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Pourquoi la France attire-t-elle les franchises étrangères ?

Dans la continuité de l’article  » Qui sont les franchises étrangères en France ?  » que Franchise Directe publiait fin juillet, je suis heureuse de partager avec vous les résultats de l’enquête menée cet été auprès de ses clients franchiseurs qui développent leur réseau en France.

Franchise Directe remercie à cette occasion les enseignes américaine, espagnoles et allemandes qui ont pris le temps de participer.

Un développement à gestation variable

L’enquête révèle d’abord une grande disparité dans le temps pris par les enseignes pour leur développement international, entre la date de création des franchises et l’ouverture de leur première unité à l’étranger.

Les plus rapides comme FACILITAS (centres de sevrage tabagique), Smoöy’s ou Xt’i, dont l’ambition a toujours été de se développer à l’international, mettent 2 ans :  » Xti Footwear a toujours eu comme objectif de se développer à l’international. Aujourd’hui, plus du 40% de la production est destinée aux marchés internationaux. »

A contrario, d’autres enseignes préfèrent atteindre un certain stade de maturité quant à leur propre développement dans leur pays d’origine, avant d’envisager de dupliquer leur concept au-delà de leurs frontières. Naturhouse, enseigne espagnole désormais présente dans une trentaine de pays, a pris 8 années avant de s’exporter :  » En 2000 nous avons ouvert notre premier centre à l’étranger, au Portugal plus précisément. 2015 est une année importante pour nous : nous sommes devenus une société cotée en bourse en avril dernier et avons étendu notre réseau à de nouveaux pays tels que la Suisse, la Lituanie ou encore les Etats-Unis. Nous pensons qu’une présence à l’international est cruciale pour n’importe quelle société afin de gérer les différents cycles économiques. Nous avons accéléré notre développement à l’étranger en 2003, et cette année nous sommes particulièrement enthousiastes concernant notre plan d’expansion aux Etats-Unis. Ce pays a en effet toujours été une référence pour nous et nous sommes maintenant prêts à mettre un pied sur ce marché. C’est un très gros potentiel commercial pour notre entreprise. Nous allons ouvrir notre premier centre en Floride dès septembre 2015. Globalement, nous sommes actuellement présents dans 29 pays. »

Mortimer, franchise allemande, progresse à un rythme similaire :  » Nous avons commencé notre développement international en 2008 et nous avons réussi à signer deux contrats de Master-franchise pour l’Autriche et la Hongrie cette même année. Aujourd’hui, notre réseau s’étend sur 20 pays et nous continuons à nous développer. »

Nostrum, autre franchise espagnole, a pris plus de temps : 15 ans se sont écoulés avant que le concept ne s’exporte ; le premier pas de leur démarche d’implantation en France a été la participation à Franchise Expo Paris en 2014.

Le choix de la France, un marché incontournable en Europe

Pourquoi la France est-elle un pays de prédilection pour le développement des franchises internationales ? Voici les réponses des franchiseurs, qui tous soulignent son fort potentiel économique :

« C’est un marché important avec une forte culture du travail, une économie solide et un réel besoin de nos services. Nous espérons ouvrir au moins 20 unités supplémentaires dans les 2 prochaines années. »  (Curves / Centres de remise en forme pour femmes)

« L’anglais est aujourd’hui considéré comme la langue N°1. Pour être brillant à un niveau professionnel dans le monde globalisé d’aujourd’hui, une bonne maîtrise de l’anglais est nécessaire. À un niveau personnel, l’anglais est très souvent utilisé pour s’ouvrir à de nouveaux horizons. C’et pourquoi nous voyons un potentiel de développement pour notre entreprise dans chaque pays non-anglophones. » (Mortimer / Centres d’apprentissage de l’anglais)

« Nous pensons que c’est un pays qui partage beaucoup de similitudes avec l’Espagne, avec donc un réel besoin pour nos produits. De plus, nous avons constaté que les consommateurs français ont de plus en plus d’intérêt dans les produits sains. Smoöy’s est le premier yaourt glacé sur le marché faible en matière grasse, sans gluten. Cela correspond aux attentes des Français. » (Smoöy’s / (Yaourts glacés)

« Callaghan est déjà bien installé dans une trentaine de pays tel que la Chine, la Russie, l’Italie. Nous continuons à chercher de nouvelles opportunités de développement. La France est un marché très intéressant pour nous, non seulement par sa proximité avec l’Espagne, mais aussi pour son potentiel économique. » (Callaghan / Chaussures)

 » La France a toujours été un marché clé dans le secteur de la mode pour enfant. Nous avons ouvert notre premier magasin à Paris en 2012. En ce moment, nous avons 2 magasins en propre et 2 en franchises. Nous croyons fortement à un développement important en France, de par notre expérience à l’international et notre proximité avec la France. Nous ouvrons en septembre un nouveau point de vente en franchise à Agen. »  (Gocco / Vêtements d’enfants)

« La France est un des principaux marchés pour nos produits. Ce pays très proche de l’Espagne géographiquement et culturellement est donc très facile pour développer des magasins en propre et le projet de franchise. » (Xti / Chaussures et maroquinerie)

« Nous avons choisi de nous développer en France du fait de la proximité géographique de ce pays. Nos cuisines centrales étant à Barcelone, nous pouvons garantir un service sur une grande partie du marché français. Compte tenu de la maturité du consommateur français et des habitudes de consommation de plats préparés en France, nos produits sont en adéquation avec le marché et son pourcentage de consommation pourrait se situer par dessus du niveau en Espagne. (Nostrum / Restauration rapide saine)

« La France est un marché que nous connaissons très bien, et c’est un des premiers pays que nous avons ciblés au départ de notre développement international. Nous avons ouvert notre premier centre à Toulouse en 2006. Depuis, la France est devenue un de nos marchés principaux, représentant 42% de nos ventes (chiffres 2015). Nous avions vu le potentiel du marché français dès 2005 et les récents résultats confirment la justesse de nos prévisions. Un chiffre pour illustrer notre succès : entre 2014 et 2015 notre chiffre d’affaire sur la France a augmenté de 6%. La France est maintenant un des moteurs de notre société grâce aux nombreuses ouvertures de centres (plus de 60 en un semestre sur 2015). Nous sommes aussi très fiers du nouveau concept que nous développons là-bas, basé sur un modèle «Village» : de plus petits points de ventes implantés dans des villes de petite taille. Un centre Naturhouse fonctionne traditionnellement avec un vendeur et un nutritionniste. Notre modèle « Village » permet de faire fonctionner le centre avec seulement une personne. Cela donne la possibilité à ces centres d’atteindre leur seuil de rentabilité plus facilement. Notre objectif est d’ouvrir 240 centres à travers le monde entre 2015 et 2016. La France jouera là encore un rôle majeur dans ce nouveau développement. » (Naturhouse / Centres de diététique)

Le territoire dans son ensemble attire les réseaux

Les franchiseurs étrangers privilégient-ils un secteur géographique particulier quand ils recherchent des candidats sur notre territoire ? La qualité des candidatures est primordiale car les enseignes privilégient le long terme pour leur développement et font confiance aux futurs franchisés quant à l’implantation souhaitée. Si Paris et les grandes villes du sud (Marseille, Toulouse) disposent d’une bonne image en terme d’attractivité, toutes les zones urbaines à partir de 40 000 habitants (parfois même 20 000) et les centres commerciaux avec un flux piétons important sont ciblés.

Des stratégies de développement classiques

Les portails web de type Franchise Directe, les réunions d’information, le salon Franchise Expo Paris, l’adhésion à la Fédération Française de la Franchise, sont autant de supports retenus par les franchiseurs poursoutenir leur développement en France. Après l’ouverture d’un magasin pilote en propre, la stratégie adoptée est généralement le lancement d’un réseau de franchisés, « qui connaissent bien leur marché local et qui sont vraiment engagés dans le fonctionnement des magasins  » (Xti). Le recours à la Master franchise n’est pas systématique. Un faible apport initial peut constituer une stratégie d’implantation, comme le fait Naturhouse avec son modèle « Village » qui permet « aux franchisés de se développer sans vraie concurrence directe sur leur secteur, dans des zones où normalement il est difficile de faire fonctionner un commerce avec un « business model » traditionnel« .

Généralement, les franchiseurs ne mettent pas de limite au nombre d’unités qu’ils envisagent d’ouvrir en France, le marché français représentant un fort potentiel ; la moyenne tourne autour de cent unités, même si comme nous l’avons déjà souligné plus haut, « cela dépendra de notre capacité à trouver les bons partenaires et les bons emplacements « . (Gallaghan)

Anticiper les difficultés

c1.jpgEnfin, qu’en est-il desdifficultés que peuvent rencontrer ces franchiseurs étrangers sur notre marché ? Au-delà des préoccupations communes à tous les groupes qui exportent leur concept et qu’il convient de ne pas négliger en ayant recours à des professionnels – maîtrise de la langue, compréhension du marché, des mentalités et des comportements des consommateurs du pays d’accueil, concurrence existante à affronter pour gagner des parts de marché – certains ont dû faire face à la frilosité des établissements de prêts français et ont pris des mesures en conséquence, comme par exemple :  » offrir à nos franchisés potentiels le financement de 75% de l’investissement initial. Ensuite le franchisé n’a plus rien à financer jusqu’à l’ouverture du club. C’est donc un emprunt sur 18 mois à 0% que nous proposons à nos franchisés.  » (Curves).

D’une manière générale, les franchiseurs témoignent d’une grande confiance sur l’avenir de leur réseau de franchisés en France, qui s’appuient souvent sur la qualité de leurs produits, leur expérience, leur renommée et le professionnalisme du secteur de la franchise dans l’hexagone.

« Les terres rares sont le pétrole du XXIe siècle »

Une chercheuse japonaise présente un échantillon de terres rares prélevées au fond des océans.

Investir dans les terres rares comme on parie sur des actions ?  Alors que les prix des métaux industriels continuent de baisser, des sociétés financières proposent aux particuliers d’investir dans les « terres rares », ces métaux confidentiels et coûteux qui entrent dans les fabrications de haute technologie et dont la Chine assure plus de 95 % de la production. Grégory Gautier, président du Groupe MTL Index, explique pourquoi il croit à ce placement, mais à long terme.

Pourquoi proposez-vous d’acheter des « terres rares » ?

Grégory Gautier, président de MTL Index

Parce qu’elles sont présentes dans les batteries des voitures électriques, les puces de nos portables et les composants de nos ampoules LED. Leur demande ne peut que croître et leurs prix aussi. Par exemple, de 2004 à 2013, le cours du dysprosium a explosé de 2 694 %.

Pourquoi ?

Il est très coûteux d’entretenir un parc marin d’éoliennes et moins elles tombent en panne, mieux c’est. Or leurs aimants « permanents » à haute performance contenant du dysprosium ne doivent être réparés en moyenne que toutes les huit mille heures de fonctionnement, alors que ceux qui sont fabriqués avec du néodyme défaillent au bout de six mille heures.

Mais est-ce bien raisonnable d’acheter une « terre rare » comme le dysprosium, produit à moins de 500 tonnes par an dans le monde ?

Aujourd’hui tout le monde est réticent à investir. La Bourse est aléatoire ; l’immobilier aussi ; l’or ne tient pas ses promesses. Il faut diversifier son portefeuille. Comment mieux le faire sinon en investissant dans un stock physique, donc sûr, qui répondra aux besoins croissants des industriels ? De plus, il s’agit d’un investissement de niche où l’on trouve peu de concurrents.

MTL Index revend donc ces métaux aux investisseurs ?

Non, nous leur fournissons des informations sur chacun des métaux qui nous semblent promis à un brillant avenir, parce que nous connaissons l’offre et que nous discutons avec les industriels pour connaître leurs besoins. Ce sont nos clients qui choisissent d’acheter de l’yttrium, utilisé pour la fabrication des pots catalytiques et des cartes à mémoire, ou de l’europium, dont la puissance d’éclairage sert aux tubes cathodiques et aux lampes à basse consommation.

Depuis un an, notre millier de clients placent leurs achats dans un entrepôt sous douane que gère la société Metlock à Francfort. Ils peuvent vendre leur stock quand ils le veulent et sans nous. Toutefois, nous leur conseillons de conserver leurs métaux entre trois et cinq ans. En fait, nous agissons comme des conseils en gestion de patrimoine.

Les cours des métaux rares baissent depuis 2012. N’est-ce pas décourageant ?

Au contraire, c’est le moment d’acheter, car nous savons que leurs cours vont remonter. La demande potentielle est gigantesque : ces métaux mineurs sont consubstantiels de la miniaturisation et de l’amélioration des performances des ordinateurs, des smartphones et des tablettes dont nous ne pouvons plus nous passer.

En regard, leur offre est peu élastique, car leur processus de production est long, complexe et concentré dans une poignée de pays, au premier rang desquels la Chine, qui assure plus de 95 % de la production mondiale.Voilà pourquoi nous disons que ces métaux sont le pétrole du XXIe siècle.

La théorie des dix ans

La théorie des 10 ans….

Par Michael Damiati (chroniqueur exclusif)

Lorsque j’étais étudiant, il y avait une théorie qui nous expliquait qu’en France, les produits, les modes, les habitudes d’utilisation ou de consommation nous arrivaient avec un décalage de dix ans par rapport à nos amis américains. À ma connaissance, il n’existe pas de recherche sérieuse sur cette théorie, mais force de constater qu’en effet nous appliquons quasi tous cette règle.

Mettons néanmoins un bémol à cette idée, en effet d’une part les nouveaux moyens de communication nous donnent l’impression que cette durée se trouve plus limitée, et d’autre part, nous arrivons à une limite du American way of life.

Pourquoi cette légère introduction ?

Simplement pour signaler le lancement du fonds créé par Orianne Garcia, Pierre Kosciusko-Morizet, Tariq Krim, Ouriel Ohayon, Geoffroy Roux de Bezieux et Stéphane Treppoz .
Ces noms vous disent forcement quelque chose …
Ce sont nos champions de l’économie numérique, les fondateurs de sites à succès, qui permettent à la France de tenir la dragée haute dans ce domaine par définition mondial.
Mais si « Price Minister, phone house, ou encore Net Vibes »

Ils s’associent pour créer le fonds de business angels ISAI.

Aider les autres à réussir :

ISAI se donne pour objectif de financer des projets du secteur Internet et mobile essentiellement, sélectionné, au stade de la création ou de l’amorçage, pour leur potentiel de croissance.

Le besoin de financement des PME devenant de plus en plus crucial, ISAI a pour vocation d’investir dans chaque projet typiquement entre 500K€ (qui est souvent la limite supérieure des business angels) et 1,5M€ (en général la limite inférieure des fonds de Capital Risque).

Les fondateurs d’ISAI souhaitent aussi partager leur expérience et leur réseau pour apporter un véritable accompagnement au delà du simple financement grâce à leur compétence entrepreneuriale prouvée.

Il existe évidemment d’autre source de financement ou d’accompagnement, (www.spratley-conseil.com) et au vu du lancement récent de ce fond, il est impossible d’avoir un avis, mais….

La théorie des 10 ans est respectée, et c’est vrai qu’en ce moment c’est toujours agréable d’entendre que l’investissement et l’accompagnement des entreprises demeure.

L’importance du Tableau des Flux de Trésorerie pour débuter en Bourse

Avant d’acheter des titres d’une société, il est nécessaire de savoir où l’on met les pieds. Quoi de mieux que les états financiers de l’entreprise pour se renseigner.

Les états financiers sont des documents comptables que la société émet généralement tous les trimestres, afin de communiquer sur sa situation à ses actionnaires.

On y retrouve ainsi :

Le bilan qui représente le patrimoine de la société à un instant donné
Le compte de résultat qui indique la performance de l’entreprise lors du dernier exercice
et le tableau des flux de trésorerie

Généralement, le bilan et le compte de résultat sont des documents assez bien connus des petits actionnaires. Si vous souhaitez néanmoins approfondir vos connaissances, je vous invite à lire ces deux articles pratiques consacrés à la vie d’une entreprise au travers ses documents comptables : Partie 1 – Partie 2.

Le tableau des flux de trésorerie demeure quant à lui assez méconnu. Cependant, nous allons voir dans cet article que ce document comptable regorge d’informations intéressantes pour les investisseurs que nous sommes.

L’intérêt de la trésorerie
La structure du document
Le mot de la fin
L’intérêt de la trésorerie

Vous vous demandez sans doute pourquoi on s’intéresse ici à la trésorerie qui n’est en fait qu’un poste du bilan parmi tant d’autres.

Tout d’abord, la trésorerie représente l’argent immédiatement disponible que possède la société.
Elle est constituée de la caisse, des disponibilités présentes sur les comptes bancaires, ainsi que des placements financiers inférieurs à 3 mois (garantis, dont la rémunération est connue à l’avance et sans risques).

La trésorerie permet le financement des dépenses de l’entreprise à court terme : comme par exemple, l’achat de matières premières, le paiement des salariés, le remboursement d’emprunts, le paiement des dividendes aux actionnaires…

Lorsque l’entreprise manque de trésorerie, elle doit emprunter de l’argent pour honorer ses échéances à court terme.

Lorsque l’entreprise manque de trésorerie et qu’elle ne peut plus emprunter à cause d’un endettement trop fort, elle ne peut plus continuer son activité et se voit contrainte de se mettre en faillite.

Ainsi, les variations de la trésorerie se révèlent être des bons indicateurs de la solvabilité future de l’entreprise rendant incontournable la lecture du document comptable associé.

La structure du document

Le tableau des flux de trésorerie détaille les variations de la trésorerie sur un exercice donné (1 an).

Ce document est scindé en 3 parties :

les flux de trésorerie générés par l’exploitation de l’entreprise
les flux de trésorerie générés par l’investissement
les flux de trésorerie générés par le financement

En sommant ces 3 types de flux, on obtient la variation totale de la trésorerie durant la période donnée.

Tableau des flux de trésorerie sur la période … Montant
Flux de trésorerie générés par l’exploitation A
Flux de trésorerie générés par les investissements B
Flux de trésorerie générés par le financement C
Variation de la trésorerie A + B + C

La variation de la trésorerie sur un exercice donné est toujours égale à la trésorerie disponible à la fin de l’exercice moins la trésorerie disponible au début de l’exercice.

Lorsque la variation de trésorerie est positive, l’entreprise a augmenté la quantité de trésorerie disponible depuis le dernier exercice.

Pour connaître la quantité de trésorerie disponible, il faut se reporter au bilan financier.

Les flux d’exploitation

La première catégorie de flux de trésorerie est générée par le cycle d’exploitation de l’entreprise.

Ces flux sont constitués des encaissements (rentrées d’argent) et des décaissements (sorties) liés à l’activité habituelle de l’entreprise, hors investissement et financement : achat de matières premières, paiement des salaires, ventes de produits finis ou de services…

Ces flux sont généralement générateurs de trésorerie.

Les flux d’investissement
Les flux d’investissement traduisent les variations de trésorerie liées aux renouvellements ou aux développements de l’entreprise.

Ils concernent généralement les revenus et les dépenses provenant des acquisitions et des cessions d’immobilisations : achat/vente de machines, achat/vente de bâtiments, achat/vente de brevets ou de logiciels…

Ces flux sont fréquemment consommateurs de trésorerie.

Les flux de financement

Enfin, les flux de financement représentent les échanges de trésorerie entre la société et ses partenaires financiers.

On y retrouvera les flux liés aux emprunts (déblocage des fonds et remboursement des emprunts) ainsi que les flux liés à l’actionnariat (émission d’actions, versement de dividendes…).

Cette partie permet de se faire une idée sur la politique de financement pratiquée par l’entreprise.

Le mot de la fin

D’une manière générale et simplifiée, l’entreprise génère de l’argent grâce à son activité. Elle en consomme une partie (voire plus) lors de ses investissements et son financement.

A mon sens, le tableau des flux de trésorerie est un document très important pour les investisseurs lors de l’analyse financière.

Tout d’abord, ce document est très peu sensible aux conventions et aux manipulations comptables permettant ainsi de comparer des sociétés entre elles.

Ensuite, il permet de comprendre :

Comment l’entreprise dégage de la trésorerie
Quelle est sa politique d’investissement et de financement
En comprenant ces mécanismes, les investisseurs éviteront plus facilement les sociétés pouvant rencontrer des problèmes de financement.

Les investissements en France en 2014

Si le nombre de décisions d’investissement dans l’Hexagone a connu un bond en 2014, le volume d’emplois attendus est le plus bas depuis dix ans.

Cocorico en demi-teinte pour les investissements étrangers en France, à l’occasion de la publication par Business France, lundi, du dernier bilan sur le sujet. En demi-teinte, car si le nombre de projets est en hausse en 2014 par rapport à 2013, la quantité d’emplois générés par ces projets est en nette baisse.

Ainsi, à périmètre constant (la méthodologie a quelque peu évolué en un an), la France a accueilli l’année dernière 740 projets d’implantation étrangère, contre 685 en 2013. Soit une progression de 8%. Mais le nombre d’emplois promis par ces projets n’est que de 25 478, contre 29 631 un an plus tôt. Soit une chute de 14%. Les auteurs du rapport de Business France (dépendant du gouvernement) se rassurent en expliquant que cette «moindre contribution à l’emploi à court terme» est due à «la progression du nombre de projets dans des activités à forte valeur ajoutée», comme les centres de décisions (+13%) ou les activités de R&D et d’ingénierie (+19%). Il n’empêche, cette dernière fournée constitue, en termes d’emplois, la pire performance de ces dix dernières années.

UNE ACTIVITÉ TRÈS EUROPÉENNE

Dans le détail, la France a attiré en 2014 des investisseurs de 47 pays différents. Mais l’activité reste très européenne, puisque la très grande majorité des décisions d’investissement provient avant tout de l’UE (61%), suivie de l’Amérique du Nord (22%) et de l’Asie (12%). Par pays, les Etats-Unis conservent leur première place (18% des décisions d’investissement, +6,5% sur un an), devant l’Allemagne (14% des investissements, -5%), et la Grande-Bretagne (9% des investissements, + 50%).

Par type, la très grande majorité d’entre eux est constituée d’investissements physiques (85%). Viennent ensuite les investissements financiers pour 7% (fusions acquisitions, prises de participations…), les investissements de modernisation et de pérennisation (6%), et les partenariats technologiques et commerciaux (2%). A 63%, ces investissements concernent le secteur manufacturier, et à 37% les entreprises de service. Avec, en tête des activités, les logiciels et prestations informatiques (11 %) et le conseil-ingénierie et les services aux entreprises (7%). Quant aux territoires concernés, six régions concentrent les deux tiers des nouveaux investissements étrangers : l’Ile-de-France, Midi-Pyrénées, Rhône-Alpes, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Nord-Pas-de-Calais et l’Alsace .