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Au bureau comme à la maison, les Français sont des champions de la procrastination !

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87% des sondés confessent remettre certaines activités à plus tard

Remplir sa déclaration d’impôts, faire ses emplettes de Noël ou simplement la corvée de repassage… Autant de tâches que tout un chacun tend, plus ou moins facilement, à reporter au lendemain. Blackline et OpinionWay se sont interrogés sur cette propension française à procrastiner et ont dressé un portrait des habitudes des Français.

La plateforme cloud d’optimisation du contrôle financier Blackline et l’institut OpinionWay ont mené une étude sur la procrastination chez les Français sur un échantillon de 1 004 personnes. Le résultat est sans appel : 87% des sondés confessent remettre certaines activités à plus tard. 58% d’entre eux déclarent le faire “de temps en temps” et 22% “souvent”. Ils ne sont que 12% à ne jamais procrastiner.

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Les Français plus fainéants dans la vie privée

Si 24% des personnes interrogées affirment repousser les actions longues à effectuer et 27% les actions répétitives, ils ne sont pas moins de 49% à procrastiner les tâches qu’ils jugent sans intérêt.

Qu’il s’agisse de la sphère privée ou du monde professionnel, l’activité que les Français remettent au lendemain est similaire : 49% admettent ajourner la corvée de ménage chez eux et 54% le classement et rangement au bureau. Ce sont ensuite les tâches administratives qui arrivent en seconde position : dans ce domaine, ils sont 33% à vouloir éviter les démarches administratives personnelles. Se chevauchent ensuite les rendez-vous médicaux, les appels à la famille, les déclarations d’impôts. Les Français semblent plus enclin à reporter leurs activités personnelles que professionnelles. Mais cette habitude ne peut-elle pas devenir délétère au quotidien ?

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Des opportunités manquées à force de procrastiner

L’étude indique que 48% des procrastinateurs affirment avoir manqué une opportunité. Près d’un quart déclare avoir connu cette situation durant leur carrière professionnelle : 22% des personnes interrogées auraient ainsi manqué une promotion et 16% un entretien d’embauche. Côté vie privée, le bilan n’est pas plus glorieux : 34% des sondés ont raté des moments de loisirs. Près de 30% disent même avoir manqué des opportunités estudiantines ou amoureuses !

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Pour palier ce mal bien connu, les personnes interrogées utilisent quelques astuces : la majorité, (48%) fixe une limite horaire à l’exécution d’une tâche. Ils sont à peu près autant (46%) à définir leur planning en avance. Mais pour certains, c’est la pression qui fonctionne comme catalyseur : ainsi, 12% attendent de ressentir une pression de leur conjoint alors que 9% se ressaisissent après un coup de sang de leur patron.

Une vie meilleure sans procrastination

S’ils confessent leur caractère procrastinateur, les Français n’en restent pas moins pragmatique. La majorité estiment que la procrastination est un facteur de stress, de manque d’efficacité. Ils sont 52% à penser que leur vie serait plus équilibrée s’ils honoraient leur devoir en temps et en heure. Enfin, près de 50% estiment que leur vie serait simplement plus heureuse sans procrastination.

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Pour retrouver l’infographie, cliquez ici

Enquête réalisée en ligne du 27 au 28 avril 2016 sur la base d’un questionnaire rédigé par BlackLine et Opinion Way. Echantillon sondé : 1004 personnes, dont 60% issus de la population active.

par Farid Khedri

Devenir franchiseur : comment s’assurer que son concept est duplicable ?

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Vous êtes sur le point de franchir le cap : passer de simple dirigeant à franchiseur. Mais comment être sûr de soi ? Pour que la réussite de votre point de vente puisse être reproduite à grande échelle, il est fondamental de prendre en compte un certain nombre de paramètres.

Formaliser les facteurs de réussite de son concept

Le point de départ pour devenir franchiseur ? Avoir un concept original, qui répond à une demande et qui soit reproductible. Avant de se lancer, il faut être sûr que son succès n’est pas simplement dû à sa personnalité de commerçant, à l’ancienneté de son enseigne et de ses clients. Un magasin performant à un endroit doit pouvoir essaimer  dans d’autres zones géographiques et avec d’autres dirigeants. Pour mettre toutes les chances de son côté, il faut passer au scanner les facteurs de sa réussite. Formalisez précisément votre concept en répertoriant les caractéristiques du magasin (emplacement, surface, aménagement), celles de l’offre (vos fournisseurs, prix d’achat, stock, merchandising des produits), la stratégie commerciale (positionnement, actions commerciales, argumentaires des vendeurs), la communication, etc. En identifiant clairement toutes ces caractéristiques, vous obtiendrez le portrait-robot de votre magasin. Cette base servira de modèle à vos futurs franchisés. Il est important de pouvoir se reporter à document écrit qui formalise le concept à reproduire.

Ce travail de registre vous servira également à améliorer votre concept. Vous vous rendrez compte par exemple de la nécessité de changer la présentation de tel ou tel produit, de moderniser votre logo, ou de faire le tri parmi vos fournisseurs… Avant de se lancer en franchise, on s’aperçoit souvent qu’il faut investir pour se moderniser, créer une identité graphique, des outils de communication (site internet, plaquette, flyers…).

Protéger sa marque et choisir son type de contrat

Autre étape à ne pas négliger : le dépôt de sa marque et de son savoir-faire. Pour que les futurs franchisés puissent l’exploiter, il faut d’abord protéger son concept. Plusieurs options existent : le dépôt d’un simple nom, d’un logo ou le dépôt d’une  marque semi-figurative, avec le nom et un élément graphique associé. La rédaction d’un document destiné à enregistrer et protéger une marque nécessite des compétences particulières. Mieux vaut se faire accompagner par un professionnel.

En restant dans le domaine juridique, il faut également choisir le cadre formel de l’exploitation du concept en réseau : franchise, licence de marque, location-gérance, commission-affiliation, concession… Un avocat vous donnera des conseils sur la meilleure solution à adopter selon votre activité. Dans l’habillement par exemple, la commission-affiliation reste la forme la plus courante. Enfin, il faudra prévoir votre plan de développement : le recrutement et la formation des franchisés, les conditions d’entrées, le calendrier de déploiement, l’animation du réseau et la communication… Devenir franchiseur est une étape importante dans la vie d’un dirigeant. Il s’agit d’apprendre quasiment un nouveau métier !

Crowdfunding : à la croisée des chemins

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Les plateformes de crowdfunding sont plus agiles que les banques traditionnelles, mais leur usage peine à se massifier. Leur appropriation passe par la confiance et par une communication sans faille à la fois auprès des investisseurs et des porteurs de projet. Dans ce contexte, seules les plus crédibles réussiront et se compteront sur les doigts de la main.

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Le récent incident qui a conduit à la démission de Renaud Laplanche, le CEO de Lending Club aux Etats-Unis, ne doit pas être considéré comme les prémisses de la fin des plateformes de financement participatif (crowdfunding ou financement par la foule). Bien au contraire. Le marché est en plein essor et sa croissance devrait continuer à être soutenue, à la fois en France et dans le monde.

Toutefois, après l’euphorie des premières années, l’« industrie » du crowdfunding arrive à un tournant et se voit traverser la Vallée de la mort pour assurer son développement. Les plateformes doivent être à la fois en mesure de gérer la liquidité et d’assurer la transparence, indispensable à leur crédibilité.

Atteindre la taille critique

Dans un secteur fonctionnant sur un modèle peer-to-peer, où des particuliers prêtent ou investissent dans des projets portés par des particuliers ou entreprises, une des problématiques les plus importantes pour les plateformes est de poursuivre une croissance équilibrée, c’est-à-dire trouver des prêteurs-investisseurs au même rythme que les porteurs de projets. Elles doivent, pour pouvoir vivre, assurer une collecte minimale de 100 millions d’euros par an dans le segment du prêt (crowdlending).

Par exemple, Lendix, première plate-forme française de prêt aux entreprises, espère collecter 50 millions d’euros en 2016. Or, selon le Baromètre du crowdfunding 2015 réalisé par Compinnov pour l’association Financement participatif France, le montant total de la collecte en matière de prêts rémunérés s’élève à 31,6 millions d’euros. Sachant qu’il existe 13 plateformes « actives » (source : http://www.crowdlending.fr), c’est-à-dire proposant des projets à financer sur leur site, cela donne une idée de l’écart à combler pour atteindre ce seuil de rentabilité. Et toutes n’y arriveront pas, soit parce qu’elles n’ont pas les fonds propres suffisants, soit parce qu’elles n’arriveront pas à lever un deuxième tour de table pour tenir. C’est la raison pour laquelle certains professionnels du secteur s’attendent à une consolidation dans les 12 à 18 mois à venir.

Assurer la transparence

Avec des modèles d’évaluation du risque de crédit encore en cours d’apprentissage, certaines plateformes de prêt sont confrontées à des taux de défaillance, nécessitant l’ouverture d’une procédure judiciaire (redressement ou liquidation) bien supérieurs à ceux des banques : de 4 à 6 %, contre 1,55 % pour le taux global à un an en 2015 (source Banque de France). Et si la plupart disposent d’un agrément d’Intermédiaire ou de Conseiller en financement participatif leur imposant de communiquer des statistiques sur leur site, leur communication auprès des investisseurs en cas de défaillance s’avère hétérogène d’une plateforme à l’autre. Dans ce contexte, l’engouement des prêteurs/investisseurs de la première heure risque de peiner à se démocratiser, d’où la nécessité pour les plateformes d’élargir leur sourcing aux investisseurs institutionnels (banques, hedge funds, gestionnaires de portefeuilles, etc.), attirés par les taux d’intérêt élevés pratiqués. Ce faisant, elles fragilisent leur business model car ces investisseurs institutionnels prêtent des montants beaucoup plus importants que les particuliers : s’ils décident brutalement d’investir ailleurs, elles seront confrontées à des risques d’assèchement de liquidité, comme l’explique Philippe Gelis à nos confrères de Frenchweb(17 mai 2016).

Ce manque de liquidité concerne aussi bien le crowdlending – un contrat de prêt ne pouvant être cédé à un tiers -, que le crowdequity, car très peu de sorties ont été réalisées jusqu’à présent, les investisseurs restant bloqués au capital. C’est la raison pour laquelle le Gouvernement, désireux d’accompagner le développement de l’industrie, a annoncé de nouvelles mesures moins contraignantes et la création, à compter de juin 2016, d’un guichet unique destiné aux Fintechs (lire encadré). Par ailleurs, les institutions publiques et collectivités territoriales, à l’image de la Caisse des Dépôts, s’impliquent dans le soutien du crowdfunding en France, en co-investissant et en apportant ses projets d’investissement à une sélection de plateformes dans les domaines de la transition énergétique, l’économie sociale et solidaire, l’immobilier local et le tourisme.

L’émergence d’outils-tiers

Qu’il s’agisse du prêt ou de l’investissement en capital, le développement du crowdfunding passe par des outils-tiers. « Aucune plateforme n’ayant mis en ligne suffisamment de projets aujourd’hui, les investisseurs souhaitant minimiser le risque au maximum sont contraints de travailler sur plusieurs d’entre elles (1) et cela devient impossible à gérer sans agrégateur », affirme Mathieu George, créateur de crowdlending.fr, application proposant un accès unifié aux campagnes menées en France et mettant à disposition des outils de suivi des participations. Outre son agrégateur-comparateur, crowdlending.fr offre – via son forum – des informations émanant d’analystes financiers sur les projets des plateformes car, comme il l’indique : « tout un chacun ne sait pas forcément lire un bilan d’entreprise ».

Lancé lors de la fête du crowdfunding le 28 mai dernier, CrowdFundeurs.fr se veut être un agrégateur de flux innovant : réseau social dédié au crowdfunding, il fédère l’ensemble de ses usagers sur un même espace (contributeurs et porteurs de projet) et permet l’organisation d’événements et la création de groupes, tout en facilitant le partage de documents, de photographies, de vidéos et d’annonces. Il propose également un forum, des discussions instantanées et des sondages.

Le site www.comparelend.com, start-up créée en 2015, propose un comparateur des offres publiées en ligne par ses 35 plateformes partenaires situées en France, en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis afin d’aider les internautes à trouver le meilleur taux d’intérêt sur les offres de prêts aux particuliers et aux entreprises.

Certaines plateformes, comme Unilend avec Autolend, offrent aussi une fonctionnalité de gestion automatisée des offres de prêt selon des critères prédéfinis par l’internaute.

En matière d’investissement en capital, une application comme Tendr, accessible actuellement au Royaume-Uni (mais vouée à être développée au niveau européen), permet à l’internaute d’accéder à un maximum de présentations de sociétés via une seule plateforme : un simple « glisser à droite » lui permet d’être dirigé vers le site de crowdequity correspondant.

(1) D’après LendingRobot, l’outil d’automatisation des investissements fourni par Lending Club (prêts aux particuliers) aux Etats-Unis, le meilleur couple rendement/risque est atteint avec 146 prêts ! 

par Anne Bechet

E-santé: les 10 tendances à surveiller

La e-santé a le vent en poupe. En 2015, les entreprises du secteur ont levé 1,5 milliard de dollars, un record pour cette filière en plein développement.

Début 2016, l’écosystème français a vu des acteurs de la MedTech réaliser de spectaculaires levées de fonds, à l’image de MonDocteur qui a levé 12 millions d’euros en février, ou bien de Kyomed qui a levé 3 millions d’euros en janvier.

Quelles sont les tendances à surveiller en matière de e-santé? Eléments de réponse avec l’étude «Healthcare’s Digital Future» de Futurice, société finlandaise spécialisée dans les logiciels.

  • Des patients informés et actifs en ce qui concerne la gestion de leur santé. Pour preuve, au Royaume-Uni, 80% des patients utilisent Internet pour trouver des conseils de santé (selon le European Patients Forum 2015), sans forcément vérifier la validité des informations qu’ils trouvent.
  • Des établissements de santé confrontés à la problématiques de réduction des coûts et de gestion de leurs ressources. Aux Etats-Unis, une étude Accenture de 2015 a par exemple montré que les hôpitaux qui proposent les meilleures «expériences patients» ont des marges 50% supérieures à leurs concurrents.

  • Une offre de prestations de santé en self-service, pour des patients plus autonomes. Un tiers des patients américains admettent en effet être plus honnêtes quant à leurs soucis de santé lorsqu’ils s’adressent à des systèmes automatisés, que face à un médecin, selon une étude Healthy World.

  • A la recherche d’une meilleure expérience. Pour 70,6% des mères américaines, l’aspect pratique est un déterminant essentiel au moment de choisir son prestataire de santé.

  • Vers plus d’innovation ouverte. En favorisant les projets collaboratifs rassemblant professionnels de santé et patients autour d’une problématique, les établissements de santé peuvent améliorer leur compréhension des besoins des patients (notamment ceux atteints de maladies chroniques).

  • La gamification de la prévention. Ludiques et amusants, les jeux permettent de sensibiliser plus efficacement les patients, à l’image du jeu Packy and Marlon destiné aux enfants diabétiques, qui a permis de réduire de 77% les cas d’hospitalisation d’urgence.

  • La collecte de data de santé. Avec un potentiel estimé à 19 millions de dollars en 2018, le marché des wearables est en plein essor. Ces objets connectés permettent de collecter de nombreuses données et donc de prendre des décisions plus avisées en matière de santé.

  • Des outils pratiques, et mobiles. Selon une étude Healthy World, 49% des patients américains sont favorables au fait de recevoir des conseils de santé par mail entre deux visites médicales.

  • Un dossier patient partagé. En considérant que 70% des erreurs de prescriptions pourraient être évitées grâce à un meilleur partage des informations de santé, la question de la mise en place d’un dossier médical partagé est plus que jamais d’actualité.

  • Des interfaces intuitives. La santé étant un domaine sensible et où l’émotionnel est prépondérant, les objets connectés de santé les plus utilisés par les patients sont ceux qui sont simples d’utilisation et intuitifs.

Par Claire Spohr

Les 9 défis qui s’imposent lorsque l’on crée sa startup

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Créer son entreprise, créer une startup : voilà qui fait rêver, surtout après que 190 startups tricolores soient allées conquérir le CES 2016 à Las Vegas ! Mais derrière les paillettes, il y a un travail de marathonien. Pour mettre de son côté toutes les chances de réussite, il vaut mieux connaître la réalité qu’il va falloir affronter et s’y préparer.

1er défi : la première version de votre idée ne va probablement pas fonctionner

Lorsque vous allez confronter votre idée (votre business model, votre proposition de valeur) à la réalité, c’est à dire des clients potentiels, vous allez probablement vous rendre compte que tout cela ne fonctionne pas. Les clients n’achètent pas. Cela ne signifie pas que votre idée est mauvaise, ou que vous ne savez pas mettre en œuvre votre projet.? Tout simplement, il est rare que l’idée initiale fonctionne du premier coup.

Devez-vous pour autant vous entêter, considérer que vous avez raison envers et contre tout et ne rien changer ? En face d’un client, il faut savoir être modeste. Car c’est lui qui sait ce dont il a besoin et ce qu’il souhaite acheter.? L’une des méthodes efficaces est de tester les hypothèses avec des clients le plus tôt possible, avant de lancer les opérations et de dépense du cash. (vous pouvez consulter un article publié sur Startup2grow  ce sujet : comment tester vos propositions de valeur et votre business model)

2ème défi : vous serez frustré par certains clients

Vous serez content et soulagé de signer avec vos premiers clients. Mais quand vous avez des clients, les ennuis commencent. Vous allez devoir vous attacher à les satisfaire, mais sans forcément accéder à toutes leurs demandes…. Car les demandes d’un client seront souvent contradictoires avec celles d’un autre. Comment identifier ce qui est un besoin marché d’un besoin spécifique à un client ? Vous devrez faire preuve de discernement et preuve d’autorité (commerciale) pour faire comprendre aux clients votre position. 

3ème défi : le succès est rarement immédiat

Sauf chance extraordinaire, soyez prêt à travailler d’arrache pied pendant des années pour mener votre startup sur la route du succès. Vous devrez surmonter de nombreux obstacles : problèmes techniques, réaction des clients, concurrence, moral des employés, trésorerie… la liste est longue. Mais n’abandonnez jamais. Le succès est au bout de la route. Entre l’échec et le succès il n’y a souvent qu’un soupçon de persévérance en plus. « Never Give Up ». 

4ème défi : créer une équipe

Cela commence par trouver vos cofondateurs, vos associés de départ : des profils compatibles avec vous, qui vous sont complémentaires, capables de s’investir autant que vous ; mais acceptant que vous gardiez le contrôle de votre projet. Cela demande plus de temps que vous ne le pensez. Puis il conviendra de maintenir la cohésion et la motivation de cette équipe de fondateurs lors de la traversée des tempêtes.

Ensuite vous recruterez des collaborateurs à qui vous demanderez motivation, adhésion au projet. En tous cas, ce sera votre job de les motiver et de les faire adhérer…?Il y aura des démissions, des licenciements, des recrutements. Qui seront d’autant plus douloureux que la taille de la société sera petite. Dans ces conditions faire émerger un esprit d’entreprise, l’ADN de votre entreprise, est un challenge qu’il est crucial de relever.

5ème défi : tout demandera plus de temps que ce que vous avez prévu

Multipliez par deux le temps que vous avez prévu pour réaliser les différentes étapes de lancement de votre entreprise. Vous pensiez pouvoir signer votre premier client trois mois après le lancement de votre produit ? Comptez plutôt six mois. Et prévoyez la trésorerie en conséquence. Rien ne se passe comme prévu quand on crée sa startup. Tout est plus complexe que planifié initialement, car beaucoup d’impondérables peuvent arriver. Vous serez moins stressé en appliquant cette recommandation. Tenez-en compte si vous devez rédiger un business plan : même votre hypothèse basse risque d’être trop optimiste.

6ème défi : vous serez moins bien rémunéré pendant un certain temps

Si votre motivation pour créer votre entreprise est d’abord celle de l’argent, vous faites fausse route. 6 bonnes raisons d’être un entrepreneur. L’argent sera la récompense si votre startup rencontre le succès. Mais auparavant, il vous faudra travailler dur pour une rémunération parfois bien plus faible que celle que vous auriez en tant que salarié, tout au moins au début. Je connais des entrepreneurs qui ne se sont pas payés pendant 1 an ou 2. 

7ème défi : votre entourage ne comprendra forcément pas ce que vous faites

Le métier d’entrepreneur est souvent incompréhensible pour la famille et les amis de celui-ci. Si le succès est au rendez-vous (levée de fonds, articles de presse, clients réputés,…), vous semblerez, à leurs yeux, vivre dans un autre monde. Si l’échec survient (difficultés de trésorerie, dépôt de bilan,…), certains amis risquent de ne plus vous connaître, de vous tourner le dos. Dans tous les cas, vous êtes un entrepreneur, un cas à part. Assumez-le avec modestie. 

8ème défi : il y a ce qui dépend de nous, il y a ce qui ne dépend pas de nous

Epitecte (50-125 ou 130 après Jésus-Christ), Manuel.

Pour un entrepreneur, aussi, il est des choses sur lesquelles il n’a pas de contrôle : évolution du marché, changement de réglementation, grèves, émergence d’un nouveau concurrent….

C’est du vécu :

  • le PDG d’un futur client décède la veille du rendez-vous de signature du contrat de vente.
  • la grève de 1995 (du 10 octobre au 15 décembre) qui nous amène au 15 décembre à seulement 30% de l’objectif annuel de ventes. Il nous a fallu réaliser 70% du chiffre d’affaires annuel en seulement deux semaines !
  • suite au rachat d’une société, un concurrent débauche plus de la moitié des salariés de cette société, rendant délicate la survie de l’entreprise.

J’ai des dizaines d’autres exemples en tête.? De nombreuses sociétés meurent dans de telles circonstances, souvent par abandon face aux éléments contraires. Il est des choses qui dépendent de l’entrepreneur que nous sommes : le jugement, l’impulsion, le désir, en un mot tout ce qui est notre œuvre propre.?Alors il convient de se battre en gardant sa vision en tête. « Never Give Up ».

9ème défi : gardez la vision et conservez le cap

Avant de créer votre startup, vous avez longuement mûri votre projet et vous avez bâti votre vision. Une vision solide. C’est sur cette base que vous avez construit votre business model et élaboré votre business plan.?Vous vous êtes préparé à affronter l’inconnu et les éléments contraires.?C’est ce qui fait la beauté de la création d’entreprise, du métier d’entrepreneur. Un métier de création permanente, d’innovation, de motivation à transmettre aux autres.

Cette vision, vous en êtes le garant. Et vous devez la défendre becs et ongles. Dans l’adversité vous devez tenir bon. Ne jamais abandonner. ‘’Never give up’’.

C’est le secret du succès. De votre succès.

Article écrit par Joseph Gonzalez, fondateur de Startup2grow

Le cloud et l’impression 3D bouleversent les codes de la productivité

Frenchweb publie les bonnes feuilles de l’ouvrage «Oser l’improductivité», de Davy Rey. Il y démontre que l’innovation dans son ensemble permettra l’émergence de l’entreprise improductive. Dans cet extrait, le cloud et l’impression 3D transforment la structure de l’entreprise.

 

«Avec deux milliards d’utilisateurs dès 2015, les smartphones et les tablettes représentent déjà le sésame du tout / partout / tout de suite. Les capacités des réseaux et technologies sans fil, en constante évolution, permettront bientôt de fournir à toute la planète un accès illimité et ubiquitaire à Internet… et aux entreprises d’atteindre quatre ou cinq fois plus de consommateurs. Mais Internet, c’est un peu comme un grille-pain : cela ne sert à rien sans électricité. Les capacités nouvelles de stockage de l’énergie permettront d’alimenter les régions les plus reculées du monde et de fiabiliser les réseaux électriques. (…)

Le cloud computing est à la mobilité ce que les protocoles Wi-Fi et Bluetooth sont à la connectivité : une rampe de lancement. Ce nuage, qui grossit de jour en jour, permet à l’organisation qui y stocke ses informations et ses applicatifs, d’y avoir accès partout où Internet est accessible (…) Le cloud remplace des logiciels, dont l’installation nécessite un investissement significatif, par des applications accessibles via navigateur web. Bien que des travaux d’intégration peuvent rester nécessaires au démarrage, l’entreprise qui opte pour une solution en SaaS (Software as a Service) s’épargne le coût d’achat de la solution et des licences. A la place, elle paie un abonnement par utilisateur, qu’elle peut moduler en fonction de ses besoins. (…) Plus besoin de prendre le risque d’acheter des extensions, dont on ne saura qu’à l’utilisation si elles satisfont le besoin des opérations. Plus l’organisation se déleste de ses applicatifs, plus elle se débarrasse de son matériel informatique et moins elle consomme d’énergie et de prestations de maintenance. Ce virage, nécessaire, vers le cloud transforme des coûts fixes élevés en charges variables plus faibles. Il participe à réduire le besoin de financement de l’entreprise et ce sera de circonstance, car le coût du capital obligera la plupart des entreprises à ralentir leurs investissements.

La mobilité, alliée à la connectivité, ouvre donc des perspectives nouvelles pour nos entreprises. Ces deux évolutions combinées font émerger un gisement de valeur client inexploité, un recentrage de certaines fonctions autour de leurs activités cœur, tout en allégeant considérablement la structure.»

Sur l’émergence de la prosommation et ses impacts sur la chaîne d’approvisionnement

«Certains modèles d’imprimantes 3D valent maintenant moins de mille euros et, si votre entreprise n’en possède pas encore, cela ne devrait plus tarder. En effet, elles sont aujourd’hui largement employées pour le prototypage rapide. Elles permettent aux équipes qui les utilisent de matérialiser rapidement, en quelques clics et quelques heures, des maquettes ou des prototypes fonctionnels. Par exemple, l’enveloppe plus ou moins vide d’un appareil électronique est lancée en impression, pendant que les interfaces sont développées et simulées sur des écrans tactiles. Le concept, assemblé matériellement, est testable auprès du client ou d’un panel de consommateurs. Autrefois réservée au développement informatique, la validation itérative des produits physiques est rendue possible par l’impression 3D, dès les phases amont de leur développement. Elle apporte une base solide pour la diffusion des techniques de développement agile issues du monde numérique (…) Les technologies additives permettent, dès aujourd’hui, de largement accélérer la mise en marché des nouvelles offres. (…)

Si les premières techniques produisent arêtes et bavures à reprendre en finition, certains modèles sont désormais capables d’imprimer directement des mécanismes complexes, c’est-à-dire des assemblages fonctionnels de plusieurs pièces. Ces technologies permettent ainsi de supprimer toutes ou partie des opérations de finition. Moins de chute et moins d’opérations : les gains sont immédiats sur les rendements. La vitesse d’impression reste, pour tous les modèles, une limite à leur emploi à l’échelle industrielle. Les délais d’impression ne rivalisent pas encore avec les temps de cycle de l’industrie traditionnelle, l’impression 3D n’est pas encore compétitive pour la production. Cependant, des modèles en cours de développement, vingt-cinq à cent fois plus rapides, pourraient bien arriver sur le marché dès 2016 et constituer une rupture dans la rupture. (…)

Lorsque la barrière de la vitesse sera tombée (…) ne resteront que les opérations d’assemblage, lorsque les sous-ensembles ne seront pas imprimés directement (…). Encore que… Stratasys, l’un des principaux fabricants d’imprimantes 3D, développe une technologie d’impression auto-formante, en collaboration avec le MIT. Cette technique focalise moins sur l’étape d’impression que sur l’utilisation de matériaux, dont les propriétés d’absorption de l’eau permettent d’activer une opération d’auto-assemblage. (…) Il est aisé de comprendre ce que cela signifie pour l’entreprise qui emploie cette technologie : imprimer des objets plats, en laissant le soin au client de les former lui-même sans les assembler, avec le gain de place que cela génère en stock et pour le transport. (…)

Et pourtant, c’est sur la chaîne d’approvisionnement que l’impression 3D pourrait bien avoir le plus d’impact à moyen terme. En effet, une grande partie des biens de consommation pourra être imprimée en local à la commande, c’est-à-dire à quelques mètres ou kilomètres du consommateur. Fini les transits maritimes de plusieurs semaines, car les économies d’échelle et de main-d’œuvre ne compenseront plus les coûts logistiques. (…)

A l’achat d’un article, deux possibilités coexisteront pour le consommateur. Il pourra imprimer lui-même le produit si celui-ci est aussi «simple» qu’un jouet ou qu’une paire de baskets. Et il pourra retirer un produit plus complexe dans le fab-lab le plus proche. Un fab-lab est un atelier avec des capacités d’impression et de production plus larges qu’une imprimante personnelle. Il s’agit d’un centre de mise en commun ou de mise à disposition de moyens de fabrication comprenant des imprimantes 3D professionnelles, des composants électroniques de base et l’accès à des bases de données open-source. (…)

La prosommation s’appuie sur l’impression 3D pour réaliser ce que la digitalisation a permis pour les produits numériques, en libérant les canaux de distribution et en démocratisant la production. Que cette dernière soit réalisée à domicile ou en fab-lab, l’impression 3D rendra accessible à tous des produits de niche ultra-personnalisés, tels que des prothèses ou du mobilier sur-mesure, tout en restant rentable pour les entreprises qui les commercialiseront, malgré des volumes faibles. Autrement dit, la véritable révolution de la prosommation, c’est qu’elle abroge le paradigme de l’économie d’échelle et contribue à remettre en cause les fondements de la productivité. (…)»

Oser l'improductivitéLe livre «Oser l’improductivité» de Davy Rey (Lulu.com). Il s’agit d’une remise en cause des mécanismes productivistes de nos entreprises et d’un nouveau modèle recentré sur l’innovation, pour améliorer leur performance.Davy Rey est manager chez STEP Consulting, un cabinet de conseil en amélioration des performances. Il accompagne de grands groupes, ainsi que des PME et des ETI, depuis près de 10 ans. Mais il maintient aussi un lien fort avec le monde des start-up et décrypte les grands changements économiques et technologiques de notre époque. Depuis deux ans, il tente d’en faire la synthèse sur le blog professionnel qu’il anime : Perspectives.

 

Et si nous supprimions le Crédit d’impôt recherche?

Tout le monde s’accorde à dire que le Crédit d’impôt recherche (CIR) a été bénéfique à la compétitivité des entreprises françaises mais il est désormais insuffisant. Dans cet article, je vais vous expliquer les raisons pour lesquelles il me semble important d’agir rapidement.

Un petit rappel

Créé dans les années 1980, le CIR a subi de nombreuses modifications. La version actuelle date globalement de 2008 et intègre 30% des dépenses de R&D lorsque celles-ci sont inférieures ou égales à 100 millions d’euros, et 5% au-delà. Avec un budget estimé à 5,5 milliards d’euros pour 2016, le CIR est la seconde dépense fiscale de l’Etat, derrière le Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE).

L’enjeu

Le Crédit d’impôt recherche a été créé pour stimuler la croissance économique via un soutien de la recherche et développement (et donc de l’innovation). Il peut être décliné en de multiples sous-objectifs, avec des impacts structurants variés :

  • développer les dépenses de R&D des entreprises
  • conforter les filières d’avenir en France
  • renforcer l’attractivité internationale de la France pour les activités de R&D
  • favoriser la R&D dans toutes les catégories d’entreprise (PME, ETI, grandes entreprises)
  • accroître les collaborations public-privé
  • développer l’emploi des chercheurs en France.

 

Qui sont les bénéficiaires ?

Le dispositif s’applique à toute entreprise engageant des efforts de recherche et de développement, quel que soit son secteur d’activité, sa taille et son organisation. Un peu plus de 20 000 entreprises utilisent ce dispositif. 32% du CIR concernent les sociétés de plus de 5 000 salariés, 37% les ETI et 30% les PME.

Il faut souligner que le dispositif actuel génère un effet anti-crise permettant aux entreprises françaises de maintenir leurs investissements de R&D malgré une baisse des carnets de commandes. En pourcentage de PIB, le niveau d’investissement français en matière de R&D se situe à la 8ème place dans l’Europe des 28.

Mais certains pays ont repris ce dispositif !

Mauvaise nouvelle : la Belgique, le Pays-Bas, le Luxembourg, le Royaume-Uni, l’Espagne, le Portugal, la Pologne ont tous copié notre fameux dispositif et notre avantage compétitif vis-à-vis de tous ces pays a ainsi disparu. Il faut oser voir la vérité.

Et même les pays émergents comme la Chine, le Brésil et l’Inde ont mis en place des dispositifs d’incitations fiscales dans le but de stimuler les dépenses de R&D des entreprises. Cette action traduit la compétition toujours plus forte que se livrent ces pays visant/aspirant/cherchant à attirer les investissements de R&D et l’implantation d’activités à forte valeur ajoutée technologique. PwC a confirmé, dans sa publication «Global Innovation 1000», qu’en 2015, le continent asiatique est devenu le terrain privilégié des investissements en recherche et développement. L’Asie pèse désormais 35% des dépenses d’innovation, devant les Etats-Unis (33%) et l’Europe (28%). Le dernier baromètre d’attractivité 2016 d’Ernst & Young a également souligné le décrochage de la France et il est ainsi urgent d’agir !

Malgré 5 milliards par an… la recherche recule en France !

Selon la Cour des comptes, les dépenses en R&D des entreprises n’ont pas progressé et l’emploi dans la recherche privée a même diminué de 11% entre 2008 et 2013. Au même moment, le montant du CIR est passé de 1,8 à 5,8 milliards d’euros par an. Ces chiffres jettent un très grand doute sur l’efficacité du dispositif. «Dépenser 4 milliards supplémentaires afin d’obtenir moins d’emplois» ressemble plus à un slogan politique qu’à une réalité économique.

Est-ce vraiment la bonne formule ? 

Il faut se rappeler que les crédits d’impôts sont des mécanismes ayant pour objectif de corriger des situations de marché non-satisfaisantes. Il s’agit d’un équilibrage a posteriori qui peut perdre de son intérêt à cause de son décalage.

L’ANRT a publié en juillet 2014 un rapport indiquant que la France serait, sans le dispositif du CIR, le pays européen le plus cher en termes de coût moyen du chercheur en entreprise. Heureusement, le CIR corrige ceci favorablement en descendant dans la fourchette moyenne européenne, mais est-ce suffisant ? Pourquoi ne pas agir directement sur la cause même (les salaires et les investissements) et oublier les corrections qui génèrent des surcouches de gestion ? De plus, si nous gardons la R&D en France, il n’y n’existerait plus aucun frein à l’externalisation et la commercialisation des produits dans des pays voisins.

Dirigeant de terrain, j’ai vu mes confrères délocaliser leur R&D. Un ingénieur en France coûte en moyenne 5 000 euros par mois (salaire, frais, dépenses…) alors qu’il ne coûte que 400 euros en Inde et de 2 000 à 2 500 euros dans les pays de l’Europe de l’Est. Même en récupérant 30% du salaire via le CIR, la différence reste énorme et l’écart se creuse d’autant plus que certains pays de l’Est (comme la Pologne) ont des dispositifs similaires au CIR. Quand un dirigeant est déjà forcé pour des raisons de compétitivité à produire à l’étranger, il a aussi intérêt à rapprocher sa R&D des unités de production, comme la R&D doit se développer avec les experts de la production. Le fait d’avoir en France des ingénieurs mieux formés joue encore un peu mais pour combien de temps encore ? Il est évident que la formule actuelle du CIR ne nous permet plus d’avoir cet avantage concurrentiel.

Un dispositif inadapté pour nos PME

Le délai de versement du CIR pose problème à nos PME. Si une PME lance aujourd’hui son projet innovant (juin 2016), les dépenses courent dès le premier jour mais l’avantage monétaire du dispositif CIR n’arrive que beaucoup plus tard. Pour ceux qui clôturent leur exercice fin décembre, le versement ne sera probablement pas effectué avant fin 2017. L’avantage fiscal du CIR se concrétise ainsi 18 mois, et parfois même 24 mois, après le démarrage des dépenses, ce qui provoque un décalage en trésorerie trop important pour les PME. Comptablement parlant, délocaliser sa R&D donne à une PME un retour 3 fois plus rapide. Inacceptable.

Autre problème pour les filiales qui voient le montant de leur CIR collecté par le siège. Le fait de séparer «investir dans un projet au sein d’une filiale» et «récupérer l’aide financière au siège» est une mauvaise chose car l’innovation se détache du terrain ; sans parler du fait que l’argent d’un projet investi par une filiale peut aller vers une autre filiale, ce qui n’arrange pas la lisibilité.

L’importance des montants récupérables a également incité les fiscalistes à s’organiser autour de projets non-stratégiques mais éligibles au CIR. Travailler sur certains programmes ou mettre en place certaines infrastructures peut ainsi rapporter de l’argent sans prendre le moindre risque.

En conclusion, il faut casser le principe du traitement fiscal et arriver à un mode de financement focalisé sur les projets d’innovation même.

Une gestion trop coûteuse

Chaque système a ses inconvénients et ses détournements. Beaucoup d’entreprises sous-traitent le montage des dossiers CIR à des cabinets spécialisés qui s’octroient tous une part du gâteau. Avec un taux moyen de 15% du montant obtenu, nous arrivons à un montant cumulé de 240 millions d’euros. En intégrant les coûts internes de traitement des ministères de la Finance et de la Recherche, nous arrivons autour de 290 millions d’euros, en comptant seulement les traitements administratifs qui sont totalement exclus du périmètre de l’innovation. Avec 20 000 sociétés bénéficiant du CIR, c’est en moyenne 14 500 euros par société pour la gestion fiscale. Parlant de compétitivité de nos entreprises, nous sommes contraints de mieux faire et donc de réduire les coûts de gestion inutiles.

Que faire ?

Le renforcement de l’innovation et de la compétitivité des entreprises françaises passe effectivement par la phase «Recherche et Développement» mais doit également intégrer certaines dépenses de la commercialisation et de l’excellence d’exploitation. Certains pays vont déjà dans cette direction via des taux réduits à l’exploitation directe sur le territoire national des résultats de la recherche.

Soyons clairs : que vaut notre R&D dans un contexte de désindustrialisation ? Faut-il continuer de sponsoriser des programmes R&D quand la majorité des emplois seront créés à l’étranger ? En en fabriquant de moins en moins, il ne nous reste que notre savoir à exporter mais pour combien de temps encore dans la mesure où plusieurs pays nous rattrapent scientifiquement ? Et les chiffres confirment que l’Asie a déjà dépassé l’Europe.

Il faut aussi que nos porte-paroles de l’innovation, de la recherche, de la libération de l’économie prennent position. Nous ne pouvons pas construire une nouvelle économie sur des fondations qui s’écroulent.

Notre «formule magique du CIR» est rattrapée par d’autres pays et le dispositif est en fin de vie. Il faut trouver rapidement une solution forte, fiable, rapide et simple à mettre en œuvre afin de rétablir la compétitivité de nos entreprises françaises. Cette solution miracle doit se concentrer sur les projets mêmes et non-plus vers la fiscalité des entreprises. Elle doit avoir un impact rapide sur la trésorerie et couvrir l’intégralité du processus d’innovation afin de ralentir la désindustrialisation de la France. Le nouveau dispositif doit également faciliter l’achat de l’innovation telles que l’achat de licences d’exploitations, le rachat de brevets, des coopérations avec des laboratoires ou même le rachat d’entreprises innovantes. Et naturellement, tout ceci avec une exploitation restreinte au sol français.

Afin de rétablir notre compétitivité, il faut aussi que ces règles soient simples et rapides à contrôler (pour éviter de passer par des cabinets externes).

Pourquoi garder une formule qui ne satisfait plus les PME, ETI, filiales, grands groupes… et même plus la Cour des comptes ? 

Si la France veut regagner sa compétitivité, il faut oser le changement et il faut le faire rapidement.

Nous perdons du terrain tous les jours et il faut ouvrir le débat pour l’inclure dans la loi de finances 2017. Et pourquoi ne pas demander aux candidats à l’élection présidentielle de 2017 de faire leurs propositions ? Tout le monde veut créer de la croissance et il est temps de faire des propositions convaincantes. Moi, je suis prêt à contribuer à la recherche de ce nouveau dispositif miracle visant à regagner notre compétitivité d’antan.

Erik Van Rompay
Alliant une formation d’ingénieur à l’Insead, un esprit entrepreneur et des expériences en France et à l’International, Erik Van Rompay est un expert référent sur l’innovation en Europe.Avec cinq années chez Walt Disney Imagineering à son actif, il a travaillé à la réalisation de plusieurs projets industriels pour Ford Motors, Volvo, Daf Trucks et Rolls Royce, ainsi qu’à la création de 5 start-up. Cette expérience lui a permis de maîtriser toute la problématique de la start-up jusqu’au grand groupe industriel.

 

Comment trouver une idée de création d’entreprise

creation entreprise

Chacun de nous a au fond de lui, une force secrète qui peut le conduire à améliorer son quotidien ou changer son destin. Pour une majorité de Français, porter un projet, créer son entreprise, se situe dans le domaine du rêve… De l’exploit presque impossible ! Et pourtant chaque année, ils sont plus de 500 000 entrepreneurs à franchir le cap avec enthousiasme et enfourcher le cheval de l’espoir et la liberté. Pour ces créateurs de tous horizons, l’expérience sera rude mais riche en découvertes et en satisfactions professionnelles.

 

Je veux être mon propre patron… Mais avant de faire le grand saut, je dois faire le point. D’abord sur mes motivations. Je crée ma boîte pour gagner plus, pour assouvir une passion et en faisant mon métier, pour défendre un idéal ou obtenir de la reconnaissance sociale. Mais aucun projet n’est jamais à  100 % passionnel, sociétal ou financier.

 

Envisager l’avenir. Décrire mon projet à échéance d’un an, de trois ans, à plus long terme pour fixer un cap. Puis revenir à cette feuille de route régulièrement pour vérifier que les bonnes options ont été prises et respectées, au besoin pour corriger la route. Mesurer avec précision les risques financiers que je vais prendre : « Combien de temps vais-je attendre avant de me verser mon premier salaire ? Puis-je me permettre de ne pas être payé pendant trois mois, six mois ? Quels investissements en fonds propres suis- je prêt à engager sur mes biens personnels ou familiaux ? »

 

Pour passer à un projet réaliste, la première chose à faire est de bien définir l’origine de votre idée, c’est-à-dire d’exprimer clairement cette fameuse idée que j’ai déjà ou que je recherche car tout projet de création d’entreprise commence par une idée.

 

Qu’elle naisse de mon expérience, de mon savoir-faire, de mon imagination ou d’un simple concours de circonstance, il s’agit souvent au départ d’une intuition ou d’un désir qui s’approfondit et mature avec le temps. Quelle que soit son origine, l’idée ne représente, au départ, rien de bien concret. Plus mon idée est nouvelle, plus je dois m’interroger sur la capacité de mes futurs clients à l’accepter ! Plus mon idée est classique ou banale, plus je dois réfléchir à sa réelle utilité par rapport à l’offre déjà existante sur le marché.

 

Une idée n’est pas un produit. Cette évidence n’est pas forcément partagée par les créateurs d’entreprise ou même les chefs d’entreprise confirmés. Une idée doit être confrontée à au moins trois éléments pour devenir un produit sur lequel une entreprise pourra fonder son développement. Il s’agit:

 

  • du marché
  • de la technologie
  • des budgets

 

Le produit n’existera que s’il a un marché, c’est-à-dire s’il correspond à une demande ou s’il  apporte une solution à un problème que se pose une clientèle. Toutefois, cette clientèle n’aura d’intérêt que si elle est solvable, c’est-à-dire si elle est en mesure de payer un prix suffisant pour permettre à l’entreprise qui commercialise le produit de faire un profit. Quel est le degré attractif de mon marché ? Il s’agit du potentiel d’association entre l’exercice du « métier » assigné à l’entreprise et les opportunités d’activité du (des) marché(s) sur lesquels l’entreprise compte agir. Tout marché a des valeurs propres incontournables qu’il convient de cerner avec lucidité : sa taille, son taux de croissance, son degré de maturation, ses « tickets d’entrée » (canaux de distribution), sa localisation (dispersion, concentration).

L’étude de marché permet de confronter une idée de produit à ses marchés potentiels et donc de définir les fonctionnalités attendues pour les inclure dans le produit.

La définition d’un produit par l’étude de marché (« Marketing designed product ») est généralement la façon la plus opportune de concevoir un produit nouveau.

 

Vous avez deux solutions pour tenter de régner sur un créneau de marché, être le n°1 sur un marché : Déloger celui qui s’y trouve déjà (c’est difficile, long et souvent coûteux) ou trouver un créneau vierge et inoccupé et s’y installer à demeure (le plus difficile étant bien entendu de trouver le créneau…  mais l’étude de marché spécifique est là pour ça).

Aborder de front la concurrence (sauf savoir-faire exceptionnel) n’est pas le meilleur moyen de réussir lorsqu’on lance une nouvelle activité. Il est préférable de se démarquer de l’influence des autres entreprises, d’étudier les failles et faiblesses des concurrents, de repérer les marchés délaissés et les nouveaux créneaux.

Choisir la « niche » de marché, choisir un positionnement de niche, c’est le moyen idéal pour  imposer ses prix au plus haut niveau et donc pour rentabiliser le plus vite possible son entreprise : éviter d’aller là où tout le monde se rue (ou va se ruer), privilégier les territoires vierges, rapidement accessibles (canaux de distributions souples et rapides, dispersion de la clientèle limitée….).

Le positionnement idéal est rarement obtenu en perfectionnant ses produits (ou services) dans le but de satisfaire le plus grand nombre de couples « besoins-fonction ». Il y aura, inévitablement, des clients que vous n’aurez jamais (ou difficilement), sauf à vous disperser dangereusement … ce qui engendrerait forcément des coûts et surcoûts (paramètres prix, marché, canaux de distribution, communication…) : Renoncez à courir tous les lièvres à la fois. Présentez-vous au grand jour sur un (des) type(s) de marché sous un (des) aspect(s) donné(s) et évitez d’en changer à tout va.

 

 

Brexit: les premières conséquences attendues dans le monde de la Tech

Le verdict est tombé vendredi 24 Juin 2016: le Royaume-Uni doit quitter l’Union Européenne dans les deux ans à venir. Craintes des entrepreneurs et des investisseurs français expatriés, impact sur les marchés: le monde de la tech se trouve lui aussi dans l’incertitude des décisions à venir. Partant de ces doutes, CB Insights a cherché à comprendre comment le Brexit allait impacter l’activité des VC en Europe, interrogeant des investisseurs, ou partners de fonds de capital risque européens afin de connaître leur avis sur la question. La société de recherche spécialisée a identifié au moins quatre conséquences pour le secteur, après le Brexit.

 

Une baisse attendue des investissements dans le capital-risque britannique 

Le Royaume-Uni a une place centrale dans l’écosystème Tech européen. Ces dix-huit derniers mois, près du tiers des levées de fonds concernaient en effet des entreprises britanniques, selon CB Insights. Cette proportion reste équivalente si l’on considère les montants investis à l’échelle européenne.

 

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Première conséquence du Brexit identifiée par les experts interrogés, le risque de voir les investisseurs institutionnels, tels que l’EIF (European Investment Fund, fonds institutionnel qui compte parmi ses actionnaires la Banque Européenne d’Investissement, l’Union Européenne, ainsi que divers banques et institutions financières publiques et privées, ndlr) se détourner des sociétés de capital-risque britanniques. L’EIF a en effet exprimé son «regret» concernant les résultats du vote, et a laissé entendre que sa politique d’investissement pourrait être revue à moyen terme. L’incertitude quant à la manière dont l’économie britanique va réagir à sa sortie de l’Union Européenne pourrait également dissuader certains investisseurs étrangers d’y investir à court-terme. Enfin, au-delà des aspects purement financiers du Brexit, c’est la capacité du Royaume-Uni à attirer des talents européens et à les retenir qui pourrait en pâtir.

Autre conséquence probable du Brexit qui préoccupe les investisseurs, son impact sur l’écosystème Fintech londonnien, aujourd’hui en pleine expansion. Si la capitale du Royaume-Uni était jusque là considérée comme le meilleur endroit pour implanter une Fintech pur attaquer le marché européen, sa sortie de l’Union Européenne pourrait significativement faire bouger les lignes. D’autres villes, à l’image de Berlin ou de Dublin, pourraient émerger et devenir des références en matière de Fintech. Enfin, un autre secteur pourrait être fortement impacté par le Brexit, celui des Biotechs. Ces sociétés recherchent en effet à s’implanter dans des pays partageant des réglementations communes.

Chute des valorisations des géants de la Tech

Sans surprise, les résultats du vote britanique ont eu un impact direct sur les principales bourses mondiales. A titre d’exemple, le CAC 40 a par exemple chuté de 9,4% entre le jeudi 23 juin à 17h30 et le vedredi 24 juin à 9h30. Sur la seule journée de vendredi, les sociétés cotées du Standard&Poor’s 500 ont perdu 657 milliards de dollars de valorisation, selon une étude réalisée par USA Today.

Les grandes entreprises de la Tech mondiale ont été particulièrement impactées par cette chute des cours. Alphabet, la maison-mère de Google, qui réalise 9% de son chiffre d’affaires au Royaume-Uni, a été l’entreprise plus impactée selon le média américain. Elle a en effet vu le cours de son action baisser de 4,2% sur la journée. Cette baisse se traduit par une perte de valorisation de l’ordre de 20,4 milliards de dollars sur une seule journée. Autre entreprise emblématique de la Tech, Microsoft a vu son cours de Bourse chuter de 4%, perdant 16,3 milliards de dollars de valorisation. La société Apple a quant à elle perdu 14,8 milliards de dollars de valorisation (-2,8%), souligne le quotidien américain.

Le secteur de la Tech n’est pas le seul a avoir été fortement impacté par les conséquences du Brexit sur les marchés, le secteur des banques a également été fortement touché. A titre d’exemple, la banque JP Morgan Chase, qui réalise 15% de son activité dans la zone Europe, Moyen-Orient, Afrique a vu son titre chuter de 6,9%. Cela s’est traduit par une baisse de 16, milliards de dollars de sa valorisation d’après le journal.

Les entrepreneurs de la Tech massivement favorables au maintien dans l’Union Européenne

Près des trois quarts des entrepreneurs de la Tech basés au Royaume-Uni étaient favorables au maintien du pays dans l’Union Européenne, dans un sondage réalisé au mois de mars dernier. Comment réagissent-ils suite aux résultats du vote? The Guardian a interrogé plusieurs entrepreneurs à la tête de sociétés valorisées plusieurs milliards de dollars sur les conséquences que le vote aura pour eux.

Taavet Hinrikus, CEO de TransferWise, Fintech basée au Royaume-Uni, exprime ses doutes concernant sa stratégie d’implantation en Europe.

Les deux principaux avantages à faire partie de l’Union Européenne sont l’accès à des talents, grâce à la libre circulation des personnes, et le fait que l’on peut exporter la régulation, donc si on est agrémenté au Royaume-Uni, on est agrémenté dans toute l’Europe. Nous ne savons pas ce qu’il va advenir de ces deux avantages» confie-t-il au Guardian.

Toby Coppel, cofondateur de Mosaic, une société de capital risque, déclare quant à lui:

Les entrepreneurs sont des gens très résilients, je ne suis pas inquiet concernant leur capacité à s’adapter. Je pense qu’ils sont habitués à évoluer dans des environnements incertains, même si là le brouillard est particulièrement dense». L’entrepreneur se déclare cependant peu confiant dans la capacité de Londres à continuer à attirer les entrepreneurs européens de demain.

The Guardian précise enfin qu’aucun entrepreneur interrogé n’a déclaré que le Brexit aurait un impact positif sur son activité.

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Par Claire Spohr

Les 10 règles d’or pour rater sa transformation digitale

En quelques mois la transformation digitale s’est invitée dans l’agenda des dirigeants d’entreprise. Peur de « l’uberisation » (arrivée soudaine de nouveaux acteurs agressifs), incertitudes économiques, nouvelles exigences des consommateurs… Face à ce contexte, réussir sa transformation digitale est devenu un impératif. Pour autant les pièges d’une transformation digitale sont nombreux. Basées sur sept années d’expériences en transformation digitale vécues « de l’intérieur », voici les 10 règles à suivre pour rater une transformation digitale à coup sûr.

1/ Face à la technologie, te crisper tu devras

« Je ne veux pas que les employés puissent accéder à un réseau social, ou travailler à distance. Ils vont perdre en productivité ! » L’utilisation des nouvelles technologies fait déjà parti du quotidien des consommateurs, l’entreprise doit donc s’aligner sur ces nouveaux usages. Le déploiement des nouvelles technologies au sein de l’entreprise doit être piloté et accompagné pour garantir une bonne utilisation. Ces nouveaux outils déclencheront de nouveaux comportements qui faciliteront la transition digitale.

2/ Le parcours consommateur, de coté tu laisseras

« Je ne veux pas aller sur les media sociaux, cela va augmenter le travail du service client, en plus je devrai certainement embaucher un Community Manager. Les publicités TV permettent de travailler suffisamment la relation conso, et ont un impact mesurable en point de vente, ce qui n’est pas le cas du digital. » Le parcours d’achat des consommateurs n’est plus linéaire et uniforme. Le service marketing doit travailler l’ensemble des points de contact utilisés par les consommateurs. Il doit s’aligner sur les nouveaux usages des consommateurs et trouver un modèle publicitaire digital efficace qui intègre ces nouvelles technologies.

3/ La formation, obliger tu devras

« J’ai organisé une formation digitale généraliste et obligatoire pour tous les salariés. Il y a aussi un module en ligne sur lequel on va pouvoir suivre les statistiques de participation de chaque employé. C’est déjà bien suffisant ! » Le digital n’est pas un un ensemble de théories, mais une pratique à intégrer dans le quotidien des salariés. Les formations augmentent la culture générale des employées, mais elles doivent être accompagnées d’exercices pratiques et d’études de cas réels et récents afin d’intégrer ces nouvelles pratiques dans le quotidien des salariés.

4/ Embaucher un Chef Digital Officer, tu te dépêcheras

« Un CDO arrive pour réaliser la transformation digitale. Il a déjà un plan stratégique sur 5 ans, et un ROI prévisionnel pour chaque action. » Le CDO peut faciliter la transformation digitale, mais le Directeur Général et l’ensemble des employés doivent s’emparer du sujet. Avec la rapidité des évolutions technologiques actuelles, il est illusoire de définir une vision stratégique à plus de 18 mois. A cause de la nouveauté du domaine et de la spécificité de chaque entreprise, le ROI des actions n’est souvent mesurable qu’à postériori.

5/ Le recrutement d’experts, tu éviteras

« Pour faire du digital, il suffit d’être jeune et d’avoir envie d’apprendre. N’importe quel cadre motivé peut donc devenir Digital Manager, et nous éviter un nouveau recrutement. » Le digital devient de plus en plus complexe, et nécessite des années de pratique pour être maîtrisé. L’intégration d’experts dans l’entreprise permet d’accélérer la courbe d’apprentissage et la diffusion des bonnes pratiques en interne. Cela permet ainsi de rattraper un retard éventuel sur les concurrents.

6/ Les Top Managers, tu ignoreras

« Les Managers n’ont pas besoin d’être accompagnés individuellement par un expert du digital. Ils sont forcément au courant des dernières évolutions technologiques de leurs métiers. » Les managers ont souvent une expérience approfondie d’un métier, mais les usages et les pratiques des métiers sont en train de changer. Le rôle des managers est crucial pour la diffusion du digital au sein de leurs services. Ils doivent donc être accompagnés individuellement pour détecter et combler d’éventuelles carences dans le domaine du digital.

7/ Les RH, point tu n’impliqueras

« Un entretien RH annuel suffit pour fixer les objectifs. Seuls les experts du digital peuvent travailler sur le sujet et apporter leur pierre à l’édifice. » Les évolutions technologiques et les modifications des comportements sont extrêmement rapides. L’entreprise doit gagner en vélocité. Cela passe par la fixation d’objectifs individuels à court terme, et l’implication de tous les services dans les projets liés au digital. Le digital ne peut pas être le combat d’une seule équipe.

8/ Tes processus internes, point tu ne changeras

« Nos processus ne sont pas parfait, mais depuis le temps tout le monde sait comment ils fonctionnent. » L’accès à la data, la rapidité de traitement et de diffusion de l’information sont les avantages concurrentiels de demain. L’informatisation et la simplification des processus sont des chantiers indispensables pour gagner en vélocité dans un monde qui accélère.

9/ La communication transparente, tu éviteras

« La transition digitale cela n’intéresse que le marketing. Je ne veux pas que mon entreprise communique sur les réseaux sociaux, blogs et autres comptes Twitter. » Dans un monde ultra-connecté, les consommateurs et les salariés veulent une communication authentique, transparente et rapide. Maîtriser les codes d’une communication digitale interne ET externe est une compétence à acquérir dès que possible.

10/ Un eco-système, point tu ne développeras.

« La grande majorité des start-up sont tenues par de jeunes idéalistes qui feront faillite dans quelques mois. Cela ne sert à rien d’investir dedans, de toute façon il y a certainement déjà une start-up américaine qui doit faire la même chose. » L’innovation digitale est souvent portée par de petites structures, et l’entrepreneuriat est en pleine expansion en France. La détection de technologies early-stage permet de mettre en place des partenariats et de tester de nouveaux outils sur-mesure qui seront peut-être les avantages concurrentiels de demain.

  • Le confidentiel :

 

Pierre-Alexandre MESSNER

Diplômé de l’ESSEC, Pierre-Alexandre MESSNER est consultant en marketing digital. Il a été Digital Manager pour de grandes marques FMCG pendant 5 ans. En 2016 il a créé l’agence Web Sparkler pour accompagner les marques et les professionnels du marketing dans leurs stratégies digitales.