Aux États-Unis, les investisseurs montrent un intérêt croissant pour les startups au business model « full stack », comme le définit Andreessen Horowitz, célèbre fonds de capital-risque américain.
Le blog du dirigeant vous dit tout sur ces nouveaux modèles économiques « full stack », en passe de renverser les codes de nombreux secteurs d’activité.
Du full stack dans tous les secteurs
Quand certaines startups se concentrent sur la commercialisation de leur produit/service auprès d’une seule cible, la startup full stack, elle, tente d’intervenir dans l’intégralité de la chaîne de valeur, allant de la production jusqu’à la relation avec le consommateur final.
Prenons l’exemple de Netflix qui produit d’abord son propre catalogue puis le revend, et aux fournisseurs d’accès internet, et aux chaînes de télévision, et directement au consommateur final…
C’est un peu ça, la startup full stack : intervenir, voire maîtriser toute une filière et surtout, réussir à toucher le consommateur final, même s’il n’est pas le client initial de l’entreprise.
Un autre exemple que l’on peut citer pour illustrer cette tendance est Facebook, qui a décidé d’héberger directement les contenus d’actualité vidéo (plutôt que de proposer un simple lien vers le diffuseur). Cette action s’inscrit pleinement dans la tendance full stack (je décide des contenus qui seront diffusés sur ces murs et ces contenus m’appartiennent). Le New York Times pourrait même vendre des actualités à Facebook, en plus de ses clients traditionnels.
En Californie, le fabricant de voitures Tesla a obtenu l’autorisation de vendre directement ses voitures électriques aux automobilistes, sans devoir passer par un concessionnaire comme l’obligeait la réglementation initiale. Là encore, en évinçant un intermédiaire traditionnel et central du secteur automobile, Tesla montre sa volonté de contrôler son secteur de bout en bout.
Changer les réglementations
Ces nouvelles stratégies de commercialisation et nouveaux modes de production tendent à changer les codes de certains secteurs d’activité, allant jusqu’à transformer les réglementations en vigueur.Uber est l’exemple français le plus frappant du déferlement full stack dans notre économie. Au-delà du statut de ses chauffeurs (qui ne sont même pas employés), l’entreprise remplace le traditionnel bureau chargé de répartir les commandes par une simple application Smartphone, évinçant ainsi un intermédiaire auparavant clé dans la chaîne du transport de personnes.
Moins d’intermédiaires pour réussir à toucher le consommateur final
C’est bel et bien le web et ses nouvelles applications qui permettent aux entreprises de renverser la structure même de leur secteur. Pour ce faire, point besoin d’innovations ultra sophistiquées, juste une plateforme web ou simplement beaucoup de jugeote pour trouver comment réorganiser la manière de fonctionner… De nouveaux modèles économiques sont en train de naître et ils ne ressemblent en rien aux structures verticales classiques : fabricant/sous-traitant – distributeur – intermédiaires — consommateur.
Conclusion
En conclusion, voyons les startups full stack, non pas comme des entreprises qui visent à posséder l’ensemble de leur chaîne (comme Google par exemple, détenteur d’actions dans les entreprises présentes à tous les niveaux d’une filière), mais plutôt comme des entreprises qui souhaitent intervenir auprès des acteurs de leur marché, quitte à éliminer ceux qu’elles ne peuvent toucher, et surtout, des entreprises qui cherchent à tout prix à maîtriser leur relation avec le consommateur final.