Les investissements en France en 2014

Si le nombre de décisions d’investissement dans l’Hexagone a connu un bond en 2014, le volume d’emplois attendus est le plus bas depuis dix ans.

Cocorico en demi-teinte pour les investissements étrangers en France, à l’occasion de la publication par Business France, lundi, du dernier bilan sur le sujet. En demi-teinte, car si le nombre de projets est en hausse en 2014 par rapport à 2013, la quantité d’emplois générés par ces projets est en nette baisse.

Ainsi, à périmètre constant (la méthodologie a quelque peu évolué en un an), la France a accueilli l’année dernière 740 projets d’implantation étrangère, contre 685 en 2013. Soit une progression de 8%. Mais le nombre d’emplois promis par ces projets n’est que de 25 478, contre 29 631 un an plus tôt. Soit une chute de 14%. Les auteurs du rapport de Business France (dépendant du gouvernement) se rassurent en expliquant que cette «moindre contribution à l’emploi à court terme» est due à «la progression du nombre de projets dans des activités à forte valeur ajoutée», comme les centres de décisions (+13%) ou les activités de R&D et d’ingénierie (+19%). Il n’empêche, cette dernière fournée constitue, en termes d’emplois, la pire performance de ces dix dernières années.

UNE ACTIVITÉ TRÈS EUROPÉENNE

Dans le détail, la France a attiré en 2014 des investisseurs de 47 pays différents. Mais l’activité reste très européenne, puisque la très grande majorité des décisions d’investissement provient avant tout de l’UE (61%), suivie de l’Amérique du Nord (22%) et de l’Asie (12%). Par pays, les Etats-Unis conservent leur première place (18% des décisions d’investissement, +6,5% sur un an), devant l’Allemagne (14% des investissements, -5%), et la Grande-Bretagne (9% des investissements, + 50%).

Par type, la très grande majorité d’entre eux est constituée d’investissements physiques (85%). Viennent ensuite les investissements financiers pour 7% (fusions acquisitions, prises de participations…), les investissements de modernisation et de pérennisation (6%), et les partenariats technologiques et commerciaux (2%). A 63%, ces investissements concernent le secteur manufacturier, et à 37% les entreprises de service. Avec, en tête des activités, les logiciels et prestations informatiques (11 %) et le conseil-ingénierie et les services aux entreprises (7%). Quant aux territoires concernés, six régions concentrent les deux tiers des nouveaux investissements étrangers : l’Ile-de-France, Midi-Pyrénées, Rhône-Alpes, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Nord-Pas-de-Calais et l’Alsace .

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