Category Archives: FINANCES

Levée de fonds et relation start-up

A l’occasion du Web2day, nous avons pu assister à une table ronde sur les relations entre VC et start-up. Un moment très intéressant puisque c’était l’occasion d’en savoir un peu plus sur le fonctionnement des VC et des levées de fonds. Un moment important dans la vie de nombreuses start-up qui change leur identité et leurs objectifs. Pour nous éclaire sur ce sujet, le panel était complet puisqu’il comprenait Marc Rougier, entrepreneur (Scopp-it)et VC (Elaia), Alexandre Chartier qui a fondé Ornicar avant de se faire remercier, Jemery Uzan (Alven) et Pascal Mercier (Ader Finance). Voici quelques éléments importants de cet échange sur le fonctionnement des levées de fonds.

web2day

Pourquoi lever des fonds ?

Marc Rougier : Le déclencheur d’une levée de fonds est un grand dilemme entre 2 valeurs conflictuelles : le contrôle et la vitesse. En tant que VC je leurs dis qu’ils doivent choisir. Il faut du capital pour aller vite que ce soit pour la R&D ou l’acquisition. Mais en levant des fonds, on lâche du contrôle sur la société pour accélérer, vers le succès ou l’échec.

Alexandre Chartier : Lever des fonds c’est extraordinaire. On travaillait de chez soi, là on peut recruter de super profils. C’est utile. Il y a 6 mois j’ai été révoqué de ma propre entreprise Ornicar. Mais quand on lève des fonds, on perd le contrôle sur son projet. A l’instant où on lève des fonds, l’objectif c’est de revendre sa boite. L’objectif du fonds, c’est de sortir. Mon but n’était pas de revendre ma boîte, ce qui complique la relation avec les VC.

Qu’est ce qu’on vend aux VC pour les approcher et les séduire ?

Jeremy Uzan : Question complexe car ça dépend du degré de maturité de la société. Dans l’investissement, il y a une part importante d’humain. Mon job c’est détecter un “quelquechose” qui permettra de développer une société. Ce n’est pas vraiment analytique, ça tient de l’humain et de l’intuition.

Marc Rougier : On voit rarement des gens aller au bout de leur business plan. C’est bien, mais ce qu’on cherche c’est de l’exception chez les entrepreneurs. Il faut être prêt à aller loin dans la souffrance, et ça ne se lit pas dans une feuille Excel.

Dans vos métiers d’investisseurs, on est rémunéré au succès, sur quoi se base la sélection ?

Pascal Mercier : On cherche des projets qui aient du sens ainsi qu’une alchimie dans les équipes. Pour savoir si une société est éligibles à une levée de fonds, il faut qu’elle veuille avoir de la croissance et grossir. Une bonne start-up doit être bâtie pour faire de la croissance. Les plus gros succès sont parfois aussi des coups de folie, des projets non consensuels. Les entreprises qui ont le plus de mal à lever sont les plus gros succès. Quand on a investit dans Capitaine Train, c’était un projet fou : concurrencer la SNCF. Mais c’est le genre de challenges qui nous intéresse.

Est-ce que la dimension humaine peut bloquer un investissement ?

Jeremy Uzan : Quand on lève des fonds, on fait rentrer un nouvel associé dans la boucle: le VC. Et c’est une histoire commune qui va durer plusieurs années. Il faut se demander si on est prêt à vivre cette aventure ensemble dans la durée. Le coefficient humain donne de la force au dossier, ou le plombe. Si j’ai un doute humainement, je ne peux pas investir dans un projet.

Pascal Mercier : C’est devenu trop à la mode de devenir entrepreneur. Tout le monde veut devenir entrepreneur mais certains sont des imposteurs.

Alexandre : Je me suis fait virer de ma propre boite pour 2 raisons. J’étais trop transparent et j’allais par exemple faire du kite-surf l’après midi dans la semaine. C’est un élément qui m’a été reproché, je ne pouvais pas faire ça. Quand on va voir un VC, on a un vrai problème générationnel. La seconde raison est qu’on m’a demandé des prévisionnels de développement produit sur 6 mois / 1 an, et j’ai refusé de le faire. J’aurai pu le faire mais pour moi le but d’une start-up est d’être agile et je ne croyais pas à l’intérêt de ces projections et reportings. Et j’ai refusé car c’est une perte de temps.

La part de bluff est-elle importante dans ce lien VC / start-up ?

Marc Rougier : La mécanique du capital risque c’est que la majorité des boites dans lesquelles on investit seront des échecs. Ce qu’on essaie de voir c’est si on partage un rêve commun. Un investissement c’est une relation.

Jeremy Uzan : Mon job est justement de voir plus loin que cette part de bluff et cette danse du ventre et ces jolis slides. Il faut que je vois la vérité de ce que pense l’entrepreneur. J’ai besoin de voir la crédibilité d’un business plan sur 5 ans. Même si ce n’est jamais tenable, ça montre un système de pensée. Chaque individu va produire un business plan de manière différente. Le business plan permet de voir comment se projette un entrepreneur. Cela me permet de voir plus loin que cette part de bluff ou de séduction.

Une levée de fonds est-elle un accomplissement ?

Marc Rougier : Les médias aiment montrer le levée comme une fin en soi et un aboutissement. Mais ce n’est que le début. Pour certains entrepreneurs c’est un soulagement car sans fonds l’entreprise meurt. Mais la vraie levée de fonds offensive, c’est un moyen de pouvoir travailler et aller au bout de son projet.

Comment on vit l’accompagnement ?

Pascal : On est proche d’eux en tant que VC et on partage leurs angoisses. On a le même stress. Un entrepreneur il est tout seul, c’est particulièrement difficile, et c’est à nous de les accompagner.

Marc : C’est anxiogène évidemment, mais c’est aussi une belle aventure qui naît. Quand un entrepreneur va voir un VC, il trouve quelqu’un qui l’aide à mettre son rêve en marche et croit en son idée.

Comment vit-on la levée de fonds ?

Jérémy Uzan : Le jour de la signature d’un deal il se passe des choses différentes. Une levée de fonds c’est un projet en soi quand on est un leveur de fonds. Au moment du closing le job est fait côté leveur de fonds. Côté entrepreneur il y a une dualité. Les fonds sont levés mais il y a un projet énorme à assurer. Côté investisseur on vient de dépenser plusieurs millions d’euros, et on ne sait pas si on vient de les perdre ou si on va les faire fructifier. Il nous faudra des années pour avoir si on les fera fructifier. Le champagne c’est un réflexe d’avocats. C’est gênant car cette levée des fonds n’est pas une fin en soi.

Comment se passent les sorties ?

Jérémy Uzan : La sortie d’une start-up c’est le moment le plus fort et le plus difficile à vivre. Ce qui est compliqué pour l’entrepreneur c’est qu’il n’est plus le chef de file de son projet. Il y a une vraie douleur quand il vend sa société. Quand il y a de dizaines ou centaines de millions d’euros sur la table, c’est un moment complexe.

Marc Rougier : C’est un sentiment d’accomplissement, mais aussi le deuil de la fin d’une tranche de vie. C’est difficile à vivre et il y a une vraie culpabilité “d’abandonner” ses équipes. On quitte l’humain et on rentre dans une logique capitalistique. Il est aussi difficile de décider que c’est le bon moment pour sortir.

Alexandre Chartier : Ma sortie a été un peu pus complexe. En tant que patron d’entreprise on n’a pas le droit au chômage. Je suis parti avec 50 000 euros en tout et pour tout. Une exit ce n’est pas toujours un gros chèque. Ils ont investi 1 million pour une idée mais moi je suis reparti avec 50 000 euros.

d’après le Blog du modérateur

#STARTUPS Financement de l’innovation : quelles options s’offrent à vous ?

innovation

Vecteur de compétitivité et de création de valeur, le financement de l’innovation est un axe stratégique partagé par les entreprises, l’Etat et l’Europe. Il bénéficie à ce titre, de nombreux dispositifs d’aides incitatives couvrant les différents types d’innovation.

Près de 50% des entreprises françaises de plus de 10 salariés innovent, d’après l’INSEE, parfois sans le savoir. C’est que la définition de l’innovation est extrêmement vague et souvent mal maîtrisée par les entrepreneurs.

L’innovation est la mise en oeuvre d’un concept novateur dont l’aboutissement crée de la valeur pour l’entreprise et/ou son marché. En pratique, l’innovation peut être :

  • Incrèmentale : amélioration progressive de produits, procédés ou technologies existants.
  • De rupture : introduction de nouveaux produits ou technologies (nécessitant le plus souvent des travaux de recherche et développement)

Contrairement aux idées reçues, l’innovation n’est pas cantonnée aux activités de recherche et développement. La R&D est une composante facultative de l’innovation (au même titre que le design par exemple).

Une entreprise innove lorsqu’elle introduit sur le marché un nouvel usage ou une technologie, ou la combinaison des deux, visant à améliorer :

  • Les biens ou services qu’elle commercialise
  • Ses procédés (ex : processus de production)
  • Son organisation (ex : chaîne logistique)
  • Son marketing ( ex : business model)

L’innovation répond à un enjeux d’accroissement des parts de marché ou de conquête de nouveaux marchés. Souvent vitale pour les entreprises, elle nécessite des investissements importants.

Les méthodes de financement de l’innovation

Les entreprises financent leurs investissements d’innovation essentiellement en fonds propres. En effet, le traditionnel endettement bancaire des entreprises ne trouve pas son intérêt dans le financement de l’innovation. Ce dernier présentant un risque intrinsèquement élevé et offrant rarement des actifs matériels à mettre en face.

Les financements dits alternatifs (love money, financements participatifs) sont en croissance mais leurs montants restent marginaux par rapport aux besoins. Hormis l’entreprise elle-même, le principal financeur de l’innovation est l’État. Ils existent de nombreuses aides directes ou indirectes issues de fonds publics pour soutenir l’effort d’investissement d’innovation des entrepreneurs.

En 2015, l’Etat a distribué 8,5 milliards d’euros en soutien à l’innovation répartis comme suit (Source : Commission nationale d’évaluation des politiques d’innovation (CNEPI) :

  • Incitations fiscales : 74,2%
  • Subventions : 19,2%
  • Participations : 4,4%
  • Prêts : 2,3%

Entre 2010 et 2015, le nombre de dispositifs nationaux de soutien à l’innovation à doublé pour atteindre 62. Cette dynamique louable présente des dommages collatéraux : l’illisibilité des programmes et la complexité de leur mise en oeuvre écrèment ses bénéficiaires. En effet, les entreprises ne disposant pas de compétences financières, administratives et juridiques en interne, ont une accessibilité réduite à toutes ces aides.

De fait, plus de 70% des grandes entreprises qui innovent ont reçu des aides pour innover alors que moins de 50% des PME qui innovent en ont bénéficié. Ces dernières ont souvent recours à l’externalisation auprès d’experts en financements pour leur permettre d’accéder à ces dispositifs d’aides.

4 exemples de dispositifs de soutien de l’innovation

Incitation fiscale : le Crédit d’Impôt Innovation

Les PME qui peuvent en bénéficier doivent réaliser des dépenses d’innovations relatives à la réalisation d’opérations de conceptions de prototypes ou installations pilotes de “produits nouveaux” (soit présentant des innovations et des performances techniques supérieures aux produits que commercialisent vos concurrents).

Le montant du crédit impôt innovation est de 20% des dépenses éligibles (plafonnées à 400 000 € par an et par entreprise).

Subvention : la Bourse French Tech

Bénéficie aux entreprises en création ou de moins d’un an ayant un projet innovant à fort potentiel de croissance. Son montant peut atteindre jusqu’à 70% des dépenses internes et externes, directement liées aux études de conception, définition et faisabilité du projet. Elle est plafonnée à 30 000€ ou 45 000€ si le projet porte sur une innovation de rupture.

Participation : le FSN PME – fonds d’ambition numérique

Ce fonds investit en fonds propres ou quasi fonds propres à hauteur de 1 à 10 millions d’euros pour soutenir la croissance des PME qui développent des nouveaux usages, services et contenus numériques. Le FSN investit en priorité dans les secteurs d’activité suivants : logiciels, cloud computing et big data, cybersécurité, composants et systèmes, robotique et objets intelligents.

Prêt : Le prêt participatif d’amorçage

Réservé aux petites entreprises de moins de 5 ans, l’objectif du PPA est de renforcer la trésorerie de l’entreprise afin de finaliser son innovation et de préparer une levée de fonds. Ce prêt d’un montant minimum de 50 000 € peut atteindre 300 000 € sous certaines conditions. Il est remboursable en 8 ans incluant un différé de 36 mois. La seule garantie prise pour ce prêt est le prélèvement de 5% du montant lors de son décaissement.

par Floriane Clausier, fondatrice de StartingList

Investir dans une start-up : quatre points indispensables à valider

  • Quelle qualité business plan, n’oubliez qu’il y part risque.

La lecture attentive du business plan ne suffit pas. Quel que soit le projet, le profil de l’équipe sera déterminant.

 

Investisseurs ou entrepreneurs, vous souhaitez aider une start-up à décoller ou à se développer en entrant à son capital ? Il s’agira de participer à la vie pas toujours rose d’une jeune pousse pendant au moins cinq ans. Une lourde responsabilité qui ne se décide pas sur un coup de coeur. Quels sont les principaux critères à examiner avant de miser sur un projet ?  Voici les conseils des fondateurs de Wirate, une plateforme Web permettant aux start-up d’être évalué par une communauté de 2.000 membres, actifs dans le domaine de l’entrepreneuriat.

Le profil de l’équipe

L’idée vous semble géniale. Cela ne suffit pas, car au moins une dizaine de start-up dans le monde travaille probablement sur un projet similaire. « L’idée ne vaut pas grand-chose, le plus important est son exécution, souligne Patrick Cantelli, co-fondateur de Wirate. Vous devrez donc vous pencher sur le profil de l’équipe ». Le projet est porté par une seule personne ? Le risque sera beaucoup plus grand. Un ingénieur talentueux n’est pas forcément un as de la vente. Mieux vaut avoir en face un groupe composé de profils complémentaires.« L’équipe est-elle suffisamment soudée pour traverser les inévitables difficultés qui se présenteront ? C’est un facteur à prendre en compte », ajoute Edouard Théron, co-fondateur de Wirate. Partagent-ils tous la même vision ? Il y a parfois des non-dits difficiles à détecter.

L’adéquation produit ou service/ marché

Il arrive que des créateurs gardent secrets certains aspects de leur projet. Dans ce cas, attention danger. Avant de s’engager dans son financement, il faut en avoir une vision la plus transparente possible. Mieux vaut aussi s’appuyer sur des éléments tangibles, comme une étude de marché ou des chiffres démontrant l’attraction du produit (ou du service). Dans le BtoC, la récurrence des ventes est aussi un indicateur clé. Pour les projets les plus disruptifs, recueillez les avis de personnes proches du dossier. Ceux qui envisagent d’y investir mais aussi ceux qui le trouvent trop risqué ou trop fragile. Des failles auxquelles vous n’avez pas pensé jusque-là vous sauteront peut-être aux yeux. « N’oubliez pas que vous allez accompagner une entreprise pour au moins cinq ou six ans », souligne Patrick Cantelli.

Le modèle économique

S’intéresser au business model, c’est une évidence. A quelle problématique le concept répond-il ? Quelle est la cible ? Et comment va-t-on gagner de l’argent ? Tout doit être clair. Certes, la start-up a le droit de se tromper. Une forte proportion d’entreprises innovantes change d’ailleurs de stratégie en cours de route, passant du BtoC au BtoB par exemple. Par ailleurs, il faudra se demander si ce modèle est« scalable ». Autrement dit si le business peut changer rapidement d’échelle tout en restant rentable. Peu gourmande en charges salariales, une plateforme numérique d’intermédiation sera plus facile à rentabiliser qu’un service à la personne par exemple.

Le business plan

En quelques pages, ce document est censé vous donner un aperçu du projet, de sa viabilité et des grandes lignes stratégiques. Parmi les indicateurs à surveiller, la monétisation claire du projet (voir : « business model »), la connaissance approfondie de la concurrence, une stratégie marketing-vente cohérente et un budget prévisionnel crédible. La start-up doit démontrer comment et sur quelle période elle va financer sa croissance. Mais quelle que soit la qualité du business plan, n’oubliez pas qu’il y a toujours une part de risque.

BRUNO ASKENAZI

 

Les 5 erreurs des entrepreneurs en recherche de financements

affaires

Si vous êtes en pleine création d’entreprise, vous savez qu’il ne s’agit pas de rencontrer un financeur la fleur au fusil. D’ailleurs, vous êtes nombreux à redouter cette étape de confrontation entre votre conviction de réussite et la réalité économique. D’une posture inadaptée au mauvais financeur en passant par les erreurs classiques du business plan, le blog du dirigeant zoome sur les 7 « boulettes » les plus répandues des créateurs d’entreprise en phase de recherche de financements. Voici donc quelques erreurs des entrepreneurs.

1re erreur : se tromper de financeur fait partie des erreurs des entrepreneurs

Le plan de financement est un tableau qui constitue le prévisionnel financier et votre business plan. Il liste vos besoins nécessaires au démarrage de votre activité (investissements en matériel, trésorerie au démarrage, achat du stock, frais d’immatriculation…), leur coût ainsi que les ressources mobilisées pour les financer.

C’est grâce au plan de financement que vous identifierez les financeurs adaptés à VOTRE projet.

erreurs des entrepreneursLa banque, par exemple, finance essentiellement le matériel immobilisable qu’elle pourra prendre en garantie. Si votre projet nécessite beaucoup de trésorerie (achat conséquent d’un stock, frais de communication au lancement…), il sera inutile de vous présenter à la banque avant d’avoir identifié des financeurs complémentaires pour ces besoins (apport personnel ou de l’entourage, prêt d’honneur, plateforme de financement participatif…). Et peut-être vaudra-t-il mieux directement passer par un réseau d’investisseurs (business angels). Cela fait partie des erreurs des entrepreneurs.

A chaque besoin son financeur ; ne vous trompez pas d’interlocuteur !

2e erreur : un plan de financement qui n’est pas faisable

Chaque interlocuteur a également ses propres critères de financement. Une banque refusera un prêt si vous-même n’apportez pas personnellement 30, voire 50 % du coût du projet (le total des besoins dans votre plan de financement). L’apport personnel est vu ici au sens large, ce peut être votre épargne ou des fonds obtenus de vos proches ou d’une plateforme de financement participatif. Là encore, si vous n’avez pas la mise de départ adéquate, il vous faudra multiplier les financeurs pour « boucler » votre plan de financement ou, en dernier recours, revoir votre projet à la baisse. Cela fait partie des erreurs fréquentes des entrepreneurs.

3e erreur : ne pas valider les critères de rentabilité

Vous averreurs de l'entepreneurez identifié le(s) bon(s) interlocuteur(s) financier(s). Il s’agit maintenant de valider leur vision quant à la rentabilité d’une entreprise. Les banques estiment qu’un modèle économique est rentable lorsque sa capacité d’autofinancement nette est supérieure à la moitié du capital de l’emprunt. Certains réseaux de business angels quant à eux exigent un taux de rentabilité minimum, d’autres préfèrent investir selon le « feeling »…

Votre prévisionnel financier – particulièrement votre compte de résultat prévisionnel – devra donc montrer une rentabilité en adéquation avec les attentes des financeurs. Évidemment, elle devra être justifiée et démontrée grâce à la stratégie que vous mettez en œuvre, les moyens matériels et humains mobilisés et les résultats de votre étude de marché. Cela fait partie des erreurs des entrepreneurs.

4e erreur : négliger l’executive summary

L’executive summary n’est plus un exercice réservé aux startups, mais une véritable étape dans la création d’entreprise, et ce quel que soit le financeur visé. L’executive summary est ce document qui récapitule les éléments forts du projet et qui fait office d’introduction de votre business plan. Pratique pour les financeurs sollicités de toute part, il leur permet de comprendre la pertinence de votre projet, la personnalité des membres de l’équipe, les atouts et la rentabilité de l’entreprise… Le tout en deux pages maximum ! Si vous réussissez à susciter l’intérêt dans ces deux pages, le financeur lira votre business plan ; sinon, il vous laissera sur le carreau.

Pour ne pas passer à côté de l’exercice qui suit une méthode stricte, vous pouvez consulter notre article : 10 astuces pour réussir son executive summary

5e erreur : venez comme vous êtes

Venez comme vous êtes ! Les financeurs ont envie de connaître votre personnalité réelle !

Alors oui… Et non ! Si, évidemment, vous n’avez pas à porter un masque pour cacher votre personnalité propre, votre posture de dirigeant jouera pour beaucoup lors des rencontres physiques avec les financeurs. Venez comme vous êtes : oui. Vous avez des qualités, des défauts, des compétences et des points faibles qu’il ne faut pas nier. Venez comme vous êtes : non. Vous devez montrer votre capacité à porter une entreprise vers le succès, à gérer le stress et à anticiper l’avenir. La posture, le langage non verbal, la diction, la confiance en soi et en son entreprise sont autant de marqueurs pour les financeurs… Et ça se travaille ! Derrière votre miroir, avec vos proches, en vous rendant aux soirées networking… Jouez au dirigeant même si vous n’en êtes pas encore un ! Et surtout, préparez votre pitch pour vous présenter efficacement et susciter l’intérêt quant à votre projet.

Comme vous pouvez le constater, la recherche de financements n’est pas une étape à aborder à la légère. Il existe de nombreuses erreurs des entrepreneurs. Pour optimiser vos chances de réussite, nous vous conseillons de vous faire accompagner par un expert-comptable.

Après le blog du dirigeant

 

Blockchain : la fin du Big data ?

Bitcoins on padlock

Si la production des données numériques dans le monde a le vent en poupe, 90% de ces données ont été produites dans les deux dernières années, Facebook y est bien pour quelque chose. Le plus grand réseau social en ligne a récolté 300 petabytes de données personnelles depuis son commencement, cent fois la quantité que la Bibliothèque du Congrès a pu collecter en deux siècles !

Dans l’ère du big data, les données sont avidement rassemblées et analysées : les entreprises et les organisations les utilisent pour personnaliser des services, optimiser les processus de prise de décisions, prévoir des tendances futures et plus encore. Aujourd’hui, les données sont un actif de valeur de l’économie mondiale.

La préoccupation est croissante, concernant la vie privée des utilisateurs. Des grandes quantités d’informations personnelles parfois sensibles sont stockées sur les serveurs de grands groupes. Les individus ont peu ou pas de contrôle sur ces données et craignent de ne pas maîtriser jusqu’au bout la manière dont elles sont utilisées. Ces dernières années, les médias ont à plusieurs reprises couvert des incidents controversés liés à la vie privée. Parmi les exemples les mieux connus, il y a la surveillance gouvernementale et l’expérience scientifique à grande échelle de Facebook qui a été apparemment conduite sans explicitement informer les participants.

Les chercheurs ont développé des techniques diverses visant à sécuriser la vie privée et les données personnelles. L’arrivée du Bitcoin en 2009 et de la blockchain sous jacente a fourni aux chercheurs une plateforme naturellement orientée vers la protection des données. Par exemple, paradoxalement, alors que Facebook possède au nominatif la plus anodine des interventions sur sa plateforme, le Bitcoin se permet de bypasser même la règle NYC (Know Your Customer), un must en droit bancaire et financier.

On connaît l’adage : «Lorsqu’un service est gratuit sur le web, le client c’est vous.»

Prenons le cas d’une App Mobile quelconque. Elle souffre typiquement de trois failles dans la privacy :

  1. propriété des données. Très souvent en acceptant les termes de l’installation, les données deviennent par contrat une propriété de l’application.
  2. transparence des données et contrôle de l’utilisation qui en est faite. L’utilisateur perd la trace de ses données.
  3. contrôle d’accès détaillé. Au moment de l’installation, l’utilisateur doit accorder un ensemble de permissions à l’appli. On octroie ces permissions indéfiniment et la seule façon de les changer est de désinstaller en bloc l’application.

La même application mobile bâtie sur une blockchain aurait la même interface mais une politique d’accès/contrôle des données privées complètement différente.

  1. propriété des données. L’appli blockchain peut garantir que les utilisateurs possèdent et contrôlent à 100% leurs données personnelles. Le système peut reconnaître les utilisateurs comme les propriétaires des données et les services comme des invités avec des permissions déléguées.
  2. transparence des données et contrôle. Chaque utilisateur voit en toute transparence comment les données sont rassemblées et qui y a accès.
  3. contrôle d’accès détaillé. A tout moment l’utilisateur peut changer l’ensemble des permissions et révoquer l’accès aux données précédemment récoltées, même de manière rétroactive. Ceci en dynamique, sans désinstaller l’application.

Imaginons maintenant d’avoir une application Facebook-like sur blockchain. Elle nous permettrait :

  • de posséder véritablement nos données
  • de décider quel post, image, link nous voulons exposer dans le domaine public, visible à quiconque
  • de limiter l’accès de nos contenus à certains amis exclusivement
  • de savoir à vie qui a accès à nos données publiques et à quel moment.

 

Et pourtant, si on réfléchit un instant on comprend aisément qu’après tout, la philosophie de la blockchain est bien celle du traçage.

Les blockchains changent les règles du jeu : moins de centralisation, moins d’autorité, plus de partages. Il n’y a plus de données sensibles sur des serveurs centralisés mais on a forcément et toujours du traçage.

La question est donc : le traçage devient-il plus acceptable si le contrôle de la surveillance s’opère par les surveillés ? Alors que l’on sort à peine d’un débat passionné sur le droit à l’oubli, voici que la blockchain émerge appuyée sur un système qui ne peut fonctionner que dans la mesure où il n’oublie absolument rien.

Dans une blockchain, le recueil massif de données s’opère selon une suite logique strictement horodatée, un enchaînement des blocs qui reste indélébile à vie.

Pourquoi donc figer à vie des données dans une blockchain serait mieux pour la privacy que de les laisser sur un serveur propriétaire ?

Parce que dans une blockchain on peut protéger les données de l’utilisateur moyennant un développement software complexe mais faisable. Dans leur design actuel, les blockchains ne peuvent pas traiter du tout la privacy. A cause de leur nature publique, des données éventuellement privées passeraient en clair par chaque full node de le blockchain, entièrement exposées. En plus, les blockchains ne tolèrent pas de lourds calculs, ce qui réduit les nombre d’implémentations concevables.

Malgré ces obstacles, les chercheurs on déjà plusieurs idées sur la manière d’ajouter la privacy au sein d’une blockchain. Ces solutions visent à rendre n’importe quelle app aussi robuste que le Bitcoin. Le bitcoin existe depuis 2009 et en 6 ans, personne n’a jamais pu voler un millième d’euro alors que tout est public. Pour la même raison, il sera un jour impossible de lire un post/commentaire qui aurait été classé comme privé au moment du paramétrage.

Il faut mettre ici un bémol : on dit que le bitcoin n’est pas 100% anonyme. En effet, tant qu’on est connecté par exemple à Google avec un compte qui nous identifie, on laisse sans cesse des traces. Google peut lancer un algo de data mining sur notre profil et arriver à déduire notre identité Bitcoin en fonction des aller-retour qu’on fait vers des sites/portefeuilles Bitcoin.

Revenons donc à la question de l’article : est-ce que la blockchain a la possibilité de signer la fin du big data ? Rappelons d’abord que dans cet article nous parlons de données nominatives que le big data exploite pour classer les utilisateurs en catégories : clients potentiels, orientation politique, goûts, habitudes…  et non pas de données anonymes comme ceux de certains capteurs IoT.

La réponse est oui, à condition dès que les chercheurs aient une solution assez stable et que les internautes adhèrent en masse aux prochaines applications blockchain-based.

 

Block AppsSachant que les identités sont de toute façon toujours protégées par clé privée, reste à savoir comment on stocke les données de l’utilisateur. Pour des raisons d’efficacité, certaines applications pourraient vouloir éviter la lourdeur du cryptage/décryptage.

Il faut distinguer deux cas de figure :

  1. les données sont en clair sur des serveurs centralisés et la blockchain garde juste des références. Dans ce cas, la blockchain garantit que les données ne seront jamais nominatives. Toutefois, les propriétaires des applis et des serveurs y auront toujours accès ainsi que, potentiellement, les pirates. Le big data sera donc toujours possible, de manière anonyme.
  2. les données sont cryptées, puis stockées, soit sur des serveurs centralisés, soit sur des systèmes comme IPFS, Swarm, Enigma… Dans ce cas, les données sont inatteignables et le big data inconcevable.

Dans le deuxième cas, il serait impossible d’accéder au contenu marqué partout comme privé. Tellement impossible que dans le cas de la blockchain c’est plutôt le problème inverse qui pourrait inquiéter : un groupe pédophile ou terroriste qui se cacherait derrière la blockchain serait inaccessible même par les plus hautes autorités de contrôle d’un Etat.

La privacy des données dans la blockchain est un point charnière de leur succès. Certes, aujourd’hui le développment pour privatiser les données d’une application style Ethereum est assez complexe (on en sais quelque chose…) mais des solutions clés-en-main vont sans doute arriver.

Vous pouvez par exemple jeter un coup d’oeil à ce projet du MIT.

Reste ensuite la question de la traçabilité : si dans 30 ans un ordinateur quantique permet de forcer les clés privées aujourd’hui inviolables, il sera possible d’accéder globalement au contenu pour lire rétroactivement l’historique de n’importe quel utilisateur.

  • A propos

 

David TeruzziDavid Teruzzi est consultant blockchain. Il est co-fondateur de Blockchain Conseil et blogeur sur Blockchain Café. Toujours dans la blockchain, il est developpeur affilié du projet Decred, une nouvelle monnaie s’inspirant du Bitcoin. En outre, il est également programmeur expert en mathématiques appliquées.

 

 

Par David Teruzzi, consultant Blockchain

La bataille secrète des banques pour mettre la main sur la blockchain

La technologie derrière le bitcoin a le potentiel de rebattre les cartes du monde financier. L’établissement bancaire qui imposera sa solution deviendra le maître du jeu.

La lutte est ouverte pour déterminer qui contrôlera les futures blockchains dédiées au monde bancaire. L’enjeu est de de taille: « La blockchain pourrait entraîner des transformations profondes dans certains métiers du secteur bancaire et changer la donne entre les acteurs, raconte Nicolas Chatillon, directeur du développement fonctions transverses du Groupe BPCE. Tous mettent en place des stratégies. »

La technologie reposant sur l’adoption, « il faudra adhérer aux standards les plus en vogue et diffusés », renchérit Frédéric Dalibard,  responsable du digital de la banque de grande clientèle de Natixis, filiale du groupe BPCE. « Mais quitte à participer au système blockchain, les banques préfèrent participer à la construction des standards pour ne pas se les faire imposer ».

« Le propriétaire du système pourra faire payer un droit d’entrée »

Les technologies qui s’imposeront ne seront probablement pas des blockchains publiques, ouvertes à tous et visibles par tous comme leBitcoin, mis à part pour certaines applications précises. Les régulations propres au système bancaire imposeront des protocoles sur lesquels l’identité des acteurs est certifiée et nécessiteront donc la centralisation d’une partie de l’autorité pour gérer les droits des participants.

Autrement dit, « celui qui prendra le leadership sur le système pourra gérer les flux de A à Z et l’ouvrir ou non à d’autres acteurs bancaires », décrit Nicolas Chatillon. Avec potentiellement des gains considérables à la clé. « On peut imaginer que le propriétaire du système fasse payer un droit d’entrée pour démarrer les noeuds ou bien les tokens pour réaliser des transactions », ajoute Adrien Lafuma, consultant chez Labo Blockchain.

Résultat : plusieurs consortiums ont vu le jour pour tenter de créer le futur système de référence. A échelle mondiale, 42 banques travaillent au sein de R3 pour tester des blockchains sur des applications diverses. En France, l’initiative de la CDC regroupe des acteurs bancaires, des assureurs, des start-up spécialisées et des acteurs publics. La fondation Linux a aussi créé un projet open-source, Hyperledger, auquel participent plusieurs banques dont JP Morgan et Wells Fargo ainsi que le prestataire de paiement Swift. « Le problème, c’est que les consortiums avancent lentement puisque les acteurs et les intérêts sont multiples, note Adrien Lafuma. Ils risquent d’avoir du mal à sortir une bonne solution technique. »

« Les banques travaillent en parallèle des consortiums sur leurs propres projets »

Pour pallier la lenteur des consortiums, toutes les grandes banques travaillent donc en parallèle sur la blockchain. « Elles peuvent avancer plus vite vers une bonne solution technique », reconnaît Adrien Lafuma. « Les banques veulent s’approprier la technologie encore plus fortement que dans le consortium et évangéliser davantage de collaborateurs, analyse Frédéric Dalibard. Elles se disent aussi que si la stratégie de leur groupe bancaire ne fonctionne pas, elles auront un plan B. » En France, par exemple, BNP Paribas a lancé plusieurs « proofs of concepts » sur diverses applications et technologies.

Certaines grandes banques mondiales travaillent ainsi avec l’ambition de « gérer de bout en bout l’ensemble de la chaîne de valeurs », analyse Nicolas Chatillon. « Elles essayent de monter des systèmes privatifs, parfois avec une crypto-monnaie. L’idée étant, à terme, d’inviter d’autres acteurs bancaires ou non bancaires à s’y agréger en leur facturant l’accès. » Citi bank est par exemple extrêmement active sur le créneau et a lancé sa monnaie Citicoin, tandis que Goldman Sachs a créé les CETL coins.

Mais, selon Adrien Lafuma, « il sera difficile pour une banque seule de fédérer les autres acteurs autour d’un système sur lequel ils n’ont pas la main ». « Ils s’interrogeront forcément sur l’opportunité de créer une plateforme concurrente et j’ai du mal à voir comment un acteur unique pourrait prendre la main », explique le spécialiste de la blockchhain. Même son de cloche du côté de Frédéric Dalibard : « il y a peu de chances pour qu’une technologie propriétaire devienne le protocole de référence, car il faut que le code soit ouvert et vérifiable pour être adopté largement. »

Les consortiums semblent donc les plus à mêmes de créer les futures blockchains de référence. « Les », car plusieurs technologies verront probablement le jour selon les usages : l’une, très ouverte, pour les données publiques de conformité, une autre pour les transactions entre banques, une pour l’échange de titres… (lirenotre série sur les différentes applications de la blockchain dans le monde bancaire).

« La clé résidera dans l’interopérabilité entre les différentes blockchains et la création de passerelles pour transférer des fonds de l’une à l’autre », décrit Frédéric Dalibard. Et outre l’interopérabilité,  les banques devront également résoudre les problèmes de gouvernance des consortiums. Le plus grand défi sera de réussir à faire évoluer les technologies et de garder une latitude d’action malgré le lobbying et la tendance à l’inertie des consortiums.

Aude Fredouelle
JDN

6 conseils pour réussir votre campagne de crowdfunding

 

On ne se lève pas un matin en se disant « tiens, je vais lancer une campagne de financement participatif pour mon business ! ». Ce genre de décision se réfléchit, se mûrit et se prépare.

Besoin d’un développeur web ?

Trouvez gratuitement un freelance disponible pour vous aider !

Trouver un freelance

Codeur.com vous dévoile 6 éléments à anticiper avant de se lancer dans l’aventure du crowdfunding.

miniature-article

Anticiper le coût d’une telle campagne

Tout d’abord, ne croyez pas que l’organisation d’une campagne de crowdfunding est gratuite. Comme nous le verrons plus en détails ci-dessous, vous devez déjà préparer des récompenses. Ces goodies ou cadeaux ont bien souvent un coût de production.

Vous devrez également vous payer une vidéo et des supports avec un rendu professionnel pour convaincre un maximum de personne à investir dans votre projet.

Vous devez aussi penser à la commission que prend la plateforme au passage (aux alentours de 8% pour les sites les plus connus comme Ulule ou KissKissBankBank).

Enfin, pour que votre opération soit un succès, vous devez la promouvoir largement. Or, cela va vous prendre du temps (donc de l’argent). Mais il est possible que vous deviez aussi allouer un budget pour des publications sponsorisées sur les réseaux sociaux, des partenariats avec des influenceurs…

Autrement dit, pour pouvoir récolter de l’argent, il faut d’abord en investir !

Préparer les récompenses

Qu’allez-vous offrir comme récompense aux donateurs ? Cette question paraît simple, mais il faut trouver des lots à la fois attractifs et peu chers. Sur ces plateformes, les internautes ne viennent pas chercher un cadeau, mais ils apprécient tout de même le geste.

Essayez de trouver des contreparties originales et authentiques qui soient en accord avec la cible de donateurs visés.

Réfléchir longuement à la présentation de votre projet

C’est la présentation du projet qui va décider les donateurs. Vous devez réaliser un argumentaire détaillé, pertinent et illustré. Vous devez être clair dans vos explications et développer étape par étape ce que l’argent récolté permettra de faire.

Vous devez même aller plus loin en détaillant votre vision d’avenir et comment vous voyez votre activité dans 3, 5 voire 10 ans.

Pour que la présentation capte l’attention des visiteurs, offrez du contenu dynamique pour appuyer vos explications : vidéos, infographies interactives…

Sélectionner la meilleure plateforme

La sélection de la plateforme de crowdfunding est cruciale. Evidemment, vous serez tenté de vous inscrire sur une des plus connues comme Ulule, Kickstarter ou KissKissBankBank. Mais conviennent-elles réellement à vos besoins ? Il existe des sites thématiques où le nombre de visiteurs est plus restreint, mais aussi mieux ciblé.

Par exemple, vous trouverez Bulb in Town qui s’adresse aux commerces de proximité, Fundovinodédié aux acteurs du vin, Lymo consacré aux projets immobiliers, MyMajorCompany pour les artistes, etc.

Il est important de recenser tous les sites qui proposent un financement participatif sur votre secteur et d’étudier leurs conditions d’inscription, les commissions ou encore le taux de réussite des projets inscrits.

Déterminer la durée de votre campagne

Votre campagne de crowdfunding peut durer quelques jours, comme plusieurs mois. Votre décision va dépendre de votre communauté et du montant demandé. Si vous souhaitez récolter 2 000 € et que vous avez déjà des milliers d’abonnés sur les réseaux sociaux, une dizaine de jours devraient suffire.

Mais si vous voulez 100 000 €, alors que vous n’avez qu’une centaine de membres dans vos diverses communautés, il va falloir allonger le délai, le temps que vos opérations de communication génèrent des retombées.

Faire un maximum de promotion

Pour faire connaître votre projet à un maximum d’internautes intéressés et récolter les fonds dans les délais impartis, affûtez vos outils de communication !

Toutes les techniques webmarketing seront utiles à votre succès.

Cependant, pour attirer le public intéressé par votre projet, pensez à construire une stratégie adaptée, à développer vos valeurs et surtout, à maîtriser parfaitement votre e-réputation.

Les internautes doivent adhérer au projet, autant qu’au porteur du projet ! C’est la proximité avec vous, votre sincérité et votre disponibilité qui les pousseront à mettre la main au portefeuille.

Avant de lancer votre campagne de crowdfunding, vous devez anticiper toutes les étapes. Calculez le budget nécessaire pour sa réussite, faites une étude de toutes les plateformes existantes, élaborez votre stratégie de communication et vous êtes sûr de remplir la jauge de votre objectif.

Fabien Berthoux

Withings ou l’histoire d’une naïveté française

Le spectaculaire rachat de Withings par Nokia ne traduit pas comme on l’évoque systématiquement la faiblesse de notre système de financement mais le manque de vision et d’engagement de notre scène entrepreneuriale. L’incapacité à créer des écosystèmes à l’échelle mondiale afin de se positionner dans la guerre du numérique qui oppose la Chine aux Etats-Unis. Il est temps de se mobiliser pour «faire tomber les GAFA» et défendre notre souveraineté.

Après Captain Train racheté par les Anglais pour 200M€, c’est au tour d’un emblème de la technologie française Withings et qui a fait grand bruit au CES de Las Vegas en jouant la carte du made in France, de passer sous le contrôle de Nokia pour 170M€. Et il y a fort à parier que Blalacar ne résisterait pas à une proposition de Facebook si ce dernier décidait d’introduire le covoiturage dans sa palette de services pour connecter la planète. L’aventure de ce que l’on appelle les pépites à la française n’a malheureusement qu’une seule issue : un gros chèque !

L’intelligence first

Plus la technologie se développe et plus elle s’efface derrière les idées. Le «purpose» ou la raison d’être. Les grands acteurs du numérique l’ont compris en prenant le virage de «l’intelligence first». Le produit devient une fonctionnalité qui s’intègre dans une plateforme dont le rôle est de résoudre les problèmes du monde, la santé, les déplacements, les loisirs… gérer une communauté, organiser un écosystème circulaire, itératif, ouvert et inclusif qui met en contact directement les utilisateurs et producteurs pour raccourcir et optimiser l’interaction. C’est la mort annoncée des sites et des applications. Le rôle de l’entrepreneur est alors de défendre une «vision» et ensuite de designer le système qui va avec. C’est un chef d’orchestre plus qu’un créateur de ressources qui va défendre les actifs clés de l’entreprise ; les idées et les données. Dans ce nouveau contexte, des entreprises mono-produits comme Withings n’ont aucune chance de se développer sinon à intégrer un écosystème. On peut d’ailleurs s’interroger sur les véritables bénéfices pour Whitings d’un rachat par Nokia ? Dropbox ou Evernote en ont l’amère expérience en cédant au pouvoir de frappe des grandes plateformes. Et que dire de la pertinence de cette phrase de Steve Job : «Vous êtes une fonctionnalité et non pas un produit», en refusant de racheter Dropbox il y a dix ans ?

La nouvelle guerre des écosystèmes

C’est sur le terrain des écosystèmes que s’affrontent désormais les deux géants du numérique, les Etats-Unis avec les GAFA, sous-tendus par une idéologie, et la Chine avec des entreprises plus pragmatiques comme Alibaba, Wechat qui ont su développer de nouveaux écosystèmes dans des secteurs en plein essor en créant de nouveaux modèles de business et qui après avoir touché un nombre impressionnant d’utilisateurs sur leur marché intérieur commencent à se positionner à l’international en déclenchant une lutte féroce avec les Américains. C’est dans ce contexte que les GAFAs (principalement) font leur «marché» aux quatre coins de la planète pour alimenter et enrichir leur écosystème. Et la France avec la qualité de sa recherche et le dynamisme de ses start-up est un terrain de chasse particulièrement attractif.

Pourquoi l’Europe n’est pas en mesure de créer des écosystèmes à l’échelle mondiale ?

Le rachat de Withings n’est pas comme on l’évoque un problème de financement. Un écosystème européen d’investissement inadapté qui empêcherait un scale-up rapide de nos pépites. Le périmètre de withings quels que soient les fonds qu’on y injecte rend de toute façon un développement impossible hors d’une plateforme. La question est pourquoi l’Europe n’est pas en mesure de créer des écosystèmes à l’échelle mondiale au sein desquels des pépites comme Withings trouveraient toute leur place ?

Nous ne pensons pas le numérique à la bonne échelle !

Nos discours sur le made in France, la mise en scène autour de nos champions du numérique et de leur présence au CES appuyée par le ministre de l’économie en personne a quelque chose de naïf et de pathétique. Toutes nos infrastructures institutionnelles ou privées, accélérateurs, groupes de réflexion, French tech, CNNum, École 42, The Family, l’accélérateur ou le NUMA, pour ne citer que les plus en vue ne sont pas programmées pour développer des plateformes avec des visions mais des produits et des fonctionnalités ou des lois et des rapports. C’est notre culture économique et entrepreneuriale qui est en cause. Un monde encore très marqué par la culture de l’ingénieur et du spécialiste. Un monde qui n’est pas familier et qui reste méfiant envers les notions de vision et d’engagement et plus généralement envers le monde des idées. Des entrepreneurs plutôt conservateurs qui ne perçoivent pas la nature profondément subversive de la révolution numérique et la nécessité de changer leur «échelle de réflexion».

Des grands groupes qui ont tous un potentiel de start-up

Nous pourrions aussi nous appuyer sur les grands groupes qui ont tous un potentiel de start-up à l’image de l’Américain Goldman Sachs qui déclare : «Nous ne sommes plus une banque, mais une entreprise de technologie, nous sommes les Google de la finance», en faisant travailler trois mille cinq cents personnes sur le sujet et en annonçant un train de mesures comme l’ouverture en open source des données de marché et de gestion des risques. On imagine très bien des entreprises comme La Poste et Groupama dont les métiers vont être radicalement remis en cause dans les cinq prochaines années préparer l’avenir en organisant un écosystème autour du soin et de la santé (par exemple) qui intègre Withings et ses savoir faire. Mais en écoutant les représentants de ces grands groupes, Pierre Gattaz ou de Carlos Ghosn par exemple, on perçoit rapidement leur vision court terme et leur manque d’intérêt (ils n’ont rien à y gagner) pour les stratégies de rupture.

Sommes-nous prêts à vivre dans un «Internet Fisher Price»

Sommes-nous condamnés à devenir des satellites, à perdre notre souveraineté économique et de sécurité en restant sous l’emprise des GAFAs. Ou encore comme le propose François Candelon, Senior Manager au sein du Boston Consulting Group dans un très bon article «de regarder ce que la Chine peut nous apprendre et nous apporter» et de «créer une route de la soie du numérique». Sommes-nous condamnés à choisir entre Charybde et Scylla ? Non ! Car si les géants du web avec leur vision ont ouvert la voie à de nouvelles relations en construisant les entreprises les plus disruptives de l’histoire, elles nous laissent face à un trou béant. La «technicisation de l’individu». Sommes-nous prêts à vivre dans un «Internet Fisher Price», comme le titrait Viuz «dans des résidences fermées» gérées par des machines «avec des bosquets rondouillards, des pelouses impeccables et des routes goudronnées» où règne l’exclusivité, le premium et la rareté en laissant à la porte toute une partie de la population. Des sortes de maisons de retraite ultra sécurisées pour les plus fortunés ?

Faire tomber les GAFA

Il faut sans aucune hésitation nous engouffrer dans une troisième voie : «Faire tomber les GAFA». Si la formule est quelque peu provocante, elle incite à la mobilisation. Le retard sera difficile à rattraper, mais il est temps pour l’Europe de s’appuyer sur ses valeurs historiques et fondamentales pour construire de nouveaux écosystèmes et entrer de plain-pied dans la guerre économique qui oppose les deux grands blocs. Proposer des alternatives aux GAFAs. «Se servir des algorithmes et de l’intelligence artificielle pour créer une intelligence augmentée et résoudre les problèmes complexes que l’urgence écologique et sociale nous pose», comme le dit Yann Moulier Boutang. Intégrer les nouvelles technologies pour rééquilibrer les rapports de force, trouver les clés d’une véritable économie du partage et de la connaissance, s’attaquer à la question de l’avenir du travail, de sa rémunération, de la santé, du libre-arbitre, de l’éducation…

Changer d’échelle

Une rupture qui nécessite de changer d’échelle en bousculant notre culture économique et notre appréhension du monde. Une rupture qui, si elle se heurte encore à une «diabolique» inertie, s’impose comme une nécessité pour beaucoup d’entre nous.

Si vous faites partie de cette nouvelle «génération» de «l’intelligence first», si vous avez des idées et des solutions pour changer notre échelle de réflexion, je vous invite à nous joindre sur Twitter @ifbranding ou par email f.nemo@ifbranding.fr ensemble, nous avons des solutions à proposer et des projets à construire.

  • L’auteur

Par François Nemo, spécialiste en conseil en stratégies de ruptures.Site Internet : ifbranding.fr

Twitter : @ifbranding

Medium : @ifbranding

 

10 conseils de CapHorn et ePressPack pour optimiser votre négociation avec les fonds

negociation-chausson-finance-720x405

 Romain Dehaussy, directeur du cabinet Chausson Finance, a élaboré une série d’articles pour que la levée de fonds et ses mécanismes n’aient plus aucun secret pour vous lecteurs.  Découvrez 10 conseils concrets livrés par un investisseur et un startuper. Découvrez comment optimiser sa négociation avec les fonds avec les témoignages du fonds de capital-risque français CapHorn et ePressPack, service d’édition en ligne de communiqués de presse et de dossiers de presse.

1. Faites témoigner vos clients et partenaires

Proposez aux fonds encore intéressés d’appeler 2-3 clients. Sélectionnez les meilleurs communicants parmi vos clients heureux : ils rassureront les investisseurs.

Pour Romain Vidal, directeur d’investissement chez CapHorn, «l’entrepreneur doit même aller plus loin et proposer aux investisseurs d’échanger avec tous les acteurs de la chaîne de valeur, des prestataires aux revendeurs. Cela démontre un gage de sérieux et de professionnalisme de la part de l’entrepreneur».

2. Faites vos propres due-dilligences chez le fonds

Les fonds étant passés dans une posture de « vente » pour vous convaincre de signer, vérifiez-bien que leurs promesses seront suivies de faits. Pour ce faire, appelez 2-3 de leurs participations, que vous aurez choisies en fonction de caractéristiques communes avec votre société. ePressPack vient de lever 2m€ auprès d’Entrepreneur Venture. Pour son co-fondateur, Jérôme Jelocha, «nous avons appelé plusieurs participations des fonds nous ayant envoyé une LOI. Ces dialogues entre entrepreneurs ont été très constructifs et nous ont influencé dans le choix de notre investisseur».

3. Etudiez les caractéristiques des fonds encore en course

Penser que les fonds se ressemblent tous serait une erreur. Ils diffèrent, en effet de par leur maturité, la surface financière gérée ainsi que par leur typologie. Par exemple, un fonds en fin de vie ne pourra pas vous accompagner sur la durée et aura tendance à privilégier une cession de la société aussi vite que possible.

«Attention à bien regarder le nombre de sociétés suivies par l’investisseur» nous précise Romain Vidal, il ajoute «un investisseur détenant 15 sociétés en portefeuille aura, fort logiquement, moins de temps pour accompagner ses participations que celui qui en a 5».

4. Modélisez les LOIs en intégrant l’ensemble des paramètres financiers

Les offres de fonds venture sont difficiles à comparer de par les caractéristiques des liquidations préférentielles et des clauses de dilution/relution. Modélisez-les sous Excel. Cela vous permettra de bien comprendre l’intérêt de chaque offre et d’éviter les déconvenues.

5. Choisissez le fonds en tenant compte de la valeur ajoutée apportée

Certains fonds apportent une forte valeur ajoutée. Celle-ci peut s’exprimer de différentes manières : connaissance du secteur et donc des écueils à venir pour l’entrepreneur, capacité à introduire des clients, aide sur la structuration de la société… Négliger ces aspects dans le choix du VC serait une erreur.

A titre d’exemple, CapHorn Invest s’appuie sur ses souscripteurs, 140 dirigeants de grandes entreprises, qui contribuent au business développement des participations du fonds. Comme le dit Romain Vidal, «choisissez votre fonds en fonction de ce que vous en attendez ». Jérôme d’ePressPack nous explique «nous avons fondé notre choix du fonds sur leur expérience et leurs réseaux dans nos métiers. Certaines mises en relation de notre investisseur ont déjà été intéressantes dans le cadre de notre développement».

6. Choisissez le fonds en tenant compte des facteurs humains

Une relation Entrepreneur-Investisseur dure théoriquement cinq ans. Les échanges seront nombreux, aussi bien dans des contextes favorables qu’houleux. C’est l’investisseur qui portera et défendra votre dossier devant son comité interne. Assurez-vous de connaître suffisamment cette personne avant de vous engager.

7. Conservez plusieurs bonnes nouvelles dans votre manche

A l’instar de tout jeu de négo, ayez quelques bonnes nouvelles en réserve. A vous, donc, de bien gérer le flux de nouvelles en fonction de l’évolution des négos. Ne vous retrouvez jamais en difficultés commerciale ou financière pendant la période de négociation de la levée de fonds. Jérôme d’ePressPack nous précise que «nous avons géré la communication de nos signatures clients en fonction de la teneur des négociations. Nous avons ainsi constitué une «réserve» de bonnes nouvelles que nous avons utilisé le moment voulu, c’est-à-dire au (seul) moment où les négociations se sont un peu tendues et ce pour un très bon résultat».

8. Signez une termsheet la plus détaillée possible

La période de négo pré-termsheet vous permet de maintenir un pouvoir de négo significatif. Cela sera moins le cas une fois la signature de la termsheet. Il faut donc s’accorder sur les sujets majeurs afin d’éviter les mauvaises surprises de renégociation en aval.

Romain Vidal explique : «personnellement j’aime être transparent dès le 2ème rdv : dites-moi quels sont les points sur lesquels vous placez prioritairement vos attentes, par exemple un plan d’intéressement important pour attirer des profils de premier plan, et je vous proposerai un type de montage adéquat. Cela évite de perdre trop de temps sur un deal qui a peu de chances d’aboutir côté fonds et ça fait le tri parmi les fonds côté entrepreneur».

9. Gérez le rythme

Ayez des contacts réguliers avec les fonds encore en course. Les fonds choisissent seulement une petite fraction des opportunités reçues. Ne pas être en haut de la liste des priorités revient à vous faire perdre du temps.

Préférez avoir une position claire : dossier «ouvert» ou «fermé» qu’une position en standby. Il est souvent préférable de retirer son dossier du marché et de le représenter ultérieurement que de laisser traîner les choses dans la longueur.

10. Attention à conserver un bon relationnel

Le processus de négociation présente un risque de conflits car des sujets très sensibles sont évoqués. Il est nécessaire de franchir cette étape sans encombre. Rappelez-vous que vous êtes jugés par le fonds tout au long du process et spécialement lors des négociations.

par Romain Dehaussy, directeur, Chausson Finance

5 conseils pour trouver ses premiers business angels

pêche-poisson-canne

Souvent indispensables pour les premiers financements d’une start-up, les business angels sont très courtisés. Toutefois, dans un contexte où de nouvelles entreprises ne cessent de voir le jour chaque semaine, les entrepreneurs ne sont pas tous logés à la même enseigne. En 2015, les business angels ont investi plus de 41 millions d’euros dans l’Internet français, selon le baromètre FIBAMY.

Stéphanie Hospital, la fondatrice du fonds One Ragtime, et Mounia Rkha, Seed Club Manager chez ISAI Gestion, partagent leurs conseils pour trouver ses premiers business angels.

 

Stéphanie Hospital1- Développer son réseau : ce n’est un secret pour personne. Pour boucler une levée de fonds, décrocher un sponsor ou trouver un business angel, tout commence par le biais du réseau à sa disposition. Cela commence par le réseau proche (famille, amis, collègues, etc.) pour progressivement trouver les bonnes personnes, celles qui permettront d’accélérer le développement de la société.«Idéalement, un angel, c’est quelqu’un qui comprend le business, qui est positif, qui apporte une expertise et qui peut l’accélérer par son réseau d’expérience», note Stéphanie Hospital. ll est essentiel de bien s’entourer car ce sont des personnes qui accompagnent le projet pendant 5 à 7 ans. «C’est un mariage», ajoute la fondatrice de One Ragtime.

2- Avoir un mentor : créer des relations avec un mentor peut se révéler très astucieux et efficace. En lui demandant des conseils pour se lancer, il sera sensible à cette demande. Le jour venu pour lever des fonds, il est utile d’en parler à son mentor. «Ce dernier sera tenté d’investir et emmènera ses copains dans son sillage», commente Mounia Rkha, Seed Club Manager chez ISAI Gestion. Il faut prendre le temps d’échanger avec les business angels sur le long terme, ils seront contents de vous voir évoluer.

3- Ne pas s’associer trop vite : avant même de convaincre un quelconque investisseur, le succès futur de la start-up réside dans l’équipe qui la compose. Il est important pour un entrepreneur d’avoir cette capacité de choisir. Une très forte équipe se distingue par un binôme marketing business. Pour être crédible, l’équipe doit établir un plan financier solide et une feuille de route claire pour atteindre ses objectifs. Se précipiter ne va pas accélérer le développement de la start-up. Bien au contraire. Une levée de fonds mal ficelée au départ renvoie une mauvaise image du projet. «Une levée de fonds n’est pas une fin en soi, c’est développer un business», explique Stéphanie Hospital.

 

Mounia-Rkha-Une-credit-Olivier-Ezratty4- Bien préparer son dossier : c’est une étape primordiale pour convaincre un business angel. Le dossier présenté constitue le premier contact concret avec le projet pour l’investisseur. Ainsi, il est impératif de veiller à la cohérence du projet et à l’intérêt que peut voir l’angel dans l’aventure. Il faut garder en tête que les business angels sont des investisseurs qui vont miser sur la tête de l’entrepreneur. Il est donc indispensable pour ce dernier de connaître parfaitement son marché et la concurrence qui en découle. Ces deux points doivent transparaître dans le dossier.De plus, il est plus facile de vendre un dossier à un business angel qui gravite dans la sphère dans laquelle se trouve la start-up en question. «Si vous prenez un business angel qui n’est pas du tout de votre secteur, ce sera compliqué de lui vendre votre vision. Il sera plus rassuré avec un dossier plus classique», confie Mounia Rkha, Seed Club Manager au sein d’ISAI. Les dossiers trop sophistiqués sont déconseillés, tout comme mentionner l’idée de revendre la boîte deux ans après.

5- Se faire recommander : c’est une option à ne surtout pas négliger. Se faire recommander peut mettre des business angels dans un contexte favorable pour une start-up en quête de financements. «J’ai une règle d’or : quand on m’envoie un dossier provenant de quelqu’un de mon réseau, je rencontre systématiquement les projets qui me sont recommandés», confie Mounia Rkha. Un business angel qui reçoit des entrepreneurs qu’on lui a recommandés sera plus susceptible de les écouter et de les aiguiller pour détecter leur potentiel.

Par Maxence Fabrion