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Quelques Expressions Basiques De Langage Non-Verbal

La plupart du temps, quand une personne essaie d’exprimer ce qu’elle ressent vraiment, les mots seuls ne suffisent pas. Parfois même, les mots que nous employons ne parviennent pas à transmettre le message que nous tentons de faire passer. C’est là où la communication de type « non-verbal » a son importance dans toute interaction entre deux ou plusieurs personnes.

Pour rappel, le langage corporel est une forme de communication non-verbale (consciente ou inconsciente) qui utilise attitudes, gestes et mouvements du corps dans le but d’aider à faire passer messages, humeurs, sentiments et état d’esprit.

En sachant interpréter la façon dont ce langage se manifeste, il devient alors très facile d’identifier les émotions d’autrui.

La Colère

Colère -voire fureur- font partie des émotions probablement les plus faciles à identifier.

Outre l’augmentation du volume de la voix, elle est également accompagnée de mouvements faciaux facilement reconnaissables : le regard est dur et intense, fixé sur l’objet de la colère (ce peut être une personne, un groupe ou même un objet) ; les sourcils sont froncés et la naissance de ceux-ci tend à se rapprocher jusqu’au niveau de la racine du nez.

Parmis les autres signes reflétant la colère on peut aussi noter :

  • narines dilatées,
  • dents plus visibles (on montre les dents),
  • rougeur du visage (à cause de l’afflux de sang),
  • respiration superficielle et rapide,
  • resserrement des lèvres et de la mâchoire.

Une personne avec les poings fermés, qui transpire, avec les mains sur les hanches ou les bras croisés sur la poitrine manifeste également des signes de colère.

Nervosité, tension et anxiété

Voici les signes les plus communs traduisant cette émotion :

  • bouche sèche,
  • pâleur du visage,
  • lèvres et mains tremblantes…

Une personne nerveuse ou anxieuse a tendance à beaucoup bouger pour tenter d’apaiser les tensions qu’elle ressent dans son corps, comme le fait de taper du pied, de tapoter les doigts sur une surface ou d’aller et venir dans la pièce.

Un regard fuyant ou l’incapacité de maintenir un contact visuel avec autrui caractérisent également cette émotion.

La Peur

Pâleur du visage, tremblements et transpirations sont des signes que l’on peut également voir sur une personne qui a peur (ou qui est sur la défensive). La peau est froide et moite, les muscles sont tendus.

Le corps adopte également une posture défensive quand il se sent menacé. Une attitude défensive se reconnaît par l’élévation des mains, les bras croisés ou même une position qui rappelle la position foetale. La personne se sentant menacée fera aussi en sorte de garder de la distance par rapport à la source de la peur, de la menace ou du danger.

Les signes caractérisant le flirt ou l’attraction

Ces signes sont moins évidents à interpréter tout simplement parce qu’ils ne sont pas exactement les mêmes pour les femmes que pour les hommes ; les deux sexes les manifestent en effet de façon différente. Mais il en est quelques uns qui sont communs aux deux sexes :

  • un regard intense et prolongé,
  • un sourire quasi permanent,
  • des sourcils légèrement relevés,
  • le fait d’arranger tout le temps ses cheveux,
  • ou d’ajuster constamment ses vêtements,
  • un regard qui se porte sur les lèvres de l’autre personne,
  • la tendance (inconsciente ?) à se pencher vers l’autre,
  • tendance à rapprocher son corps de celui (ou de celle) qui exerce l’attraction.

Manifestation d’intérêt

C’est par le contact visuel que l’on montre de la façon la plus évidente, qu’on s’intéresse à quelque chose ou au discours de quelqu’un.

Le fait d’être penché vers la personne qui parle ou de hocher la tête indique également l’approbation envers ses propos. En revanche, lorsque le regard vagabonde, qu’il passe d’un point à un autre, cela dénote le fait d’être distrait, qu’il y a manque d’intérêt voire ennui.

La confiance en soi

La confiance saute aux yeux lors d’une bonne poignée de mains bien franche. L’adoption d’une bonne posture, les muscles détendus, les mains utilisées avec aisance lors d’une conversation… Tout ces signes vont dans le même sens.

Être relaxé une fois assis montre aussi la confiance alors que le fait d’être assis sur le bord du siège avec les muscles tendus montre tension et nervosité.

Bien que pour le non-initié, les signaux émis par le langage du corps puissent parfois porter à confusion, ceux-ci nous montrent dans la plupart des cas de façon évidente ce que ressent réellement autrui.

Les gestes qui ont été décrits ci-dessus sont parmi les plus communément utilisés par la plupart des gens. Nombre d’entre eux s’en servent pour traduire leur ressenti dans les mêmes situations qui ont été décrites.

L’affect, les émotions dans la vie professionnelle

Alors… affect, humeurs, émotions, où tout cela peut-il mener ? Lisez ce premier extrait d’une histoire 100 % authentique.

Chapitre 1 : Surprise !

En Bretagne, malgré l’énergie dépensée par Patrick, la prise en main du magasin est difficile. Les ventes ne décollent pas, le nombre de clients non plus, au contraire. Mais Gérard, l’ancien propriétaire, vendeur du fonds de commerce, est rassurant : « le début est toujours difficile, il faut se faire connaître, etc. ». Pas de panique, il connaît la musique.

Patrick améliore sans cesse les rayons et Martine, dans ses conversations journalières avec sa mère, se félicite de chaque nouvelle avancée, de chaque visite notable au magasin, de chaque marque de sympathie adressée au couple. Patience, les choses s’annoncent bien.

Soudain…

Été 1990 :

Martine appelle ses parents :

–  Il faut d’urgence injecter de l’argent, on ne s’en sort pas.

Une grosse somme, presque autant que pour l’achat du fonds de commerce.

Patrick ajoute :

–  Pour passer ce mauvais moment, après ça ira…

Stupéfaction pour Jeanne et son époux, la douche n’est pas écossaise, elle est juste glacée. Comment, pourquoi, bref, au diable les questions, Patrick est formel, il faut apporter de l’argent sinon l’histoire s’arrête là. Cas de conscience pour des parents fous d’amour mais, eux-mêmes, en grande difficulté.

Que faire ?

Dire non après tout le chemin parcouru ? Faire tout tomber pour un simple démarrage difficile alors que l’affaire est indiscutablement bonne ?

Et puis Martine et Patrick ont un argument de poids : « nous on ne peut pas emprunter mais vous si, vous avez une belle entreprise à Paris, ça vaut de l’argent… ». Savent-ils seulement qu’à cet instant elle n’en vaut presque plus ?

Troublés et inquiets, Paul et Jeanne consultent leur fils. Sacré dilemme, car que peut-il répondre ?

S’il dit oui, il alourdit une situation déjà extrêmement tendue et recharge une mule qu’il passe sa vie à alléger.

S’il dit non, c’est refuser à sa sœur et son beau-frère la possibilité de vivre des jours meilleurs.
Et passer pour un sans-cœur alors qu’il se bat aussi pour eux… mais s’en rendent-ils compte ?

Alors Miss Cata se refait une santé : T’es foutu Michel… tu avais déjà la brasserie à redresser, ce n’est pas une sinécure, et te voilà maintenant avec le magasin de ton beau-frère qui flanche. Dis, pourquoi es-tu venu dans cette galère ? T’iras pas loin mon gars… et ta famille non plus.

Réunion de crise au bureau de l’entreprise. Paul questionne Michel :

– Qu’est-ce que tu en penses ?

– Je pense qu’on ne peut pas se permettre d’emprunter davantage, vous êtes déjà très engagés. Et ici, on a serré tout ce qu’on pouvait serrer.

Alors Jeanne prend la parole, presque courroucée :

–  Comment ? Mais on a une belle entreprise quand même… ça vaut de l’argent. En tout cas, on ne peut pas laisser tomber Martine et Patrick, ce n’est pas possible, ils ne comprendraient pas.

Tout est dit.

Parole de mère.

L’affect, la volonté d’aider, l’envie de bien faire, l’incapacité à dire non, la peur de l’échec,celle du « on dit » dans une petite ville où tout se sait – et se déforme – en un clin d’œil, tout cela concourt à la décision des parents.

Des parents, car Paul n’ose pas s’opposer à cette décision. Prise contre l’avis de leur fils.

Le banquier parisien, mis en confiance par le redressement en cours de la brasserie, accorde le prêt. Cette fois, la grande surface est sortie d’affaire. Un coup de barre, un apport de fonds et ça repart ! On respire…

Enfin… pas tout à fait, car à l’hiver 1991… A SUIVRE ...

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Un problème ? Des solutions sur Moralotop par Jean-Luc Hudry

Quel double dilemme et quel cruel problème pour des parents ! Que faire ?

Aider financièrement leur enfant gravement malade… ou pas ?

L’aider en dépit des avertissements de Michel, leur autre enfant, qui sacrifie sa vie depuis des années pour sauver et reconstruire leur entreprise ?

Privilégier la maladie de l’un contre l’engagement total de l’autre ?

Ne serait-il pas plus raisonnable de se couper un doigt plutôt qu’un bras ?

Toutes ces questions tourbillonnent dans leur tête mais l’affect, les émotions, prennent le dessus.  Des parents souffrent de voir leur fille souffrir et c’est pour eux insupportable…

Et vous ? Qu’auriez-vous fait à la place de Jeanne et Paul ?

Vous est-il arrivé de prendre une décision professionnelle sous l’emprise de vos émotions ?

Partagez cet extrait avec vos amis, ils ont aussi des choses à dire, merci.