Category Archives: nouvelles technologies

5 astuces pour espionner la stratégie web de vos concurrents

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Créer un flux RSS avec les blogs des concurrents

Pour commencer, listez tous les concurrents qui ont un blog et relevez leur flux RSS. Ensuite, à l’aide d’un outil comme Netvibes ou Feedly, vous pouvez regrouper tous ces flux.

Chaque matin ou chaque soir, il vous suffit de les consulter pour connaître les derniers articles publiés.

Créer un flux RSS avec les médias spécialisés de votre secteur

De la même manière que vous avez relevé les blogs de vos concurrents, listez les médias spécialisés dans votre domaine d’activité. Ils publient généralement des informations sur vos concurrents et révèlent aussi les nouveaux acteurs du marché.

C’est aussi un excellent moyen de veiller sur les évolutions de votre secteur et les nouvelles attentes des consommateurs.

Créer des alertes sur les raisons sociales des concurrents

Pour que la veille sur vos concurrents soit complète, créez des alertes sur leur raison sociale. Vous pouvez utiliser un outil gratuit d’e-rupation comme Google Alertes ou payant, mais plus complet, comme Alerti ou Mention. Les résultats de ces alertes font remonter tous les articles et contenus des réseaux sociaux parlant des entreprises concurrentes.

Vous pouvez ainsi analyser les retombées de leur stratégie digitale et les feedbacks concernant leurs prestations. Ces données vous aideront à optimiser vos offres commerciales et à affiner votre communication.

Ajouter les comptes Twitter de concurrents dans une liste privée

Vos concurrents ont-ils un compte Twitter ? Si c’est le cas, profitez-en aussi pour veiller sur leurs posts sur le réseau de microblogging. Pour les espionner en toute discrétion, créer une liste privée, nommée « Concurrents » par exemple, et ajoutez-les. Attention, ne les suivez pas !

Il vous suffira de faire régulièrement un tour sur cette liste pour visualiser et analyser leurs dernières publications et leur stratégie.

S’abonner à leur newsletter

Une autre méthode pour garder vos concurrents en ligne de mire est de vous abonner à leur newsletter. Pour cela, évitez de choisir votre adresse professionnelle pour ne pas vous trahir. Prenez une adresse neutre en gmail ou outlook, qui vous servira seulement à effectuer votre veille.

Vous recevrez en direct les dernières actualités de l’entreprise, ainsi que ses offres commerciales. Idéal pour faire une contre-proposition aux consommateurs ou trouver comment être plus performant !

Faire appel à un freelance sur Codeur

Oui, il est vrai qu’une veille concurrentielle est chronophage, mais cela en vaut la peine ! C’est une technique performante qui vous permettra d’ajuster votre stratégie ou de trouver des idées pour la faire évoluer.

Si vous n’avez pas le temps de vous en occuper, nous disposons de freelances prêts à vous aider ! Ils pourront mettre en œuvre toutes les bonnes pratiques répertoriées dans cet article et vous transmettre un reporting mensuel des retombées concurrentielles, ainsi que des actions à retenir.

Postez dès aujourd’hui votre annonce gratuite pour trouver un freelance spécialisé dans la veille.

Et vous, comment veillez-vous sur vos concurrents ? N’hésitez pas à partager vos bonnes pratiques en commentaires.

Donnez un coup de TRUMP à votre inbound marketing

inbound

 

Que vous l’aimiez ou pas, il faut admettre que d’un point de vu inbound marketing, Donald Trump a plutôt bien réussi son coup. Il se hisse tout en haut de la campagne des primaires américaines malgré des dépenses relativement basses comparées à celles de ses concurrents.

Définition et méthode de mise en place de l’inbound marketing

  1 – Connaître son audience

Qu’est ce qui fait de la campagne de Donald Trump un tel succès ? Hey bien le gars connaît son audience, tout simplement. C’est une étape primordiale pour vous assurez de la réussite de votre stratégie d’inbound marketing.

Déterminez le profil de vos acheteurs. Qui sont-ils ? qu’est ce qui est important pour eux ? Comment vous pouvez les aider à résoudre leurs problèmes ?  Toutes ces questions pour mettre en phase votre offre et leurs besoins.

Source : http://www.lizhidalgo.com/

2 – Parler le même langage que son audience

Donald Trump est le fils d’un multi-millionnaire. On ne peut pas vraiment dire qu’il est parti de rien pour faire sa fortune. Il a reçu la meilleure éducation scolaire et 1 million de dollars de son papounet pour démarrer son business.

On ne peut pas dire qu’il ait beaucoup de point commun avec sa base d’électeurs mais il sait comment leur parler.

Si vous connaissez votre audience (comme vu dans le point 1) vous saurez comment attirer leur attention. L’homme à la mèche blonde sait que sa base électorale s’inquiète de l’afflux d’immigrants, a peur que quelqu’un (les démocrates) prennent leurs armes, qu’ont viennent voler leurs boulots et colonniser leurs quartiers. C’est donc exactement de ces problèmes qu’ils leurs parlent avec leurs propres mots et en retour il obtient leur adhésion.

La plupart des entreprises font l’erreur de parler à leurs clients en utilisant le jargon métier plutôt que d’employer les termes et le ton de leurs interlocuteurs. Résultat, le message est brouillé et la connexion ne se fait pas.

3 – Ne pas être fade

Source : campagne #DrivenByStyle

Que se passe t-il lorsque Donald fait une déclaration controversée ? Toute la presse en parle (en bien ou en mal mais plus en mal qu’en bien) et c’est exactement ce dont il a besoin pour réussir dans son business actuel, « which is » devenir président.

L’important pour une entreprise est de raconter une histoire dans laquelle son futur client pourra se reconnaitre et qui suscitera une émotion. Il va s’en dire qu’en tant qu’entreprise vous n’irez pas aussi loin que Trump en affirmant tout et n’importe quoi pour être en phase avec votre public (Vous pensez vraiment qu’il va construire ce fameux mur entre le Mexique et les Etats-Unis ?!).

Je trouve que cet exemple de Philips est plutôt pas mal en terme de story telling : http://www.philips.fr/a-w/innovationandyou/article/extended-story/chorale-a-couper-le-souffle.html

 4 – Etre différent de ces concurrents

Pensez-vous qu’il y a une réelle différence de fond entre Mister T. et ses comparses du parti républicain ? Non pas vraiment, l’idéologie est la même, c’est celle du parti finalement. Mais il arrive à se détacher du lot par la « forme », son style, son attitude en bref sa marque.

Dans un marché ultra-concurrentiel, une entreprise doit aussi se différencier (« poke » Michael Porter). L’exemple des taxis contre les uber-like est typique d’une entreprise qui n’a pas su appliquer ce principe. Outre les problématiques legislatives, elle s’est retrouvée avec une proposition de valeur inférieure à ces concurrents pour un prix souvent supérieur. Pour sortir du lot elle devra non-seulement obtenir (à minima) l’alignement des prix mais aussi augmenter la valeur perçue du service pour se différencier.

Dans cette course aux primaires américaines, « The Trump », a bel et bien su imposer sa marque grâce à des principes d’inbound marketing :

  • Créer un contenu à valeur ajouté à tendance virale pour sa cible
  • Mettre en place un mix paid-earned-owned media très efficace
  • Transformé son audience en prospect (dans son cas des supporters)
  • Transformé ses prospects en acheteurs (votant) mais rien est encore fait.

Un exemple qui devrait inspirer pas mal d’entrepreneurs qui souhaitent eux aussi développer l’engagement avec leur cible et infine booster leur business.

Chronique de Gilles Gumbs

Cessez de chercher le business model digital disruptif

Comme j’ai pu l’écrire un certain nombre de fois depuis le début de l’année, la transformation digitale est en route, on a lancé la fusée mais on a du mal de la faire atterrir. Pour mémoire Arthur D. Little nous dit que l’essentiel des entreprises est « quelque part sur son chemin » et Cap Gemini Consulting que 7% seulement des entreprises sont expertes en digital et que 56% des entreprises ont commencé à travailler leurs compétences digitales sans pour autant percevoir de retour sur investissement. Les dirigeants eux-même, ont décidés de faire avancer les choses. Armés de bonne volonté, ils semblent dans de nombreux cas «au milieu de quelque» part sans savoir trop où aller. Avec de vagues certitudes sur ce qu’ils cherchent et un gros point d’interrogation quant à comment et où le trouver.

«La transformation digitale c’est des business nouveaux reposant sur de nouvelles expériences». C’est la définition de la transformation digitale qui fait foi aujourd’hui et si comme toute définition synthétique d’un domaine aussi large elle est forcément un peu réductrice, elle ne donne pas moins une idée assez claire des enjeux. Et pourtant elle fait beaucoup de mal à qui ne sait pas la manier et la prend au pied de la lettre.

La transformation digitale ne commence pas par le business model

C’est ainsi qu’on voit des entreprises se mettre en quête de trouver le fameux business model qui les sauvera. Prenez deux minutes pour imaginer la situation. Des personnes (souvent dirigeants et managers) plongées dans un environnement nouveau qu’elles ne connaissent le plus souvent que depuis peu et de manière conceptuelle faute de pratique personnelle, et qui se mettent à réfléchir à un business model nouveau le business model étant aussi quelque chose de conceptuel et théorique tant qu’on a pas essayé de le mettre en œuvre.

Vous imaginez le résultat : ça plane, ça phosphore, on a des réflexions de haut niveau mais au final rien n’atterrit. Et tout le monde reste perdu, comme en apesanteur au milieu de nulle part, en se disant qu’on est pas loin d’avoir mis le doigt sur quelque chose mais sans jamais le toucher. Donc on accouche d’une vague vision dont on confie l’exécution à d’autres qui eux même cascadent…en espérant qu’à un moment dans la chaine quelqu’un va avoir un éclair de génie et raccrocher tout ça à quelque chose de tangible.

Laissez moi vous dire quelque chose. Personne (ou presque) n’a inventé de business model nouveau ex-nihilo. Jamais. Pas plus à l’ère digitale qu’avant. C’est une approche trop lointaine et théorique.

Ce que les gens ont inventé c’est des offres, des produits, et surtout des services qui, ils le pensaient, répondaient à un besoin et, ils l’espéraient, aller rencontrer leur marché. Et parmi toutes ces idées certaines ont effectivement fonctionné et a posteriori ont créé un business model nouveau. On construit une offre, un service, de la nature de ce service découle une manière nouvelle ou non d’organiser la production et la chaire de valeur et, dans l’affirmative, on tient un business model.

Le business model est un produit dérivé de l’offre

Le business model se construit inconsciemment et simultanément avec l’offre et n’est post-rationalisé pour être industrialisé que si l’offre rencontre un marché. Sinon on jette tout (et parfois un business model prometteur accolé à une offre mal ficelée…c’est ce qu’on appelle jeter le bébé avec l’eau du bain). Par contre une fois qu’on a trouvé quelque chose qui fonctionne, on peut décliner le business model à l’envi sur de nouvelles offres.

Puisque tout le monde a les yeux braqués sur Uber, pensez vous une seule seconde que ses fondateurs aient voulu créer un business model nouveau et inventer l’«uberisation»? Aussi talentueux soient ils, ce serait aller vite en besogne. Il sont d’abord voulu résoudre un besoin, un problème client. Ce faisant ils ont imaginé de mettre en relation une offre et une demande qui n’avaient pas les moyens de se rencontrer et, en passant, ont réglé un problème d’expérience par l’application, le parcours client et le choix de prestataires plus haut de gamme que ceux qu’ils remplaçaient. Le modèle nouveau a été le résultat, pas le départ. Ils n’ont pas démarré en se disant « tient on va se positionner différemment dans la chaîne de valeur». Uber n’a cherché à Uberiser personne. Ils l’ont fait mais c’était le résultat, pas le but

Partant de là j’en vois beaucoup obnubilés par le fait de se déplacer dans la chaîne de valeur sans aucune considération de besoin client ou de chaîne d’expérience. On invente ainsi des modèles qu’on a du mal de faire atterrir et opérationnaliser car ils ne correspondent à aucune demande. Ce sont des concepts à la recherche d’un problème alors que nous avons déjà assez de problèmes à la recherche d’une solution sans essayer de s’occuper de ceux qui n’existent pas.

Je reviens sur cette fantastique tribune de Thomas Guyon à laquelle je souscris dans une très large mesure. Tous les outils, canevas méthodologique et baguettes magiques utilisés aujourd’hui pour aider les entrepreneurs à accoucher de business models sont faits pour expliquer et analyser des business existants, pas pour en créer de nouveaux.

Des expériences digitales ne supposent pas toujours un business model nouveau

«Nouveaux business models reposant sur de nouvelles expériences». Si on lit la phrase avec attention on en comprend le sens. L’expérience vient avant le business model. C’est le business model qui découle de l’expérience et pas l’inverse.

Donc rien ne sert de chercher des business models et de commencer par cette partie. C’est du client que tout part.

Mais ça n’est pas tout, la transformation digitale peut se traduire par de nouvelles expériences sans changement de business model.

Prenons le domaine de l’aérien et sa digitalisation depuis 10 ans.

  • on a pu acheter ses billets sur le web
  • on a pu s’enregistrer sur le web
  • on a dématérialisé la carte d’embarquement
  • on a dématérialisé la totalité du parcours client
  • on a apporté de nouveaux canaux de servicing
  • on a créé de nouvelles expériences sur la partie «inspiration» du parcours d’achat
  • on a délivré par des canaux digitaux des services autrefois physiques sans pour autant en changer le modèle économique (presse en ligne, streaming de vidéos en wifi dans l’avion sur tablettes..)
  • on a équipé les agents en vol et sol d’applications sur tablette permettant de mieux servir le client, d’anticiper ses besoins en le connaissant mieux et de pouvoir régler ses problèmes in situ.

 

Aucune transformation du business model et pourtant en 10 ans on ne peut pas dire que l’expérience digitale n’a pas fait un grand bond en avant. Comme quoi on peut se digitaliser par l’expérience sans pour autant transformer son business model (en tout cas pas pour des motifs digitaux).

Moralité, il vaut mieux commencer par s’occuper de l’expérience client (et employé), partir de vrais besoins au lieu de perdre dans la jungle de la réflexion sur les business model. Quand on a une idée qui fonctionne, le business model suit.

 

bertrand-duperrinBertrand Duperrin est Digital Transformation Practice Leader chez Emakina. Il a été précédemment directeur conseil chez Nextmodernity, un cabinet dans le domaine de la transformation des entreprises et du management au travers du social business et de l’utilisation des technologies sociales.

Par Bertrand Duperrin

 

10 raisons pour lesquelles une start-up doit prendre un brevet

Le dépôt de brevet est une procédure officielle qui permet d’accorder le monopole d’exploitation de l’invention au demandeur. Pourquoi en déposer pour une start-up? Explications en dix points :

1 – Le brevet facilite un tour de table

Le brevet est pour un investisseur la matérialisation d’une barrière à l’entrée du marché, la preuve que l’équipe a une capacité d’invention de solutions à valeur ajoutée et la promesse que de futurs partenaires vont s’intéresser à l’entreprise.

2 – Le brevet d’usage protège les innovations d’usage

Le brevet d’usage élargit la portée de la protection pour les usages futurs et présente un bon potentiel de monétisation.

3 – Le brevet permet à une start-up de se défendre face un grand groupe qui copie ses idées

Etre contrefait par un grand groupe est paradoxalement une bonne nouvelle, car il valide la pertinence du brevet et donc sa valeur stratégique. C’est l’opportunité de trouver des alliés de poids pour se défendre ou monétiser cette valeur. L’exemple de la start-up i4i, qui a obtenu 200 millions de dollars de Microsoft, montre aussi qu’en cas de conflit, un brevet permet au pot de terre de gagner contre le pot de fer.

4 – Le brevet élève une barrière contre les concurrents

Le brevet est du point de vue de l’analyse stratégique une barrière efficace à l’entrée des concurrents. La simple mention du «patent pending» a un effet dissuasif sur ces concurrents. On peut de plus signaler par voie légale tout contrefacteur pressenti, ce qui accentue encore cet effet dissuasif.

5 – Le brevet met en valeur les savoir-faire clés de l’entreprise

Le processus de dépôt du brevet oblige à se poser les bonnes questions pour identifier précisément la valeur inventive apportée à l’existant par l’entreprise. Cette démarche est donc vertueuse pour la stratégie.

6 – Le brevet facilite la formation de partenariats

Le brevet est une monnaie d’échange dans le partenariat entre start-up et grand groupe. Dans le cadre des pôles de compétitivité, par exemple, les partenaires analysent les brevets pour décider du partage des résultats.

7 – Le brevet augmente les chances d’acquisition

Pour un grand groupe, les start-up de l’écosystème sont ciblées si elles possèdent des brevets attractifs ou qui pouraient gêner leur développement.

8 – Le brevet a un effet dynamisant en interne

Il fédère les équipes technique et marketing dans une projection à long terme.

9 – Le brevet complémente une stratégie open source

En tant que capitalisation du savoir de l’entreprise, il couronne l’agrégation inventive de briques techniques open source.

10 – Le brevet constitue un portefeuille patrimonial

Enfin, le marché des brevets, animé par plusieurs centaines de fonds, les valorise par lots autour de 1 million de dollars pièce.

  • Par Pierre Ollivier, fondateur de Winnotek, et Eric Le Forestier, fondateur de Le Forestier Conseil.A propos

 

Quand les algorithmes détectent les fausses informations financières

 

 

  • Quand algorithmes détectent fausses informations financières

Des logiciels sont désormais capables de repérer des anomalies dans les informations financières communiquées par les entreprises.

Le Big Data au quotidien. Il est maintenant constaté et admis que l’information est partout via notamment les diverses connexions que nous utilisons : internet, objets connectés… Appliqué à la finance, le Big Data est bien sûr présent dans les transactions boursières .

Il s’est affiné depuis quelques années jusqu’à la lecture des bilans pour en dégager des modèles d’opinion sur les entreprises. D’une manière générale, l’information devient de plus en plus accessible de par l’analyse « industrielle » de documents au moyen d’ algorithmes adaptés .

La communication financière mise à l’épreuve

Cette surenchère de robots a pour conséquence une évolution des moyens de surveillance des autorités financières notamment qui tentent de prévenir et/ou de déceler les manipulations de cours de bourse par exemple. Inversement une entreprise peut être tentée d’utiliser un logiciel pour détecter un autre logiciel censeur et satisfaire ainsi aux normes prescrites, alors que le produit n’est pas conforme.

Les affaires financières qui ont éclaté au grand jour (Enron et consorts) ont paradoxalement affiché une communication financière répondant aux critères requis dans une parfaite conformité. De même, les conseils d’administration ainsi que les contrôleurs des comptes approuvaient les fausses situations affichées. Ce sont des détails qui ont mis à jour les scandales (notamment le hors bilan de Enron, un salarié qui révèle une manipulation par ailleurs…).

Déceler les informations dissimulées

L’émergence du Big Data met à l’épreuve la communication financière des sociétés, car une masse d’information circule à leurs propos et n’est pas contrôlée par les protagonistes : salariés, dirigeants, fournisseurs, banques, journalistes, actionnaires, autres parties prenantes, environnement économique, géopolitique…

L’entreprise communique ses états financiers qui seront confrontés à une masse d’information via des algorithmes qui croiseront toutes ces données. Une information dissimulée pourrait être révélée incidemment par le truchement d’événements apparemment anodins dans un contexte géopolitique par exemple.

Mieux choisir ses investissements

Les gendarmes boursiers sont équipés de logiciels capables de détecter des anomalies dans les informations émises. Exemple en Colombie-Britannique (Canada). Les investisseurs, et notamment les activistes, recherchent continuellement l’information qui orientera le choix de l’investissement et sont très certainement à la pointe de l’élaboration de l’algorithme pertinent.

Actuellement, la société Muddy Waters est particulièrement active sur le cours de Casino. Sans se prononcer sur le bien-fondé de ses déclarations, il est fort probable que ce cabinet utilise, entre autres, des moyens de recherche d’information liés au Big Data. Inversement, cette démarche peut être gratifiante pour l’entreprise « vertueuse » qui n’est pas prise en défaut et qui peut donc faire l’objet de recommandations d’achat. Le Big data sera peut-être l’épreuve de vérité pour la communication financière qui passera sous les projecteurs des algorithmes.

Par  Patrice Bloch, consultant en conseil de direction

 

Devenir compétent en matière numérique : un devoir pour le citoyen du 21e siècle

Picture: Jesus Sanz / Shutterstock.com

Le travail, l’employabilité, l’enseignement, les loisirs, l’intégration et la participation dans la société… Tous ces sujets et d’autres domaines de notre société sont de plus en plus « numérisés », c’est-à-dire que les informations et les services sont de plus en plus accessibles via l’internet. Par conséquent, la compétence numérique est essentielle pour pouvoir participer dans la société et l’économie d’aujourd’hui. Étant une compétence transversale, la compétence numérique aide également à maîtriser d’autres compétences clés, telles que la communication, les langues ou des compétences de base en mathématiques et en sciences.

Être compétent en matière numérique dans le monde d’aujourd’hui exige non seulement un accès et une utilisation des TIC, mais aussi une connaissance appropriée, des compétences et des attitudes envers elles. Selon une enquête de 2014 sur l’insertion et les compétences numériques dans l’UE, jusqu’à 47 % de la population européenne n’a pas suffisamment de compétences numériques, dont 23 % qui n’en a pas du tout.

La compétence numérique va au-delà de savoir comment naviguer sur Internet, mais elle peut être décomposée en une série d’éléments plus petits. Le Référentiel européen pour les compétences numériques des citoyens, aussi appelé DIGCOMP, identifie cinq domaines qui décrivent ce qui signifie d’être « calé » en matière numérique : le traitement de l’information, la communication, la création de contenu, la sécurité et la résolution de problèmes. Les citoyens européens pourraient bientôt bénéficier d’un outil d’évaluation en ligne qui leur permettra d’avoir accès rapidement et facilement à leurs compétences numériques. À partir de l’été 2015, les demandeurs d’emploi pourront déjà utiliser un outil d’évaluation de leurs compétences numériques dans le cadre du Curriculum Vitae Europass afin d’inclure leurs niveaux de compétences numériques directement sur leur CV. Cet outil, fondé sur le Référentiel DIGCOMP, sera disponible dans toutes les langues de l’UE.

DIGCOMP est aussi utilisé pour soutenir les décideurs politiques ainsi que les autorités en charge de l’éducation. Par exemple, le très récent indice relatif à l’économie et à la société numériques élaboré à l’échelle européenne se sert du Référentiel DIGCOMP pour construire un indicateur et fournir des informations spécifiques par pays sur la situation des citoyens en termes de compétences numériques. Le Référentiel est également utilisé pour planifier et concevoir des programmes d’éducation et de formation, par exemple pour passer en revue les programmes d’études ou pour développer des cours pour adultes, et mettre au point des programmes de développement professionnel pour les enseignants. Il permet également de mieux définir le niveau de compétences numériques requis pour les différents secteurs, par exemple dans celui des soins de santé.

En ce qui concerne les compétences numériques des enseignants, des études sur le terrain ne cessent de signaler un manque de programmes de développement professionnel, en particulier pour l’utilisation des TIC à des fins pédagogiques. De même, les possibilités pour les enseignants de perfectionner leurs propres compétences en TIC sont relativement rares et les possibilités d’apprentissage informel peuvent dès lors être bénéfiques pour les enseignants. Par exemple, eTwinning fournit un réseau d’enseignants pour une collaboration professionnelle qui peut mener à l’adoption de nouvelles pratiques en classe vis-à-vis des TIC et même à un meilleur sentiment d’efficacité personnelle en tant qu’enseignant (TALIS 2013, p. 209). La publication Teacher Networks Teacher Networks propose des points de vue et des interprétations sur les défis et les opportunités pour la profession d’enseignant. Par ailleurs, eTwinning peut également être utilisé pour développer les compétences des élèves, y compris les compétences numériques.

À la fin de l’année 2015, le centre de recherche commun de la Commission européenne (JRC-IPTS) commencera à travailler sur le Référentiel des compétences numériques pour le corps enseignant. De même, des travaux sont en cours pour créer un référentiel de compétences numériques pour les consommateurs sur le marché unique numérique.


DIGCOMP, le Référentiel pour développer et comprendre les compétences numériques en Europe a été réalisé par le centre de recherche JRC-IPTS en 2013 sous l’égide d’un projet scientifique étalé sur plusieurs années lancé par la direction générale de l’éducation et de la culture et mis en oeuvre par la direction générale de l’emploi, des affaires sociales et de l’égalité des changes. Le projet a identifié les éléments clés des compétences numériques en termes de connaissances, de compétences et d’attitudes, et a élaboré des descripteurs sur trois niveaux de qualification. Des représentants des États membres de l’UE ont soutenu le Référentiel DIGCOMP lors du groupe de travail thématique ET 2020 sur les TIC et l’enseignement, et du groupe de travail sur les compétences transversales. Par ailleurs, plusieurs États membres testent déjà le Référentiel.

Le Dr. Riina Vuorikari travaille au centre JRC-IPT, contribue à la recherche et fournit un soutien stratégique dans le domaine des « TIC pour l’apprentissage et les qualifications ». Son travail est axé sur les compétences numériques pour les citoyens et sur un projet d’exploration sur la science ouverte 2.0.

Nine Disruptive Technologies Changing The World

9 disruptive technologies Intelligenthq

Change is pretty much a constant state of affairs in the 21st century, and in no area is this truer than that of technological development. Technology has swept aside vast, powerful established industries, transforming them fundamentally in just a few years. Take, for example, the way that music has changed, moving from LPs to CDs to music available in online files. This occurred in a very short time frame. Other organisations have found their industries transformed to a similar scale. All of this means that understanding upcoming disruptive technologies can help organisations to create new business models and adapt in good time. PreScouter developed a reportwhich showed that there are nine disruptive technologies that promise to revolutionize the world as we know it. The nine are big data, automation/AI, Internet of Things, MEMs, nanomaterials, biotechnology, terahertz, advanced energy and 3D printing. Each of these is now described.

1. Big Data – PreScouter predicts that “Big Data will be a $50 billion industry by 2017”. This is no big news, as many have predicted how big data will shape the world and will impact industries and organizations.The volume of data that people are producing is increasing at a tremendous rate, and this is only likely to further grow as a result of technology like wearable devices. At the same time costs of storage of this data have declined and this will enable predictive relationships to be produced according to PreScouter.

Viegas user activity on wikipedia Image source: wikipedia

2. Automation and Artificial Intelligence – PreScouter believes that artificial intelligence is starting to get introduced into consumer goods and this is already a $20.5 billion industry. Pre-runners like Siri are thought to be outdated and too “gimmicky” to be useful. AI that is placed in the backend however provides websites the ability to present different information to consumers based on their own preferences. This clearly has considerable marketing implications. Another important issue is the impact of automation and robots on economy and labor. What some call the “robots economy” is revolutionizing what we know as work, and the trend promises to continue to develop.

Automation equipment

3. The Internet of Things – while so many devices are not yet connected to the Internet, by 2022 PreScouter believes that there will be a network of 50 billion connected objects. When this is paired with the technology for artificial intelligence it is believed that factories will be able to become smart, and that this could contribute a whopping $2 trillion to the global economy.

Internet of things

4. Microelectromechanical Systems (MEMs) – MEMs are reported by PreScouter to be sensors that transfer information between the worlds of the physical and the digital. It is argued by PreScouter that advances to make these devices more miniature have transformed the medical world as well as industrial diagnostics. An health revolution has been promised by many. An interesting report published by MIT´s technological review reports on the latest advancements on this important area that combine Big Data with MEMs.

MEMs Image source: shopage.fr

5. Nanomaterials – related to the MEMs detailed above, nanomaterials are explained by PreScouter to have driven miniaturisation. They are also able to be used to create new classes of materials, such as changing the colour, strengths, conductivities and other properties of traditional materials. The market is already thought to be worth more than $25 billion in this area.

6. Biotechnology – agricultural science is believed to be advancing to new boundaries beyond that of breeding and crossbreeding, according to PreScouter. Indeed, it is explained that biotechnology has advanced to such a point that crops are able to be developed that are drought-resistant and have better vitamin content and salinity tolerance. All of this has tremendous potential to get rid of the problem of hunger in the world. The market already exceeds $80 billion a year, argues PreScouter, and it is growing rapidly.

Plant done through biotechnology

7. Terahertz Imaging – PreScouter reports that the market for Terahertz devices is predicted to grow by 35% per year annually and to reach more than $500 million by 2021. But what is it?  Terahertz Imaging “extends sensory capabilities by moving beyond the realm of the human body”. This helps to create imaging devices that can penetrate structures, for example. They are being used to detect explosives that were previously considered to be invisible, as well as in path planning for self-driving cars (PreScouter).

terahertz

8. Advanced Energy Storage and Generation – the ever expanding population of the world has an equally ever expanding need for energy, and this is being made more challenging by legislation to deal with the challenges of climate change. There have been significant advances to battery technology according to PreScouter, and this alone is estimated to have an economic impact of $415 billion. Greener products are also much more incentivised and it is thought likely that cold fusion power could become viable, argues PreScouter. Solar Power has also developed considerably and is an area that promises to grow considerably and become a viable energetic alternative,  as its becoming increasingly cheaper.

Compressed air energy storage

9. 3D Printing – last but not least, 3D printers are making tremendous strides, and PreScouter points out that this is already a $3.1 billion industry that is growing by 35% each year. This will continue to transform industries as the prices of printers drops and more people can gain access to them. On the other hand the Maker´s mouvement is gaining momentum, which is producing a new generation of people interested and with the skills to do things.

MakerBot´s 3D printing machine

Les capteurs fins révolutionnent nos usages

Tandis que nous avons à présent l’habitude de transporter en permanence avec nous un certain nombre de capteurs – via notre smartphone, notamment – le champ d’application des capteurs s’étend avec la création de technologies de plus en plus invisibles qui vont profiter à quatre secteurs d’activité.

Des capteurs étirables, résistants et invisibles

Plus les technologies se développent, plus elles se font invisibles. Et les capteurs intelligents, d’objets physiques que nous tenons dans nos mains, se font aussi fins qu’une « seconde peau ». Ils peuvent ne faire que quelques millimètres d’épaisseur, voire avoir l’épaisseur d’une feuille de papier. De plus en plus étirables, résistants et discrets, ces capteurs peuvent être utilisés pour mesurer les données souhaitées sur un corps humain sans interférer avec le mouvement d’une personne. Ils peuvent être placés partout sur le corps, ou intégrés discrètement à nos vêtements. Ces capteurs là sont ceux qui ont le plus gros potentiel pour des développements futurs, bien plus que les bracelets et montres connectées ou straps de fitness physiques, souvent encombrants et peu précis.

Pour le sport

Là où la présence des capteurs se fait la plus évidente, c’est dans le domaine sportif. L’athlète connecté a déjà une série d’objets à sa disposition (comme par exemple Rafael Nadal avec sa raquette connectée Babolat) tels que des écouteurs qui font coach, des podomètres, des bracelets et montres de fitness, et autres ceintures de fréquence cardiaque. La plupart des ces produits sont toutefois tournés vers la surveillance des données biométriques.

Là où les capteurs fins contrastent avec les objets existants, c’est dans leur capacité à analyser des données bio-mécaniques précises, offrant ainsi aux athlètes et aux coachs une meilleure compréhension des mouvements du corps, des données de posture, de fréquence cardiaque, de technicité des mouvements, ce qui permet d’anticiper les risques de blessure par exemple.

Le constructeur français de semelles connectées Glagla Shoes pointe du doigt une légère complexité toutefois, quant à l’intégration des capteurs ultra fins, dans des environnements complexes tels que les chaussures par exemple. On obtient par le positionnement de ces capteurs dans une semelle des données bien plus précises sur la posture, la vitesse et les déplacements de l’athlète dans l’espace, mais il faut aussi être capable de rendre étanche et solide la chaussure tout en restant confortable, afin que les capteurs supportent cette zone hautement sujette aux chocs et à l’humidité.

Pour la santé

Dans les hôpitaux et cliniques spécialisées, cela fait longtemps que l’on utilise les capteurs fins pour mesurer des données de santé, comme la fréquence cardiaque, la pression sanguine, le taux de glucose et bien plus. Toutefois, l’industrie de la santé pourrait bénéficier de nombreux autres usages grâce aux capteurs fins.

C’est pourquoi se développent de plus en plus des objets connectés pour la santé, tels que des glucomètres connectés, des tensiomètres qui s’utilisent avec le smartphone et bien d’autres objets. Ces objets se démocratisent dans le milieu médical pour assurer le maintien des personnes à domicile, notamment. On peut envisager pour être encore moins intrusifs auprès des personnes âgées ou des handicapés par exemple, des vêtements qui envoient en temps réel des données médicales au personnel soignant. Le tout sans solliciter la personne, ce qui améliorera à terme le confort des personnes malades ou handicapées. Des vêtements ont même été créés pour prévenir les crises d’épilepsie.

Pour le confort et la sécurité automobile

Le secteur de l’automobile utilise déjà plus de 100 capteurs différents pour gérer les freins, la pression des pneus, la température intérieure et extérieure et vous avertir de votre proximité avec une autre voiture. La plupart de ces capteurs se focalisent sur les conditions minimales de sécurité de la voiture. Les capteurs fins pourraient permettent de gérer le confort et la sécurité des personnes dans la voiture.

Imaginons qu’ils soient intégrés dans le siège auto, les capteurs peuvent être employés pour analyser la posture d’une personne, par exemple. Le siège pourrait ainsi s’ajuster automatiquement aux besoins d’une personne assise et ainsi favoriser son confort lors du voyage. Les airbags pourraient être réalignés en fonction de la posture de cette personne et détecter s’il s’agit d’un enfant ou d’un adulte et ainsi ajuster la pression de déploiement de l’airbag et sa taille dans l’éventualité d’un accident.

L’hyper connectivité des voitures n’est toutefois pas encore considérée comme donnée rassurante dans l’imaginaire collectif, lorsque l’on voit le haut potentiel de piratage de certaines voitures comme la Jeep Cherokee piratée récemment.

Réalité virtuelle et réalité augmentée

Il est amusant de voir les facteurs qui empêchent la réalité virtuelle d’être une véritable expérience immersive. Traquer les mouvements du corps d’une personne de façon précise et sans intervention de câbles, c’est un des gros soucis de l’expérience de la réalité virtuelle ou de la réalité augmentée. Le corps doit devenir un outil. Les capteurs permettent de rendre lesjeux plus sensibles grâce à l’analyse du mouvement du corps du joueur. Les capteurs optiques sont encore trop imprécis d’ailleurs, c’est pourquoi nous devrons passer à ce type de technologie non-invasive.

À présent, les chercheurs et développeurs vont plus loin et réussissent même à capter des données neurologiques qui pourraient être interprétées et réutilisées dans l’expérience de jeu de l’usager. On peut à présent créer un environnement immersif à partir de cela qui soit une réponse aux stimulus émotionnels des personnes impliquées dans un jeu.

Cela fait à présent trop longtemps que nous nous sommes focalisés sur des capteurs rigides. Nous devons à présent nous intéresser à des capteurs fins et invisibles, placés sur le corps humain, plus précis et discrets, et délivrant une expérience pleine à leurs usagers, sans entamer leur confort ni rappeler leur présence.