4 jeux pour expliquer une bonne communication dans l’entreprise

A travers ces 4 mises en situation,  vous allez pouvoir utiliser ces 4 petits outils pratiques aussi bien dans votre vie professionnelle que dans votre vie privée.

Le jeu n° 1 : Quels sont les 6 moyens de transports que représente une caravelle ?

Jeu n° 1 :
Si vous imaginiez pouvoir voyager en caravelle, vous pourriez utiliser 6 moyens de transport différents, lesquels ?des 3 bateaux de Christophe Colomb, un avion des années 1960-70, une voiture des années 60-70 (le constructeur était Renault), un oiseau de mer, un troupeau de chameaux sauvages (rhoooo…. Non,  pas une caravane !), une petite caravane de tourisme – 2 places (d’où le nom de Caravelair).

Le piège : chacun de nous imagine le moyen de transport en fonction de son expérience  vécue, de son environnement, de son âge etc… Nous n’avons donc  pas toujours les mêmes représentations face aux mêmes mots utilisés. C’est ce que nous appelons les interprétations et c’est bien là le premier piège de communication souvent source de malentendu aussi bien dans l’entreprise que dans notre vie privée. Combien de fois, nous, Messieurs, n’avons-nous pas été rabroués par notre conjointe au moment où nous lui faisions ce merveilleux compliment : « Qu’est ce que tu es jolie aujourd’hui ma chérie » !  Compliment par lequel nous exprimions la beauté encore plus éclatante ce jour alors qu’elles comprenaient que d’habitude elles ressemblaient « à des sacs » !

L’outil : la reformulation…. Clé de l’écoute active et de l’empathie ! Faites par exemple reformuler à votre interlocuteur vos propos pour vous assurer qu’il ait bien compris par exemple vos directives (en Management c’est important !) avec cette petite astuce issue de la position basse : « Je n’ai pas été très clair dans mes propos, qu’est ce que vous avez compris dans ce que je vous ai dit ? ». Ainsi vous pourrez vous assurer que vos consignes ou vos sentiments ont bien été compris.
Dans le cas inverse, pour vous conforter dans la compréhension de votre interlocuteur ou pour le pousser à aller plus loin dites lui : « ce que j’ai compris dans ce que vous venez de me dire, c’est…. » . Et si votre interlocuteur vous répond par « en fait… » ou par « non, ce ce que je voulais vraiment dire c’est que… », alors les mots qui vont suivre seront « des pépites » d’informations capitales dans vos relations. Testez cet outil si vous ne l’utilisez pas déjà ou partagez vos expériences si vous y avez déjà eu recours.

Le jeu n° 2 :Prenez une feuille de papier et un crayon à côté de vous. Lisez le texte ci-dessous à votre rythme. Une fois lu, écrivez sur votre feuille de papier ce que vous avez lu.

Avez-vous par pur hasard dessiner un triangle dans lequel vous auriez inscrit « l’oiseau sur la branche » ????

Il me semble (à vérifier !) que les consignes étaient d’écrire ce que vous avez lu et non pas de reproduire ce que vous avez vu…

Le piège : le triangle était donc  superflu ! De plus, regardez bien, il se peut que l’article « la » soit écrit 2 fois !!! Oui je sais, çà fait un peu mal à l’égo  mais c’était tellement évident, n’est-ce pas ? Eh bien voilà le deuxième piège : les évidences, celles-ci même qui nous poussent à ne pas comprendre pourquoi ceux qui sont autour de nous ne font pas les choses ou ne comprennent pas aussi vite que vous… tout simplement parce que, peut être, n’ont-ils pas votre expérience, ne sont-ils pas habitués… Combien de stagiaires avons-nous trouvé « lourdauds ». Aurions-nous oublié que nous aussi nous sommes passés par là ???

L’outil : il y en a deux pour le prix d’un ! D’abord savoir se poser la question « Est-ce que c’est aussi évident pour lui/elle compte tenu de son expérience, positionnement, environnement, éducation ? » Cette question va favoriser votre attitude empathique –deuxième outil – la capacité à se mettre à la place de l’autre, comprendre son monde.

 Le jeu n° 3 : La suite logique

Votre mission si vous l’acceptez (tiens, çà me rappelle quelque chose) est de continuer la suite logique ci-dessous. A vous !

1
11
21
1211
111221
312211

???????

Vous n’aimez pas ?  Alors vous allez pouvoir vous rattraper sur l’exercice suivant : Ci-dessous, vous serez en présence d’une équation (jusque là tout va bien?). Vous devez donc rétablir l’égalité de l’équation en ajoutant un seul « signe » à la gauche du signe « = » . Vous avez 3 possibilités différentes, lesquelles ?
I   X   =   6

Avez-vous par hasard compris ou plutôt interprété « suite logique mathématique ? L’avais-je écrit ainsi ? Non ! Rassurez-vous, j’ai mis une demi-journée à trouver la solution !!! Le pire c’est que ma nièce de 10 ans l’a trouvé en 10 minutes… bonjour l’égo vexé !

La solution : Simplissime, ne faites que lire ce que vous voyez sur la ligne du dessus !
Ex : sur la première ligne il est écrit  un « 1 », vous écrivez donc sur la deuxième ligne 1 1. Comme sur cette deuxième ligne vous avez lu deux « 1 » et non pas onze, vous écrirez sur la troisième ligne « 2 1 » et sur la quatrième un « 2 » et un « 1 » donc 1211 et ainsi de suite….et cela à l’infini !! Toujours pas compris ? Appelez-moi !
Le piège : la force de l’habitude ou de la monotonie, faire toujours appel à des solutions éprouvées. Pour illustrer ce 3ème piège, Einstein écrivait « La folie est de se comporter toujours de la même manière et de s’attendre à un résultat différent »

L’outil : c’est une question à consommer sans modération –« comment faire mieux et diféran? » Il y a quelque chose qui vous choque dans l’orthographe? Tant pis je suis resté « droit dans mes bottes » et j’ai écrit différemment juste pour vous montrer combien être différent peut surprendre !

D’ailleurs avez-vous trouvé les 3 solutions pour  IX = 6 ?
Il y a trois solutions (mathématique, orthographique, latiniste), toujours en prnant en compte ce que je viens d’écrire plus haut. Les voici par ordre de difficulté décroissante :

X = 6

I X 6 = 6

I X = 6

Oui je sais, là aussi çà fait un peu mal à l’égo ! Sourire…

 Jeu n° 4 : Le Président est mort, pauvre Président !

Lisez attentivement cette histoire en tenant pour certain que tout ce qu’elle dit est exact. Par endroit elle est délibérément vague. N’essayez pas de l’apprendre par cœur puisque vous pouvez la relire à n’importe quel moment. Lisez ensuite les 17 affirmations numérotées les unes après les autres sans revenir en arrière. Cochez le  » V »  si vous êtes sûr(e) que l’affirmation est strictement vraie; cochez le « F » si vous êtes sûr(e) que l’affirmation est strictement fausse et cochez le « ? » si vous ne pouvez pas dire si elle est vraie ou fausse.

Le Président est mort

Le Président est mort. Les gardes du corps n’ont pas pu l’empêcher. La police a arrêté deux personnes armées. Le Docteur AZ a déclaré que les dégâts avaient été trop importants et que rien n’aurait pu sauver la vie du président, précisant que tout avait été tenté.

Affirmation 1 : Nous savons que le Président a été tué   V   F   ?
Affirmation 2 : Les gardes  du corps ont essayé d’empêcher sa mort  V   F   ?
Affirmation 3 : Rien n’aurait pu sauver la vie du Président  V   F   ?
Affirmation 4 : Nous  savons que le Président a succombé à ses blessures   V   F   ?
Affirmation 5 : Les blessures du Président étaient importantes  V   F   ?
Affirmation 6 : Les médecins ont tenté de sauver la vie du Président  V   F   ?
Affirmation 7 : Nous savons que le Président a été victime d’un attentat  V   F   ?
Affirmation 8 : Le Docteur AZ a examiné le Président   V   F   ?
Affirmation 9 : Le Docteur AZ a fait une déclaration  V   F   ?
Affirmation 10 : Le Président a reçu des soins  V   F   ?
Affirmation 11 : Les hommes arrêtés étaient les gardes du corps  V   F   ?
Affirmation 12 : le Docteur AZ est l’un des hommes arrêtés  V   F   ?
Affirmation 13 : Tout a été tenté pour sauver la vie du Président  V   F   ?
Affirmation 14 : Deux hommes ont été arrêtés  V   F   ?
Affirmation 15 : Le Docteur AZ est un homme   V   F   ?
Affirmation 16 : Nous savons que le Président a été exécuté  V   F   ?
Affirmation 17 : Le Président avait fait trop de fautes pour que sa vie ne puisse pas être en danger   V   F

Il suffisait, dans ce jeu, de ne tenir pour certain que de ce que racontait l’histoire et non pas les personnages cités dans l’événement.

La solution :
Etaient « vraies » les affirmations … 9 !
Etaient « fausses » les affirmations … 1, 4, 7, 16 (comme nous ne pouvions pas dire si cela était vrai ou faux, il est donc faux d’écrire « nous savons que »… je vous laisse à vos neurones !
Etaient « ? », toutes les autres ! Rien dans le texte ne nous confirme assurément que ces affirmations sont strictement vraies ou fausses.Si vous avez du mal avec l’une d’entre elles, écrivez-moi en commentaire, je me ferai un plaisir de vous répondre.

Le piège : les a priori ou les jugements trop rapides.
L’outil : mettre de côté cette sagesse populaire  « la première impression est toujours la bonne » pour vérifier une autre sagesse populaire « il/elle gagne à être connu. Il s’agit donc de ne pas tirer trop hâtivement des conclusions, des généralisations ou des décisions intempestives.

Pour cela je vous conseille la lecture du texte des 3 tamis de Socrate.

Attention donc aux interprétations, aux évidences, à la force de l’habitude et aux a priori que nous rencontrons tous sur nos chemins professionnels ou familiaux.

2 commentaires

  1. Ariane Monde

    j’adore ces exercices!!! et j’aimerai en recevoir davantage car très intéressant pour mes thèmes de séminaire.

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  2. Neleh Larem

    Bonjour,
    Merci pour ces jeux très interessants. Pourriez-vous cependant m’indiquer quel texte vous avez utilisé pour le jeu numéro 2 SVP?
    Merci

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