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Withings ou l’histoire d’une naïveté française

Le spectaculaire rachat de Withings par Nokia ne traduit pas comme on l’évoque systématiquement la faiblesse de notre système de financement mais le manque de vision et d’engagement de notre scène entrepreneuriale. L’incapacité à créer des écosystèmes à l’échelle mondiale afin de se positionner dans la guerre du numérique qui oppose la Chine aux Etats-Unis. Il est temps de se mobiliser pour «faire tomber les GAFA» et défendre notre souveraineté.

Après Captain Train racheté par les Anglais pour 200M€, c’est au tour d’un emblème de la technologie française Withings et qui a fait grand bruit au CES de Las Vegas en jouant la carte du made in France, de passer sous le contrôle de Nokia pour 170M€. Et il y a fort à parier que Blalacar ne résisterait pas à une proposition de Facebook si ce dernier décidait d’introduire le covoiturage dans sa palette de services pour connecter la planète. L’aventure de ce que l’on appelle les pépites à la française n’a malheureusement qu’une seule issue : un gros chèque !

L’intelligence first

Plus la technologie se développe et plus elle s’efface derrière les idées. Le «purpose» ou la raison d’être. Les grands acteurs du numérique l’ont compris en prenant le virage de «l’intelligence first». Le produit devient une fonctionnalité qui s’intègre dans une plateforme dont le rôle est de résoudre les problèmes du monde, la santé, les déplacements, les loisirs… gérer une communauté, organiser un écosystème circulaire, itératif, ouvert et inclusif qui met en contact directement les utilisateurs et producteurs pour raccourcir et optimiser l’interaction. C’est la mort annoncée des sites et des applications. Le rôle de l’entrepreneur est alors de défendre une «vision» et ensuite de designer le système qui va avec. C’est un chef d’orchestre plus qu’un créateur de ressources qui va défendre les actifs clés de l’entreprise ; les idées et les données. Dans ce nouveau contexte, des entreprises mono-produits comme Withings n’ont aucune chance de se développer sinon à intégrer un écosystème. On peut d’ailleurs s’interroger sur les véritables bénéfices pour Whitings d’un rachat par Nokia ? Dropbox ou Evernote en ont l’amère expérience en cédant au pouvoir de frappe des grandes plateformes. Et que dire de la pertinence de cette phrase de Steve Job : «Vous êtes une fonctionnalité et non pas un produit», en refusant de racheter Dropbox il y a dix ans ?

La nouvelle guerre des écosystèmes

C’est sur le terrain des écosystèmes que s’affrontent désormais les deux géants du numérique, les Etats-Unis avec les GAFA, sous-tendus par une idéologie, et la Chine avec des entreprises plus pragmatiques comme Alibaba, Wechat qui ont su développer de nouveaux écosystèmes dans des secteurs en plein essor en créant de nouveaux modèles de business et qui après avoir touché un nombre impressionnant d’utilisateurs sur leur marché intérieur commencent à se positionner à l’international en déclenchant une lutte féroce avec les Américains. C’est dans ce contexte que les GAFAs (principalement) font leur «marché» aux quatre coins de la planète pour alimenter et enrichir leur écosystème. Et la France avec la qualité de sa recherche et le dynamisme de ses start-up est un terrain de chasse particulièrement attractif.

Pourquoi l’Europe n’est pas en mesure de créer des écosystèmes à l’échelle mondiale ?

Le rachat de Withings n’est pas comme on l’évoque un problème de financement. Un écosystème européen d’investissement inadapté qui empêcherait un scale-up rapide de nos pépites. Le périmètre de withings quels que soient les fonds qu’on y injecte rend de toute façon un développement impossible hors d’une plateforme. La question est pourquoi l’Europe n’est pas en mesure de créer des écosystèmes à l’échelle mondiale au sein desquels des pépites comme Withings trouveraient toute leur place ?

Nous ne pensons pas le numérique à la bonne échelle !

Nos discours sur le made in France, la mise en scène autour de nos champions du numérique et de leur présence au CES appuyée par le ministre de l’économie en personne a quelque chose de naïf et de pathétique. Toutes nos infrastructures institutionnelles ou privées, accélérateurs, groupes de réflexion, French tech, CNNum, École 42, The Family, l’accélérateur ou le NUMA, pour ne citer que les plus en vue ne sont pas programmées pour développer des plateformes avec des visions mais des produits et des fonctionnalités ou des lois et des rapports. C’est notre culture économique et entrepreneuriale qui est en cause. Un monde encore très marqué par la culture de l’ingénieur et du spécialiste. Un monde qui n’est pas familier et qui reste méfiant envers les notions de vision et d’engagement et plus généralement envers le monde des idées. Des entrepreneurs plutôt conservateurs qui ne perçoivent pas la nature profondément subversive de la révolution numérique et la nécessité de changer leur «échelle de réflexion».

Des grands groupes qui ont tous un potentiel de start-up

Nous pourrions aussi nous appuyer sur les grands groupes qui ont tous un potentiel de start-up à l’image de l’Américain Goldman Sachs qui déclare : «Nous ne sommes plus une banque, mais une entreprise de technologie, nous sommes les Google de la finance», en faisant travailler trois mille cinq cents personnes sur le sujet et en annonçant un train de mesures comme l’ouverture en open source des données de marché et de gestion des risques. On imagine très bien des entreprises comme La Poste et Groupama dont les métiers vont être radicalement remis en cause dans les cinq prochaines années préparer l’avenir en organisant un écosystème autour du soin et de la santé (par exemple) qui intègre Withings et ses savoir faire. Mais en écoutant les représentants de ces grands groupes, Pierre Gattaz ou de Carlos Ghosn par exemple, on perçoit rapidement leur vision court terme et leur manque d’intérêt (ils n’ont rien à y gagner) pour les stratégies de rupture.

Sommes-nous prêts à vivre dans un «Internet Fisher Price»

Sommes-nous condamnés à devenir des satellites, à perdre notre souveraineté économique et de sécurité en restant sous l’emprise des GAFAs. Ou encore comme le propose François Candelon, Senior Manager au sein du Boston Consulting Group dans un très bon article «de regarder ce que la Chine peut nous apprendre et nous apporter» et de «créer une route de la soie du numérique». Sommes-nous condamnés à choisir entre Charybde et Scylla ? Non ! Car si les géants du web avec leur vision ont ouvert la voie à de nouvelles relations en construisant les entreprises les plus disruptives de l’histoire, elles nous laissent face à un trou béant. La «technicisation de l’individu». Sommes-nous prêts à vivre dans un «Internet Fisher Price», comme le titrait Viuz «dans des résidences fermées» gérées par des machines «avec des bosquets rondouillards, des pelouses impeccables et des routes goudronnées» où règne l’exclusivité, le premium et la rareté en laissant à la porte toute une partie de la population. Des sortes de maisons de retraite ultra sécurisées pour les plus fortunés ?

Faire tomber les GAFA

Il faut sans aucune hésitation nous engouffrer dans une troisième voie : «Faire tomber les GAFA». Si la formule est quelque peu provocante, elle incite à la mobilisation. Le retard sera difficile à rattraper, mais il est temps pour l’Europe de s’appuyer sur ses valeurs historiques et fondamentales pour construire de nouveaux écosystèmes et entrer de plain-pied dans la guerre économique qui oppose les deux grands blocs. Proposer des alternatives aux GAFAs. «Se servir des algorithmes et de l’intelligence artificielle pour créer une intelligence augmentée et résoudre les problèmes complexes que l’urgence écologique et sociale nous pose», comme le dit Yann Moulier Boutang. Intégrer les nouvelles technologies pour rééquilibrer les rapports de force, trouver les clés d’une véritable économie du partage et de la connaissance, s’attaquer à la question de l’avenir du travail, de sa rémunération, de la santé, du libre-arbitre, de l’éducation…

Changer d’échelle

Une rupture qui nécessite de changer d’échelle en bousculant notre culture économique et notre appréhension du monde. Une rupture qui, si elle se heurte encore à une «diabolique» inertie, s’impose comme une nécessité pour beaucoup d’entre nous.

Si vous faites partie de cette nouvelle «génération» de «l’intelligence first», si vous avez des idées et des solutions pour changer notre échelle de réflexion, je vous invite à nous joindre sur Twitter @ifbranding ou par email f.nemo@ifbranding.fr ensemble, nous avons des solutions à proposer et des projets à construire.

  • L’auteur

Par François Nemo, spécialiste en conseil en stratégies de ruptures.Site Internet : ifbranding.fr

Twitter : @ifbranding

Medium : @ifbranding

 

Qu’est-ce que la blockchain?

La blockchain est un outil novateur et révolutionnaire qui, selon de nombreux spécialistes, s’apprête à bouleverser nos vies comme l’ont fait avant elle l’imprimerie et Internet. Elle s’annonce d’emblée comme une promesse, celle de changer en profondeur l’organisation des transactions, et séduit gouvernements, grandes entreprises, fonds d’investissements et entrepreneurs. Mais qu’est-ce que la «blockchain» ? Revenons à ses origines pour mieux cerner le mode de fonctionnement de cette nouvelle technologie et ses applications.

Aux origines de la blockchain

Au commencement était la monnaie. De la monnaie primitive à la monnaie fiduciaire et scripturale, les instruments de transaction financière reposent sur la confiance, celle que lui accordent ses utilisateurs en tant qu’unité de compte, moyen d’échange et réserve de valeur. Cette confiance s’appuie sur un principe de garantie incarné par une institution centralisée (Etats, banques ou instances locales dans le cas des monnaies complémentaires locales).

La dématérialisation de la monnaie, de l’introduction des chèques à la création des cartes de paiement, s’est accélérée depuis 25 ans avec l’apparition des transactions électroniques. Elle ouvre la voie à une réflexion sur la création de monnaies non conventionnelles, c’est-à-dire indépendantes des autorités centralisées traditionnelles, que l’on appelle monnaies digitales.

Les monnaies digitales se distinguent de la monnaie traditionnelle, celle des pièces, des billets de banque et de leur version dématérialisée, car elles reposent sur un protocole de chiffrement. Chaque unité de monnaie digitale est une chaîne de nombres unique que les utilisateurs peuvent s’envoyer en ligne lors des transactions.

Les premières tentatives de monnaie digitale échouent, confrontées à un défi de taille, celui de sécuriser la monnaie. En effet, une chaîne de nombres peut facilement être copiée – et dans le cas de la monnaie, dépensée plusieurs fois – ce qui rend sa valeur nulle. En 1990, David Chaum, concepteur de la monnaie électronique DigiCash, tente de résoudre ce problème en créant un registre central unique qui enregistre les transactions de chaque utilisateur, s’assurant ainsi que chaque unité de monnaie ne puisse se trouver à deux endroits en même temps. Grâce à ce registre central unique, l’intégrité de la monnaie et des transactions est garantie.

Cependant, la solution apportée par DigiCash a ses limites car elle est soumise aux mêmes aléas que tout registre centralisé (tel que les bases de données de transactions bancaires, transactions de cartes de crédit, de titres de propriété, de cartes d’identité, de permis de conduire, de réservations auprès d’une compagnie aérienne, etc.) : elle ne garantit pas que le teneur du registre soit incorruptible et infaillible. En effet, ce dernier peut par exemple modifier la base de données, exclure les transactions qu’il n’approuve pas, ou encore perdre des données enregistrées.

En octobre 2008, Satoshi Nakamoto, dont l’identité de la personne ou du groupe caché derrière ce pseudonyme reste à ce jour inconnue, publie son livre blanc «Bitcoin : A Peer-to-Peer Electronic Cash System» dans lequel il propose une nouvelle forme de monnaie digitale, le Bitcoin. Celle-ci vient à bout de cet écueil en se fondant sur un protocole nouveau, celui d’une chaîne de blocs ou «blockchain», permettant un système de vérification décentralisé. Le Bitcoin ne relève plus d’une autorité centralisée mais d’une relation dite «pair à pair», c’est-à-dire d’un réseau informatique dont les participants se sont affranchis d’un serveur central.

Au coeur du Bitcoin

Le Bitcoin est une monnaie conçue pour que les unités de monnaies soient introduites graduellement. A contrario des monnaies classiques, Il n’est pas émis par une autorité centrale et la quantité totale des unités émises est fixée par avance. Environ 15,25 millions de Bitcoins ont été émis jusqu’à présent, et le dernier Bitcoin devrait être produit en 2140.

Les Bitcoins sont stockés sur des adresses Bitcoin, dont la clé est une chaîne de lettres et de nombres unique, qui peut se conserver sur un ordinateur, un smartphone, ou même un bout de papier.

Dès qu’un utilisateur envoie un Bitcoin en guise de paiement, un enregistrement de la transaction est gardé en mémoire. Les transactions sont groupées en blocs. Chaque bloc représente l’équivalent de 10 minutes de transactions en Bitcoins.

Tous les participants composant le réseau mettent à disposition leur puissance de calcul informatique pour vérifier ces blocs et les confirmer dans le système. C’est ce que l’on appelle le «minage». Les participants, qui ont préalablement été mis en concurrence, sont rémunérés en fonction de leur participation au calcul, touchant un pourcentage des nouveaux Bitcoins émis par le système.

Le système regroupant l’ensemble des blocs est ce que l’on appelle une blockchain. Les blocs sont classés chronologiquement, et chaque bloc inclut une signature digitale (appelée «hash») du bloc précédent, qui régit l’agencement des blocs, et garantit qu’un nouveau bloc ne peut rejoindre la chaîne de blocs que là où se termine le bloc précédent.

Une copie de la blockchain, c’est-à-dire une copie de l’enregistrement de toutes les transactions réalisées depuis l’origine du Bitcoin, est mise à jour par tous ceux qui ont installé le software Bitcoin. Pour s’assurer que le système fonctionne normalement, les chaînes de blocs sont vérifiées en permanence par les ordinateurs de ceux qui ont installé le logiciel. Ainsi, à chaque instant, le système sait exactement combien de Bitcoins possède chaque utilisateur dans son portefeuille. Ils ne peuvent être copiés ni dépensés plusieurs fois.

Ci-dessous un schéma résumant le fonctionnement d’une blockchain :

 

SchémaPour la première fois, la propriété peut être transférée sans être dupliquée, et sans passer par un registre centralisé.

Le Bitcoin peut s’acheter, se vendre et s’échanger contre des monnaies réelles (USD, EUR, etc.) sur le marché des changes.

Ci-dessous l’évolution du prix du Bitcoin depuis sa création :

 

GraphiqueSatoshi Nakamoto crée le protocole Bitcoin de telle sorte qu’il soit peer-to-peer, crypté, et quasi-anonyme, ce qui rend le lien entre une transaction en Bitcoins et la personne physique à son origine très difficile. Il est ainsi dit pseudonymique. En somme, la blockchain du Bitcoin enregistre toutes les transactions, mais pas ses auteurs.

Ci-dessous une mise en image du réseau des transactions réalisées (que l’on retrouve au centre du graphique) :

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Cercles

La révolution «blockchain»

Nombreux sont ceux qui pensent aujourd’hui que ce qui a été fait pour la monnaie, à savoir le passage d’un fonctionnement centralisé à une organisation décentralisée, peut s’appliquer à d’autres domaines.

La blockchain est une technologie de stockage et de transmission d’informations transparente, sécurisée, et fonctionnant sans organe central de contrôle. Par extension, elle constitue une base de données publique, distribuée – c’est-à-dire partagée par ses différents utilisateurs, sans intermédiaire – fiable et inviolable. Ainsi, elle peut être assimilée à un grand livre des comptes public, anonyme et infalsifiable.

La blockchain pourrait à terme remplacer tous les «tiers de confiance» centralisés (banques, notaires, cadastres, etc.) par un système informatique décentralisé.

Un cas concret: le projet Ethereum

Des différentes applications possibles du protocole Blockchain est né un projet ambitieux, porté par le programmeur Vitalik Buterin, celui de transformer l’ensemble d’Internet. C’est le projet Ethereum.

Ethereum permet à tous les utilisateurs de créer leur propre base de données publique, sécurisée, infalsifiable, et de se prémunir ainsi de la corruption, de la fraude ou de l’effacement des données. Se définissant comme une «nouvelle plate-forme révolutionnaire de développement d’applications», Ethereum s’apprête à bouleverser des domaines aussi divers que les systèmes de vote, les infrastructures financières, la propriété intellectuelle, encourageant la création d’organisations autonomes décentralisées.

La blockchain d’Ethereum permet également de programmer des «smart contracts» (contrats intelligents), dont le code est une réplique de l’exécution d’un contrat classique. Ces contrats sont accessibles par toutes les parties autorisées, leur exécution est contrôlée et vérifiable. Ils sont conçus pour appliquer les termes précis d’un contrat défini lorsque certaines conditions sont réunies. Les «smart contracts» permettent d’éliminer le risque de défaut d’une des contreparties et de renforcer l’égalité entre toutes les parties.

En somme, la blockchain est une façon décentralisée de contrôler et de stocker de l’information. Elle permet ainsi de développer des applications et des contrats programmables et autonomes. C’est une «nouvelle frontière» au-delà de laquelle nous attendent de nouvelles percées technologiques.

  • A propos

 

Romain Rouphael est le co-fondateur de BELEM, start-up explorant les applications de la technologie «blockchain». Issu de Polytechnique, il est spécialisé dans la data science et les marchés financiers.

Par Romain Rouphael et Côme Jean Jarry, fondateurs de BELEM, start-up explorant les applications de la technologie «blockchain»

Ces méthodes de recrutement qui n’existaient pas il y a 10 ans

En suivant les évolutions de la technologie, le recrutement a évolué. Nous le voyons au quotidien avec les clients que nous accompagnons, il peut être difficile de s’y retrouver entre les différentes méthodes qui ont émergé, et de nouvelles plateformes apparaissent tous les jours. Petit tour d’horizon des grandes méthodes qui ont pris leur envol en 10 ans, que nous avons expérimentées nous-mêmes au sein de 231e47 ou en accompagnant des grands groupes.

Réseaux sociaux

Vous ne vous imaginez plus recruter sans eux, et pourtant ils ne faisaient pas encore vraiment partie de votre vie il y a 10 ans. Il s’agit bien évidemment des réseaux sociaux. En 2006, LinkedIn ne s’était pas vraiment développé à l’international, Facebook n’avait pas lancé ses pages entreprises, Twitter était à peine naissant. Les recruteurs n’avaient pas ma même opportunité d’utiliser le sourcing pour toucher les candidats passifs, les entreprises ne pouvaient pas construire de marque employeur en dehors de leur site web, la conversation entre les candidats et les entreprises n’existait pas. Vous ne pouviez pas avoir de données sur votre communauté de candidats ou sur différencier votre discours en fonction de votre public. Les réseaux sociaux se sont profondément ancrés dans les pratiques de recrutement en les transformant radicalement, et vont continuer à les transformer alors que de plus en plus de nos clients cherchent des façons innovantes d’utiliser les réseaux sociaux et de transcender leur usage initial.

Le pouvoir au candidat

Imaginez un monde où le candidat a plus de pouvoir que le recruteur. Ce monde existe, d’une part à travers le développement de la transparence comme sur Glassdoor, d’autre part à travers la création de plateformes comme woo.com. En termes de transparence, nous aidons les entreprises à trouver comment motiver vos collaborateurs satisfaits à laisser leur avis sur Glassdoor, mais aussi à répondre aux avis négatifs de façon pertinente pour nourrir votre marque employeur. Comme l’a montré l’étude HRIdea, les entreprises sont encore peu proactives sur Glassdoor, alors que de mauvais avis peuvent dissuader un candidat de postuler.

Sur woo, les profils techniques comme des développeurs, pénuriques aux Etats-Unis, se créent des fiches anonymes (parce qu’ils n’ont pas envie que leur employeur les retrouve) avec leurs compétences et surtout leurs exigences en termes de salaire, de poste, de comp & ben… Les recruteurs ne voient alors que les fiches qui comprennent des exigences auxquels ils peuvent répondre. Le candidat, très sollicités par les cabinets de recrutement savent ainsi qu’ils ne recevront aucune proposition qui ne leur conviendra pas. Prêt à devenir flexible ?

Entretien différé

L’entretien différé est de plus en plus utilisé par les recruteurs et apprécié des candidats. Pour vous rappeler comment ça marche, les recruteurs définissent des questions qui seront indifféremment envoyées à travers une plateforme dédiée à tous les candidats, qui répondent en vidéo. Les plateformes ont commencé à exploser récemment, lorsque les recruteurs ont cherché une solution permettant de sélectionner des candidats sans la difficulté d’organiser les entretiens dans leur agenda. L’avantage est incontestablement de pouvoir se faire une idée des candidats plus complète qu’au téléphone, puisqu’on peut aussi analyser leur langage corporel. Pour les candidats, l’entretien différé permet de répondre aux questions au moment où ils sont le plus à l’aise, dans un univers qu’ils connaissent sans le stress du face à face.

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Géolocalisation, cooptation, job matching : le recrutement mobile en pleine action

Trouver un emploi près de chez soi, un emploi qui correspond à ses compétences ou recommander une relation… Ces trois tâches sont loin d’être nouvelles dans le processus de recrutement. Pourtant, avoir des applications mobiles qui y sont dédiés a changé la donne et permis leur explosion. Chacun de ces trois secteurs a été simplifié par le mobile : la cooptation a profité des réseaux sociaux pour s’appuyer en un clic sur tous les contacts de ses utilisateurs.

La géolocalisation a beaucoup gagné de la possibilité de localiser le mobile d’un utilisateur et de lui proposer des offres autour de lui. Le job matching, qui exploite la data pour proposer aux candidats les postes les plus appropriés. En les proposant sur mobile, les candidats peuvent exploiter leur temps creux pour trier les offres d’emploi. Partout, tout le temps, dans les transports ou au supermarché.

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Gamification & MOOC

Vous avez déjà eu envie de former un candidat à qui il manquait une seule compétence pour avoir le profil parfait ? Au contraire, avez-vous rêvé d’évaluer un candidat sur les tâches pour lesquelles il est réellement opérationnel ? Pour le premier cas de figure, vous pouvez lancer, comme Amazon, Facebook ou Google, des MOOC accessibles sur simple test de niveau d’entrée et sélectionner les meilleurs éléments parmi ceux qui sont allés jusqu’au bout du MOOC. Pour le second, des plateformes vous permettent de créer des défis à résoudre par les candidats (notamment sur des profils techniques comme les développeurs). Vous pourrez alors recruter parmi les candidats qui ont résolu les épreuves, avec la possibilité d’analyser la façon dont ils s’en sortent. Ces MOOC et serious game correspondent tous les deux à la même idée de mieux recruter, vous pouvez apporter de la valeur ajoutée aux candidats pour qu’il commence à apprendre ou jouer avec vous avant même d’intégrer l’entreprise.

  • A propos

 

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Jean-Noel Chaintreuil est le CEO et fondateur de 231E47. Cette société accompagne les entreprises dans la définition et la mise en oeuvre de leurs stratégies d’acculturation digitale.
Par Jean-Noel Chaintreuil, CEO et fondateur de 231E47

 

Jeunisme, Big Data… 5 idées reçues sur le leadership à l’ère digitale

Le leadership, cette capacité à mobiliser les énergies autour d’une action commune, est le levier de la transformation digitale pour 4 décideurs sur 5, interrogés récemment par Deloitte.

Alors pourquoi si peu d’efforts sont déployés dans ce sens ? Voici une tentative d’explication sur le leadership digital pour mettre fin à 5 clichés :

1- Tout sera réglé quand les millenials seront aux commandes

Nous voilà donc sauvés. Il suffit d’attendre que les digital natives prennent le pouvoir pour que la transformation opère. Un shadow Comex composé de moins de 35 ans comme chez Accor va bien sûr dans le bon sens.

Mais certaines entreprises reviennent déjà de ce jeunisme exacerbé dans leur recrutement : le leadership digital est aussi une question de vision, de frugalité, de capacité d’engagement. Au cas où l’âge n’y serait pour rien, veillez à ne pas vous séparer trop vite vos digital migrants.

2 – L’exemplarité du boss va entraîner le reste de l’entreprise

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Difficile d’aller à l’encontre de ce postulat, d’autant que le digital est avant tout «performatif»: il y a ceux qui en parlent et ceux qui le font.

L’exemplarité fait sens pour fertiliser l’entreprise. Un simple coup d’oeil sur les comptes Twitter de jeunes actifs ou de pré-adolescents peut encore faire rougir nos patrons du CAC 40. Mais la corrélation immédiate entre le leadership digital et le nombre de followers est encore largement à prouver.

La bonne distance et la capacité de réflexivité face aux outils numériques peuvent être un meilleur levier. Le succès du repreneur de la Camif, Emery Jacquillat s’explique en partie parce qu’il a su créer de l’envie plutôt que de la peur pour digitaliser l’entreprise.

3- Rester toujours connecté est un atout décisif

«La technologie est là pour améliorer votre vie, pas pour s’immiscer entre vous et votre vie» (Randi Zuckerberg). La surcharge cognitive des outils numériques affaiblit la concentration. Notre cabinet accompagne des CDO, des décideurs IT de moins de 30 ans au bord du burn-out. Au-delà de ces cas extrêmes, la pression de l’immédiateté et de l’infobésité brouillent les repères. Le «temps long» est indispensable à notre cerveau qui est loin d’être aussi doué pour le multi-tasking. Se déconnecter permet paradoxalement de mieux se reconnecter et gagner en sérénité.

4 – Grâce au Big Data, plus besoin de leadership : l’algorithme va prendre les commandes

La redistribution des rôles entre les machines et les talents s’accélèrent. S’agissant de volume de données, de variété, de vitesse d’analyse (…), la machine a déjà gagné. Mais la modélisation et l’algorithmie sont finalement assez peu challengées par nos décideurs. Les KPI et la data-visualisation font loi. Partager les techniques de data analyse favorisent le décloisonnement dans l’entreprise et mieux encore la permission marketing quand elles sont mises en co-construction avec les clients (cf. Le DataLab de la  Poste ou le projet MesInfos de la FING). Si la data entre les mains d’une poignée d’experts et de fabricants de logiciels «propriétaires» prend le pas sur la décision entrepreneuriale, attendez-vous à une dilution des responsabilités, voire un mauvais remake de minority report.

5 – La compétence et les méthodes agiles vont remplacer l’autorité

Un leadership fondé uniquement sur la compétence digitale est une prise de risque, tout simplement parce que son obsolescence est déjà programmée. Plus que des certifications ou des diplômes, l’interdisciplinarité, l’autodidaxie, et l’élasticité managériale permettent un recul indispensable face à la révolution numérique: il n’ y a pas de modèle préétabli face à l’accélération et les disruptions, mais plutôt une démarche et surtout un état d’esprit. La transformation est difficile voire impossible quand les méthodes ou l’expertise deviennent une finalité plutôt qu’un moyen.

 

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              Ryan McGuire

Pour beaucoup encore, la performance et la posture «digitale» sont les clés de cette transformation : comment ne pas être fasciné par le leadership d’Elon Musk, le patron de Tesla et de Space X. Son niveau d’exigence lui permet de repousser les limites comme personne. Mais ses méthodes managériales interrogent. Du haut de ses 23 ans le chevalier blanc de la data, Paul Duhan est presque plus inspirant pour ses valeurs sur le bien commun et sa quête de sens. Pour lui, «l’algorithme ne fait pas tout» : quand vous êtes né du bon côté de la barrière, dans la bonne partie du monde, fait de bonnes études, vous avez en fait déjà gagné au loto. Alors pourquoi monter sa start-up ou digitaliser l’entreprise, si c’est juste pour gagner plus d’argent ?

  • A propos

 

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Conférencière et coach de dirigeants, Nathalie Schipounoff avec plus de 15 ans d’expérience dans le numérique, est co-fondatrice du cabinet Le Leader Digital. Ce cabinet accompagne les CoDir, les DRH dans la transformation digitale pour préparer les hommes et changer le management. Membre des jurys des Trophées du CoDir digital 2015 organisé par le groupe RH & M et co-auteur chez Eyrolles de Et si j’apprivoisais mon chef pour se protéger du management toxique et des fiches outils du webmarketing (Hub awards 2015).

Par Nathalie Schipounoff, cofondatrice du cabinet Le Leader Digital

5 astuces pour espionner la stratégie web de vos concurrents

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Business strategy planning icon flat set with effective management achieving a goal isolated vector illustration modern style

Créer un flux RSS avec les blogs des concurrents

Pour commencer, listez tous les concurrents qui ont un blog et relevez leur flux RSS. Ensuite, à l’aide d’un outil comme Netvibes ou Feedly, vous pouvez regrouper tous ces flux.

Chaque matin ou chaque soir, il vous suffit de les consulter pour connaître les derniers articles publiés.

Créer un flux RSS avec les médias spécialisés de votre secteur

De la même manière que vous avez relevé les blogs de vos concurrents, listez les médias spécialisés dans votre domaine d’activité. Ils publient généralement des informations sur vos concurrents et révèlent aussi les nouveaux acteurs du marché.

C’est aussi un excellent moyen de veiller sur les évolutions de votre secteur et les nouvelles attentes des consommateurs.

Créer des alertes sur les raisons sociales des concurrents

Pour que la veille sur vos concurrents soit complète, créez des alertes sur leur raison sociale. Vous pouvez utiliser un outil gratuit d’e-rupation comme Google Alertes ou payant, mais plus complet, comme Alerti ou Mention. Les résultats de ces alertes font remonter tous les articles et contenus des réseaux sociaux parlant des entreprises concurrentes.

Vous pouvez ainsi analyser les retombées de leur stratégie digitale et les feedbacks concernant leurs prestations. Ces données vous aideront à optimiser vos offres commerciales et à affiner votre communication.

Ajouter les comptes Twitter de concurrents dans une liste privée

Vos concurrents ont-ils un compte Twitter ? Si c’est le cas, profitez-en aussi pour veiller sur leurs posts sur le réseau de microblogging. Pour les espionner en toute discrétion, créer une liste privée, nommée « Concurrents » par exemple, et ajoutez-les. Attention, ne les suivez pas !

Il vous suffira de faire régulièrement un tour sur cette liste pour visualiser et analyser leurs dernières publications et leur stratégie.

S’abonner à leur newsletter

Une autre méthode pour garder vos concurrents en ligne de mire est de vous abonner à leur newsletter. Pour cela, évitez de choisir votre adresse professionnelle pour ne pas vous trahir. Prenez une adresse neutre en gmail ou outlook, qui vous servira seulement à effectuer votre veille.

Vous recevrez en direct les dernières actualités de l’entreprise, ainsi que ses offres commerciales. Idéal pour faire une contre-proposition aux consommateurs ou trouver comment être plus performant !

Faire appel à un freelance sur Codeur

Oui, il est vrai qu’une veille concurrentielle est chronophage, mais cela en vaut la peine ! C’est une technique performante qui vous permettra d’ajuster votre stratégie ou de trouver des idées pour la faire évoluer.

Si vous n’avez pas le temps de vous en occuper, nous disposons de freelances prêts à vous aider ! Ils pourront mettre en œuvre toutes les bonnes pratiques répertoriées dans cet article et vous transmettre un reporting mensuel des retombées concurrentielles, ainsi que des actions à retenir.

Postez dès aujourd’hui votre annonce gratuite pour trouver un freelance spécialisé dans la veille.

Et vous, comment veillez-vous sur vos concurrents ? N’hésitez pas à partager vos bonnes pratiques en commentaires.

Cessez de chercher le business model digital disruptif

Comme j’ai pu l’écrire un certain nombre de fois depuis le début de l’année, la transformation digitale est en route, on a lancé la fusée mais on a du mal de la faire atterrir. Pour mémoire Arthur D. Little nous dit que l’essentiel des entreprises est « quelque part sur son chemin » et Cap Gemini Consulting que 7% seulement des entreprises sont expertes en digital et que 56% des entreprises ont commencé à travailler leurs compétences digitales sans pour autant percevoir de retour sur investissement. Les dirigeants eux-même, ont décidés de faire avancer les choses. Armés de bonne volonté, ils semblent dans de nombreux cas «au milieu de quelque» part sans savoir trop où aller. Avec de vagues certitudes sur ce qu’ils cherchent et un gros point d’interrogation quant à comment et où le trouver.

«La transformation digitale c’est des business nouveaux reposant sur de nouvelles expériences». C’est la définition de la transformation digitale qui fait foi aujourd’hui et si comme toute définition synthétique d’un domaine aussi large elle est forcément un peu réductrice, elle ne donne pas moins une idée assez claire des enjeux. Et pourtant elle fait beaucoup de mal à qui ne sait pas la manier et la prend au pied de la lettre.

La transformation digitale ne commence pas par le business model

C’est ainsi qu’on voit des entreprises se mettre en quête de trouver le fameux business model qui les sauvera. Prenez deux minutes pour imaginer la situation. Des personnes (souvent dirigeants et managers) plongées dans un environnement nouveau qu’elles ne connaissent le plus souvent que depuis peu et de manière conceptuelle faute de pratique personnelle, et qui se mettent à réfléchir à un business model nouveau le business model étant aussi quelque chose de conceptuel et théorique tant qu’on a pas essayé de le mettre en œuvre.

Vous imaginez le résultat : ça plane, ça phosphore, on a des réflexions de haut niveau mais au final rien n’atterrit. Et tout le monde reste perdu, comme en apesanteur au milieu de nulle part, en se disant qu’on est pas loin d’avoir mis le doigt sur quelque chose mais sans jamais le toucher. Donc on accouche d’une vague vision dont on confie l’exécution à d’autres qui eux même cascadent…en espérant qu’à un moment dans la chaine quelqu’un va avoir un éclair de génie et raccrocher tout ça à quelque chose de tangible.

Laissez moi vous dire quelque chose. Personne (ou presque) n’a inventé de business model nouveau ex-nihilo. Jamais. Pas plus à l’ère digitale qu’avant. C’est une approche trop lointaine et théorique.

Ce que les gens ont inventé c’est des offres, des produits, et surtout des services qui, ils le pensaient, répondaient à un besoin et, ils l’espéraient, aller rencontrer leur marché. Et parmi toutes ces idées certaines ont effectivement fonctionné et a posteriori ont créé un business model nouveau. On construit une offre, un service, de la nature de ce service découle une manière nouvelle ou non d’organiser la production et la chaire de valeur et, dans l’affirmative, on tient un business model.

Le business model est un produit dérivé de l’offre

Le business model se construit inconsciemment et simultanément avec l’offre et n’est post-rationalisé pour être industrialisé que si l’offre rencontre un marché. Sinon on jette tout (et parfois un business model prometteur accolé à une offre mal ficelée…c’est ce qu’on appelle jeter le bébé avec l’eau du bain). Par contre une fois qu’on a trouvé quelque chose qui fonctionne, on peut décliner le business model à l’envi sur de nouvelles offres.

Puisque tout le monde a les yeux braqués sur Uber, pensez vous une seule seconde que ses fondateurs aient voulu créer un business model nouveau et inventer l’«uberisation»? Aussi talentueux soient ils, ce serait aller vite en besogne. Il sont d’abord voulu résoudre un besoin, un problème client. Ce faisant ils ont imaginé de mettre en relation une offre et une demande qui n’avaient pas les moyens de se rencontrer et, en passant, ont réglé un problème d’expérience par l’application, le parcours client et le choix de prestataires plus haut de gamme que ceux qu’ils remplaçaient. Le modèle nouveau a été le résultat, pas le départ. Ils n’ont pas démarré en se disant « tient on va se positionner différemment dans la chaîne de valeur». Uber n’a cherché à Uberiser personne. Ils l’ont fait mais c’était le résultat, pas le but

Partant de là j’en vois beaucoup obnubilés par le fait de se déplacer dans la chaîne de valeur sans aucune considération de besoin client ou de chaîne d’expérience. On invente ainsi des modèles qu’on a du mal de faire atterrir et opérationnaliser car ils ne correspondent à aucune demande. Ce sont des concepts à la recherche d’un problème alors que nous avons déjà assez de problèmes à la recherche d’une solution sans essayer de s’occuper de ceux qui n’existent pas.

Je reviens sur cette fantastique tribune de Thomas Guyon à laquelle je souscris dans une très large mesure. Tous les outils, canevas méthodologique et baguettes magiques utilisés aujourd’hui pour aider les entrepreneurs à accoucher de business models sont faits pour expliquer et analyser des business existants, pas pour en créer de nouveaux.

Des expériences digitales ne supposent pas toujours un business model nouveau

«Nouveaux business models reposant sur de nouvelles expériences». Si on lit la phrase avec attention on en comprend le sens. L’expérience vient avant le business model. C’est le business model qui découle de l’expérience et pas l’inverse.

Donc rien ne sert de chercher des business models et de commencer par cette partie. C’est du client que tout part.

Mais ça n’est pas tout, la transformation digitale peut se traduire par de nouvelles expériences sans changement de business model.

Prenons le domaine de l’aérien et sa digitalisation depuis 10 ans.

  • on a pu acheter ses billets sur le web
  • on a pu s’enregistrer sur le web
  • on a dématérialisé la carte d’embarquement
  • on a dématérialisé la totalité du parcours client
  • on a apporté de nouveaux canaux de servicing
  • on a créé de nouvelles expériences sur la partie «inspiration» du parcours d’achat
  • on a délivré par des canaux digitaux des services autrefois physiques sans pour autant en changer le modèle économique (presse en ligne, streaming de vidéos en wifi dans l’avion sur tablettes..)
  • on a équipé les agents en vol et sol d’applications sur tablette permettant de mieux servir le client, d’anticiper ses besoins en le connaissant mieux et de pouvoir régler ses problèmes in situ.

 

Aucune transformation du business model et pourtant en 10 ans on ne peut pas dire que l’expérience digitale n’a pas fait un grand bond en avant. Comme quoi on peut se digitaliser par l’expérience sans pour autant transformer son business model (en tout cas pas pour des motifs digitaux).

Moralité, il vaut mieux commencer par s’occuper de l’expérience client (et employé), partir de vrais besoins au lieu de perdre dans la jungle de la réflexion sur les business model. Quand on a une idée qui fonctionne, le business model suit.

 

bertrand-duperrinBertrand Duperrin est Digital Transformation Practice Leader chez Emakina. Il a été précédemment directeur conseil chez Nextmodernity, un cabinet dans le domaine de la transformation des entreprises et du management au travers du social business et de l’utilisation des technologies sociales.

Par Bertrand Duperrin

 

Etes-vous frein-moteur ou moteur de la digitalisation de votre entreprise ?

digitalisation

La transformation est partout. Il faut y aller, c’est sûr. Mais un mot n’est jamais prononcé, c’est celui de vitesse de transformation. Ce qui est étrange et laisse planer un doute sur la transformation réelle qui est cours et la volonté réelle d’y arriver. Et la vitesse de l’ensemble n’est pas loin de la somme des vitesses d’horloge individuelles.

Que de longues tirades depuis 2 ans sur la transformation digitale … mais un terme manque à l’appel de toutes les définitions qui ont été données jusque là. Et pourtant le terme est critique pour l’entreprise dans laquelle vous travaillez et même pour toute nos vies. Car l’environnement lui-même est en mutation à son propre rythme. Plutôt soutenu.

C’est la réponse à une question très simple que l’on peut formuler de différentes manières :

Quelle est ma vitesse d’horloge ? Quel est l’horizon de temps pour mes actions ? Quelle est la vitesse réelle de transformation de mon entreprise ?

Mais aussi : quel rythme est-ce que j’impulse autour de moi ? Est-ce que je fais partie des accélérateurs ou des lourdeurs de cette société ? En synthèse, et c’est le titre de ce post : suis-je un moteur ou un frein-moteur ? Etes-vous dans ou hors de l’avion ? (crédit photo : Rodney Smith/Weimar images)

Car cette perception intime de l’importance de la vitesse et du temps rythme le travail quotidien, le « cadençage » des activités, des projets, des réunions… De multiples manifestations permettent de comprendre quelle est la perception du temps de toute personne et l’importance qu’il lui accorde. Avec les conséquences que cela peut avoir tant dans une équipe, au cours d’un recrutement ainsi que … dans sa vie de couple. Goethe parlait d’affinités électives (toute sa vie de physicien qui a été occultée par son œuvre littéraire), on a bien là un élément essentiel tel un catalyseur ou inhibiteur au sens chimique du terme.

Qu’est-ce qu’une année-chien ?

C’est une terminologie qui a fait florès dans les années 2000 à l’occasion de la première vague de l’internet préfigurant l’ère digitale. Tout le monde s’est rendu compte que tout allait soudainement plus vite dès que l’on approchait des .com, des start-ups … Et ce n’était pas seulement la vitesse de mise en place des sociétés, c’était la pensée elle-même qui s’était accélérée et libérée des contraintes de lourdeur que l’on pouvait alors rencontrer. Par exemple la prise de rendez-vous. Traditionnelle, c’était plutôt « dans deux ou trois semaines ». Remplacé en l’espace de 6 mois vers la fin des années 90 par « d’ici la fin de la semaine ». Ou encore « prenez rendez-vous avec mon assistante » remplacé par « je vous plugg un rv dans deux jours ». Cela a amené tous ceux qui participait à cette première accélération, qui sentaient tous les jours les trépidations insensées de la fusée qui était en train de décoller, de définir le vocable d’année-chien basé sur un parallèle très simple : travailler dans le web signifiait travailler 7 à 10 fois plus vite en terme de prise de rendez-vous, levée de fond, réalisation de site internet, longueur de projets, focalisation sur le produit fini, adoption du « do it and fix it » ou du motto d’Apple

« shoot first and aim then »

cher à Steve Jobs à ce moment-là. Un graphique permet de résumer le calcul de l’âge d’un chien en équivalent humain (si vous n’êtes pas familier avec la gente canine 😉 :

Avec une surprise (au moins pour moi : ), plus le chien est gros plus le multiple est fort car sa durée de vie est moindre. Prime au petit ? Etrange et contre-intuitif par rapport à ce que l’on peut observer dans le monde animal (pensez éléphant ou tortue par exemple). Mais ce n’est pas le propos ici de discourir sur la durée de vie du « gros » sur le « petit ». Quoique pour les entreprises qui se veulent agiles … et qui auraient une prime de longévité …

D’où la question posée de temps à autre au cours d’un échange quand le projet qui est proposé s’étale sur trop de temps : « et en dog-years, cela fait combien ? ».

Accélération digitale : de l’année-chien à l’année-moustique

Et depuis ce temps, ces années 90 berceau de l’internet, ce millénaire précédent, la tendance n’a fait que s’accentuer. Un peu comme les puces d’Intel qui sont passées du MHz au GHz, le cycle d’horloge du business et des affaires est en train de s’accélérer. Depuis 15 ans les choses ont beaucoup beaucoup changé.

La start-up qui se créait et allait mettre un an à se mettre en place se fait maintenant en un mois avec une méthodologie très rodée suivant les étapes love money, investisseurs privés, vc, fonds … Le site internet qui supposait du 100% de développement car repartant de zéro à chaque fois peut maintenant s’appuyer sur des développements Open Source ou bien des Indiens qui ont eu l’intelligence de repérer des business models intéressants comme Uber et de dupliquer sur Magento les développements pour pouvoir lancer une plateforme identique en moins de 15 jours versus les 6 à 12 mois de développements « from scratch ».

Les transactions boursières avec le HST et son dix millième de seconde sont un autre exemple de l’accélération démesurée de la valeur du temps. L’analyse Big Data en temps réel (cf le produit Kinesis d’AWS lancé il y a … 5 ans) de tous les tickets de caisse pour redéfinir un micro-merchandising et un planogramme différent pour le jour suivant.

C’est cela qui est en train de nous faire glisser de l’année-chien à l’année-moustique, cette perception qu’une semaine (la durée de vie moyenne d’un moustique adulte mâle, la femelle durant deux plus longtemps – no comment) peut contenir ou représenter une vie. Et le paradoxe est que ces mosquito-years sont déjà à l’oeuvre sur internet quand on y réfléchit un tout petit peu. Quand certaines entreprises changent leur site internet tous les deux ou trois ans, d’autres font un changement tous les deux jours. Je l’ai mis en oeuvre chez Lastminute.com en 2003. Imaginez 100 sites différents au bout d’un an. La multiplication des ventes par deux en deux ans a été une conséquence de cette perception et opportunité de mosquito-year. En 2000, Amazon avait déjà une page par utilisateur de son site (le fameux, « ceux qui ont regardé cette page on aussi regardé … »). Bien avant Facebook et son nano-marketing (une pensée pour le milliard de pages individuelles remises à jour chaque seconde SVP ; ). J’ai trouvé un très beau graphique (pardon pour la source que j’ai perdue mais que je pressens être le mensuel Entreprendre) qui résume cette maturité relative pour tous les secteurs, cette adaptation collective qui s’est faite ou pas pendant les années passées :

Le digital est une ressource et pas une fin en soi.

C’est une erreur que l’on constate et qui se répète dans les discours : le digital semble être une fin en soi. Ben non. Prenez un peu de recul avec le téléphone ou le début de l’internet. Il n’y a pas eu de Chief Téléphone Officer que je me souvienne (c’est un avantage de plus des décennies d’années professionnelles ; ) et pourtant tout le monde si est mis plus ou moins vite. Et j’ai un regret que ce téléphone n’ai pas été compté comme une révolution par les têtes bien pensantes de Davos … le téléphone, comme la TV d’ailleurs, a bien plus changé les mentalités et la marche du monde – 7 milliards de personnes – que ne l’a fait pour l’instant internet. En cela, le digital n’est pas un nouveau monde mais bien plus une ressource que l’on exploite à son profit. Et laissons l’avenir le confirmer : )

Même lecture pour le fameux Cloud : il est multifonction et joue surtout son rôle de banquier pour fournir ce dont vous avez besoin en puissance et stockage informatique sans avoir besoin de lever et d’immobiliser les fonds propres de l’entreprise. Division par 30 des besoins initiaux d’infrastructure pour une start-up digitale. Hélas pas encore le cas pour les projets de nature plus industrielles nécessitant un proto et des tests de fonctionnement. Tout cela rend aussi l’aventure start-up bien moins risquée qu’auparavant par une mise de fond bien moindre et donc pour le même montant et dans le même temps de tester de multiples idées. Et c’est une ressource nouvelle que tout entreprise doit comprendre et utiliser. Et pas simplement se contenter à porter ses infra sur le Cloud …

Du réseau social au « média » ou à l’inter »média »teur

Mais quel est le carburant ou la matière ou le facilitateur de ce glissement ? Je pense que le fait que vous soyez en train de lire ce post actuellement sur ce site très précis qu’est LinkedIn témoigne du mouvement en cours. En cela vous contribuer à être moteur de digitalisation, sans trop vous en rendre compte … explorons cela.

Le changement de cette perception temporelle en cours est porté et « boosté » par la transformation de réseau sociaux comme LinkedIn, jusque-là environnement reproduisant peu ou prou la configuration relationnelle de la vie réelle (c’est l’erreur de fond de Viadeo), en un accélérateur de mise en relation pour lancer de nouvelles initiatives. Pour être encore plus précis, LinkedIn n’est pas devenu un média au sens classique en plus de réseau social professionnel, avec le partage et la création d’infos que cela suppose, mais un intermédiateur ainsi qu’un transformateur de chacun d’entre nous en médiateur au sens émetteur spécifique. Pour approfondir le point, je recommande les écrits de Jacques Derrida centrés sur cette partie « nous sommes tous médiateurs ».

Et de fait, la prise de rendez-vous, la mise en relation, l’échange d’information, le test d’une idée ou de l’intérêt pour un projet … n’ont jamais été aussi faciles. Le réseau joue le rôle d’incubateur ou plus exactement d’excubateur (je reviendrais dans un autre post sur ce beau nouveau mot) et encore plus précisément de percubateur.

Et c’est, ajouté à la vitesse, ce qui va vous transformer en moteur dans vos projets et votre entreprise. Vous êtes rapide et vous propagez cette rapidité. Et de moteur vous pouvez même devenir agent mutagène si vous vous attachez à sélectionner et partager les idées les plus neuves, décapantes, disruptives … et belles.

Si l’on pousse la réflexion encore un peu plus loin, l’objectif n’est plus de construire un réseau ou de faire partie d’une communauté mais vraiment d’avancer sur un chemin de vie en aidant et s’appuyant sur ses multiples contacts. C’est une sorte de retournement où la communauté virtuelle est une conséquence ou un sous-produit du chemin parcouru. Et fuyons les professionnels du networking pour le networking, avec en tache de fond l’égo qui se sécurise : « je ne suis pas seul », « cela va me servir en cas de coup dur » … Non, on peut comparer aujourd’hui le network ou réseau à la culture qui n’est pas une fin en soi mais bien le résultat d’une curiosité ou un indice de chemin parcouru ou d’espaces explorés. Une manière de résumer le glissement et de rendre compte du changement opéré est de remplacer le « Que-sais je ? » de Montaigne part un « Qui sommes-nous ? » permis par des médiateurs sociaux comme LinkedIn. Regardez les posts proposés avec un oeil un peu plus anthropologique ou ethnologique (je n’ose le éthologique : ), c’est édifiant.

Une conséquence de cette généralisation possible des mosquito-year c’est l’apparition de plus d’authenticité et d’utilisation de l’intuition dans les rapports individuels. Plus le temps quand on fait une réponse à la volée à un commentaire ou une invitation de réfléchir sauf à limiter fortement la bande passante d’interactions riches possibles. Et peu à peu on quitte son statut, son armure, cette image cible transmise par l’éducation et quelques expérience … pour « être » et ne plus « faire comme », tout simplement.

Et on sent bien que :

Comme le poisson pourrit par la tête, c’est bien le CEO qui fait l’entreprise digitale ou ne la fait pas. Et s’il l’a fait, c’est vite !

Et quand on vous a souhaité il y a quelque temps « Bonne année », vous pouvez maintenant vous poser sereinement une question très centrale : « De quelle année parlait-on ? » ; )

Par Pierre PAPERON

Tout ce que vous devriez savoir sur le référencement naturel résumé en 3 points

SEO

Vous êtes porteur de projet ? Vous venez de lancer votre startup et vous voulez en apprendre un tout petit plus sur le référencement naturel ? Nous allons essayer, ensemble, de brosser un portrait le plus synthétique possible de ce qu’est le référencement, pour vous aider à mieux appréhender ce levier hautement ROIste mais ô combien subtil. En 3 points-clés, nous allons vous donner quelques clés utiles pour vous apporter une première vision d’ensemble.


#1 SEM, SEO, SEA, ASO & co

Commençons d’abord par un peu de vocabulaire. Dans le petit monde du marketing des moteurs de recherche, les acronymes pullulent et vous pouvez vite vous mélanger les pinceaux. Voici une explicitation des principaux acronymes employés par les experts de tous poils :

SEM : Search Engine Marketing

Le Search Engine Marketing, littéralement marketing des moteurs de recherche, regroupe l’ensemble des savoir-faire, techniques et outils favorisant une meilleure visibilité sur les moteurs de recherche,que ce soit naturellement ou par le biais du levier publicitaire. Le Search Engine Marketing englobe des disciplines comme le SEO et le SEA, et pour certains le SMO.

SEO : Search Engine Optimization

Le Search Engine Optimization rassemble l’ensemble des techniques, actions, méthodes et savoir-faire destinés à améliorer le positionnement de documents, comme des pages web (mais aussi des images, des vidéos, des actualités, etc…) dans les pages de résultats des moteurs de recherche (en anglais, SERP pour Search Engine Results Pages). En français, on utilise souvent le terme de référencement naturel pour traduire l’acronyme SEO.

SEA : Search Engine Advertising

Avec le Search Engine Advertising, vous optimisez votre visibilité sur les moteurs de recherche via leurs régies publicitaires. L’objectif d’une agence SEA est de maximiser votre retour sur investissement pour vous assurer une visibilité de qualité et un taux de conversion optimal.

ASO : App Store Optimization

L’App Store Optimization est un levier précieux pour qui veut positionner une application sur un app store parmi les premiers résultats pour une expression donnée. Par exemple, ressortir en tête de liste sur des recherches comme « actualités finance », « antivirus gratuit », « lampe de poche », etc. Le travail doit être réalisé sur les différents stores, dont l’App Store et le Play Store qui représentent à eux deux l’immense majorité du marché.

SMO : Social Media Optimization

Le référencement social relève pour certains du Search Engine Marketing. Si le SMO permet d’attirer de nouveaux visiteurs sur son site, il participe aussi à une stratégie  globale de visibilité. Vos communautés jouent le rôle d’amplificateurs et partagent vos articles, les diffusent auprès de leurs contacts qui comptent peut-être des blogueurs, journalistes ou webmasters, et contribuent donc à votre netlinking.

#2 Indexation, optimisations onpage, onsite, offsite

Le référencement naturel d’un site se déroule à plusieurs niveaux, et ce sont les interactions entre ces différents périmètres qui vont déterminer le succès (ou l’échec) de votre stratégie Search Engine Optimization.

Au préalable, l’indispensable indexation de vos contenus

L’indexation constitue la première étape de tout chantier de référencement. Quand un internaute tape une expression-clé, il se voit proposer toute une série de résultats. Or, Google ne va pas visiter en temps réel tout le web, à chaque recherche, pour déterminer les pages, images, vidéos (etc.) les plus intéressantes. Il envoie de petits robots, appelés googlebots, qui parcourent le web en naviguant de liens hypertextes en liens hypertextes, ou parfois en s’appuyant sur des cartes mises à leur disposition (les sitemaps).

Avant d’être bien positionné sur Google, vous devez être référencé dans son index : vos pages doivent être visitées par des googlebots et jugées dignes de figurer dans l’index Google. Il faut pour cela utiliser un code informatique compris par les robots (par exemple, le couple HTML/CSS) et les nourrir de contenus.

data-center-google

Une salle immense, renfermant des milliers et des milliers de disques durs, gardée par un stormtrooper : visitez un data center de Google sur www.google.com/about/datacenters/

Un premier travail de référencement au niveau de la page

Comment Google choisit quelle page est plus pertinente qu’une autre ? Le premier travail se passe d’abord au niveau de la page elle-même.

Le contenu, la manière dont le contenu est structuré jouent un rôle essentiel. Une page peut reprendre les mots-clés tapés par l’internaute (ou des synonymes), mais s’inscrit aussi dans un champ sémantique qui correspond à l’intention de recherche de l’internaute. Elle peut ainsi très bien ressortir sans contenir les mots-clés tapés, mais en intégrant la réponse à la question que s’est posé l’internaute en entrant un mot-clé.

Un contenu a plus ou moins de poids en fonction des balises HTML qui le contiennent : par exemple, un mot-clé compris dans un intitulé de titres entre des balises <H1></H1> a plus de poids relatif qu’un mot-clé compris dans une phrase entouré de balises <p></p>.

Par exemple, si vous voulez vous positionner sur un mot comme paysagiste, vous créerez un champ sémantique favorable en utilisant le bon vocabulaire dans votre contenu : jardinier, espaces verts, arbres, jardins, haies, massifs, allées, aménagement paysager sont des termes qui confortent la pertinence d’un texte sur le mot clé « paysagiste ».

Chaque page travaille généralement, par son contenu, une expression principale, parfois avec plusieurs variantes. Par exemple, le mot-clé paysagiste est souvent recherché en association avec un lieu, dans le cadre d’une recherche locale. Un professionnel dans ce secteur d’activités travaillera donca priori l’expression « paysagiste + ville » pour ressortir auprès de sa clientèle : par exemple,« paysagiste Paris ». Mais il pourra distiller dans son contenu les bons mots-clés pour ressortir aussi, en plus de « paysagiste Paris », sur des expressions comme « architecte paysagiste Paris », « paysagiste Paris pas cher » ou encore « paysagiste terrasse Paris ». Il pourra aussi décider de créer des pages dédiées à chaque expression pour se positionner plus facilement.

Un second travail de référencement au niveau du site web

Le second travail de référencement d’un contenu (une page par exemple), se situe au niveau du site web, et plus précisément de l’articulation qui existe entre les différentes pages du site.

La popularité joue un rôle essentiel pour votre référencement et celle-ci se décide déjà au sein de votre site. Par le maillage interne, qui englobe l’ensemble des liens entre pages internes à un site, une page se verra attribuer plus ou moins de poids. Parmi les facteurs onsite pouvant influencer le référencement d’une page, nous pouvons citer :

  • le niveau de profondeur de votre page ou, si vous préférez, le nombre de clics minimum à effectuer pour arriver sur une page donnée quand on part de la page d’accueil
  • le nombre de pages internes renvoyant sur la page travaillée : par exemple, une page présente dans votre menu principal recevra une large popularité, car toutes les pages de votre site possèdent un lien vers elle.
  • la thématique des pages hébergeant un lien : il est généralement préférable de lier entre elles des pages à la thématique similaire.
  • le nombre de liens par page joue aussi sur la redistribution de la popularité : comme celle-ci est partagée entre les différents liens sortants présents, plus une page possède de liens, moins chaque lien possède de poids.

L’arborescence d’un site doit aussi être pensée, bien en amont, dans une optique de référencement. Les expressions les plus concurrentielles sont travaillées sur des pages avec un niveau de profondeur relativement faible et sont poussées par de nombreuses autres pages internes pour espérer se hisser parmi les premiers résultats. Les expressions de longue traîne, composées de plusieurs mots-clés et moins concurrentielles, peuvent être travaillées sur des pages plus profondes, bénéficiant de moins de liens.

mindmaps

Vous pouvez utiliser un outil comme MindMeister pour visualiser l’arborescence de votre site avec des cartes mentales ou mindmaps

Travailler le netlinking de son site pour gagner en popularité

Le référencement naturel est une compétition. Pour gagner des positions face à des concurrents tout aussi acharnés que vous, vous serez amenés à travailler la popularité globale de votre siteLe netlinking consiste à obtenir de nouveaux liens entrants, provenant de sites tiers, vers les différents contenus de son propre site. Il existe de nombreuses sources de liens, plus ou moins efficaces ou tout simplement pertinentes. Pendant des années, l’inscription sur des annuaires ou la publication d’articles sur des sites de communiqués de presse constituaient la base de tout travail de netlinking. Depuis, cette discipline s’est fortement complexifiée, accompagnant les déploiements de correctifs de Google comme les mises à jour Google Penguin.

Si les partenariats sont toujours d’actualité, si certains achètent des liens (souvent à leurs risques et périls), d’autres solutions s’appuyant sur toutes les composantes de votre marketing digital vous aident aussi à générer des liens. Le linkbaiting apporte une popularité diversifiée et fiable. Il s’agit de produire des contenus les plus qualitatifs possibles, en s’appuyant sur les mécanismes traditionnels de partage : jouer sur l’exclusivité d’une actualité, apporter une information utile à une communauté, susciter l’émotion (rire, indignation constituent autant de leviers pour être naturellement cité sur d’autres sites web ou blogs. Les médias sociaux jouent aussi un rôle amplificateur en portant vos contenus à la connaissance d’une plus large communauté, dont certains membres sont susceptibles de citer vos articles sur d’autres sites.

#3 Un référencement sur plusieurs moteurs de recherche

Quand on pense référencement, on pense généralement Google. Mais une stratégie de visibilité naturelle sur les moteurs de recherche ne peut se limiter au seul moteur Search de Google.

Non pas un, mais plusieurs moteurs Google

Le référencement naturel passe essentiellement par le moteur de recherche Search : le moteur de recherche qui affiche des pages web comme résultats. Mais il y a bien d’autres types de contenus qui peuvent se positionner en première page de Google via la Recherche Universelle (l’Universal Search est apparue en 2007) :

  • Images
  • Vidéos
  • Actualités
  • Résultats locaux Google My Business
  • Livres
  • Publications scientifiques
  • etc…

Chaque type de résultats est géré par un algorithme spécifique et demande des actions particulières pour être bien positionné. Selon votre secteur d’activités, votre stratégie de référencement naturel va s’appuyer sur d’autres contenus que les pages de votre site. Un site comme Allocine.fr mise par exemple beaucoup sur la vidéo pour gagner en visibilité sur Google, en positionnant ses vidéos de bandes-annonces en première page Google : si vous tapez une expression du type « nom d’un film + bande annonce », vous les trouverez régulièrement en tête de liste.

D’autres moteurs de recherche que Google

Google n’est pas le seul moteur de recherche disponible en France. Si le géant de Mountain View représente plus de 90% du marché français, un travail de référencement peut intégrer des actions spécifiques sur d’autres moteurs : Bing, Qwant, le moteur d’Orange…

Si ces moteurs possèdent un trafic « à la marge » sur le marché français, et qu’il est le plus souvent peu utile d’y consacrer des moyens substantiels, plusieurs concurrents à Google font jeu égal avec lui dans certains pays, comme Yandex en Russie ou Baidu en Chine. Un élément à prendre en compte en cas de référencement à l’international !

qwant

Qwant, moteur de recherche made in France, se propose comme une alternative possible à Google

De l’importance d’être bien accompagné dès le début

Le référencement naturel est une discipline complexe et transversale, qui va entrer en interaction avec d’autres spécialités du marketing digital : expérience utilisateurs (UX ou User eXperience), médias sociaux, publicité en ligne, publicité hors ligne, relations presse, etc, etc. Par ailleurs, le content marketing joue plus que jamais un rôle dans votre référencement naturel.

Nous avons ensemble partagé quelques notions de vocabulaire, puis nous nous sommes intéressés aux différents périmètres d’intervention du référencement naturel avant d’élargir votre vision vers d’autres perspectives : le référencement naturel ne se limite pas au positionnement de vos pages en tête de liste de Google.

Mais ces quelques notions ne vous permettent pas de piloter vous-même votre référencement. Si nous devions résumer cette article, nous en tirerions les recommandations suivantes :

  • le référencement n’est qu’une des disciplines associées au marketing des moteurs de recherche
  • il ne suffit pas d’être indexé (ou référencé) pour être positionné
  • le référencement naturel se joue à plusieurs niveaux : page, site, web
  • le référencement naturel ne se cantonne pas à Google ni aux seules pages web
  • le référencement naturel est une discipline transversale, dépassant même le seul marketing digital dans son ensemble
  • le référencement naturel doit être pris en compte dès la genèse d’un projet de site.

Vous devez intégrer le référencement naturel le plus en amont possible, en vous faisant accompagner le plus tôt possible par une agence spécialisée ou un consultant indépendant : prendre les bonnes décisions en amont d’une création ou d’une refonte de site, impliquer tous les acteurs de votre communication online et offline au référencement naturel, vous permettront de tirer le meilleur parti de ce levier rentable.

LA VAGUE ET LA DIGUE

En 2015, les trendsetters explorent leurs aptitudes à faire “mieux et plus vite”, à faire “autrement“, en réponse à la crise. En 2016, ils bâtissent leurs digues pour ne pas se laisser emporter par les courants puissants, voire contraires de nos sociétés globalisées. Ils se fixent le cap d’accomplir leur mission de vie, qui si elle leur apporte du sens, fera sens auprès des autres. L’étude Trend Observer* d’Ipsos met au jour ce phénomène mondial naissant et analyse ses conséquences pour les marques.

 

vaguedigue

« Je veux donner un sens à ma vie, je redeviens maître de mon temps et je réinvestis le réel. » Des États-Unis au Japon, en passant par l’Europe, les trendsetters de l’étude Trend Observer 2016 expriment cette nouvelle aspiration à s’accomplir soi-même, malgré un environnement très chaotique.

Autrement dit, bâtir sa propre digue pour ne pas être submergé par les changements incessants, les courants contraires, les flots d’informations, les flux de populations… Bâtir sa propre digue pour naviguer dans un bain d’opportunités et éviter de dériver dans un océan de possibilités. Thibaut Nguyen, directeur Trends et Prospective France chez Ipsos Public Affairs, explique : « Les initiateurs de tendances que nous avons interviewés ouvrent la voie à une façon positive et entreprenante d’appréhender un monde de plus en plus complexe. Notre étude s’attache au versant solaire de la “digue”. Car il y a un versant sombre, la tentation du repli sur soi, la position défensive. »

Dans ce désordre frénétique, les trendsetters construisent leur digue. L’objectif est de se protéger, de reprendre son souffle et de suivre son cap. Leur boussole : la mission de vie qu’ils se choisissent pour donner du sens à leur existence, prouver leur utilité et laisser une trace.

« Je suis devant un cruel dilemme, mais je dois trancher, car le temps est compté, confie Keisuke au Japon. Est-ce que je poursuis ma vie de cadre au sein de ma banque, ou bien est-ce que je me lance dans le football à un niveau professionnel ? » Le “faire pour faire”, tendance 2015, cède le pas au “faire pour s’accomplir”. Les “makers” de l’Âge du Faire (édition Trend Observer 2015) coexistent désormais avec les “life-entrepreneurs” qui vont jusqu’au bout de leurs convictions pour trouver leur bonheur intérieur et pas seulement le succès extérieur.

Ces questions vont amener des comportements, qu’Ipsos a défini en 5 tendances marquantes de 2016 :

          
     

AUTONOMIE, AGILITÉ ET DÉPASSEMENT DE SOI

Les trendsetters attendent plus de consistance dans la mission même de la marque, son utilité, son story-telling. Ils exigent la qualité du produit et son supplément d’âme. Ils scrutent de près le fondateur de la marque, gage d’incarnation et de passion. « Aesop a bien cerné ces attentes, souligne Thibaut Nguyen. La firme cosmétique australienne se réfère à l’univers apothicaire, à l’artisanat, à l’humain. Son fondateur visionnaire, un Australien d’origine grecque, cite volontiers le conteur antique Esope, afin de donner du relief et du sens à ses produits simples. C’est cohérent de A à Z. »

Pour les life-entrepreneurs, trois qualités priment dans l’accomplissement de leur mission de vie : l’autonomie, l’agilité et le dépassement de soi. Ils décident et agissent par eux-mêmes loin de l’autorité et des normes limitatives. « Les trendsetters veulent garder toute la maîtrise de leur projet et choisir à qui il bénéficiera aussi, avance Thibaut Nguyen. C’est eux qui décident de la sphère collective où leur projet individuel aura un impact positif. »

Ces faiseurs de tendances valorisent également l’agilité pour se préparer au mouvement constant, et l’amélioration de leurs capacités physiques (entraînement sportif, alimentation saine).

NE PAS SATURER LE CONSOMMATEUR

Garder le cap implique de se protéger, de filtrer et de sélectionner. Plus question de se noyer dans la sphère numérique et de frôler l’épilepsie digitale décrite par le neurologue Lionel Naccache. Les trendsetters reprennent la main sur la gestion de leur rythme de vie, entre temps digital et temps “physique” non connecté.

Mais non sans une injonction paradoxale : en 2014, 66 % 1 des Français éprouvent le besoin de se connecter au moins une fois par jour, quand dans le même temps 32 % (1) d’entre eux ressentent l’envie de tout éteindre, soit +2 % par rapport à 2012.

Les trendsetters adoptent donc une stratégie multi canal réfléchie, tels des directeurs de communication. « J’ai mes stratégies sur Facebook, explique Solveiga qui vit aux USA. Je décide à chaque post si je le publie en mode privé ou public. »

Les lanceurs de tendances mettent aussi en place des ad blockers, renoncent à stocker toutes leurs conversations, réduisent leur navigation aléatoire en consultant par exemple, un seul site d’info comme Quartz. Certains diffèrent leur action digitale pour se donner le temps de la réflexion. « De plus en plus souvent, je vais sur un site de ventes privées, je remplis mon panier, mais j’attends le lendemain pour valider… ou non », confie Kieu en France.

Alors quelles leçons tirer pour les marques ? Less is more ! Surtout ne pas saturer les consommateurs. Et c’est encore mieux de s’insérer avec fluidité dans le tempo de chacun. Ainsi l’opticien américain en ligne Warby Parker propose aux internautes d’essayer à domicile cinq paires de lunettes durant cinq jours, afin de choisir dans les meilleures conditions.

ÉMOTIONS ET INSPIRATIONS POSITIVES

Le besoin de s’accorder plus de temps “physique” non connecté s’accompagne d’une recherche d’ancrage dans le réel. « J’adore aller au lounge de lecture de la librairie T-Site, avoue Ryoko, au Japon. Je m’y relaxe un moment avec des livres et des magazines à disposition. » Tout l’inverse d’un web café !

Le temps regagné sur la sphère digitale est dédié aux rencontres live vécues comme des moments VIP et répond à une demande croissante de réelle interaction humaine. En 2014, 73 % 1 des Français trouvent que les gens passent moins de temps ensemble du fait des nouvelles technologies, contre 54 % en 2006. L’émotion se place alors au cœur de l’échange. « Dans ce contexte de recherche de sens, exprimer ses émotions, ressentir celles de l’autre, sont des petits luxes », ajoute Thibaut Nguyen. Quelques marques ont déjà capté cette quête de réel et d’émotionnel. Elles accordent le plus grand soin à l’expérience client en point de vente. À l’ère du “phygital”, la dimension physique est déterminante !

Enfin, les trendsetters sont en demande d’inspirations positives. Ils veulent établir un rapport plus profond et intérieur entre eux-mêmes et leur environnement quotidien. Ils recherchent aussi des valeurs racines personnelles. « Mon grand-père m’inspire, confie Anna, une Française. Il sait s’émerveiller devant l’essentiel, devant une orange, par exemple. Ce sont des choses que je souhaite apprendre. »

C’EST À LA MARQUE DE TROUVER SA PLACE

Pour séduire les life-entrepreneurs, bâtisseurs de digues, les marques doivent optimiser la relation client : devenir l’allié du consommateur et contribuer à sa mission de vie. Proposer une expérience d’une grande intensité émotionnelle, proche d’une rencontre physique. Une expérience qui s’adapte à chaque flux personnel sans être intrusive ni chronophage.« Nous assistons à un renversement de plus dans la relation marque-client, analyse Thibaut Nguyen. Avec le consomm’acteur, elle s’équilibrait. Là, c’est à la marque de trouver sa place dans l’univers du client et de devenir son partenaire. Elle doit calquer sa stratégie sur la démarche des trendsetters : retrouver du sens, des valeurs fondamentales, se fixer un cap, pour proposer des produits plus consistants qui pourront alors émerger malgré la saturation de l’offre. »

Dès lors, c’est d’une certaine façon aux marques de se trouver des consommateurs aspirationnels auxquels elles doivent être fidèles, et non plus l’inverse. Ce nouveau type de consommateurs à séduire, derrière leurs digues, semble ne plus faire partie du BtoC, mais plutôt du BtoB. Après “l’homo consumeris”, voici “l’homo cliens” !

 

(1) Source : Ipsos les 4 500, 2014

Les étapes d’une stratégie de communication réussie

reussir son plan de com

A l’heure du tout numérique, nul ne remet aujourd’hui en question la nécessité, pour une entreprise de communiquer. Communiquer pour faire connaître et vendre ses produits et services, développer son image, accroître son activité ou encore, créer et développer ses relations avec ses clients, fournisseurs, prestataires ou partenaires.

Cependant, face aux contraintes de temps et de budget, le premier reflexe du chef d’entreprise est souvent de penser aux moyens et outils de communication à mettre en œuvre, avant de définir sa stratégie de communication.

Or, une stratégie bien pensé permet de positionner sa communication au plus juste des besoins et attentes de ses potentiels clients, de véhiculer une image et un message qu’ils comprennent et qui les touchent. Mais aussi de faire les bons choix en termes d’outils et supports de communication afin d’éviter les dépenses superflues.

Plusieurs questions devront ainsi nécessairement intervenir en amont de chaque campagne de communication :

  • Quels sont les objectifs de communication ?
  • Quelle est la cible ?
  • Quel est le message ?
  • Quel est le positionnement de l’entreprise par rapport à ses concurrents ?
  • De quelle image bénéficie-t-elle ?

Toutes ces questions et, bien entendu, leurs réponses, permettent de définir un cadre précis à chaque campagne de communication envisagée.

Définir une stratégie de communication permet, également, de structurer et coordonner les différentes actions ou supports qui seront mis en œuvre et d’avoir, en amont, une vision globale de l’ensemble des actions déployées sur l’année (presse, publicité, site internet, e-marketing, événementiel etc…) afin d’en maitriser la périodicité, le budget et la réalisation.

Vous l’aurez compris, une communication réussie passe, avant tout, par une stratégie de communication bien définie.

Quelles sont alors les différentes étapes à respecter ?

Définir vos objectifs de communication

La première étape va consister à définir vos objectifs de communication.

  • S’agit-il de vous faire connaître ?
  • De prospecter ?
  • De séduire de nouveaux collaborateurs ?
  • De fidéliser vos clients ?

Plusieurs campagnes ou supports de communication pourront être nécessaires pour répondre à ces différents objectifs. Car se concentrer sur une seule problématique est bien souvent la règle d’une communication efficace. Cependant, une campagne bien faite pourra, a contrario, répondre à différents enjeux.

Identifier vos cibles

La communication est avant tout la transmission d’un message d’un émetteur (votre entreprise) vers un ou plusieurs récepteurs (vos clients, prospects, partenaires ou prescripteurs).
Communiquer consiste donc, pour vous, à identifier clairement vos cibles de communication. Afin de déployer des moyens de communication adaptés précisément à leurs attentes. Et de ne s’adresser qu’aux personnes potentiellement intéressées par votre marque, vos produits et services.

La cible d’une entreprise peut être multiple : ses clients, ses partenaires, ses fournisseurs…
Posez-vous bien la question.

  • Qui souhaitez-vous sensibiliser ? Vos clients ? Vos prescripteurs ? Vos partenaires ?

C’est en visant juste que l’on optimise son budget et que l’on peut définir des actions adaptées.
Mais définir sa cible n’est pas suffisant. Il faut également bien la connaître : connaître son profil sociologique (âge, sexe, profession, catégorie socio-professionnelle, secteur géographique), connaître ses besoins et habitudes (comportements, valeurs, aspirations, type de consommation, medias privilégiés)

Vous positionner dans votre environnement

  • Quel est votre environnement ?
  • Quels sont vos concurrents et comment communiquent-ils ?
  • Depuis combien de temps votre entreprise existe-t-elle ?
  • Quelle est son image ?
  • Comment souhaitez-vous positionner votre entreprise dans son environnement ?
  • Souhaitez-vous renforcer ou corriger l’image de votre entreprise ?
  • Quels sont vos avantages concurrentiels ?
  • Vos points forts ?
  • Vos points faibles ?

Autant de questions à se poser afin de bien définir le cadre de votre communication.

Une méthode simple et efficace consiste à appliquer la méthode SWOT (AFOM en français : atouts, faiblesses, opportunités, menaces). Elle permet de faire apparaître à chaque niveau, les forces et faiblesses, opportunités et menaces et fait ainsi émerger les variables décisives sur lesquelles il sera le plus pertinent et le plus efficace d’agir.

Formuler votre message

  • Quel message souhaitez-vous transmettre ?
  • Que souhaitez-vous dire et affirmer auprès de vos différentes cibles ?
  • Sur quel ton aimeriez-vous faire passer votre message ?

Dans ce cadre, une règle à retenir : un message clair véhiculant une seule idée forte sera le plus percutant.

Analyser les moyens humains et financiers de votre entreprise

Il est évidemment très important de ne pas oublier d’analyser quelles sont les possibilités de votre entreprise en termes de ressources humaines et de moyens financiers à mobiliser dans le cadre de votre stratégie de communication.

  • Avez-vous prévu un budget pour la réalisation de votre campagne de communication ?
  • Avez-vous une ou plusieurs personnes ressources mobilisables, en interne, pour coordonner votre communication et suivre le bon déroulé des actions ?
  • Avez-vous les moyens de déléguer votre campagne de communication à un prestataire externe ?

Autant de questions essentielles qui rentreront en ligne de compte au moment de définir les outils et actions à réaliser.

Définir les moyens de communication adaptés.

Une fois que vous aurez défini vos objectifs, votre cible, le contexte dans lequel vous évoluez, votre message et les axes de communication à développer, ainsi que les moyens dont vous disposez, vous pourrez penser aux outils les plus adaptés à votre stratégie de communication : des supports e-marketing plutôt que de l’affichage, un site internet plutôt qu’une plaquette institutionnelle etc…

Établir votre plan de communication

Dernière étape, le plan de communication liste et planifie les actions préconisées par la stratégie de communication.
Prenant la forme d’un planning, il vous permettra de répertorier les actions à réaliser, leur périodicité, le timing et la durée de réalisation de chaque action, les personnes ressources à mobiliser au sein de votre entreprise et/ou à l’extérieur (agence de communication, prestataire freelance, imprimeur…), le budget associé à chaque action.

Le plan de communication vous permettra ainsi, d’avoir une vue claire sur les différents outils. Les différentes étapes à mettre en place, le planning à respecter pour la mise en œuvre de votre stratégie de communication, mais aussi, le temps à y consacrer et les moyens humains et financiers à y associer.

N’oubliez pas, en dernier lieu, d’évaluer l’efficacité de votre communication et d’être attentif aux retours provenant de vos commerciaux, clients, fournisseurs, mais aussi des medias sociaux, blogs ou forums. Ces retours vous permettront, en effet, d’ajuster votre stratégie et vos messages lors de vos prochaines campagnes de communication.