de cartes aux thématiques variées à butiner sur Unecartedumonde.fr ? Pour tout remettre à demain… ou à deux pieds.

Temps forts. Remettre à demain les innombrables taches de sa to-do list n’implique pas de déprécier les sites de données en temps réel : attaques informatiques, vols aériens et trajets ferroviaires, sans oublier les statistiques mondiales chronophages de Worldometers et Planetoscope.

A bout de nerfs. Des baffes qui se perdent ? En attendant de se décider IRL (« dans la vraie vie »), pourquoi ne pas gifler cet homme à l’écran à l’aide d’une anguille ? L’« ichthyophobe » se repliera volontiers sur le film de protection à bulles que ses doigts oisifs éclateront. Un grand classique, décliné en version virtuelle.

Chasse à courts. Les films d’animation, stop-motions et courts-métrages sont légion en ligne. Le site Les-courts-metrages.fr se veut « la crème des crèmes » sur le sujet et, s’il n’est pas exhaustif, permet de tuer plusieurs dizaines d’heures d’affilée.

Coup de pouce. Plus le temps pour rien. Et encore moins pour le perdre. Plus rien qui ne tourne dans le bon sens des aiguilles d’une montre. Procrastinateur, un clic sur cette simplissime touche « OK » finit par tout arranger. Et même à longueur de temps sur Make-everything-ok.com.

Perds-pas-la-boule. Des questions en suspens ? De celles qui ne trouvent pas de réponse ? L’enfantine « boule magique », ou Magic 8 Ball, n’en fera qu’une bouchée. « Posez-vous n’importe quelle question et laissez la boule magique vous répondre », suggère le site Tarmax. Faut-il s’adonner à la procrastination ? Sa réponse est on ne peut plus limpide : « Les astres disent que oui ».

Au bout du rouleau. « Les toilettes furent pendant très longtemps un lieu où la publicité avait du mal à s’installer », explique le site Vivelapub.fr sur lequel on trouvera de quoi s’éterniser. On visionnera ce spot de 1971 dans laquelle un bambin déroule, depuis le lieu d’aisance jusqu’au salon, les mètres du rouleau hygiénique, finissant sa course d’un enthousiaste « Mamaaaaan ». A reproduire, plus ou moins fidèlement, sur le site Papertoilet.

D’inutilité publique. Le site Theuselessweb dirige de manière aléatoire vers des sites inutiles et futiles. Le hasard mène parfois sur cette page colorée où l’on peut dessiner à l’aide de canards jaune citron, à cet écran léché par un assidu Carlin, baveux à souhait ou débouche sur la danse psychédélique d’un ver de terre et sur la chute sans fin d’écrans colorés. Le kitch ne connaît pas la crise et peut s’avérer fantastiquement chronophage.

Repas d’affaire méthodologie

Le choix du restaurant

« On choisira le lieu de rencontre en fonction de l’objet du repas, ainsi que le temps consacré à l’événement, le menu et la décision de prendre du vin ou pas »

» Choisir le restaurant en fonction de l’objet du repas : dans déjeuner d’affaires il y a l’aspect convivial du déjeuner et le côté sérieux des affaires. Il convient de juger a priori quelle sera la teneur principale du repas : s’il s’agit de fêter la conclusion d’un accord ou de négocier les termes d’un contrat, l’ambiance sera différente. On choisira le lieu de rencontre en fonction, ainsi que le temps consacré à l’événement, le menu et la décision de prendre du vin ou pas. Ainsi dans la deuxième hypothèse, il faut prévoir une salle calme où l’on peut parler. Dans tous les cas, privilégiez un restaurant que vous connaissez afin d’éviter les mauvaises surprises (service trop lent, musique omniprésente…).

» Avant la date prévue (quelques jours au préalable), il est bon de rappeler par email le rendez-vous en précisant les détails pratiques (adresse du restaurant et heure). C’est également l’occasion de glisser à votre interlocuteur les sujets que vous souhaiterez aborder. « Nous aurons l’occasion de discuter de notre future collaboration », « …pour fêter la fin du contrat et discuter de l’avenir de notre collaboration », etc. Cela vous permettra d’entrer plus facilement dans le vif du sujet le moment venu.

Avant de passer à table

» Le Jour J, prévoyez d’arriver 10 minutes en avance afin d’accueillir vos invités – qui devraient être à l’heure. On les attend dans l’entrée du restaurant ou bien à table après avoir pris soin de donner des instructions au serveur pour diriger les invités. Si vous les retrouvez devant le restaurant, c’est à vous de pénétrer en premier dans la salle et de vous adresser au serveur.

« Plus les échelons hiérarchiques se tassent, plus la galanterie prime »

» Le cas échéant, vous devrez faire les présentations de vos collaborateurs respectifs. Passage obligé qui doit respecter un certain formalisme. Ainsi, on présente la personne la moins importante à la plus importante. Vous introduirez donc votre adjoint auprès de votre client, plutôt que l’inverse (« Monsieur Dupont, laissez moi vous présenter mon bras droit, Jacques Tavernier »). Ensuite, pour présenter les personnes appartenant à la même entreprise, la notion de hiérarchie prime mais plus les échelons hiérarchiques se tassent, plus la galanterie prime.

S’installer à table

» S’installer à table : là encore, pas question de s’asseoir n’importe comment. Un premier principe consiste laisser la place la plus confortable à son invité et aux femmes. On les laissera profiter de la vue sur la salle, de la banquette et on se satisfera de la place dans le couloir avec le passage des serveurs… Pour faciliter son rôle d’animateur, on s’installe généralement en milieu de table, son interlocuteur principal en face de soi. L’idéal étant ensuite de respecter une alternance homme femme et de mélanger les équipes (évitez de créer des clans qui se font face). Une astuce : Gabrielle de Lesquen explique que les angles sont des places stratégiques car ils donnent vue sur l’ensemble de la table. En cas de négociation importante, prévoyez d’y installer un proche collaborateur.

Une fois assis, il faut veiller à maîtriser sa position

Exemple à ne pas suivre : les coudes sur la table. En revanche, le dos reste bien droit et détaché du dossier
» Une fois assis, il faut veiller à maîtriser sa position : on ne s’avachit pas sur son siège même si l’on a passé la matinée à courir. On reste droit en laissant un léger espace entre soi et le dossier de la chaise. « Un chat doit pouvoir passer », plaisante Gabrielle de Lesquen. Quant aux mains, elles se trouvent sur la table (et non sur les genoux, à l’anglaise). En revanche, les coudes, non ! Une exception à cette règle : les dames peuvent se permettre de poser les coudes à partir du fromage.
On évitera également d’allonger les jambes (au risque de donner un coup de pieds à son voisin d’en face) ou de les croiser.

Le choix des plats et du vin

» Un menu ou à la carte ? Pour Gabrielle de Lesquen, il est aujourd’hui tout à fait admis de conseiller un menu, sans pour autant passer pour un radin. D’autant plus que votre temps, et celui de vos convives, est compté et que le menu garantit généralement un repas plus rapide. D’ailleurs, si vous avez un impératif de temps (une réunion à 14 h par exemple), précisez-le d’emblée. Vous pouvez inciter vos convives en indiquant votre propre choix (« je pense prendre le menu… »). Si votre invité souhaite prendre une entrée alors que vous non, mettez-le à l’aise : « C’est une bonne idée, ce plat est très bon, il faut l’essayer ». Si cela vous ennuie de le laisser commencer à manger tout seul, vous pouvez préférer prendre une entrée légère afin de l’accompagner.

« Si votre invité souhaite prendre une entrée alors que vous non, mettez-le à l’aise »

» En tant que personne invitante, il vous revient de vous occuper du vin. Il faut d’abord proposer à la table de commander du vin car de nombreux déjeuners d’affaires se font dorénavant sans alcool. Le cas échéant, c’est également à vous de choisir mais vous pouvez tout à fait consulter votre invité, surtout si vous savez ce dernier connaisseur. Sauf si le serveur s’en charge, c’est enfin à vous de veiller à proposer du vin lorsque les verres de vos invités sont vides. Pour Gabrielle de Lesquen, une petite difficulté peut survenir lorsque l’invitation provient d’une femme. « En théorie, les femmes ne doivent pas toucher une bouteille », précise-t-elle. Attendez de voir si votre invité prend l’initiative de faire le service, sinon suggérez-lui poliment.
Et si la table opte pour du vin mais que vous ne souhaitez pas en consommer, la façon la plus habile de procéder consiste à accepter une petite quantité de vin et à ne pas le boire. Votre verre restant rempli, on ne vous en proposera plus.

Rentrer dans le vif du sujet

» C’est à vous de donner le signal que les convives peuvent commencer à manger. Pour cela, attendez que tout le monde soit servi et commencez simplement votre assiette. On bannit le « bon appétit » lancé à la cantonade, qui suggère à vos invités de bien digérer leur repas…

» Pour rappel, le pain se place à gauche de son assiette (il ne fait pas très bon effet de piocher allègrement dans le morceau de pain de son voisin). Tout comme le vin, il faut mieux éviter de le consommer avant d’avoir débuté le repas, ou alors en petites quantités.

il faut garder sa veste à table

Si vous souhaitez ôter votre veste, il faudra aussi enlever la cravate © Aurélie Fardeau / JDN Management

» Si Gabrielle de Lesquen observe que les discussions professionnelles arrivent généralement très tard dans le repas, elle déconseille d’attendre autant. S’il est clair pour les deux parties que l’on se voit pour parler business, on peut entamer la conversation après avoir passé la commande ou à l’arrivée des entrées. Auparavant, il faut entretenir une conversation agréable en évitant les sujets politiques et religieux. On sera également attentif à ne pas poser de questions trop personnelles. « Vous pouvez parler des vacances mais ne demandez pas à votre interlocuteur s’il part avec ses enfants si vous ne savez pas s’il en a », cite en exemple Gabrielle de Lesquen. En revanche, s’il les mentionne, vous pouvez l’interroger sur leur âge, leur classe…

» Même si le potage vous a donné chaud, n’oubliez pas qu’il faut garder sa veste à table. Si vraiment la chaleur est insoutenable et semble importuner vos invités, vous pouvez leur proposer de l’ôter. « Mais dans ce cas, prévient Gabrielle de Lesquen, il faut également enlever la cravate. »

Du bon usage de la serviette

» Pendant que vous mangez, gardez votre serviette sur vos genoux, dépliée à moitié. Même si l’on vous sert un plat en sauce, il est formellement interdit d’attacher sa serviette autour du coup ou de la caler sur le ventre. D’ailleurs, si vous avez des doutes sur vos capacités à manger proprement, évitez les sauces et autres coulis.

» Vous avez cependant le droit de vous essuyer la bouche avec votre serviette. Dans ce cas, sachez qu’on ne la frotte pas énergiquement mais qu’on la tapote négligemment.

» Si, pour quelque raison que ce soit, vous devez vous absenter de table, l’erreur courante est de poser la serviette sur la table. Le bon geste consiste en fait à laisser tomber sa serviette sur sa chaise. Au moment de partir, seulement, vous pourrez la déposer sur la table, sans la plier ni la chiffonner.

S’y retrouver parmi les couverts

» De l’extérieur vers l’intérieur : depuis Pretty Woman, tout le monde sait que les couverts s’utilisent de l’extérieur vers l’intérieur. Il peut être bon de préciser que la grande cuillère se trouve à droite et que le petit couteau placé devant les verres sert pour le fromage.

Se dépêtrer de ses couverts

Lorsque vous avez fini de manger, posez vos couvert manches vers la droite

» Les erreurs sont bien plus fréquentes sur la position à donner à ses couverts. Lorsque vous n’utilisez pas votre couteau, ne le remettez pas sur la nappe, au risque de la tacher, mais posez-le sur l’arc de cercle extérieur droit de votre assiette. Entre deux bouchées ou si vous faites une petite pause dans votre plat, les couverts se posent en croix dans l’assiette et non sur les rebords.

» Lorsque vous avez fini votre plat, posez vos couverts alignés, en travers de l’assiette vers la droite. En effet, dans un restaurant digne de ce nom, on vous apporte les plats vers la gauche mais on vous dessert vers la droite. Ce positionnement évitera tout risque de chute au moment où le serveur vous desservira.

Payer discrètement

« La technique la plus discrète consiste à laisser sa carte bleue au serveur en arrivant »
» Plusieurs techniques prévalent pour payer discrètement, sans mettre votre invité mal à l’aise. La plus discrète – mais qui demande que vous connaissiez bien le restaurant – consiste à laisser votre carte bleue au serveur en arrivant. Si vous êtes un régulier, prenez l’habitude de payer de cette façon en vous faisant envoyer la facture à votre bureau.

» La méthode la plus courante consiste sinon à s’éclipser après le café – pour aller se laver les mains – et en profiter pour faire un détour par l’accueil où vous réglerez la note.

» Si malgré vos efforts la note arrive sur la table – le serveur vous ayant pris de vitesse – privilégiez la carte bleue aux espèces ou au chèque.

S’absenter de table

» En règle générale, on ne se lève pas de table avant la fin du repas. Si vous n’avez pas pu prendre vos précautions avant d’arriver au restaurant, il est toutefois possible de vous éclipser avant de vous mettre à table. Sinon il vous faudra attendre après le fromage, en cas d’extrême nécessité.

On éteint son téléphone ou son PDA lors d’un repas d’affaires

Si vous attendez un appel important, posez votre téléphone sur la table en mode silencieux

» Tout comme pour une réunion de travail, on éteint son téléphone ou son PDA lors d’un repas d’affaires. C’est d’abord une politesse pour la salle mais c’est aussi en façon de montrer à votre interlocuteur que vous êtes entièrement à sa disposition. Si vous attendez un coup de fil urgent, prévenez vos invités. Vous pouvez alors déposer votre téléphone sur la table, en mode vibreur bien entendu. Lorsque l’appel attendu survient, vous devez vous lever et quitter la table pour converser. Il est en effet désagréable pour le ou les autres personnes présentes de « subir » votre dialogue. Au moins, si vous n’êtes pas là, ils pourront discuter entre eux ou bien jeter un regard à leur propre messagerie… Si l’interruption survient au milieu d’un plat, pensez à croisez vos couverts sous peine de risquer de ne pas retrouver votre assiette en revenant.

» Quant à la cigarette, depuis que la loi interdit de fumer dans les lieux publics, on l’oublie jusqu’à la fin du repas.

Les erreurs qui discréditent

» L’ordre de service des plats : si la question du service se pose moins au restaurant que lors d’une invitation chez quelqu’un, il faut toutefois veiller à respecter quelques règles de bienséance. Ainsi, si vous avez tous commandé le même plat, laissez la priorité aux femmes (dans le cas où le serveur ne le fait pas naturellement). Ensuite, à vos invités. Si la table est grande et qu’il serait malaisé de faire circuler les plats de main en main, veillez à ce que vos voisines soient servies avant vous.

On ne soulève pas son assiette à soupe

» On ne trinque généralement pas lors de repas d’affaires. Si toutefois vous célébrez une bonne nouvelle et que votre invité souhaite trinquer, garder à l’esprit que l’on ne soulève pas le verre plus haut que le menton et que l’on regarde non seulement celui qui porte le toast mais également les autres personnes de l’assemblée.

» S’il est autorisé de saucer son assiette avec un morceau de pain, il faut éviter de « nettoyer » son assiette. Vous passeriez pour un gourmand ou pour quelqu’un qui n’a pas mangé à sa faim. Il en est de même pour l’assiette à soupe. Soulevez son assiette pour racler le fond n’est guère indiqué. Efforcez-vous de la laisser à plat.

» Les erreurs de couverts sont les plus fréquentes et également les plus visibles : pensez à respecter les quelques règles vues précédemment.

Les détails qui font la différence

» « L’art de vivre à table découle d’une relation de confiance, en France », ironise Gabrielle de Lesquen. C’est pour cela qu’on utilise au minimum son couteau, toujours moins dangereux posé sur la table que dans les mains d’un convive. De plus, les couverts étaient historiquement recouverts d’un produit qui altérait le goût des aliments. Le couteau ayant une surface supérieure à la fourchette, on l’utilise avec parcimonie. Quant à la salade, on ne la coupe pas. Cette fois c’est parce que le vinaigre oxydait les lames. Si les feuilles sont trop longues, on les plie avec sa fourchette.

Le sel ne se passe jamais de la main à la main

» C’est pour cette raison, et parce qu’il s’agit d’un met raffiné, qu’il est préférable de déguster son foie gras à la fourchette, à la différence du pâté ou du fromage. Dans ce cas, on porte la fourchette à la bouche et l’on prend un morceau de pain ensuite. De même pour les desserts : si vous avez une fourchette à gâteau dans vos couverts, utilisez-la plutôt que la cuillère tant que possible.

» Encore une coutume inspirée de l’histoire : le sel, condiment autrefois précieux, ne se passe pas de la main à la main. Si votre voisin vous demande le sel, il faut lui poser la salière à portée de main. Cela évite d’en renverser.

Votre pire souvenir de repas d’affaires

Repas beaucoup trop arrosé, ambiance très électrique avec un client, grosse maladresse d’un de vos collaborateurs… Racontez-nous votre repas d’affaires le plus difficile à avaler. Témoignez.

Méthode pour bien réseauter

Comment se constituer un réseau facilement, la méthode !

Avec l’avènement des réseaux sociaux tel que Facebook, LinkedIn, le networking professionnel semble être passé dans les moeurs de nos contemporains. Et pourtant…

Article rédigé par David du blog  www.entreprendre-la-liberte.com .

Le salariat n’est pas ma tasse de thé, j’ai d’ailleurs fait des études en gestion d’entreprise ! Être salarié et pratiquer le célèbre « métro/boulot/dodo » ne m’intéresse pas ! C’est pour cela que je me suis lancé dans le blogging à travers ce site spécialisé dans l’entrepreneuriat. Comme l’immobilier, l’entrepreneuriat est une passion. J’ai fait de ces 2 passions mon métier, car je suis auto-entrepreneur sur le web et également agent commercial immobilier indépendant. Grâce à ce site, je peux donner des conseils et astuces à de jeunes entrepreneurs pour qu’ils réussissent à gagner leur indépendance et profiter de la vie !

Comment se constituer un réseau facilement, la méthode !

Quand on débute dans l’entrepreneuriat, développer son réseau est une tâche, jugée trop souvent difficile ! Beaucoup de porteurs de projets pensent qu’ils sont seuls au monde, qu’ils ne connaissent personne ! Quand on leur parle de « réseautage », de développer leur réseau, c’est la panique, ils ne savent pas comment s’y prendre et sont perdus. Pourtant, malgré ce que l’on croit, « réseauter » peut être très facile quand on sait comment s’y prendre !

De nos jours, un professionnel indépendant, un entrepreneur ne peut réussir sans avoir un réseau efficace. Pour évoluer, tout professionnel se doit d’être visible et reconnu !

A travers cet article, je vais vous dévoiler une méthode toute simple mais radicalement efficace pour développer votre réseau et ainsi obtenir le succès que vous méritez !

Tout d’abord, sans le savoir, vous avez déjà du réseau !

 La famille, les proches !

En effet, vous avez déjà un réseau, mais il est tellement évident que souvent vous n’y pensez même pas : vos proches, vos amis !

Il y a forcément des contacts qui pourraient vous aider dans l’entourage de vos proches. On connait tous des personnes qui sont bien placées ou qui connaissent des gens bien placés ! Il suffit juste de leur demander de vous mettre en relation avec ces personnes afin qu’elles vous ouvrent leurs réseaux !

Les stages, les formations !

Ensuite, vous avez dans votre vie sûrement déjà fait des stages ou participé à des formations. Vous avez rencontré des personnes (collègues de travail, dirigeants d’entreprises, formateurs…) qui ont également un réseau. Vous pouvez les recontacter, les inviter à prendre un café… et leur demander avec courtoisie et surtout avec le sourire, s’ils connaissent des personnes qui pourraient vous aider dans vos projets.

Vous voyez, à moins que vous ayez vécu toute votre vie retranché au fin fond d’une grotte ou d’un « bled », tout le monde a du réseau, il parait tellement évident que l’on y pense pas !

Là, c’est vraiment la méthode facile pour se créer du réseau ! Tout le monde peut le faire avec un peu de volonté ! Après, il existe un autre moyen de développer son réseau, mais plus difficile à mettre en place, c’est de participer à des séminaires, des forums, des salons, des conférences et même des apéros entrepreneurs

Je pense que c’est ici qu’il faut que je m’attarde, car pour beaucoup le problème il est là !

Ici, on ne parle plus de demander à ses parents ou ses amis de nous mettre en relation avec des personnes bien placées ! Là, c’est nous qui devons trouver les personnes qui seraient susceptibles de nous être utiles dans notre projet ! Nous devons faire le premier pas. Mais rassurer vous, ce n’est pas plus difficile que de demander à ses proches !

La méthode simple et efficace pour développer son réseau !

Pourquoi et comment développer son réseau ?

D’abord, vous devez bien comprendre qu’il est primordial de développer son réseau pour réussir dans cette aventure entrepreneuriale. Il n’y a pas de miracles, on ne peut parvenir à réussir sans une aide précieuse !

C’est pour cela que vous devez participer à des colloques, des conférences, des séminaires, salons afin que vous puissiez trouver des personnes qui ont les mêmes objectifs que vous ou qui pourront vous mettre en relation avec des clients potentiels, des fournisseurs, des investisseurs…

Il existe une méthode toute simple qui va vous permettre de développer un réseau efficace qui va vous apporter le succès !

La méthode pour votre succès

Avant de vous la présenter, je vais vous parler de l’erreur cruciale que font beaucoup d’entrepreneurs lors de ces évènements : ils veulent à tout prix développer leur réseau !

Vous allez me dire que c’est le but de ces évènements ! Oui, certes mais beaucoup ne pensent qu’a cela et s’y prennent mal ! Ils se retrouvent donc à parler sans arrêts de leur projet, entreprise et moi et moi et moi… Vous voyez ce que je veux dire. Ils ne pensent pas à écouter les personnes ! Ils sont là à distribuer leurs cartes à tout le monde, essayer de trouver comment ils peuvent vendre leur produits, services aux personnes à qui ils parlent…

Seulement les autres personnes vont le remarquer et elles vont décider de vous fuir comme la peste ! Résultat, votre réseau ne s’est pas développé, il s’est même rétréci, car vous aurait une mauvaise réputation !

Alors pour avoir un réseau efficace et tirer un maximum de profits de ces évènements, voici ce que vous devez faire, vous allez voir ce n’est pas compliqué, tout le monde peut le faire : vous devez prendre le temps d’écouter les autres ! Vous ne devait pas parler aux personnes pour leur vendre vos produits / services, mais bien pour vous intéresser à elles et leur projet / entreprise.

Vous devez, lors de ces évènements, discuter avec les personnes, les écouter et voir si elles peuvent vous aider dans votre projet. Même si vous rencontrez une personne qui ne vous est pas utile dans l’immédiat, garder le contact, faites en sorte qu’elle se souvienne de vous (souriant, attentif, à l’écoute, curieux…) car plus tard, elle pourra peut être vous permettre de conclure une affaire en or ou de rencontrer des personnes importantes pour votre business !

Voici ce à quoi vous devez être attentif lorsque vous discuter avec les personnes :

–       Ce qu’elles recherchent ?

–       Qu’est-ce qu’elles pensent de l’évènement auquel vous participer ?

–       Que font-elles dans la vie, quel est leur business ?

–       Quels problèmes rencontrent-elles et auxquels vous pouvez peut-être les aider ?

–       Pouvez-vous les mettre en relation avec une tierce personne pour les aider ?

–       Quelles aides peuvent-elles vous apporter dans l’immédiat ou dans le futur ?

En faisant ainsi, c’est-à-dire en pensant d’abord à ce que vous pouvez faire pour ces personnes et non ce qu’elles peuvent faire pour vous, vous développer une relation de confiance, vous montrez aux autres que vous vous intéressez à elles et que vous n’êtes pas là que pour parler de vous !

N’ayez pas peur de saisir les opportunités !

Si par chance, vous rencontrez une personne qui a un problème auquel vous pouvez fournir LA solution, ne vous cachez pas, mais ne lui sautez pas à la gorge non plus ! Parlez lui d’un client que vous avait aidé et qui avait le même problème. Mais attention à ne pas trop en faire, ne vous la « racontait » pas ! Soyez humble et professionnel !

 Parlez de vous d’une manière subtile !

Bon, vous allez me dire c’est bien d’écouter les personnes mais il faut quand même que je parle de mon projet ou de mon entreprise pour me faire connaitre !

Oui, tout à fait, mais au lieu de faire un speech d’une heure sur votre projet, parlez leur de celui-ci de manière à attirer la curiosité ! Au lieu d’un discours banal et barbant, racontez des anecdotes, des expériences, des rencontres fascinantes que vous avait faites ! Surtout, faites les sourire !

Vous verrez, les gens se souviendront mieux de vous, vous les aurez marqué ! Et là, c’est tout bénéfique pour vous !

Essayer, vous allez voir, c’est terriblement efficace !

Enfin, le plus important, gardez contact !

Vous avez rencontré des personnes intéressantes, vous avez partagé des expériences, noué des partenariats importants, c’est un bon début ! Mais, il ne faut surtout pas s’arrêter là ! Après chaque évènement, vous devez recontacter le jour suivant les personnes avec qui vous étiez en contact (les appeler ou tout simplement envoyer un mail) pour montrer que vous pensez à eux !Entretenez une relation avec ces personnes, garder leurs coordonnées. C’est LA clé de la réussite !

Vous l’avez vu, avoir un réseau professionnel est extrêmement important. Cela vous permet d’être connu et reconnu, ce qui vous aidera à gagner le succès !

Contrairement à ce que l’on pense, pratiquer le « réseautage », développer son réseau n’est pas difficile. Avec un peu de volonté et de tact, tout le monde peut y arriver. Pensez d’abord à jouer la carte de la famille et de vos amis, puis ensuite tournez vous vers les évènements spécialement conçus pour le développement de réseau.

Écoutez les personnes, intéressez vous à leur projet et saisissez subtilement les opportunités !

Et n’oubliez pas, on est dans l’aire des nouvelles technologies, utilisez également les réseaux sociaux professionnels (LinkedIn, viadeo, Flickr, wizbii…). C’est un autre moyen efficace pour développer votre réseau !

les 10 attitudes que recherchent les employeurs

« Quels savoirs-être mon employeur voudrait-il me voir manifester? » Pour être pratique et vous aidez à répondre à cette question, nous avons épluché plus d’une centaine d’offres d’emploi (françaises, ivoiriennes et canadiennes) puis dégagé dix savoirs-être indispensables pour être perçu, par votre employeur, comme un Véritable « Pro » :

LES 10 ATTITUDES QUE RECHERCHENT LES EMPLOYEURS

Une forte capacité d’apprentissage
Un esprit d’initiative
Une grande capacité de communication
Une intelligence émotionnelle
Une intégrité à toute épreuve
Une forte capacité d’adaptation
Un esprit d’équipe
La Polyvalence
Du Leadership
De la maturité

1. Une forte capacité d’apprentissage

En vous recrutant, votre employeur aura bien pris soin de vérifier que vous avez le niveau de formation minimum requis pour occuper le poste à pourvoir. Mais ce n’est pas tout. Il vous veut capable de mobiliser vos connaissances, pour transformer une situation problématique en une connaissance nouvelle. Ce qui requiert de vous, une véritable ouverture d’esprit et une volonté de progresser.

2. Un esprit d’initiative

Les tâches que vous réalisez contribuent à la réalisation des objectifs de votre entreprise. Et par conséquent, à la formation de son résultat. Vous pouvez donc contribuer par votre travail, vos gestes, vos remarques ou interventions à atteindre plus efficacement ses objectifs opérationnels et stratégiques. Votre employeur espère de vous que les ressources de l’entreprises qu’il met à votre disposition seront utilisés pour fournir le maximum de résultat. Alors observez, osez proposer des solutions et lorsque cela est en adéquation avec votre charge de travail, montrez-vous disponible pour les mettre en pratique. Car comme dit l’adage, « l’Initiative est le passe-partout qui ouvre la porte à l’opportunité ».

3. Une grande capacité de communication

Soyez capable d’exprimer vos émotions tout comme d’entendre et de comprendre celles de vos interlocuteurs. Pour cela, utilisez les outils modernes que votre entreprise vous donne pour communiquer de manière et intelligible, à l’oral comme à l’écrit. Lorsque vous avez des doutes ou lorsque vous n’avez pas compris votre interlocuteur. Posez-lui des questions!

4. Une intelligence émotionnelle

Comprenez vos emotions pour mieux les contrôler. Identifiez et comprenez également celles des autres vous permettra de prevenir de nombreux conflits et de trouver ainsi votre place au sein d’un groupe, au sein de votre entreprise.

5. Une intégrité à toute épreuve

Ayez une éthique de travail, c’est à dire des valeurs et normes professionnelles élevées : indépendance, objectivité, sens du jugement, crédibilité, discrétion, respect des lois. Respectez scrupuleusement les codes et règles de conduite inscrits dans votre règlement intérieur. Les transgresser c’est être passible de sanctions disciplinaires.
6. Une forte capacité d’adaptation

Il n’y a rien de plus instable qu’une entreprise. Elle est sans cesse confrontée à l’agressivité de la concurrence, à l’évolution de la technologie, à l’évolution de la demande, au Turnover relativement important de son effectif et à la pression des actionnaires bouleversant parfois en profondeur sa stratégie. Face à ces turbulences externes et internes, votre employeur recherche des personnes sur qui compter, des personnes agiles, souples, flexibles qui prennent rapidement en compte les changements en tirant profits des opportunités; à défaut, des personnes qui savent faire face aux dommages potentiels, à les accepter, à gérer le stress occasionné par ces bouleversements tout en manifestant une volonté de progrès. Vous en sentez-vous capable?
7. Manifester un esprit d’equipe

Au sein de votre équipe, vous êtes un maillon essentiel dans l’atteinte des objectifs de votre service. Votre travail, s’il est mal fait (ou tout simplement s’il n’est pas fait) porte préjudice à ceux qui, en aval utilisent vos informations. Et vous porterez rapidement l’étiquette d’une personne peu fiable et peu recommandable. En outre si votre travail n’intègre pas les remarques de votre responsable, s’il ne prend pas en compte les remarques et critiques constructives des autres, vous passerez pour une personne qui n’écoute pas. Et voilà une raison de plus pour vous pousser vers la porte de sortie. Montrez-vous au contraire solidaire, dynamique, prêt à prendre en compte les remarques de vos collègues. Soyez prêt, lorsque vous êtes disponible, à aider vos collègues à atteindre leurs objectifs dans les délais.
8. Etre polyvalent

Votre entreprise mise sur vous car elle sait que vous avez le potentiel pour accomplir des tâches diverses et variées; elle prend le pari que votre capacité d’adaptation et votre capacité d’apprentissage vous amèneront à développer des connaissances dans plus d’un domaine. Ne la décevez pas ! Saisissez chacune des perches qu’elle tend pour briser la routine de vos tâches quotidiennes et varier, ainsi, vos domaines d’intervention. Cultivez votre polyvalence et le moment venu, votre boss saura à qui s’adresser pour insuffler une dynamique de changement.
9. Manifester du Leadership

Lorsque vous débutez votre employeur compte sur votre autonomie et votre capacité d’apprentissage pour progressez et exceller dans votre domaine de compétence. Cependant pour prendre des responsabilités, il vérifiera, dans la résolution de problèmes passés liés à votre service (ou dans la complexité de vos activités) si vous avez fait preuve de leadership. Vous n’êtes peut-être pas chef de service, ni manager, ni directeur ? C’est possible ! Mais vous serez jugés sur votre capacité à inspirer confiance, à persuader, à influencer, à motiver vos collègues, votre équipe dans l’atteinte de vos objectifs. Bien entendu, vous ne serez pas tout de suite consultés pour votre sens de la stratégie, ni pour votre vision complètement révolutionnaire et innovante. Mais dites vous que ce n’est qu’une question de temps. Le plus important, c’est que vous sachiez où vous voulez allez et le temps que vous vous donnez pour y parvenir. Utilisez donc chacune des marches de votre ascension professionnelle pour aiguiser votre sens du leadership. Les occasions sont légions (encadrement de stagiaires, intérims, supervision de jeunes diplômés, supervision d’équipe, supervision de service, etc.).
10. Faire preuve de maturité

« Quels sont vos défauts? » Voila une question que vous avez entendu lors de votre entretien d’embauche. Et j’imagine que vous avez, comme moi préparé cette question et cité trois ou quatre exemples en relation avec votre poste; des défauts qui suivant les métiers pourraient s’avérer être des qualités. Pourtant loin de paraître banale, cette question visait durant cet entretien à cerner votre degré de maturité.

Etes vous capable de reconnaître vos erreurs, savez vous prendre suffisamment de recul pour les identifier, les assumer et le cas échéant les réparer? Vous ne pourrez plus vous cacher derrière vos petites fiches préparées à l’occasion pour votre entretien d’embauche. Il faudra démontrer au jour le-jour que vous êtes capable :

D’identifier un problème, dans le calme, en prenant en compte vos intérêts, ceux de vos collaborateurs et ceux de l’entreprise;

D’analyser les solutions concrètes et objectives en pesant avantages, inconvénients et efficacité;
d’agir , sans remettre à plus tard, pour appliquer la ou les solutions adoptées pour regler durablement le problème.
Le résultat n’est pas au bout du chemin ? Prenez de nouveau du recul sur votre décision, analysez de nouveau le problème en cherchant la solution idoine, puis agissez pour rebondir. La maturité n’est pas innée . Ce sont les sommes de problèmes rencontrées et de solutions implémentées qui nous rendent matures et expérimentés.

Trois livres pratiques sur la transmission d’entreprise

La transmission d’entreprise est un sujet à la mode. Parmi les nombreux ouvrages qui sortent chaque année, nous en avons retenu trois qui méritent un détour.
France-Info tout d’abord vient d’éditer un guide pratique sur le thème de la transmission d’entreprise. Cédants et repreneurs y trouveront les principales recettes d’une transmission réussie.
Réalisé sous forme de 38 fiches simples et concises, ce guide fait le point sur :
-«Le marché», ou les différentes façons opérationnelles de trouver la bonne affaire, tant du point de vue du cédant que du repreneur.
-«La transmission».
-«La reprise», où tout est dit sur ce à quoi chacun doit penser, et faire, … ou ne pas faire !
-«Le financement» où sont exposées en termes simples les différentes sources mobilisables pour une telle opération.
Pour compléter ce guide et pour ceux qui souhaiteraient approfondir le sujet, « Transmission d’entreprise» des Editions Francis Lefebvre reste l’ouvrage de référence sur tous les thèmes juridiques, fiscaux, sociaux, financiers. Rédigé par des experts, cet ouvrage présente les outils juridiques de la transmission d’entreprise. Au-delà de l’exposé classique, sont présentés les adaptations conventionnelles et les montages envisageables, avec leurs avantages et limites éventuelles. La recherche de l’optimisation fiscale et financière est systématique. De très nombreux exemples illustrent le propos, offrant ainsi aux chefs d’entreprise, aux repreneurs et à leurs conseils un ouvrage fondamentalement pratique.
Enfin, pour terminer, l’ouvrage de Pierre Battini consacré au capital développement et au capital risque. Les repreneurs d’entreprise y trouveront les clés techniques pour bien valoriser une entreprise, faire des opérations à effet de levier, négocier une reprise et mettre au point un protocole d’actionnaires. Ils y trouveront également des informations pratiques pour rédiger un business plan, présenter leur projet et négocier avec les fonds de capital développement. Pour terminer l’ouvrage, un glossaire franco-anglais permet au profane de s’y retrouver dans la « jungle » des termes utilisés par les professionnels.
Alain de CHANTERAC