A l’occasion du Web2day, nous avons pu assister à une table ronde sur les relations entre VC et start-up. Un moment très intéressant puisque c’était l’occasion d’en savoir un peu plus sur le fonctionnement des VC et des levées de fonds. Un moment important dans la vie de nombreuses start-up qui change leur identité et leurs objectifs. Pour nous éclaire sur ce sujet, le panel était complet puisqu’il comprenait Marc Rougier, entrepreneur (Scopp-it)et VC (Elaia), Alexandre Chartier qui a fondé Ornicar avant de se faire remercier, Jemery Uzan (Alven) et Pascal Mercier (Ader Finance). Voici quelques éléments importants de cet échange sur le fonctionnement des levées de fonds.

Pourquoi lever des fonds ?
Marc Rougier : Le déclencheur d’une levée de fonds est un grand dilemme entre 2 valeurs conflictuelles : le contrôle et la vitesse. En tant que VC je leurs dis qu’ils doivent choisir. Il faut du capital pour aller vite que ce soit pour la R&D ou l’acquisition. Mais en levant des fonds, on lâche du contrôle sur la société pour accélérer, vers le succès ou l’échec.
Alexandre Chartier : Lever des fonds c’est extraordinaire. On travaillait de chez soi, là on peut recruter de super profils. C’est utile. Il y a 6 mois j’ai été révoqué de ma propre entreprise Ornicar. Mais quand on lève des fonds, on perd le contrôle sur son projet. A l’instant où on lève des fonds, l’objectif c’est de revendre sa boite. L’objectif du fonds, c’est de sortir. Mon but n’était pas de revendre ma boîte, ce qui complique la relation avec les VC.
Qu’est ce qu’on vend aux VC pour les approcher et les séduire ?
Jeremy Uzan : Question complexe car ça dépend du degré de maturité de la société. Dans l’investissement, il y a une part importante d’humain. Mon job c’est détecter un “quelquechose” qui permettra de développer une société. Ce n’est pas vraiment analytique, ça tient de l’humain et de l’intuition.
Marc Rougier : On voit rarement des gens aller au bout de leur business plan. C’est bien, mais ce qu’on cherche c’est de l’exception chez les entrepreneurs. Il faut être prêt à aller loin dans la souffrance, et ça ne se lit pas dans une feuille Excel.
Dans vos métiers d’investisseurs, on est rémunéré au succès, sur quoi se base la sélection ?
Pascal Mercier : On cherche des projets qui aient du sens ainsi qu’une alchimie dans les équipes. Pour savoir si une société est éligibles à une levée de fonds, il faut qu’elle veuille avoir de la croissance et grossir. Une bonne start-up doit être bâtie pour faire de la croissance. Les plus gros succès sont parfois aussi des coups de folie, des projets non consensuels. Les entreprises qui ont le plus de mal à lever sont les plus gros succès. Quand on a investit dans Capitaine Train, c’était un projet fou : concurrencer la SNCF. Mais c’est le genre de challenges qui nous intéresse.
Est-ce que la dimension humaine peut bloquer un investissement ?
Jeremy Uzan : Quand on lève des fonds, on fait rentrer un nouvel associé dans la boucle: le VC. Et c’est une histoire commune qui va durer plusieurs années. Il faut se demander si on est prêt à vivre cette aventure ensemble dans la durée. Le coefficient humain donne de la force au dossier, ou le plombe. Si j’ai un doute humainement, je ne peux pas investir dans un projet.
Pascal Mercier : C’est devenu trop à la mode de devenir entrepreneur. Tout le monde veut devenir entrepreneur mais certains sont des imposteurs.
Alexandre : Je me suis fait virer de ma propre boite pour 2 raisons. J’étais trop transparent et j’allais par exemple faire du kite-surf l’après midi dans la semaine. C’est un élément qui m’a été reproché, je ne pouvais pas faire ça. Quand on va voir un VC, on a un vrai problème générationnel. La seconde raison est qu’on m’a demandé des prévisionnels de développement produit sur 6 mois / 1 an, et j’ai refusé de le faire. J’aurai pu le faire mais pour moi le but d’une start-up est d’être agile et je ne croyais pas à l’intérêt de ces projections et reportings. Et j’ai refusé car c’est une perte de temps.
La part de bluff est-elle importante dans ce lien VC / start-up ?
Marc Rougier : La mécanique du capital risque c’est que la majorité des boites dans lesquelles on investit seront des échecs. Ce qu’on essaie de voir c’est si on partage un rêve commun. Un investissement c’est une relation.
Jeremy Uzan : Mon job est justement de voir plus loin que cette part de bluff et cette danse du ventre et ces jolis slides. Il faut que je vois la vérité de ce que pense l’entrepreneur. J’ai besoin de voir la crédibilité d’un business plan sur 5 ans. Même si ce n’est jamais tenable, ça montre un système de pensée. Chaque individu va produire un business plan de manière différente. Le business plan permet de voir comment se projette un entrepreneur. Cela me permet de voir plus loin que cette part de bluff ou de séduction.
Une levée de fonds est-elle un accomplissement ?
Marc Rougier : Les médias aiment montrer le levée comme une fin en soi et un aboutissement. Mais ce n’est que le début. Pour certains entrepreneurs c’est un soulagement car sans fonds l’entreprise meurt. Mais la vraie levée de fonds offensive, c’est un moyen de pouvoir travailler et aller au bout de son projet.
Comment on vit l’accompagnement ?
Pascal : On est proche d’eux en tant que VC et on partage leurs angoisses. On a le même stress. Un entrepreneur il est tout seul, c’est particulièrement difficile, et c’est à nous de les accompagner.
Marc : C’est anxiogène évidemment, mais c’est aussi une belle aventure qui naît. Quand un entrepreneur va voir un VC, il trouve quelqu’un qui l’aide à mettre son rêve en marche et croit en son idée.
Comment vit-on la levée de fonds ?
Jérémy Uzan : Le jour de la signature d’un deal il se passe des choses différentes. Une levée de fonds c’est un projet en soi quand on est un leveur de fonds. Au moment du closing le job est fait côté leveur de fonds. Côté entrepreneur il y a une dualité. Les fonds sont levés mais il y a un projet énorme à assurer. Côté investisseur on vient de dépenser plusieurs millions d’euros, et on ne sait pas si on vient de les perdre ou si on va les faire fructifier. Il nous faudra des années pour avoir si on les fera fructifier. Le champagne c’est un réflexe d’avocats. C’est gênant car cette levée des fonds n’est pas une fin en soi.
Comment se passent les sorties ?
Jérémy Uzan : La sortie d’une start-up c’est le moment le plus fort et le plus difficile à vivre. Ce qui est compliqué pour l’entrepreneur c’est qu’il n’est plus le chef de file de son projet. Il y a une vraie douleur quand il vend sa société. Quand il y a de dizaines ou centaines de millions d’euros sur la table, c’est un moment complexe.
Marc Rougier : C’est un sentiment d’accomplissement, mais aussi le deuil de la fin d’une tranche de vie. C’est difficile à vivre et il y a une vraie culpabilité “d’abandonner” ses équipes. On quitte l’humain et on rentre dans une logique capitalistique. Il est aussi difficile de décider que c’est le bon moment pour sortir.
Alexandre Chartier : Ma sortie a été un peu pus complexe. En tant que patron d’entreprise on n’a pas le droit au chômage. Je suis parti avec 50 000 euros en tout et pour tout. Une exit ce n’est pas toujours un gros chèque. Ils ont investi 1 million pour une idée mais moi je suis reparti avec 50 000 euros.
d’après le Blog du modérateur




La banque, par exemple, finance essentiellement le matériel immobilisable qu’elle pourra prendre en garantie. Si votre projet nécessite beaucoup de trésorerie (achat conséquent d’un stock, frais de communication au lancement…), il sera inutile de vous présenter à la banque avant d’avoir identifié des financeurs complémentaires pour ces besoins (apport personnel ou de l’entourage, prêt d’honneur, plateforme de financement participatif…). Et peut-être vaudra-t-il mieux directement passer par un réseau d’investisseurs (business angels). Cela fait partie des erreurs des entrepreneurs.
ez identifié le(s) bon(s) interlocuteur(s) financier(s). Il s’agit maintenant de valider leur vision quant à la rentabilité d’une entreprise. Les banques estiment qu’un modèle économique est rentable lorsque sa capacité d’autofinancement nette est supérieure à la moitié du capital de l’emprunt. Certains réseaux de business angels quant à eux exigent un taux de rentabilité minimum, d’autres préfèrent investir selon le « feeling »…
Sachant que les identités sont de toute façon toujours protégées par clé privée, reste à savoir comment on stocke les données de l’utilisateur. Pour des raisons d’efficacité, certaines applications pourraient vouloir éviter la lourdeur du cryptage/décryptage.
David Teruzzi est consultant blockchain. Il est co-fondateur de 





1- Développer son réseau : ce n’est un secret pour personne. Pour boucler une levée de fonds, décrocher un sponsor ou trouver un business angel, tout commence par le biais du réseau à sa disposition. Cela commence par le réseau proche (famille, amis, collègues, etc.) pour progressivement trouver les bonnes personnes, celles qui permettront d’accélérer le développement de la société.«Idéalement, un angel, c’est quelqu’un qui comprend le business, qui est positif, qui apporte une expertise et qui peut l’accélérer par son réseau d’expérience», note Stéphanie Hospital. ll est essentiel de bien s’entourer car ce sont des personnes qui accompagnent le projet pendant 5 à 7 ans. «C’est un mariage», ajoute la fondatrice de
4- Bien préparer son dossier : c’est une étape primordiale pour convaincre un business angel. Le dossier présenté constitue le premier contact concret avec le projet pour l’investisseur. Ainsi, il est impératif de veiller à la cohérence du projet et à l’intérêt que peut voir l’angel dans l’aventure. Il faut garder en tête que les business angels sont des investisseurs qui vont miser sur la tête de l’entrepreneur. Il est donc indispensable pour ce dernier de connaître parfaitement son marché et la concurrence qui en découle. Ces deux points doivent transparaître dans le dossier.De plus, il est plus facile de vendre un dossier à un business angel qui gravite dans la sphère dans laquelle se trouve la start-up en question. «Si vous prenez un business angel qui n’est pas du tout de votre secteur, ce sera compliqué de lui vendre votre vision. Il sera plus rassuré avec un dossier plus classique», confie Mounia Rkha, Seed Club Manager au sein d’ISAI. Les dossiers trop sophistiqués sont déconseillés, tout comme mentionner l’idée de revendre la boîte deux ans après.