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Achats Cloud-computing : comment tout rater en 5 points

Risques sécuritaires, économiques, stratégiques… S’il est vendu comme un levier d’optimisation des coûts, le basculement d’une DSI « classique » à un modèle externalisé peut coûter cher, même très cher, à l’entreprise. Gros plan sur ce qu’il ne faut pas faire.

Basculer dans le cloud ou ne pas basculer dans le cloud ?

Tiraillées entre l’envie de faire des économies et la peur, de plus en plus d’entreprises se posent la question – existentielle dans le contexte d’une économie qui tend à reposer sur la data : Basculer dans le cloud ou ne pas basculer dans le cloud ? Un casse-tête auquel le fait de savoir répondre « non » ou, à fortiori, « oui » ne met néanmoins pas un point final. « Mettre ses données dans le cloud, c’est comme confier ses clés. Cela peut très bien se faire, il faut juste s’assurer d’avoir affaire à quelqu’un de confiance« . Présent à la table ronde sur le thème « Les contrats d’achats pour le cloud » organisée la semaine dernière au siège français de Deloitte – un événement qui s’inscrivait dans le cycle des « jeudis soirs de la CDAF – Vincent Leroux-Lefevbre, acheteur de prestations intellectuelles chez Sage a trouvé la bonne image pour souligner l’enjeu, énorme pour les entreprises, de ne pas rater leur passage à l’information « en nuage ». D’autant plus que les conséquences, dans ce cas, seraient de nature à leur faire regretter les salles de serveurs à domicile… La preuve par 5.

1 – Craquer pour une offre sur Internet

Dans un contexte économique incertain, la prise de risque a quelque chose d’une vertu. Néanmoins, certaines décisions méritent d’être mûrement réfléchies. Si Internet vous permet d’acheter une offre en deux clics, ne craquez pas ! Une telle démarche ne peut raisonnablement être entreprise sans un lourd travail en amont. Outre un audit, nécessaire à la connaissance de ses besoins – seul levier de négociation et de maîtrise des coûts, il convient notamment de faire un benchmark des acteurs en présence. Autant de prestations, complexes, qui peuvent être externalisées auprès d’un cloud-broker

2 – Miser sur le tout dématérialisé

Parmi les phénomènes les plus marquants de l’informatique 2.0, le Cloud se sera peut-être évaporé dans 3 ans, 5 ans, 15 ans… Une hypothèse qui mérite d’autant plus d’être prise au sérieux que le contexte technologique mais aussi géopolitique dans lequel nous vivons est mouvant. Avant d’externaliser vos données, assurez vous donc de savoir comment les rapatrier. Les clauses de réversibilité, qui déterminent les conditions de mise en oeuvre de ce retour au physique, ne se valent pas toutes. Attention : certains fournisseurs promettent la réversibilité sans lui affiler de coût. Un flou propice aux mauvaises surprises…

3 – Etre (trop) optimiste

Et si vous faisiez faillite ? Et si votre fournisseur faisait faillite ? Ou bien encore s’il délocalisait ses serveurs ? … Permettez-vous d’imaginer le pire. Non pas par pessimisme mais, au contraire, par prévoyance. S’ils ne se réaliseront probablement pas, l’ensemble de ces scenarii catastrophes forment la matière première à partir de laquelle le service juridique peut savoir quels points verrouiller contractuellement. Ne vous bercez-pas d’illusions pour autant. Même si les fournisseurs multiplient les initiatives pour rassurer leurs clients (infrastructures améliorées, normes sécuritaires…), le risque zéro n’existe pas. Bien lire donc le contrat qui prévoit la répartition des responsabilités entre fournisseur et client selon la nature du problème, quand il survient. Mais mieux vaut le savoir : en cas de perte, partielle ou totale, de vos données, vous ne serez pas dédommagé à hauteur de votre préjudice.

4 – Penser que « toutes les données se valent »

Sans être interdites de Cloud, les informations personnelles (relatives à vos collaborateurs, vos clients, vos prospects…) doivent faire l’objet d’un traitement différentié. Objectif : garantir à tout prix leur confidentialité. En cas de manquement, la Loi informatique et liberté prévoit, dans son article 47, de sanctionner l’entreprise fautive à hauteur de 5% du CA de son dernier exercice clos (dans la limite de 300 000 euros). De quoi souligner l’importance d’évaluer la criticité des données concernées par votre démarche d’externalisation. Un point important : ne confiez pas au « nuage » ce que vous avez de plus précieux (cad : stratégique).

5 – Ne pas songer à la destination de vos données

États-Unis, Roumanie ou France… Qu’importe la localisation de vos données tant qu’elles ne sont pas chez vous ? Même à l’ère de la globalisation, ce genre de raisonnement est fautif. Un différent devant les tribunaux pourraient vous en convaincre. Un état de fait dont il vaut mieux être conscient avant de contractualiser avec un fournisseur basé hors de ses frontières. Aux États-Unis notamment, le Patriot Act rend vos données vulnérables aux actes de surveillance du gouvernement. En opposition à ce modèle, la résistance européenne s’organise.

Pour plus d’information sur comment optimiser sa sécurité dans le cloud, lire les conseils de la Comission nationale de l’informatique et des ibertés (CNIL).

Sécuriser ses données sur le « Cloud »

securiser  donnees Cloud

« Celebgate ». Le nom peut paraître cool mais allez dire ça aux 101 stars dont les comptes personnels sur le Cloud ont été hackés. Un pirate informatique a diffusé sur le web au début du mois de septembre des photos très intimes de célébrités dont Jennifer Lawrence ou Kirsten Dunst. Une immixtion dans la vie privée, au cœur des données les plus compromettantes. 

Qu’est-ce que le Cloud computing ?

Vous êtes dans les nébuleuses quand vous entendez parler du « cloud » ? Ce « nuage » n’est pourtant pas aussi éloigné de vous que vous le pensez. Sitôt que vous utilisez votre messagerie sur le web, vous recourez à cette technologie qui rassemble tous les éléments informatiques de votre société sur Internet. Le cloud computing est une vraie petite révolution pour les particuliers et pour les entreprises et connaît une audience grandissante. Il s’agit d’un espace de stockage dématérialisé dont l’utilisation est multiple. Le cloud concerne toutes les applications informatiques externalisées que vous pouvez utiliser, comme les outils de relations-client, de comptabilité ou les outils de partage avec vos collaborateurs. Pour les sociétés, c’est un formidable changement de paradigme puisqu’il permet davantage de flexibilité et augmente la collaboration avec leurs partenaires avec une version constamment mise à jour. Face à un problème, on estime que les sociétés qui utilisent le cloud parviennent à le résoudre plus rapidement que les autres qui n’y font pas appel. Autre atout essentiel pour les entreprises : des contraintes physiques et logistiques en moins puisqu’elles peuvent louer ou acheter des serveurs selon leurs besoins et par conséquent faire des économies si elles n’utilisent pas l’ensemble de leur potentiel. Le modèle économique du cloud s’appuie sur un système d’abonnement mensuel fixe et le paiement s’effectue selon l’utilisation qui en est faite.

Quelles sont les règles de protection à appliquer ?

L’une des contraintes majeures de cette technologie est la perte de la « main mise » sur les données. Les utilisateurs savent que ces dernières sont stockées mais ne savent pas toujours sur quels serveurs ni à quel endroit. Perte, piratage, confidentialité… sont autant de risques et de freins auxquels sont confrontés les particuliers, parfois même sans le savoir, et que doivent intégrer les entreprises pour leur propre sécurité mais aussi pour celle de leurs clients. En faisant appel à un prestataire extérieur, les entreprises doivent être informées du traitement des données. Lorsque vous aurez à le choisir, assurez-vous qu’il vous donne des garanties suffisantes. Cela passe par une information transparente, notamment sur la description des moyens de traitement mis en œuvre et le recours, le cas échéant, à des sous-traitants. Mais aussi par une information sur les lieux de stockage et éventuellement sur les protections des données lorsque celles-ci sont stockées hors de l’Union-Européenne. Les solutions américaines, par exemple, sont soumises au Patriot Act, une loi antiterroriste, votée peu après les attentats du World Trade Center en 2001. Cette loi donne l’autorisation dans la pratique aux services de renseignement du pays d’accéder aux données informatiques des particuliers et des entreprises, et ce, sans demander d’autorisation préalable ni même d’en informer les usagers. Une démarche qui a refroidi nombre de sociétés qui se sont tournées vers des services soumis au droit européen. Enfin votre prestataire doit vous donner des garanties sur le respect et la conservation de vos informations, leur destruction ou leur restitution dans le cas où vous leur demanderiez. Avant de signer le contrat, vous devrez en vérifier les clauses. Rappelez-vous que votre entreprise est responsable légalement de vos bases de données nominative, notamment celles qui concernent vos clients et vos salariés. Vous pouvez intégrer dans le contrat des clauses, vis-à-vis de la coresponsabilité du prestataire en cas de vol des données ou de l’utilisation commerciale non programmée des informations.